Voici venu le temps du silence éternel du poète. Le nègre insoumis s’en va. Lui qui utilisa les mots pour dire sa rage et sa colère au monde dominant. Celui là même qui continue de spolier « les restes de l’humanité », à commencer par l’humanité nègre. Il avait choisi son camp, celui des opprimés. Il avait choisi son arme, l’écriture. Il avait choisi son combat, la lutte contre les injustices. Il refusa les compromissions et les demi-mesures, il démissionna du parti communiste en 1957. Il avait un amour, celui de la justice et de la fraternité entre tous les peuples. Il avait une mission, réhabiliter l’homme noir, d’où le mouvement de la négritude. Il avait la rage contre l’exploitation des faibles. Il avait une devise, la droiture. Il avait une passion, celle des mots mais par pour piailler comme le font de nos jours de nombreux écrivaillons, mais éveiller l’humain qui est en nous. Il aimait se définir comme nègre. Fondamental, disait-il. Il avait une religion, celle de la culture qui devait selon lui réunir les peuples. Il avait une vie, la Martinique, sa terre natale qui l’a vu naître et grandir avant de la servir comme un digne fils du pays. Enfin, il avait choisi sa terre, l’Afrique au point de lui dédier un hymne : cahier d’un retour au pays natal. Adieu le nègre fondamental.
Nous rendons hommage à l'homme et à son immense oeuvre qui restera à jamais pour tous les nègres insoumis de la terre, une voie à suivre et un message à transmettre aux générations futures. Nous recommandons à tous ceux qui ne l'ont pas lu, discours sur le colonialisme, texte éminemment contemporain tant il transpire et transperce la vérité sur la condition de l'homme noir.
4 commentaires:
RIP césaire
j'ai pas compris nubiennes !
reconnu d'intérêt public ?
Repose en paix
Enregistrer un commentaire