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dimanche, mai 06, 2012

Elections françaises : Hollande président, Sarko prend la porte



Le candidat PS à la présidentielle François Hollande devient le septième président de la Ve République en l'emportant au second tour face au président sortant Nicolas Sarkozy, avec 51,67 % des votes contre 48,33 % et une abstention de 18,97 %.

La gauche revient au pouvoir après avoir raté par deux fois la présidence en 2002 et en 2007. Cette victoire a donc un arrière-goût de revanche pour les socialistes. En appelant au rassemblement et à une présidence normale, le candidat socialiste a su créer la différence et renforcer sa posture de présidentiable. Son arrivée à l’Elysée sonne ainsi le glas de cinq années d’arrogance et de mépris de la France sous Sarko et ouvre la voie à l’espérance pour des millions d'hommes et de femmes excédés par une présidence brouillone et violente.

Malgré ses gesticulations bellicistes, Sarko n’aura donc pas réussi à inverser la tendance des sondages. Après avoir exécuté un dernier tour de passe-passe sécuritaire avec l’affaire Merah, l’homme du discours de Dakar, avait plus que jamais scellé son sort. Car on gagne une élection sur un bilan et non en attisant les peurs et les haines.

samedi, avril 14, 2012

Elections françaises : le MAF appelle à voter pour Hollande


Les Africain-Français ont choisi Hollande. C’est l’une des principales annonces faite par Calixthe Beyala, la présidente et fondatrice du Mouvement des Africain-Français lors de son premier congrès qui s’est tenu au Palais des Congrès de Paris situé Porte Maillot. Crée le 25 juin 2011, ce mouvement qui revendique près de 600 000 sympathisants, en moins d’un an d’existence, voulait frapper un coup fort dans la campagne présidentielle française. Et l’on peut dire qu’avec cette annonce, c’est chose faite. Il ne s’agit pas du PS, mais seulement du choix d’un homme, à savoir Hollande, a tenu à préciser Mme Beyala. Car le MAF se veut une organisation indépendante des obédiences politiques classiques. Alors Hollande est-il le bon choix pour les Africain-français ? C’est à croire que oui selon les organisateurs, car, disent-ils, il faut éviter le risque d'autres bombardements sur l’Afrique. Naïveté ou lucidité ? Ambiance.

Un congrès haut en couleurs et en émotion

Venus pour la plupart en famille, les Africain-Français ont pris d’assaut la grande salle du palais de Congrès de Paris, pour exprimer, d’une seule et même voix, leurs préoccupations dans le cadre de la campagne présidentielle française. Vêtus de tenue Noir et blanc pour la plupart, les membres et sympathisants du MAF ont assisté à un meeting haut en couleurs et en émotion, qui a accueilli des personnalités de marque comme l'ancienne ministre de la justice Elisabeth Guigou ou encore Jacques Cheminade, candidat à l'élection présidentielle. C’est par le Gwaka, cette musique traditionnelle afro-caribéenne, que la cérémonie s’est ouverte. Véritable clin d’œil aux îles et aux frères de la diaspora, les Tam-tam, djembé et maracas insulaires ont enflammé ce grand rendez-vous des Africains de France, aux allures de secte, mais ô combien émouvant. Du Gwaka à l’hommage à Whitney Houston rendu par la jeune et belle chanteuse Kristel Adams ex- the Voice, ce show très politique, en même temps, sobre et digne, animé par Amobé Mévégué, s'est déroulé sous le signe de la convivialité et de la générosité.

Hommage aux enfants morts et aux femmes violées de la RDC

La grande famille africaine de France voulait aussi marquer son soutien aux victimes des guerres impérialistes menées sur le Continent en particulier celles de la RDC. Et c’est un musicien congolais qui a eu l’immense honneur et courage de rappeler la guerre oubliée du Congo par une minute de silence mémorable. Dans une prestation digne et sobre se voulant un hommage aux enfants et aux femmes victimes de la barbarie impérialiste, Olivier Tchimanga, en larmes et inconsolable, a tout simplement frappé les esprits avec son coup de guitare légendaire. Au point qu’il a perdu sa voix pendant sa prestation, provoquant ainsi une grande émotion dans la salle. Ouvrant le panel d’intervention, Jean Charles Coovi Gomez, qu’on ne présente plus, disciple de Cheikh Anta Diop, a lui aussi offert un grand moment d’émotion à la salle. Dans une démonstration digne des grands guerriers d’Afrique, l’égyptologue n’y est pas allé de main morte, rappelant, depuis les temps immémoriaux, la grande contribution des enfants d’Afrique au rayonnement de la France. Bruno Ben Moubamba, ancien candidat à l'élection présidentielle gabonaise, a lui aussi immortalisé ce rendez-vous avec un brillant exposé sur la politique internationale de la France dont il a brocardé le zèle et les incohérences.

L’ombre de Gbagbo et l’appel au renouveau du partenariat France-AFrique

Puis, les sifflets et les applaudissements fusant dans la salle, l’arrivée de la présidente n’est pas passé inaperçue. Nœud papillon noir, chemise blanche, Mme Beyala enveloppée dans un deux pièces noir est apparu rayonnante mais ferme. Dans une verve colorée mais incisive, la romancière n’a pas mâché ses mots face au dévoiement des principes républicains auxquels elle a rappelé son attachement. Appelant à un renouveau du partenariat France-Afrique fondé sur l’estime et le respect mutuel, Mme Beyala a fustigé les guerres de prédation et de recolonisation à l’instar de celles de la Lybie, du Mali et de la Côte d’Ivoire. Elle a aussi déploré l’absence des Africains-Français dans les hautes sphères politiques, économiques et médiatiques dénonçant ainsi l’exclusion et les discriminations dont sont victimes ces derniers.

Mais l’autre annonce d’importance dans cette grande cérémonie qui fait sortir de l’ombre ce mouvement encore inconnu du grand public, c’est lorsque l’écrivaine a soulevé la question des guerres judiciaires menées contre les Africains par la CPI, ce tribunal pour nègres,  dont elle a par ailleurs demandé la fermeture. « La CPI est un instrument esclavagiste destiné à punir les dirigeants du sud », a-t-elle martelé en substance. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les nombreux partisans présents dans la salle de l’ancien président ivoirien déchu, scandant en chœur « Libérez la Côte d’Ivoire, libérez Gbagbo ».

Le MAF veut être un grand mouvement politique

Riche en émotions, mais aussi en annonces. Le MAF ambitionne de devenir un grand mouvement politique avec le souci de peser sur les grandes décisions concernant les citoyens Africains Français et l’Afrique. Pas de mendicité, car le MAF refuse les subventions. Il n’est pas non plus un mouvement contestataire mais davantage une force de proposition et de responsabilisation, dixit Beyala. Vaste projet en tout cas qui prévoit entre autre la création des Maisons de culture africaine destinées à aider par exemple les enfants désclorisés.  Parmi les autres actions annoncées figure l’abrogation du décret du roi daté de 1777 interdisant l'entrée en France des « Nègres, mulâtres et gens de couleur ». Plus anecdotique, l'abandon du vocable « diversité » récemment popularisé en France pour désigner les minorités coloniales. Ce mot constitue une insulte aux citoyens extra-européens, selon la romancière, qui appelle d’ores et déjà à le rayer du vocabulaire. Car les Africains-Français ne sont pas une quantité négligeable à l’image de ce qui est « divers » et ils exigent leur part du gâteau républicain.

mercredi, mars 21, 2012

Tueries de Toulouse et Montauban : à qui profite le crime ?

Sarko en route pour un deuxième mandat ? Le scénario idéal pour un candidat en perte de vitesse et qui a fait de la sécurité une de ses thématiques favoris depuis plusieurs années. Autant dire qu’il n’y a plus match. Les thématiques sociales et financières qui avaient mobilisé les candidats aux premiers jours de la campagne vont désormais passer au second plan. Au moment où nous écrivons ces lignes, le suspect est en train d’être cerné par les policiers du Raid dans le quartier du Côte-Pavée. Mohamed Merah, c’est son nom, un français de 24 ans d’origine algérienne, auteur de sept meurtres : quatre militaires parachutistes à Montauban (trois d’origine maghrébine, un autre d’origine antillaise actuellement entre la vie et la mort). Puis, il a terminé sa série macabre lundi matin à Toulouse devant une école juive tuant trois enfants et un rabbin. On connaît la suite…

Jusque là le déroulement factuel paraît tout à fait clair. Sauf que des zones d’ombre subsistent sur la chasse à l’homme qui voulait, dit-on, mettre à genoux la République. Comment un homme ayant séjourné dans une zone afghano-pakistanaise de combats pouvait-il être laissé sans surveillance ? Pourquoi n’a-t-il pas été interpellé avant d’avoir exécuté les victimes de l’école juive, puisque la police avait fait le lien entre la vente du scooter et l’identité de la mère du meurtrier grâce aux adresses (ip) des consultants ? Pourquoi le domicile de la mère n’a-t-il pas été perquisitionné avant de commettre ses derniers forfaits ? Pourquoi les autorités ont-elles tant attendu avant de se prononcer sur les meurtres de militaires, même si elles avaient commencé à entreprendre les recherches ? Voilà des zones d’ombres qui restent sans réponse mais qui en disent long sur ce que certains appellent une forme de récupération politique de la part de certains protagonistes de la campagne électorale.

mardi, mars 06, 2012

Un clip de l’Union européenne jugé raciste retiré

Censé promouvoir l’élargissement, la vidéo met en scène une femme blanche face à des combattants métèques. La symbolique de l’image est très forte. L’Europe est symbolisée par la femme blanche, tout de jaune vêtue, tandis que ses assaillants sont représentés par trois personnages (Un Noir, un Jaune et un Musulman) visiblement menaçants, en position d’attaque et prêts à l’assaut final. Les images semblent suggérer un assaut de « barbares », face une Europe incarnée par le personnage de cette femme. De temps en temps, la vieille Europe nous gratifie de ses belles perles dont elle a le secret. Moralité : il n'est pas toujours facile de lutter contre ses vieux démons.



samedi, février 25, 2012

Césars 2012 : en souvenir d’Habib, Omar nous a tuer !

Lumière « Noir ». Notre boutade oxymoronique n’est pas à ranger, SVP, dans la catégorie humour noir. Un grand noir, en effet, Omar Sy, est entré dans la légende du cinéma français hier en remportant le césar du meilleur acteur pour sa prestation dans le film Intouchable. Un film vu par 19 millions de français. Avec un tel record, il faut dire que cette 37ème cérémonie des Césars 2012 ne pouvait pas ignorer ce succès. Sans le savoir, elle vient d’écrire une des plus belles pages du cinéma français. Non pas parce qu’un Noir vient d’être récompensé, mais parce qu’elle vient de réparer, d’une certaine manière, une injustice. Celle d’avoir longtemps oublié ses talents qui illuminaient depuis longtemps de leur noirceur la scène française sans être reconnu. Les Américains avaient depuis 1964 attribué cette récompense suprême à un Noir en la personne de Sydney Poitier, en pleine période de lutte pour les droits civiques.

Mais last but not least. Au-delà de sa prestation que d’aucuns ont jugé plutôt caricatural notamment les Américains, Omar Sy n’est pas qu’un acteur méritant. C’est aussi un symbole. Pas seulement de la diversité comme tous les commentateurs de France et de Navarre se plaisent à le dire désormais, mais un symbole pour ce que cela représente pour le cinéma français. Celui-ci vient enfin de mettre fin à la longue nuit blanche traversée par ces comédiens peu habitués aux lumières, toujours dans l’ombre. Car ils sont nombreux ces Noirs avoir rêvé de cette lumière, Jacques Martial, Thierry Desroses, et j’en passe. Tous ces talents oubliés par un cinéma replié sur lui-même. Mais il n’est jamais trop tard.

L’an dernier Leïla Bekti avait déjà illuminait de sa grâce naturelle la salle du Châtelet. Aujourd’hui c’est autour d’Omar. Et Omar nous a tuer ! Avec son pas de danse théâtral, son rire bruyant, qui rappelle étrangement celui d’un aîné aujourd’hui tombé dans l’oubli. Souvenez-vous d’Habib Benglia, premier acteur noir qui marqua de son corps peint les planches parisiennes. Excellent chanteur, acrobate, l’acteur noir originaire du Soudan français, actuel Mali, marqua de son empreinte les planches de ce Paris des années 20. Il forma aussi un duo explosif avec Joséphine Baker. C’était l’époque de la vogue nègre. Le talent de l’acteur, qui jouera dans plusieurs pièces et films de l’époque, le propulse sur le devant de la scène médiatique et le rend populaire auprès des Français et des Françaises. Mais au lendemain du second conflit mondial, l’acteur tombe dans l’oubli et meurt dans l’indifférence. En intitulant cet article, « en souvenir d’Habib », c’est aussi une façon de lui rendre hommage et de lui témoigner d’avoir ouvert la voie à des Omar Sy et à bien d’autres, car il fut le premier noir à émerveiller la scène hexagonale par son talent.

mardi, février 14, 2012

Elections 2012: équipes de campagne et « diversité » ne font bon ménage

Alors que Nicolas Sarkozy annoncera officiellement sa candidature mercredi, Le Negropolitan a voulu jouer le poil à gratter des équipes de campagne des prétendants à l’Elysée. Sans grande surprise, elles lavent encore très blanc, même si certaines améliorations ont été constatées au sein de quelques formations.


Au niveau des grands partis, c’est le PS qui affiche le plus de couleurs en alignant quelques figures de la diversité y compris dans la direction de campagne. Parmi les heureux basanés appelés à rejoindre la dream team du candidat socialiste, citons pêle-mêle, Yocobina Makanda, coordinatrice du cabinet de François Hollande dirigé par Faouzi LAMDAOUI. Ce dernier n’est pas le seul maghrébin puisque Kader Arif a hérité le maroquin de la coopération. Georges Pau-Langevin, Sofia Otokoré et Christiane Taubira, sont notées dans l’organigramme, mais leurs fonctions restes imprécises (Questions sociétales pour la première, chargée de mission pour la seconde et représentante particulière pour la dernière). Pas de quoi donc fouetter une gazelle.

L’UMP, qui a fait le ménage avant l’entrée en scène de son candidat en chassant du basané hors de ses territoires, n’affiche pour l’heure aucune couleur. L’équipe restreinte déjà annoncée qui accompagnera le président sortant ressemble au manteau blanc de l’hiver. L’on ignore si Monsieur Guéant, annoncé en maître des cérémonies de la campagne, pourra faire de la place à des sauvageons et sauvageonnes venus des civilisations inférieures. Ca c’est pas gagné. En matière de civilisation, le FN, autre vestige du discours suprématiste, n’a pas dérogé à la règle, alors que le parti attire désormais des identitaires basanés déçus de la gauche républicaine. S’agissant de ces basanés, si la vétérane Huguette Fatna continue de traîner avec la bande à l’ex-borgne, Yves Munguama n’a pas eu cette chance. Selon le site F.desouche, le bantu aurait été tout simplement expulsé du comité de soutien de Marine Lepen dirigé par l’avocat Gilbert Collard.

Autre parti à se distinguer dans la chasse au basané, les Verts. Après avoir refusé par le passé les services de son ancien porte-parole Stéphane Pocrain, Europe-Ecologie restent toujours verte. L’on attend toujours que le fruit murisse en matière de diversité, même si Jean Placé est devenu entre temps l’arbre qui cache la brousse. Ce dernier est d’ailleurs bien placé dans son rôle de président de campagne. De la brousse au Modem, il n’y a aujourd’hui qu’un pas grâce à la magie de la technologie. Le parti, effet, connaît peu de difficultés de connexion en la matière, car, il affiche Abdoulatifou Aly et Thierry Robert. Venus des DOM ROM, le premier est Député de Mayotte, il siège à la commission des lois de l’Assemblée nationale ; le second est Maire de Saint-Leu, sur l’île de la Réunion, depuis 2008, il est aussi vice-président du Conseil général. Enfin, concernant les petits candidats, les équipes restent introuvables. Apparemment Philipe Poutou, Dominique De Villepin, Nathalie Arthaud et Frédéric Nihoud, ont choisi de faire la bamboula dans leur coin comme les médias meanstream le laissent entendre. En attendant le décryptage du contenu des programmes, l’affiche des présidentielles 2012 est bien pâlotte.

mardi, mai 17, 2011

DSK : le roi de la finance est nu

Tempête dans le microcosme politico-médiatique franchouillarde. Depuis l’arrestation du patron français du FMI Dominique Strauss Khan accusé de Viol, séquestration, attouchements, une débauche de réactions aussi ahurissantes qu’insensées pleut sur la France. Pourtant, les faits dont on accuse le Don Juan gaulois semblent ne souffrir d’aucune ambiguïté, même si ce dernier a droit comme n’importe quel quidam à la présomption d’innocence. Seulement voilà, l’intéressé qui a d’abord nié les faits est en train de changer sa version des faits, selon certains médias français et étrangers. On parle désormais d’un acte commis avec le consentement de la victime. Ca change tout. Sans doute le procès-verbal lu lors de l'audience préliminaire de Dominique Strauss-Kahn au tribunal de Manhattan, à New York, lundi, a dû se révéler sans appel au point que les avocats du French Honcho décident de changer de stratégie. Ce document, publié par ABC News, non seulement, décrit au scalpel l’agression mais surtout corrobore les déclarations de la femme de ménage du Sofitel qui affirme avoir été agressée par DSK. Ce document dont vous trouverez copie ici détaille les chefs d’accusation auxquels ces faits relatés correspondent. Il est écrit que l'accusé

1) a fermé la porte du lieu susmentionné au 45 West de la 44e rue dans le comté et l'Etat de New-York et empêché la plaignante de quitter le lieu susmentionné
2) saisi la poitrine de la plaignante sans son consentement
3) tenté de retirer le collant de la plaignante et de toucher sa zone vaginale de force
4) a mis par la force son pénis en contact avec la bouche de la plaignante à deux reprises et
5) est parvenu à réaliser les actes susmentionnés en recourant à la force physique.
La France un drôle de pays des droits de l’Homme

Alors que les faits reprochés au patron du FMI sont graves, d’autant qu’il s’agit d’une femme, sans antécédents, à priori, les journalistes et politiques français se sont contentés jusqu’ici à afficher leur solidarité avec un des leurs. Scandaleux et honteux, ces réactions de caste. La victime, une simple employée, de surcroit noire, n’a eu aucun égard de la part ni des responsables socialistes français ni de la part des responsables politiques dans leur ensemble. Cette attitude du microcosme politico-médiatique français traduit une mentalité latine très éloignée de la culture anglo-saxonne où depuis les années 70 la parole de la victime est devenue tout aussi importante que celle du bourreau, fût-il puissant.

L’Amérique donne une leçon de droit au pays des droits de l’homme, mais jusqu’où ?

Alors qu’en France et plus largement en Europe, une telle affaire aurait été étouffée dans l’œuf, l’Amérique est en train de donner une leçon de droit au pays des droits de l’homme, mais jusqu’où ? J’ai le sentiment que cette affaire n’ira pas jusqu’au bout en raison de nombreux soutiens de l’inculpé aux Etats-Unis. Et l’on peut même prédire que l’équipe de la juge est actuellement sous pression du fait de l’action des lobbys qui pourraient agir en faveur de DSK. N’oubliez pas que l’Amérique c’est le pays du droit, mais aussi le pays de tous les excès. D’ores et déjà, les détectives sont à l’affût du moindre détail qui pourrait éventuellement mettre en doute le témoignage de la jeune femme. L’éventualité d’une rançon n’est pas à exclure tout comme un arrangement avec le tribunal en faveur de la libération de DSK. Au grand dam de Nafissatou Diallo, elle qui ne connaissait même pas ce Monsieur comme patron du FMI avant que les médias ne révèlent l’affaire. Moralité : il ne fait bon d’être noire et pauvre.