Affichage des articles dont le libellé est Négroconnerie. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Négroconnerie. Afficher tous les articles
mardi, novembre 06, 2012
dimanche, mai 20, 2012
Impostures panafricanistes : Jean-Paul Pougala démasqué
Le sinophile géostratège autoproclamé a pondu un article dénigrant les intellectuels africains qui ont versé dans l'egyptologie. Selon lui, ils auraient commis une erreur, ils seraient tombés dans un piège tendu par l'ex-colonisateur. Affaire grave à suivre. Voici l'article
NEGRITUDE, EGYPTE : LES ERREURS DE NOS PREDECESSEURS
de Jean-Paul Pougala (*)
Négritude, Egypte Pharaonique Noire etc. Pendant plusieurs décennies, des intellectuels africains ont été très actifs pour relancer une conscience africaine plus optimiste, plus positive et tenter de donner au continent sa dignité, sa respectabilité. Mais sans la prise de conscience de la nécessité des connaissances géostratégiques, ils ont pour la plupart été plus un problème pour l'Afrique qu'une solution, relayant, souvent en bonne foi des théories et des pseudo-solutions préparées par le système dominant pour asservir tout un continent.
L'EXEMPLE DE L'EGYPTOLOGIE
Les Africains qui vivent en Afrique ou en Occident sont pris dans le tourbillon de la pensée unique occidentale et dès lors, ils sont formatés à prier, à aimer, à haïr, à réfléchir, à s'énerver, à protester, à se rebeller selon les critères bien définis par le système dominant et duquel il est difficile de s'échapper. C'est dans ce cadre que l'Egypte s'est naturellement présenté comme échappatoire virtuel, offert par le système pour donner l'illusion aux Africains de compter ou tout simplement d'avoir eux aussi compté 3000 ans auparavant. Ce qui était bien entendu ingénu et naïf de la part de ceux qui sont tombés dans le piège.
Pourquoi ce sont les intellectuels Africains dits "francophones" qui sont les plus impliqués dans l'égyptologie ? Ce n'est surement pas pour leur proximité géographique avec l'Egypte. Mais tout simplement parce qu'en Europe c'est en France qu'on parle le plus de l'Egypte antique. Notamment dès 1799 grâce à la formalisation de l'ouvrage monumentale en 37 volumes dénommé "Description de l'Egypte", du chef de l'expédition militaire de Napoléon Bonaparte, le général français Jean-Baptiste Kleber, cet ouvrage sera publié en 19 ans, c'est-à-dire entre 1809 et 1828 couvrant 4 thèmes : l'Antiquité égyptienne, l'état moderne, l'histoire naturelle et l'atlas géographique de l'Egypte.
L'histoire démarre le 19 Mai 1798, lorsque pour contester l'Egypte au Royaume Uni, Napoléon Bonaparte lance 400 navires de guerre avec 50.000 personnes à bord pour contrôler le port de Suez, point stratégique de la route des Indes orientales, mais aussi tout le patrimoine laissé par les antiques Egyptiens. Avec les militaires, sont embarqués les scientifiques, les ethnologues, les historiens qui seront à l'origine de l'ouvrage cité plus haut. Les missionnaires chrétiens vont s'en servir pour développer les théories les plus invraisemblables pour justifier l'expédition coloniale sur tout le continent africain, en ramenant le tout à une division biblique des races comme décrit dans le chapitre de la Genèse. La technique de manipulation de certains d'entre eux est celle de magnifier le géni des africains dans l'antiquité égyptienne et constater leur nullité du présent pour en expliquer la décadence et donc l'urgence de les sauver par une nouvelle civilisation. Puisque de toutes les façons les africains ne sont que des maudits soit parce qu'ils descendent du méchant Caïn qui tue son frère Abel, soit parce qu'ils viennent de Canaan l'un des 3 enfants de Noé, maudit par le père pour s'être moqué de lui parce que sourd et dénudé.
L'administration coloniale va y fonder son principal espoir pour diviser les Africains afin de mieux régner entre ceux prétendument venus d'Egypte nécessairement plus intelligents, plus entreprenants, plus beaux et les autres, plus laids, plus fainéants. Alors que les premiers sont des dépravés, des immoraux par nature, les autres sont des pacifiques et des abrutis parce que primitifs et peuvent être plus malléables pour servir les intérêts de l'Europe, voilà pourquoi ils pourront facilement être associés au pouvoir, alors que les premiers en seront exclus.
Ainsi, ce sont les prêtres français pour la plupart qui parleront de l'Egypte pharaonique noire. le prêtre F. Coulbois écrit en 1901 : "Ne serait-ce pas l'indice que ce peuple de l'Ouzighé (au Burundi), voisin d'ailleurs des sources du Nil, a la même origine que les anciens habitants du pays des Pharaons?" L'un des idéateurs de la Négritude (dite Koutchiste), l'Abbé Léonard Dessailly écrit en 1898 dans : Le Paradis terrestre et la race nègre devant la science" : "Les Kouchites sont venus de Susiane, où ils avaient construit la première civilisation avant de se disperser et ils n'en étaient pas moins des Nègres, voire des Négrilles. Ensuite chaque recul de la civilisation égyptienne est liée à la poussée de ces "kouchites" nubiens sur les descendants Miçraïm moins dégradés".
Certains intellectuels africains et d'origine africaine vont relayer les insultes de L. Dessailly en reproposant à leur manière la même Négritude. D'autres vont offrir de nouveau quant à eux l'Egypte pharaonique noire sans au préalable apporter les éléments contredisant les insultes du père Coulbois et les autres. Pire, ils n'ont nullement cherché de couper ce cordon biblique de la prétendue déchéance de la Génèse et la dégradation de la civilisation triomphante de l'Egypte antique vers les "Nègres Abrutis" modernes dont parlent ces prêtres.
L'historien français Jean-Pierre Chrétien (né en 1937) dans son livre très documenté intitulé "L'invention de l'Afrique des Grands Lacs" publié aux éditions Karthala en 2010 nous dévoile ce côté obscur des relations Europe-Afrique en nous expliquant comment les missionnaires français ont réussi à imposer la France même dans les régions d'Afrique où elle n'était pas présente en orientant la pensée des chercheurs et des observateurs en leur faisant partager leur propre regard culturel sur ces pays. Il met le doigt sur la complicité des Africains qui ont développé l'égyptologie vue sous l'angle de la hiérarchisation des valeurs civilisationnelles, sans comprendre qu'en le faisant, ils contribuaient tout simplement à alimenter et valider une partie de l'histoire africaine construite dans le but de déstabiliser les sociétés africaines et non pour les glorifier.
QUELLES LECONS POUR LA JEUNESSE AFRICAINE ?
A chaque époque de la vie d'un village, d'une nation ou d'un continent, correspond la contribution sociétale de ses sages, de ses penseurs, de ses intellectuels. Lorsqu'on se penche sur l'Afrique, et pose une question des plus anodines, à savoir : en quoi les sages africains ont-ils influencé la pensée politique ou le model économique du continent africain depuis la fin de l'occupation européenne de l'Afrique à ce jour? La réponse est connue et malheureusement pas des plus glorieuses, c'est-à-dire, peu ou quasi nulle. La plupart ont renoncé à chercher les solutions aux problèmes d'un présent peu glorieux, pour se refugier dans la contemplation d'un passé victorieux.
On dit que c'est le passé qui nous permettra de comprendre le présent et mieux préparer l'avenir. C'est dans cette logique que des intellectuels africains ont approfondie l'étude de l'Egypte antique avec brio. Mais je crois que cela a été une erreur qui a fait perdre à l'Afrique un temps précieux dans la bataille pour sa liberté mentale. Je suis convaincu au contraire que c'est en maitrisant le présent que nous serons en mesure de comprendre le passé ou tout au moins d'interpréter le passé avec moins de subjectivité servile. Le passé ne nous renseigne pas sur ce que nous voulons savoir. Le passé est une construction subjective des histoires glorieuses des plus aisés, de la minorité des plus riches. L'histoire est biaisée par sa conception.
J'ai parcouru pendant plus de 20 ans les routes des musés d'Europe pour comprendre le passé des Européens. Et au bout du compte, je me suis rendu compte que je n'avais rien compris du tout, car tous les objets présentés dans ces musés ne retraçaient que le quotidien des riches, tous les témoignages n'étaient en dernier ressort que l'expression écrite de la minorité aristocratique, bourgeoise et cléricale, jamais l'expression du peuple, le plus souvent analphabète. Ces musées racontaient tous une partie de l'histoire du passé européen. Et non l'histoire.
C'est pour cette raison que j'ai toujours eu du mal à m'approprier de l'histoire de l'Egypte antique comme africain, parce qu'aussi glorieuse soit-elle, elle n'est pas mon histoire, elle est une partie de mon histoire, elle est une infime partie de l'histoire africaine, celle des nantis, celle des plus riches, celle des puissants même dans l'Egypte antique. S'il est prouvé que je viens de cette frange de population africaine en provenance d'Egypte pharaonique, à 99%, il est de loin plus probable que mes ancêtres dans cette Egypte antique fassent plutôt partie du peuple, fasse partie de la masse des pauvres, souvent même esclaves et dont j'ignore complètement l'histoire. Et cela n'a donc pas de sens que je me mente à moi même me revigorant en m'identifiant à l'histoire sélective de la vie des dominants du passé, dans l'espoir de m'en servir pour sortir de ma peu envieuse position du dominé d'aujourd'hui. C'est un comportement qui trahit la naïveté intellectuelle de ses auteurs, car se faisant, ils ont indirectement validé le sort d'humiliation que le dominant d'aujourd'hui inflige aux Africains, oubliant systématiquement toutes nos aspirations, nos frustrations, nos revendications, nos angoisses, nos peurs, notre spiritualité, oubliant nous-mêmes, comme être humains.
Cela a-t-il un sens pour la Grèce d'aujourd'hui de passer son temps à revendiquer la paternité de la démocratie si elle croule sous les dettes et ce sont les financiers des marchés boursiers à gérer de fait le pays? De même, quel sens cela a-t-il pour les intellectuels africains de magnifier les pyramides de l'Egypte antique pour ensuite aller mendier la construction d'une minable salle de classe dans le Sahel ?
En validant la thèse des dominants dans l'Egypte antique, et en nous l'appropriant comme notre unique histoire dans cette Egypte certainement complexe, ils ont accepté et validé le statu quo actuel imposé à l'Afrique par le dominant, de la fragmentation du continent africain en micro états à la disparition progressive et inexorables des langues africaines toujours de moins en moins parlées au profit des langues du dominant. Car ils ont fait comme si rien n'était plus important de l'Egypte.
Voilà pourquoi l'histoire ne nous aide pas à comprendre le présent, mais c'est en maitrisant le présent, en domestiquant le présent que nous aurons les moyens financiers et humains pour étudier le passé, pour comprendre notre propre passé. C'est en nous concentrant à comprendre les pièges que le dominant nous a mis dans le présent pour nous empêcher de nous réveiller que nous réussirons à acquérir notre indépendance mentale, sans laquelle notre appréciation du passé ne pourra être que biaisé et déformé sous le lente grossissante du dominant du présent (Occident). Et nous ne pourrons nous réfugier que dans la consolation et la fascination de la gloire du dominant du passé (Egypte Pharaonique). Pour moi, cela n'a aucun sens de tout miser sur l'Egypte antique pour notre renaissance s'il faut attendre que ce soit les archéologues européens à nous fournir les détails de ce qu'ils ont trouvé, s'il faut aller dans les musées européens pour voir les objets africains, parce que les pays africains n'ont pas l'argent pour entretenir des musées.
Lorsque le général Kleber crée la première section africaine de la Franc-maçonnerie à Alexandrie en 1800, dénommée Loge Isis, l'idée est celle de façonner une classe dirigeante servile africaine qui pourra prendre le pouvoir dans ce qu'on a appelé l'Administration Indirecte, c'est-à-dire, des laqués, des prête-noms, des sous-préfets. C'est cette administration indirecte qui prendra ensuite dans les années 1960, le nom de "Indépendance". Aujourd'hui, les intellectuels africains (politiciens, économistes, juristes, médecins) qui y sont affiliés ont-ils compris le sens 212 ans après ?
J'ai passé 14 ans en Chine pour comprendre que les Africains avaient presque tous une seule façon de raisonner, de réfléchir et c'était le format européen. Ils ont été tous façonnés au mode de pensée européenne, à l'approche européenne, à la corruption européenne, à la violence européenne, à la politique européenne, à la division sociale européenne, à l'organisation étatique européenne, à la diplomatie européenne. C'est dans le prisme européen que vivent les africains. Et mêmes les contestations, les rebellions, les guerres civiles sont prévisibles et sont menées dans ce format européen. Les programmes scolaires sont européens, les vacances scolaires tiennent compte des saisons en Europe et non des saisons en Afrique. Les journées de travail, de repos hebdomadaire judéo-chrétiens sont européens. Cela a-t-il un sens pour des intellectuels africains noyés à l'idéologie de la supériorité européenne de revisiter objectivement le passé africain jusqu'à nous servir une référence comme celle égyptienne? Je ne crois pas. C'est pour cela que je pense que la priorité reste à comprendre le présent, à décrypter les pièges du présent et chercher comment en sortir. Le jour où nous aurons la tête hors de l'eau, nous pourrons sereinement réécrire notre histoire avec beaucoup de recul, parce qu'il n'y a pas à mon avis la souveraineté de la pensée sans la souveraineté des moyens pour construire cette pensée. Et l'intellectuel africain est même plutôt dangereux dès lors qu'il n'est pas conscient de la capacité du système à le manipuler
Douala le 27/4/2012 Jean-Paul Pougala
(*) Jean-Paul Pougala enseigne "Géostratégie Africaine" à l'Institut Supérieur de Management (ISMA) Douala-Cameroun
02.5.2012
Libellés :
egyptologie,
Négationnisme,
Négro-Afrique,
Négro-Histoire,
Négroconnerie
mercredi, mai 09, 2012
Congo-Brazza : un fessologue meurt avec le pénis en érection
Au pays de Sassou Nguesso, la mort des « puissants » a parfois le don de provoquer l’hilarité du petit peuple affamé. Ainsi, un homme important, peut être un dignitaire du régime, selon des témoignages recueillis, aurait été retrouvé mort dans sa villa, le corps dénudé et l’entre-deux-jambes tutoyant encore le ciel. Grand amateur de femmes et de viagra, l’homme était un bon vivant qui aimait les parties fines bien arrosées au cocktail fait de petites pilules bleues, de chaires fraîches potelées, de bières importées et de boissons locales alcoolisées. Des orgies tropicales bien pimentées qui n’avaient rien à envier aux « bunga bunga » d’un Berlusconi ou encore aux tournantes très chic d’un DSK.
Mais le soir de sa mort, il semble que le cocktail se soit révélé trop explosif pour notre « démocrate du postérieur » « démocrate ya matakou », un sobriquet donné par l’homme de la rue aux hommes politiques du Congo en raison de leur obsession trop prononcée pour cette « chose là ». Alors qu’il exécute des « va et vient » énergiques dans les entrailles de sa conquête d'un soir, notre nabab local est soudain pris d'un malaise. Il lâche brusquement son dernier soupir, sur fond d'un râle particulièrement bruyant faisant même trembler les murs imposants du cossu bordel.
Mais le soir de sa mort, il semble que le cocktail se soit révélé trop explosif pour notre « démocrate du postérieur » « démocrate ya matakou », un sobriquet donné par l’homme de la rue aux hommes politiques du Congo en raison de leur obsession trop prononcée pour cette « chose là ». Alors qu’il exécute des « va et vient » énergiques dans les entrailles de sa conquête d'un soir, notre nabab local est soudain pris d'un malaise. Il lâche brusquement son dernier soupir, sur fond d'un râle particulièrement bruyant faisant même trembler les murs imposants du cossu bordel.
Lorsque les services funèbres arrivent au domicile de « Nsunga Matakou », nous l’appellerons ainsi, ils ne se doutent de rien. En pénétrant dans le manoir transformé en "baisodrome", ils découvrent un corps inanimé, gisant sur le lit, le pénis encore en érection. La bizzarerie post-mortem de l’édile intrigue dans un premier temps le personnel funèbre. Celui-ci croit d’abord à une blague, une plaisanterie libidinale avec un arrière-goût macabre. Mais dans un deuxième temps, il constate bien que le dernier coït du fessologue l’a bien emporté au ciel.
Entre étonnement et rires, le personnel funéraire est très embarrassé. En plus, il faut envelopper le corps pour le transporter. Comment ? Les croquemorts se rendent vite compte de l’aspect cocasse de leur mission. Finalement le défunt fessologue est recouvert dans un suaire laissant voir une étrange pointe au niveau du membre actif, surplombant tout le corps et défiant le plafond de sa villa. Tel un dernier face à face, plutôt «fesse à fesse », l’acte eut bien l’allure d’une signature d’un « guerrier du sexe » mort au combat.
Transporté à l’hôpital pour être conservé le temps du deuil, le corps de Nsunga Matakou restera quelques heures hors du lieu de son emplacement en raison de la rigidité de la « chose là ». Au grand désarroi du personnel médical. Mais, l’ingéniosité, finalement, de celui-ci finira par avoir raison du pénis résistant du démocrate fessologue. Ouf ! La fin cocasse de ce VIP, qui aura servi, le temps de son vivant, non pas la nation congolaise, mais la fesse, confirme à quel point les dirigeants du Congo ont bien pris non pas le chemin d’avenir mais le chemin des matakou, comprendre celui des plaisirs charnels.
C.N.X.
Libellés :
Congo,
Négro-Afrique,
Négro-Insolite,
Négroconnerie
lundi, février 13, 2012
Diaspora : certains afro-américains refusent le terme africain-americain

Un débat relancé par l'éléction de Barack Obama
Le débat sur l’appellation des afro-américains a surgi dans la sphère publique états-unienne au moment de l’élection de Barack Obama. L’actuel président américain avait fait l’objet de critiques de la part de certains afro-américains qui le jugeaient peu représentatif des africains-américains et le considéraient alors comme un immigré africain. En effet, le président démocrate est né d’un père immigré kenyan et d’une mère blanche américaine. Théoriquement, il n’est pas africain-américain au sens orthodoxe du terme, c'est-à-dire, qu’il n’est pas en tant que tel un descendant d’esclave. Pour certains intégristes afro-américains, l’appellation africain-américain doit être exclusivement réservée aux descendants d’esclaves. D’où la polémique qui avait refait surface pendant la campagne du candidat démocrate devenu président qui avait préféré, à l’époque, se situait au dessus de la mêlée. Pourtant métis, il fera son coming out sans problème, montrant sa carte d’identité avec la case cochée « blackamerican ». Le débat était clos. C’est clair que l’actuel occupant de la maison blanche n’a aucun problème avec son identité qu’il assume parfaitement, mais préférant, en fin tacticien politique, de choisir la ligne au milieu. Parler non pas aux Noirs mais à l’Amérique. La suite nous la connaissons.
Le retour au mot black
L’élection de Barack Obama, qui semble-t-il a inauguré l’ère post-raciale aux Etats-Unis, est allée de pair avec l’attachement de nombre d’Afro-américains à leur pays d’adoption. Comme si cette élection avait enterré les années de divorce, la hache de guerre entre afro-américains et un pays qui, il y a juste cinquante ans, se montrait encore hostile à leur égard. Et c’est pas fini, car l’Amérique n’a pas totalement enterré ses vieux fantômes. Dans certaines villes du sud, le Nègre est encore accueilli par des pancartes un peu spécial « Nigger out ». C’est dans cette ambiance aux effluves soit disons postraciales, que certains afro-américains se mettent à prendre leurs distances avec l’Afrique. Ils veulent juste qu’on les appelle « Américains » sans plus ou encore « black », un terme plus neutre. Ils disent ne pas renier leur héritage africain, mais rappeler cet attache dans leur ethnonyme n’est pas justifié tant leurs vies, leurs parcours paraissent très éloignés de ce continent qu’ils ignorent. Parmi les témoignages que rapporte le tabloïde virtuel, citons celui de :
Shawn Smith « “I prefer to be called black,” said Shawn Smith, an accountant from Houston. “How I really feel is, I’m American.”“I don’t like African-American. It denotes something else to me than who I am,” said Smith, whose parents are from Mississippi and North Carolina. “I can’t recall any of them telling me anything about Africa. They told me a whole lot about where they grew up in Macomb County and Shelby, N.C.
Gibré George, an entrepreneur from Miami, started a Facebook page called “Don’t Call Me African-American” on a whim. It now has about 300 “likes.”
“We respect our African heritage, but that term is not really us,” George said. “We’re several generations down the line. If anyone were to ship us back to Africa, we’d be like fish out of water.”
Joan Morgan « That act of calling me African-American completely erased their history and the sacrifice and contributions it took to make me an author,” said Morgan, a longtime U.S. citizen who calls herself Black-Caribbean American. (Some insist Black should be capitalized.)
Shawn Smith « “I prefer to be called black,” said Shawn Smith, an accountant from Houston. “How I really feel is, I’m American.”“I don’t like African-American. It denotes something else to me than who I am,” said Smith, whose parents are from Mississippi and North Carolina. “I can’t recall any of them telling me anything about Africa. They told me a whole lot about where they grew up in Macomb County and Shelby, N.C.
Gibré George, an entrepreneur from Miami, started a Facebook page called “Don’t Call Me African-American” on a whim. It now has about 300 “likes.”
“We respect our African heritage, but that term is not really us,” George said. “We’re several generations down the line. If anyone were to ship us back to Africa, we’d be like fish out of water.”
Joan Morgan « That act of calling me African-American completely erased their history and the sacrifice and contributions it took to make me an author,” said Morgan, a longtime U.S. citizen who calls herself Black-Caribbean American. (Some insist Black should be capitalized.)
Au regard de ces témoignages, il semble que cette tendance, même s’il ne touche qu’un certain nombre d’afro-américains soit le signe de quelque chose de beaucoup plus profond qui secoue les populations noires américaines. En effet, ces témoignages relèvent ce que l’on nomme en sociologie par le terme de stratégies de distinction sociale. A mesure que l’Amérique devient aussi une terre d’immigration qui réussit aux récents immigrés africains, certains afro-américains de longue date sont tentés par ce type de comportement pour se distinguer de ces citoyens récents n’ayant aucune attache historique avec ce pays. Il s’agit de se protéger par rapport à ces derniers, de revendiquer un statut de citoyen de longue date. Cette attitude n’est pas très éloignée de celle de certains afro-caribéens en France qui refusent d’être associés à l’Afrique coûte que coûte.
Libellés :
Diaspora,
Etats-Unis,
Identité noire,
Négro-Diaspora,
Négroconnerie
Inscription à :
Articles (Atom)