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jeudi, avril 28, 2011

Racisme dans le foot français : Anelka était-il un visionnaire ?

Les masques tombent. Plusieurs mois, après la démission de Lilian Thuram de la fédération française de football (on ignore encore les vraies raisons), le site Médiapart vient de donner un coup de pied dans la fourmilière bleu blanc rouge en révélant le cynisme et l’hypocrisie de ses dirigeants. Ces derniers ne veulent plus de Noirs et d'Arabes.





Depuis l’épisode catastrophique des Bleus au Mondial 2010 en Afrique du sud, l’on savait déjà ce qui se tramait au sein de la DTN avec la mise à pied de certains joueurs triés à partir de la couleur de leur peau. L’on savait également qu’Anelka, le bouc émissaire, n’était que l’arbre qui cachait la forêt. Aujourd’hui les révélations du sérieux site d’investigation nous donnent raison quant à la nature raciste de la gestion des effectifs de l’équipe tricolore. On se souvient aussi que les noms d’oiseaux avaient fusé après le fiasco des bleus (racaille, caïds immatures de banlieue etc.), dans un flot verbal qui attestait d’un réel mépris envers ces joueurs atypiques n’ayant pas la bonne couleur de peau.

A n’en pas douter, le bras de fer que l’attaquant de Chelsea engagea en plein marasme des Bleus au Mondial 2010 avec la fédération fut un symptôme de cette maladie si caractéristique des français, le complexe racial. La république française en se camouflant derrière les oripeaux de l’universalisme républicain croyait avoir évacué le problème de la race. En réalité, la grande dame des droits de l’homme s’était tout simplement fourvoyée dans un mensonge. Et chaque jour apporte son lot de révélations. A l’instar des tractations footballistiques à travers lesquelles, la France rejoue sans cesse le film de cet impensé de la race qu’elle a du mal au final à bouter hors de son territoire et de son imaginaire. Qui est français et qui ne l’est pas ?

Alors que le pays des droits de l’homme doute de ses citoyens de couleur qui, selon lui, ne seraient pas de vrais français, l’Amérique souvent critiquée élit des présidents, des sénateurs, des députés de couleur. Imaginons un seul instant que l’Amérique décide un jour de mettre des quotas au sein de la prestigieuse NBA pour limiter la présence trop nombreuse des blacks athlétiques au profit des joueurs blancs plus intelligents dans le jeu ? Non pas que cela soit impossible puisque dans les années 60, la NBA pratiquait encore la discrimination au faciès. Ce qui est étonnant, c’est de voir que la France emprunte le même chemin pris par les Etats-Unis il y a 60 ans, devenus bizarrement avec ses Noirs la plus grande nation de basket au monde. Et c’est le pragmatisme des dirigeants de la NBA qui amena ces derniers à accepter les joueurs noirs. Aujourd’hui le résultat est là. La France qui se montre aujourd’hui arrogante et méprisante envers les joueurs de couleur n’aurait jamais accédé à une finale de coupe du monde sans la présence de ces derniers. 1998 est déjà bien derrière nous. Mais la vanité est souvent mauvaise conseillère. L’avenir nous dira si la couleur de peau peut faire une politique de football.

Comme nous l'écrivions ici même, le fiasco des Bleus au mondial 2010 ressemblait davantage à un complot ourdi au sein même de cette fédération par des gens qui ne supportaient plus la composition de cette equipe afin de discréditer les joueurs noirs de l'équipe de France et de donner du crédit aux récentes révélations. A l'époque certains nous ont critiqué ici, aujourd'hui les faits nous donnent raison. Après ces révélations et pour la dignité des Noirs et au nom de tous les citoyens de couleur que compte la France, les joueurs noirs de l’équipe tricolore devraient pour toujours et à jamais quitter ce maillot. Comme Nicolas Anelka l’a fait. C'est une question de Respect.

Scandale foot : Les français veulent écarter les noirs et arabes de leur équipe nationale






Anelka avait-il raison sur l'hypocrisie et le racisme qui règnent dans le système footballistique français ? Médiapart en apporte la preuve. Dégustation.


Le foot français accusé de vouloir écarter les noirs et les arabes

Selon le site Mediapart, la Fédération française de football envisage d'ériger en règle le principe de quotas discriminatoires dans les centres de formation.

La Fédération française de football (FFF) est-elle sur le point d'institutionnaliser le principe de quotas discriminatoires dans les centres de formation et les clubs de foot du pays ? C'est ce que révèle le site Internet Mediapart, jeudi 28 avril, dans une longue enquête intitulée "Foot français: les dirigeants veulent moins de noirs et d'arabes".

Selon le site Mediapart, la Fédération française de football envisage d'ériger en règle le principe de quotas discriminatoires dans les centres de formation.

Selon Mediapart, l'objectif de la Direction technique nationale (DTN) "est de limiter, en les triant dès l'âge de 12-13 ans, le nombre de joueurs français de type africains et nord-africains."

Des consignes en ce sens auraient d'ores et dèjà été données à des responsables de centres de formation, comme l'Institut national français (INF), à Clairefontaine dans les Yvelines, assure également le site d'information.

"Pour ces quotas discriminatoires", précise Mediapart, "la proportion de 30% a même été avancée, le 8 novembre 2010", par le directeur technique François Blaquart lors d'une réunion de la DTN.

Laurent Blanc, également présent à cette réunion, se serait dit "favorable" à cette proposition.

Pour justifier une telle mesure, la DNT avancerait plusieurs arguments. Le premier : trop de joueurs bi-nationaux, formés en France, vont ensuite faire les beaux jours d'une équipe étrangère.

L'autre explication fait froid dans le dos. Elle serait "d'ordre morphologique" et concernerait en priorité les "blacks".

"En un mot", résume Mediapart, "il y a trop de grands noirs athlétiques et pas assez de petits blancs qui ont l'intelligence du jeu dans le foot français."

Contacté mercredi 27 avril, François Blaquart a indiqué à Mediapart : "Dans toutes les discussions, il y a des positions qui peuvent être considérées comme excessives, c'est l'objet de tout débat. Mais en aucun cas, il n'est sorti de décision".

Egalement contacté, Laurent Blanc n'a pour sa part pas donné suite aux sollicitations de Mediapart, qui maintient "l'intégralité de ses informations et l'exactitude des propos rapportés".

Et le site d'information de conclure en citant l'article premier de la Constitution française : la République "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion.


Sources Cameroonvoice



mercredi, juillet 07, 2010

Thuram : l'honneur perdu d'un afro-descendant


Figure emblématique de l'afroconscience dans la galaxie hexagonale du foot, Lillian Thuram, champion du monde 98 et ancien défenseur des bleus, a plus que surpris tout le monde récemment avec son tir sans sommation sur l'ex-capitaine des bleus Patrice EVRA. Que s'est-il vraiment passé ? Dans les milieux afro où ce neg marron des temps modernes était encore très apprécié pour son combat contre la négrophobie, la nouvelle, qui s'est répandue tel un feu de brousse, a fait l'effet d'un véritable séïsme. Retour sur un nouvel épisode de l'échec des bleus au mondial.

Alors que la vermine raciste continue de deverser son fiel au sujet de l'équipe racaille et black, black, black, une voix des plus respectées pas seulement dans le monde du foot vient de frapper un grand coup. Cette voix très respectée et connue du grand public pour son action contre le racisme vient d'en rajouter au sujet des bleus. Cette fois-ci c'est Evra qui trinque. Comme s'il fallait achever la bête avec l'onction de l'antiracisme incarnée par Lilian Thuram. C'est peut être la première et la dernière fois qu'en France, le ballon rond réunit antiracistes et racistes pour taper sur du nègre. Ce qui se joue aujourd'hui au sein de la FFF, ce n'est pas du football. Mais des règlements de compte avec en toile de fond la négritude des éléments de l'équipe de France.

Ceux qui n'ont rien compris à cette mascarade où les noms d'oiseaux fusent ici et là comme des pets lachés par un derrière encombré, en auront pour leurs frais. Car si Thuram réussissait son combat légitime au sein de cette FFF, ce qu'on lui souhaite de tout coeur, il sera en revanche le premier à en souffrir si les résultats ne s'avéraient pas être au rendez-vous. Et aux racistes de chanter de nouveau la marseillaise au nom de la France blanche.

samedi, juin 26, 2010

L'obsession raciale autour de l'équipe de France est odieuse


Une très bonne analyse à lire pour vous négropolitains

Contre le Brésil en finale de la Coupe du monde 1998, les deux coups de tête victorieux de Zidane étaient français, marseillais et populaires, des buts « black-blanc-beur ». Le Pen était alors bien ridicule et bien raciste à dire qu'il n'y avait pas assez de Blancs dans cette équipe.

Contre l'Italie en finale en 2006, c'était un coup de tête kabyle, un coup de tête des cités, pour l'honneur. Mais on excusait le moment de faiblesse du héros national. En 2010 en revanche, aucune pitié : c'est l'hallali et ce sont des analyses qui, finalement, se rapprochent de celles de Le Pen.

Alain Finkielkraut, figure de l'intelligentsia néoconservatrice parisienne, voit dans la déroute morale et humaine [1]de l'équipe de France de football le résultat d'une « division ethnique » et « religieuse », la conséquence de la présence et de l'action négative d'une « une équipe de voyous qui ne connaît qu'une seule morale : celle de la mafia », d'une « génération caillera », « de gens qui se foutent de la France ».

Et ses propos ne sont pas isolés. Sous des formes plus « soft », ces questions font en réalité le tour des rédactions de presse ces derniers jours.

Nous-mêmes avons été sollicités à plusieurs reprises pour nous prononcer sur la dimension raciale et sur le côté « racaille de banlieues » des problèmes de l'équipe de France. Et nous sommes proprement scandalisés par ce pseudo-débat, qui menace de nous ridiculiser bien plus que le comportement des joueurs sur le terrain.

Les Bleus sont réduits à leurs origines

D'abord, ce défoulement relève du café du commerce, il ne repose sur aucune analyse sérieuse. Dans leurs clubs européens, les Bleus sont des grands joueurs au palmarès impressionnant et au professionnalisme reconnu. On se les arrache à prix d'or.

Mais tout d'un coup, dans la déconfiture hexagonale actuelle, ils sont réduits à leur couleur de peau et à leur milieu social d'appartenance réel ou fantasmé. Il y a actuellement dix Blancs en équipe de France et treize Noirs. Parmi les treize Noirs, sept sont originaires des DOM-TOM et six sont d'origine africaine. Sur les 23 joueurs, seuls cinq sont nés en région parisienne. Enfin, d'un point de vue religieux, la plupart ne se sont pas prononcés sur leur appartenance ou non.

Impossible donc de conclure sur cette dimension qui serait centrale dans le naufrage des Bleus selon monsieur Finkielkraut, expert bien connu en banlieues et en football. Et encore heureux qu'il n'y ait pas d'Arabe dans cette équipe de « génération caillera » ! Nasri, Benzema et Ben Arfa n'ont pas été sélectionnés. C'est que les Arabes, comme a dit un ministre de la République française [2], « Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes »… Ouf, on l'a échappé belle !

Une forme de racisme en train de se banaliser

Ensuite, cette obsession raciale nous semble révélatrice d'une très inquiétante évolution dans le débat politico-médiatique. Cette façon de réduire les personnes et leurs actes à leurs origines est extrêmement dangereuse et totalement odieuse. Cette façon d'identifier une « racaille de cités qui sommeille » derrière tout jeune homme à la couleur de peau non blanche est extrêmement dangereuse et totalement odieuse.

Ces procédés nient les personnalités et leur pluralité, ils traduisent un profond mépris pour les milieux populaires et une forme de racisme en train de se banaliser.

Enfin et surtout, ces commentaires conduisent à occulter ce que les observateurs avertis voyaient venir depuis au moins quatre ans, à savoir les dysfonctionnements nombreux et cumulés dans la gestion sportive et humaine de cette sélection.

Là où, du fond de leur canapé, certains fantasment du racial, du religieux et de la cité mafieuse, le moindre entraineur de foot amateur verrait une incapacité à gérer ce qui constitue n'importe quelle équipe de foot : des sous-groupes, des égos, des différences, de nombreux antagonismes qu'il appartient à un staff, de la fédération jusqu'à l'entraîneur, de transcender pour faire exister une dynamique de groupe.

Marwan Mohammed et Laurent Mucchielli

sources B world

lundi, juin 21, 2010

Mondial : les Bleus broient du noir au sens propre comme au figuré


A n’en pas douter, les propos insultants « Va te faire enc…sale fils de p… » prêtés à l’attaquant de Chelsea Nicolas Anelka à l’endroit de son coach Raymond Domench offrent une formidable porte de sortie à ce dernier et à la fédération française de football (FFF). C’est presque surréaliste lorsque l’on sait qu’il y a quelque mois, l’entraineur des bleus était au cœur d’une véritable cabale médiatique à cause de ses choix sur la composition de l’équipe de France. Presque tous les médias de France et de Navarre y étaient allés de leur couplet, ne lésinant pas sur les mots jusqu’à réclamer la tête de celui-ci sur l’autel des pronostics pas franchement à l’avantage de l’équipe de France. Le feu couvait donc sous la cendre. Mais il semble que celui-ci s’est attisé davantage avec un mini événement devenu affaire d’état, qui s’est produit en privé dans les vestiaires du stade Peter Mokaba pendant la mi temps où les bleus disputaient leur deuxième match contre le Mexique.

Anelka, bouc émissaire ou l’arbre qui cache le poteau…

Trop c’est trop. Nicolas Anelka ne saurait à lui seul porter la responsabilité du naufrage footballistique des bleus au Mondial. Mais depuis quelques jours, l’attaquant de Chelsea est devenu à lui tout seul le Juda de l’équipe de France. Celui qui a trahit, celui a osé traiter le « saint » entraîneur Domenech. Oublié, l’entêtement du président de la FFF, Jean Pierre Escalette, de maintenir Domenech malgré des résultats décevants pour la qualification au mondial. Oublié, aussi les choix tactiques du coach pas toujours compris et par les connaisseurs et par les millions de français. De tout ce salmigondis nauséeux et nauséabond, un seul martyr : Anelka l’homme par qui le ballon se dégonfle. Mais en réalité, il ne va pas sans dire que le petit môme de Trappes n’est que l’agneau à sacrifier devant les chances presque inexistantes de cette équipe de France de se qualifier pour les huitièmes de final. La FFF cherchait t-elle un événement pour masquer l’échec de sa politique qui a prouvé ses limites et ses insuffisances en donnant le carton rouge à Anelka ? En tout cas c’est presque réussi au regard des coups francs politico-journalistiques tirés sans sommation sur l’attaquant de Chelsea.

Règlements de comptes sur fond d’a-priori racistes

D’abord, la condamnation unanime d’Anelka qui dédouane le coach pourtant très critiqué. Anelka n’est pas le premier et le dernier footballeur à prononcer des jurons. Mais certains amnésiques sont déjà en train de demander sa crucifixion comme s’il avait donné un « coup de boule » à Domenech. Pourtant tout le monde se souvient encore du « Casses toi, pauvre con » d’un Nicolas Sarkozy du haut de sa fonction présidentielle, ou encore des phrases malheureuses sur le nombre des arabes d’un certain ministre de l’intérieur ou encore le doigt d’honneur de Monsieur Eric Besson aux journalistes au milieu de jeunes de l’UMP pendant l’Université d’été en 2009. A l’époque personne n’avait osé demander la démission de leurs auteurs. Mais parce que c’est Anelka. Ce garçon n’a sûrement pas la bonne couleur de peau. Et que tous les coups sont permis. Un éminent philosophe bien connu de la place parisienne pour ses diatribes antinoiristes ne pouvait pas ne pas « caqueter son mot fétiche « génération caille-ra ». En parlant de la composition de cette équipe de France sûrement trop black black black à son goût.

D’autres n’y vont pas de main morte réclamant même à ce que l’employeur de l’attaquant renégocie son contrat. Bref le virer. Au nom de quoi. Parce qu’il a osé exprimer ouvertement son agacement face aux directives d’un coach aux abois. En somme, ce que tout le monde répétait depuis plusieurs jours avant même le Mondial avec la nomination de Laurent Blanc futur entraîneur des bleus. De quoi se demander : mais quelle est donc cette maladie française qui consiste à se retourner aussi souvent que le ballon rond ?