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mercredi, février 15, 2012

Alain Mabanckou et son étonnant « verbe cassé » sur les Noirs de France

Ecrivain multi-récompensé, Prix Renaudot 2006 et aujourd’hui fierté française en Amérique où il enseigne, Alain Mabanckou, d’origine congolaise, est aujourd’hui une icône de cette « France noire » qui a décidé de briser le mur dressé entre elle et la République. En parlant de mur, il y a en un qui tient particulièrement à cœur à l’écrivain franco-congolais et qu’il a décidé de faire tomber d’un trait de plume : le sanglot de l’homme noir. Comprendre, les pleurnicheries et jérémiades inutiles qu’entretiendraient les Noirs au sujet de leur passé colonial et esclavagiste. Pour l’écrivain, les Noirs doivent cesser de se plaindre des humiliations du passé qui leur ont été infligées. En gros, les Noirs doivent cesser de pratiquer le culte de la victimisation, cette forme d’autoflagellation qui confine à l’inaction et à l’immobilisme. Ce discours a provoqué un véritable tollé au sein de la négrosphère hexagonale. Plusieurs personnalités, parmi lesquelles l’historien de la diversité François Durpaire, ont tenu à manifester leur désaccord par rapport à un discours qu’ils jugent caricatural et stigmatisant. Sur le plateau d’Avant-premieres du 26 janvier 2012 sur France 2, l’historien a eu à rappeler son opposition à l’écrivain qui ne s’est pas du tout démonté et a réitéré son analyse pour le moins suranné.

En effet, ce discours de Mabanckou, aux effluves nietzschéens, sommant aux Noirs d’oublier leur histoire, est d’autant plus étonnant qu’en 2012, l’on n’a nulle part vu des Nègres en train de se lamenter sur leur passé. D’où vient cette obsession de Mabanckou sur les Noirs de France et leur passé ? L’écrivain serait-il en train de confondre 2005 et 2012. En effet, en 2005, un débat avait surgi sur le passé de la France dessinant deux Frances, celle des bâtards de la république (les descendants de colonisés) et celle des enfants légitimes (les français de souche). Ce débat, qui avait eu le mérite de soulever d’importantes questions quant à la prise en compte de l’histoire des bâtards dans le récit national, s’est achevé avec la première journée commémorative de l’esclavage le 10 mai 2006 décidé par Jacques Chirac sous l’effet des émeutes de l’automne 2005. Ainsi, l’on reste un peu ba.ba quant à la verve nostalgique de l’écrivain qui passe pour Monsieur contre-temps à défaut d’être la plume de la prise de conscience.

Dans le même registre de l’autoflagellation, l’écrivain n’y est pas encore allé de main morte sur l’hypothétique communauté noire dans la préface qu’il lui a consacrée dans le livre collectif éponyme goupillé par l'historien Pascal Blanchard. Pour rappel, ce livre retrace la saga de ces citoyens bâtards dans la société française depuis le 17ème siècle à nos jours. A bien des égards, cette préface aurait pu être rangée dans le placard de mauvaises plaisanteries. Mais son ton particulièrement consternant, dégoulinant de poncifs regrettables, ne nous pas échappé tant il rappelle un peu le discours que tenaient les « House Negros » dont parlait Malxom X par opposition aux « Field Negros ». L’expression n’est pas de nous, mais c’est le qualificatif que François Durpaire a utilisé au sujet de ce discours pendant leur confrontation sur le plateau d’Avant-premières. Voici ce qu’écrit l’une des belles plumes au demeurant de cette nouvelle génération d’écrivains francophones. Jugez-en par vous-même :

« La composition hétéroclite de la France noire m’a toujours conduit à réfuter l’idée l’existence d’une « communauté noire » française. Une telle communauté aurait nécessité une histoire commune ou du moins une idée centrale qui, si elle était foulée par la République, donnerait au groupe le sentiment de marginalisation ». Or qu’y a-t-il de commun, en dehors de la couleur de peau, entre un Noir en situation régulière qui étudie à Sciences-Po, un sans-papiers d’Afrique de l’Ouest, un réfugié haïtien ou un Antillais de couleur qui, normalement, vient d’un département considéré comme une portion du territoire français ? Rien. En général, ils ne se connaissent d’ailleurs pas et placent leurs rapports sur les vestiges des préjugés nés du monde occidental et qui ont justifié l’esclavage ou la colonisation. En France, le sénégalais, le Réunionnais et le Congolais sont des étrangers entre eux, ne parlant pas une langue commune venue d’Afrique mais le français. Et il en va ainsi de la plupart des Africains. Fiers d’être des sœurs et des frères noirs, fiers de venir du « berceau de l’humanité », d’un peuple qui a « beaucoup souffert », tout laisserait à penser qu’en France ils seraient dans une communauté très soudée. Grave erreur. Ils ne peuvent fonder leur lien sur l’histoire de l’esclavage (ou celle de la colonisation) parce que la plupart des sociétés ont subi ces dominations – faut-il d’ailleurs rappeler l’esclavage fait par des Noirs contre les Noirs ? La race noire ne pourrait donc revendiquer éternellement le funeste monopole de la victime. Pour que l’esclavage eût été le moteur d’une communauté en France, encore eût-il fallu que les Noirs aient pour la plupart échoué dans ce territoire par le bais de ce trafic. Ce qui n’est pas le cas. » Alain Mabanckou préface de la France noire de Pascal Blanchard. P. 7

mercredi, mai 04, 2011

L’affaire des quotas : Mohamed Belkacemi ce héros !

Il est chargé du football dans les quartiers à la FFF. Qualifié de Taupe, l’intéressé s’en défend. Il reconnaît avoir bien enregistré la réunion du 8 novembre. « Pour témoigner en interne des propos inqualifiables que j’avais déjà entendus auparavant », dit-il ».



C’est lui par qui le scandale arrive. C’est lui qui a enregistré les propos scandaleux, nauséeux et nauséabonds du gratin français du foot sur la limitation des joueurs noirs dans les centres de formation et par ricochet dans la sélection française. Sans lui ce petit monde, bien propre sur lui, au dessus de tout soupçon jusqu’à hier, n’aurait pas été pris les mains dans le sac. Sans lui, ce petit monde aurait continué à sévir dans le milieu du foot français en commettant leurs forfaits sans jamais s’inquiéter. Désormais c’est chose faite. L’on savait que la haine couvait sous la cendre après le fiasco des Bleus en juillet 2010 en Afrique du sud. Mais cela restait de l’ordre du soupçon.


Aujourd’hui, les masques sont tombés. Lepen n’est plus le seul raciste connu de France et de Navarre. Chaque recoin de l’Hexagone regorge d’esprits lepénisés jusqu’à la moelle. Foot, partis politiques, télévision, administrations, Lepen est partout. Il peut s’incarner dans n’importe quel gaulois même le plus insoupçonnable.

Mais la vraie question de taille reste de mise. Que vont-ils faire de cette vermine qui gangrène le milieu du foot français. Si les dirigeants français sont courageux, ils ne pourront pas éviter le nettoyage de leurs écuries footballistiques. Mais si comme d’habitude ils se contentent des « petits tapes dans le dos », alors la France perdra toute crédibilité envers ses citoyens qui n’ont pas la bonne couleur de peau.

Mais d’ores et déjà saluons le courage de cet homme, Belkacémi, qui a sans doute pris des risques considérables pour sa carrière en dénonçant cette bande d’hypocrites au sein de la fédération française. Il faut le soutenir avant que les esprits grincheux ne le livrent à la vindicte publique. Encore merci Belkacémi, ton nom rejoint celui des grands héros qui ont lutté et luttent contre ce fléau le racisme.

samedi, avril 30, 2011

Racisme dans le foot français : sanction et mea-culpa de certains responsables

Toute honte bue, certains responsables du football français commencent à se rétracter après avoir fait preuve de mauvaise foi dans ce qu’il faut désormais qualifier l’Affaire des quotas dans le foot français. Particulièrement visés par les révélations du site Médiapart, François Blaquart, le DTN de la FFF, a été suspendu tandis que Laurent Blanc, actuel sélectionneur des bleus s'est platement excusé. Dans un communiqué ce dernier s’explique : "Je ne retire rien aux propos que j'ai tenus hier. Que certains termes employés au cours d'une réunion de travail, sur un sujet sensible et à bâtons rompus, puissent prêter à équivoque, sortis de leur contexte, je l'admets et si, pour ce qui me concerne, j'ai heurté certaines sensibilités, je m'en excuse. Mais être soupçonné de racisme ou de xénophobie, moi qui suis contre toute forme de discrimination, je ne le supporte pas".
Selon le verbatim que s'est procuré le site lepoint.fr, voici les propos prêtés à Laurent Blanc :

"Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks (...) Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture", dirait le sélectionneur Laurent Blanc selon le verbatim.

"Les Espagnols, ils m'ont dit : 'Nous, on n'a pas de problème. Nous, des Blacks, on n'en a pas'", ajoute-t-il.


Devant l’ampleur du discrédit porté désormais sur la moralité et les intentions des responsables de la DTN, cette réaction de Laurent Blanc était sans doute la meilleure. Car l’équipe de France est tout aussi un prolongement de la représentation nationale. Les Antillais qui ne sont pas blancs sont tout aussi fiers de leur équipe que n’importe quel gaulois de l’Hexagone. Mais le mal est désormais fait. Il se murmure déjà ici et là qu’à l’avenir, les blacks athlétiques, ces caïds immatures de banlieue, trouveront d’autres moyens, d’autres pays pour exprimer leur talent.

Communiqué de Laurent Blanc

« Il faut être de mauvaise foi pour ne pas voir que le débat auquel j'ai participé n'avait évidemment pas pour objectif de «diminuer le nombre de noirs et d'arabes dans le football français» comme voulait le laisser entendre le titre outrancier de l'article, mais uniquement d'envisager le futur du football français et donc d'aborder, par voie de conséquence, le lourd et délicat problème des joueurs à double nationalité ainsi que les modalités de détection/sélection pour un nouveau projet de jeu.

Que cela ait des incidences, à moyen ou long terme, sur les différents profils de joueurs en préformation ou en formation, c'est l'évidence, mais il n'y a là aucun lien, strictement aucun, avec une préférence ou un rejet de telle ou telle nationalité.

Mon seul souci est d'avoir de bons joueurs pour une bonne Equipe de France, qu'ils soient petits ou grands, quels que soient leur lieu de naissance ou leurs ascendances. C'est assez facile à comprendre sauf, apparemment, pour ceux qui, pour des motifs qui m'échappent, mais avec des procédés douteux, mélangent tout et font un mal considérable, et pas seulement au football français ».

mercredi, décembre 22, 2010

Halle Berry dénonce le racisme à Hollywood

Dans une interview accordée au magazine Hollywood Reporter l'actrice de 44 ans revient sur le racisme présent à Hollywood. De quoi ternir les paillettes !

Halle Berry, première actrice afro-américaine à remporter un Oscar en 2001, partage l'affiche du Hollywood Reporter avec Sidney Poitier, le premier acteur noir à avoir été oscarisé en 1963. Dans cette interview, l'actrice de 44 ans revient sur les discriminations raciales qui règnent encore à Hollywood. L'arrivée du cinéma en couleur dans les années 70 n'a pas changé les esprits. Se faire une place dans le temple du 7ème art n'est toujours pas évident quand on est noir. L'élection de Barack Obama n'y changera rien !

"Il y avait des rôles que je voulais vraiment jouer, et j'ai dû écouter des producteurs me dire 'Nous ne voulons pas une black pour ce rôle-là parce que si elle est noire, ça change toute l'histoire...qui seront alors leurs parents ?... Ça devient un film de black, et qui ira le voir ?" déclare Halle Berry devenue malgré ça une star du cinéma. L'actrice avoue que ces considérations ont eu une répercussion sur sa propre vision des choses : "en tant que jeune femme noire, c'est triste à dire, mais je n'avais pas une image positive de ce qu'étaient les hommes noirs". De quoi entacher le glamour Hollywoodien.

Ces discriminations n'ont pas entamé le moral de Halle Berry qui déclaire que "voir un homme comme Sidney Poitier avec sa grâce et sa dignité m'a vraiment inspirée." Après des débuts difficiles, l'actrice a gagné le cœur du public et de la critique. Avec un Oscar pour le film A l'ombre de la haine et même un rôle de James Bond Girl, Halle semble désormais bien loin de ces propos racistes. En 2011, elle sera à l'affiche de Dark Tide de Kate Mathieson et Frankie & Alice de Geoffrey Sax. On l'annonce aussi dans le prochain film de Garry Marshall aux côtés de Sarah Jessica Parker et Zac Efron. Tout roule pour Halle !



Johanna BARTOLO - le 18/12/2010 - 17h24

Sources Plurielles.fr

mardi, octobre 19, 2010

Guerlain: mise en demeure du CSA




Le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) a adressé aujourd'hui à France 2 une mise en demeure pour "non-maîtrise de son antenne" après les propos racistes sur "les nègres" tenus par Jean-Paul Guerlain la semaine dernière, a annoncé l'autorité de régulation.

Interrogé vendredi par Elise Lucet, dans le JT de France 2, sur la création du parfum Samsara, Jean-Paul Guerlain avait répondu : "Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin...".

La mise en demeure, adressée au groupe France Télévision pour France 2, est le troisième niveau de réprimande du CSA qui peut adresser d'abord une simple lettre, puis une mise en garde et enfin une mise en demeure.

Dans le cas où une deuxième mise en demeure pour le même manquement est adressée à une chaîne, une procédure de sanction est alors engagée. Les sanctions peuvent aller d'une simple amende à une suspension de l'autorisation d'émettre de la chaîne.


Les représentants nègres aux abonnés absents
Même si le CRAN a appelé « le groupe LVMH à prendre ses distances avec les propos nauséabonds de Jean-Paul Guerlain » et « envisager de déposer plainte contre Jean-Paul Guerlain sur le fondement de l’incitation à la haine raciale », la réaction est arrivée bien tard. Si cela avait concerné d’autres communautés et que ses propos avait été tenus par un Nègre, le même Cran aurait fait plus vite que Lucky Luck pour bien se faire voir dans les médias.

Chapeau à Audrey Pulvar

C’est la seule à avoir réagi à ce qu’elle a qualifié de «crachat, que ce très distingué Monsieur Guerlain a jeté à la figure non pas seulement de tous les Noirs d'aujourd'hui, mais surtout, cher Monsieur Guerlain, sur la dépouille des millions de morts, à fond de cale, à fonds d'océan, déportés de leur terre natale vers le nouveau monde». Avant d’ajouter « On a bien cherché, on a bien attendu pendant tout le week-end, dans la bouche de tous ces responsables politiques, un début de condamnation, d'émoi, d'indignation (...). En France, on peut donc prononcer des paroles racistes à une heure de grande écoute, sur un média national sans qu'aucune grande voix, politique, intellectuelle ou artistique ne s'en émeuve».

Sources AFP

lundi, octobre 18, 2010

Pièces à conviction ou pièces à élection

Des bagnoles qui brûlent, des échanges de tirs de mortier et de flash ball, des courses poursuites, des insultes qui fusent, des coups de feux par ici, des bombes lacrymo par là, des bandes de noirs désœuvrés au pied des immeubles taudis, des forces de l’ordre à bout de souffle. Un air de déjà vu. Nous ne sommes pas aux Etats-Unis, mais bien en France. C’est le magazine de reportage « Pièces à conviction » qui nous montre cette réalité après que ses équipes aient infiltré les quartiers sensibles de la ville de Grenoble et du désormais célèbre département du 93 . Enquête sur l’ultraviolence des jeunes, c’est le titre de ce document livré aux téléspectateurs le lundi 18 octobre 2010 en première partie de soirée. Vaste programme.

Une série de reportages consacrée à l’ultraviolence. Et cela se passe dans les zones de non droit que sont devenues les banlieues. Mais la encore il faut mettre les guillemets. Phénomène social total au sens durkheimien ou épiphénomène concocté dans les salons de journalistes parisiens, en tout cas difficile de le savoir tant le ton dramatisant employé et les images sensationnelles l’accompagnant semblent confirmer une réalité surréaliste à laquelle même les policiers restent tout bonnement désemparés. Les flics justement, ils sont au cœur de ces reportages sensés décrire la dure réalité de leur métier et le malaise qui s’est emparé de la profession. Des témoignages en apportent la preuve images à l’appui. En face des bandes ethniques, noires. Des jeunes entre 14 et 18 ans, animés par une haine tenace contre les forces de l’ordre. Pourquoi cette haine ? Pourquoi ces face à face permanents entre deux entités adverses qui semblent se livrer une guerre permanente sans merci où tous les coups sont permis. Qui a tort qui a raison ? Pourquoi ces patrouilles infinies autour des immeubles délabrés ? Ces contrôles de police intempestifs ? Difficile de croire ces pièces à conviction. On s’apercevra plus tard qu’il s’agit en fait d’un ramassis d’images condensées pour les besoins d’un reportage sensées nous révéler la loi des bandes. Et pour cause, les reportages nous montrent des cités insignifiantes : Pierrefitte sur seine (93) et Villeneuve (38).

En 2007, Nicolas Sarkozy avait bénéficié, pour l’élection à la présidentielle, du soutien massif de la presse hexagonale sur fond d’une couverture abondante sur soi- disant l’insécurité en France. Un procédé bien connu et qui semble avoir profité à l’actuel locataire de l’Elysée qui apparaissait alors comme l’homme providentiel capable de restaurer l’ordre républicain dans les quartiers difficiles gangrénés par la mafia, les bandes ethniques et toute sorte de trafic de mauvais genre.Après un bon coup de rom estival dont on a du mal encore à se remettre, nous voilà de nouveau plongés dans la grisaille de l’automne avec son lot de bonnes nouvelles. Les grèves contre la loi sur les retraites sont sûrement passées par là.




Pièces à conviction n° 79

Lundi 18 octobre à 20h35

Jeunes contre policiers : la guerre a déjà commencé

reportage de Paul Labrosse, Véronique Véber, Denis Bassompierre, Noredine Tahar

Jeunes ultra violents : hors limites

reportage de Karim Baouz

Porter plainte ou se taire : la vie brisée des victimes

reportage de Karim Baouz

La Villeneuve à Grenoble : cité interdite

reportage de Willy Gouville et Guillaume Le Goff

lundi, novembre 09, 2009

Le Collectif Afro-Swiss dénonce la politique "raciste" du MCG


Planté face au stand du MCG, place du Molard à Genève, le Collectif Afro-Swiss a protesté samedi pour dénoncer la politique "raciste" du Mouvement Citoyen Genevois. Cette action a réuni tout l'après-midi une soixantaine de sympathisants.

"Cette action est non violente mais elle vise à réveiller les consciences après un nouveau dérapage raciste du MCG", a indiqué un porte-parole du collectif Afro-Swiss. Portant un panneau "dealer" suivi d'un point d'interrogation, les sympathisants ont hué le parti populiste, présent sur les lieux dans le cadre de la campagne électorale genevoise.

Constitué au cours de l'été, le Collectif Afro-Swiss entend "stopper la bêtise et la discrimination" en invitant les Genevois à se mobiliser contre la politique du MCG. "Nous condamnons l'assimilation automatique des personnes noires à une activité illicite", explique-t-il dans un tract.

Cette nouvelle action du Collectif Afro-Swiss fait suite à la diffusion d'une vidéo, tournée par le MCG dans le quartier des Pâquis, mettant en scène de prétendus dealers. L'un deux, l'ancien footballeur professionnel Jean-François Bell, a porté plainte contre Eric Stauffer.
(ats / 07 novembre 2009 18:37)

samedi, août 22, 2009

Raphaël Confiant s'interroge sur la domination noire en athlétisme


Les vacances sont bientôt terminées, Le negropolitan revient avec en guise de rentrée cet article polémique de l'écrivain Raphaêl Confiant qu'on ne présente plus. En le remerciant d'avance de l'avoir reproduit ici pour les Negropolitains. Bonne rentrée à tous !

Je fais partie sans doute des très rares Antillais que le spectacle des finales de course en athlétisme, que ce soit aux Jeux Olympiques, au championnat du monde ou dans tel ou tel meeting prestigieux, plonge dans un profond malaise. Parmi toutes ces courses, la finale du 100m est la pire avec 100% de coureurs noirs.

Alors, j’évite de regarder la télé, je glisse rapidement sur les pages sportives des journaux et je tourne précipitamment le bouton de la radio pour ne pas entendre tous ces journalistes sportifs et autres commentateurs bavards vanter la « puissance des Noirs ». Mais évidemment, quand ce sont les Jeux Olympiques ou les championnats du monde, il est très difficile de se couper complètement de l’hystérie ambiante. On est cerné de partout par tous ces reportages sportifs à n’en plus finir…

Donc, je ressens un profond malaise et les rares fois où j’ai tenté de l’exposer à des Antillais, je me suis fait rembarrer avec des phrases du genre : « Pour une fois que les Noirs dominent dans un secteur, on ne va pas les laisser aux Blancs ! », « Les Noirs sont plus forts physiquement que les Blancs, c’est connu ! Le jour où ils auront accès aux piscines, tous les champions de natation seront des Noirs » et autres explications du même tonneau.

Or, j’en ai rien à cirer de ce que pensent les Blancs !

Ce qui m’inquiète, c’est ce que pensent le milliard 200 millions d’Indiens. Ce qui me préoccupe c’est ce que pensent le milliard et 300 millions de Chinois. Ou les 148 millions de Japonais ou les autres 240 millions d’Indonésiens. Aujourd’hui, les 2/3 de l’humanité sont asiatiques et il y a peu de chances que cette tendance démographique s’inverse.

Donc, oui, je me pose la question de savoir ce que pense un Indien ou un Chinois devant son poste de télé lorsqu’il voit Usain Bolt, le Jamaïcain, gagner le 100m à Berlin en 9 secondes et je ne sais plus combien, immédiatement suivi par dix autres coureurs tous noirs. Ou lorsque ce même téléspectateur indien ou chinois voit des Kenyans et des Ethiopiens gagner systématiquement les courses de fond et le marathon.

Je suppose que cet Indien ou ce Chinois va ouvrir une encyclopédie ou alors se rendre sur Wikipédia pour savoir où se trouvent la Jamaïque, le Kenya ou l’Ethiopie, qui sont ces gens si forts en athlétisme et combien ils sont. Et j’imagine la tête de cet Indien ou de ce Chinois en découvrant que la Jamaïque, par exemple, n’a que 3 millions d’habitants et est grande comme une simple ville asiatique. En bonne logique__les sociologues et les économistes appellent ça la « masse critique »__plus on est nombreux, plus on a de chances de produire des gens de talents, des génies ou des champions. Pour prendre un exemple concret, une découverte scientifique majeure a cent fois plus de probabilité de voir le jour dans une université de 30.000 étudiants que dans une université de 3.000 étudiants.

Or, pourquoi la théorie de la masse critique se vérifie-t-elle dans tous les domaines sauf en sport ?

Car si c’était le cas, il y aurait dû y avoir 5 Indiens et 5 Chinois à la finale du 100m par exemple. Je suis à nouveau assailli par mon fameux malaise et préfère ne même pas essayer de répondre à cette question qui, je le répète, ne préoccupe apparemment aucun Antillais, Noir américain ou Africain, tous pressés d’exulter à chaque victoire de leurs colosses d’ébène.

Alors, j’essaie de penser à autre chose…

Par exemple, je m’intéresse au fait que l’Allemagne a passé en 2004 un contrat d’importation de 12.000 ingénieurs en informatique indiens chaque année. Ou encore au fait que dans les universités des Etats-Unis, 70% des étudiants dans les matières scientifiques sont des Asiatiques alors que les Américains d’origine asiatique ne sont que…2% de la population totale des Etats-Unis. Ou encore qu’en 2005, pour la première fois de l’histoire, le champion du monde d’échecs était un Indien (dont j’ai oublié le nom vu que la grande presse s’est bien gardé de marteler son nom comme elle le fait pour Usain Bolt).

Donc, comment dire, pour ne pas choquer…

Donc, si je comprends bien, y’a des peuples qui investissent dans les neurones et y’en a d’autres qui investissent dans les muscles. Bon, tant que le monde est dominé par l’Occident, ce n’est pas trop grave pour les Noirs car l’Occident est rongé par la mauvaise conscience de l’esclavage et de la colonisation et est en proie au syndrome de la repentance. Et les Noirs savent jouer sur cette mauvaise conscience. Mais demain !

Demain quand le monde sera dominé par l’Asie !

Ni les Indiens ni les Chinois n’ont mis les Noirs en esclavage et ils n’ont aucune mauvaise conscience face aux Noirs. Ils n’ont ni repentance à montrer ni réparations à donner. Pour parler crument, ils n’en ont rien à foutre du petit conflit de cinq siècles entre Blancs et Noirs. C’est pas leurs oignons !

D’ailleurs, on n’a même pas besoin d’attendre demain : l’attitude de la Chine en Afrique dès aujourd’hui le démontre déjà.

J’ai un malaise profond parce que dans un monde bientôt dominé par les Asiatiques, les Nègres qui ont tout investi dans les muscles et pas dans les neurones seront réduits au pire des esclavages. Il n’y aura même pas besoin de fouets, de chaînes ou de carcans cette fois-ci. Et tant pis, si je fâche, je le dis : inventer un nouveau logiciel est mille fois plus important que de courir le 100m en moins de 10 secondes (en supposant que cet exploit ait un importance quelconque pour l’humanité).

Alors, merci Barack Obama, dans un discours récent, d’avoir publiquement dit aux Nègres américains, surtout aux jeunes, de cesser d’avoir comme seul horizon mental le sport et la musique ! Il faudrait qu’un tel discours soit tenu partout où il vivent des Noirs.

Raphaël Confiant

mercredi, avril 15, 2009

Plus belle la vie ou « poubelle » la vie des immigrés


"On est vraiment rien sans elle

Qu'on soit noir ou blanc
Si on tend la main pour elle
La vie est plus belle"


C’est avec de beaux sentiments sur la diversité que l’on produit de la stigmatisation de l’Autre. A l'image du refrain suscité débordant de xenophilie mais dénué de sens dans la réalité. Et c'est un épisode de ce feuilleton très regardé ,Plus belle la vie, diffusé le 08 avril, qui nous met la puce à l'oreille. Il mettait en scène un stagiaire nommé Dialo venu remplacer la jeune recrue NASRI qui a remis sa démission au commissariat du Mistral. Mais Dialo n’est pas un employé comme les autres. Il vient de Paris et arbore tout le temps un sourire niais. Le gentil noir en gros. En plus il préfère les bureaux plutôt que le terrain. Donc un bon fainéant. Le brigadier Boher censé l’accompagner dans ses nouvelles missions ne lui plaît pas non plus. Le pestiféré va donc retourner à ses chères études. En 2009, l’image du Noir est toujours malmenée en France dans les feuilletons télévisés qui plus est, sont diffusés en prime time. La faute aux scénaristes en mal d’inspiration ? A la réalité de la police nationale ? Au manque de comédiens noirs capables d’endosser de vrais rôles ? humm laissez moi en douter...

Soit ils sont invisibles, soit ils sont visibles mais à quel prix ? Les comédiens noirs campent souvent de rôles caricaturaux dans les films hexagonaux. Le constat ne date pas d’aujourd’hui, mais il semble même s’empirer. Ceci malgré que les appels de phare à la diversité se font légion.

Depuis le début de ce feuilleton, plusieurs personnages de couleur ont fait leur apparition disparaissant ensuite comme des éclaires le temps de deux ou trois épisodes. Sans papiers, jeune de banlieue, couple mixte etc…sont les rôles campés par les comédiens noirs. Rien donc de nouveau sous le soleil du Mistral qui a fait la part belle aux français bon teint dont la vie plus belle est agrémentée de petits malheurs du quotidien et des histoires à l’eau de rose. Un vaste programme qui réunit chaque jour de millions de téléspectateurs de tout âge. Affaire à suivre…

Question : pourquoi les producteurs et scénaristes hexagonaux se sentent -ils obligés d'intégrer des personnages de couleur alors qu'ils peuvent royalement se passer d'eux ?. Si c'est pour se justifier auprès du CSA, ils ont les moyens de contourner la loi au lieu de nous servir des images révoltantes de Ya bon. Affaire à suivre...

mardi, mai 13, 2008

Pourquoi je n'aime pas ce clip du Groupe JUSTICE ?






Stigmatisation des banlieues


Stigmatisation des enfants d’immigrés


Manipulation des ados acteurs dans ce clip


Dévalorisation de la jeunesse issue de l’immigration


Racisme anti-blanc puisque les agressés sont en majorité des blancs


Les jeunes de l’immigration sont violents,


Ils sont la racaille


Images caricaturales des enfants de l'immigration


Exprime des idées de l’extrême droite

Un condensé des fantasmes et délires finkelo-zemmouristes

Entretient les clichés sur les banlieues

alimente le racisme ordinaire et la xénophobie

Clip immature fait par des esprits nourris aux thèses de la guerre des civilisations


Les jeunes qui ont accepté de jouer dans ce film ont été manipulés et ont rendu le mauvais service qui soit à l’image des Cités


Ca montre qu’ils n’ont pas le contrôle de leur image


Voilà qui va faire plaisir aux négrophobes cathodiques.

Les auteurs de ce clip doivent s'expliquer, et expliquer leurs intentions. ce n'est pas une oeuvre d'art, il y avait un message derrière. Ils doivent répondre des insinuations et des amalgames contenues dans ce clip. Et pourquoi ont-il fait jouer à des bambins de 10 ans le rôle de délinquants ? Immoral et insensé, ce clip pue la haine. C'est lâche de manipuler des gamins qui n'ont pas les moyens de se défendre (intellectuellement).


jeudi, février 21, 2008

Le Paris noir de Cédric Klapisch







Hommage aux mille et une facettes de Paris ou détail de trop ? Les clichés du noir parisien, maladroitement imposés à notre regard, dans le dernier film « Paris » de Cédric Klapish, apparaissent comme un odieux furoncle au milieu du visage de la ville lumière. Notre spécialiste de la comédie sociale a donc décidé dans ce dernier film de nous plonger dans son Paris à lui, mais un « Paris » qu’il semble entrevoir surtout à travers ses « binocles » de bobo franchouillard, avec le risque de grossir un peu les traits de certaines réalités. Parmi lesquelles, celle du clandestin camerounais. Au-delà de la galerie de portraits magnifiquement campés par plusieurs personnages (la boulangère, le poissonnier, le maraîcher, le prof d’histoire, le danseur, l’assistance sociale, l’architecte…), il est des images dont la charge symbolique mérite qu’on s’y attarde. Un « air de déjà vu », on dirait que notre réalisateur parigo cherche non pas « son chat » mais les travers de l’immigration africaine via le péril black. C’est presque bamboula et compagnie.

Curieux regard que celui qui « meut » le parisien Klapisch sur « l’hôte » africain, étrange représentation que celle du cinéaste sur l’immigré noir africain. Dans le Paris de Klapish, celui-ci est ramasseur de poubelles vit en couple avec enfants et attend l’arrivé d’un frère resté au pays bientôt clandestin et réfugié économique. Qu’il s’agisse de la traversée du désert de ce dernier ou de la présence du couple chez l’assistance sociale pour les allocs, la neutralité de la pellicule ne peut qu’être remise en cause. On semble retrouver là une version cinématographique du fameux « bruit et des odeurs », avec le braillement de la progéniture en toile de fond. Les échanges du couple en dialecte africain, lorsqu’il est question du nombre de personnes dans le foyer, sont un autre moment d’anthologie. Ce ramassis de stéréotypes misérabilistes vous bouche un coin. Notre guide parisien a sûrement voulu prendre des raccourcis. Car, l’immigré noir africain parisien, fut-il clandestin, ne serait se résumer à cette figure du mendiant à la prolificité génésique redoutable et gros consommateur d’allocs. Cette scène chez l’assistance sociale est assez emblématique de ce regard condescendant mâtiné de mièvrerie agaçante sur l’immigré africain. Au lieu de s’intéresser aux vraies causes de l’immigration africaine, on préfère, par mauvaise conscience, la caricaturer en montrant à la loupe les images tronquées de celle-ci.

Au-delà du combat sans issue, que livre ce jeune homme contre la maladie en l’occurrence Romain Duris, qui n’est qu’un prétexte pour introduire de la gravité dans ce portrait plutôt intime de Paris, Klapisch succombe vite aux déterminismes de son milieu. Il n’en sort d’ailleurs pas au point de rester prisonnier des images préfabriquées de son univers mental de bobo crypto - philanthrope qui se croit obliger de montrer le « Paris noir ». Histoire de dire que je n’oublie pas ces réalités là, plutôt ces « gens là », selon lui, tout aussi touchantes que les interrogations philosophico-nihilistes d’un prof d’histoire en mal d’amour et à l’affût de la fraîcheur. Tout comme le désespoir de cette assistante sociale joué remarquablement par Juliette Binoche élevant seule trois enfants et, qui a visiblement cessé de vivre depuis ses deux ruptures. Mais l’allusion à ce Paris noir s’apparente vite à un cheveu dans la soupe. Tant mieux puis qu’il s’agit d’un Paris plus fantasmé que vécu.

Le Paris noir de Cédric Klapisch est un « Paris » glauque, underground, sombre, miséreux, misérabiliste, sans issue, une grosse tâche sur la ville lumière. Le Paris noir de notre réalisateur est forcément un pari immigré, cet eldorado, que l’Africain se doit coûte que coûte d’atteindre, même au péril de sa vie en se jetant dans des embarcations de fortune au large de côtes marocaines. L’horizon du parisien noir est bouché, c’est une longue nuit d’enfer, de calamités, qui se termine chez le travailleur social en compagnie de sa tribu avec en ligne de mire les allocs. Pourtant depuis les tirailleurs sénégalais, bien de l’eau a coulé sous le pont de l’île de la Cité. D’histoire de Paris il est aussi question dans ce film. Faut-il rappeler que Paris doit son nom à la déesse négro-egyptienne ISIS. Oui Paris est la ville d’ISIS, Paris ou « Par Isis », en raison du culte de la déesse qui y fut pratiqué jadis. Paris, c’est aussi la ville du soldat inconnu, chair à canon, qui pourrait être l’aïeul de ce clandé dans l’auberge parisienne. Au-delà de la caricature du parisien noir, des clichés en vogue pour appuyer le discours de l’inintégrabilité du Nègre, il est des vérités qu’il est urgent de rappeler surtout en ces temps-ci où l’amnésie confine à une relecture par trop sélective et tendancieuse de l’histoire.


lundi, mai 21, 2007

Sur la Visibilité problématique des Noirs à l'écran



Une des grandes questions que pose notre rapport à l’image est celle de la mémoire. Quelle mémoire construire sur la base de la typification catégorielle systématique de notre expérience sociale ? Quelle histoire laissée aux générations futures ? Que faire des témoignages bricolés par d’autres au nom de leurs intérêts propres, sur la base des faits sociaux traumatisants renforçant les stéréotypes et les catégories coloniales ? Comment penser l’éducation de nos enfants face à la panoplie des représentations grossières qui inondent la vision de l’homme noir ? Si l’image ne soigne pas les maux d’un pays, d’une communauté, d’une nation, difficile de nier en revanche son poids symbolique dans l’imaginaire collectif. L’image, bien entendu, ne s’ajoute qu’au social. Elle n’est qu’un des aspects par lequel la société s’affiche à l’individu. C’est un prélèvement sur le corps social des fragments de vies humaines ou non-humaines. C’est une manifestation secondaire de la nature. Le paludisme, la malaria, le choléra, le SIDA, la fièvre Ebola, la lèpre, les catastrophes naturelles font partie de notre présent douloureux. L’image médiatique n’y est absolument pour rien. Elle ne saurait être responsable de ces réalités déplorables. Sa fonction première est celle de zoomer sur le mal social pour le présenter comme à la loupe. Mais son statut de prisonnière des logiques culturelles, politiques, idéologiques trahit son rôle de témoin neutre des horreurs dont elle se fait l’écho. En montrant d’une certaine manière ces drames, elle tend à produire des normes implicites. C’est ainsi que le Continent noir sera naïvement perçu par le spectateur lambda européen comme un pays de calamités, pauvre et sans ressources et ses habitants comme des fainéants bons à rien attendant tout de l’Occident. De la même manière, nos enfants continueront à propos de l’Afrique, à croire à la fable d’un Continent sans raison, sans histoire. D’une façon générale, les morceaux d’images prélevées sur le corps social que nous livre la télévision constitueront demain une des matières premières de notre mémoire future. Alors la question qui vient automatiquement à l’esprit est la suivante : que peut-il arriver si le véhicule dominant que nous ayons à l’heure actuelle pour perpétuer cette mémoire affecte la dynamique de construction identitaire ? Comment rétablir de la continuité historique demain si nous négligeons, l’image, un des outils actuels de perpétuation de la mémoire ? Comment redonner confiance aux jeunes générations dont l’éducation aura été nourrie d’images tronquées, incomplètes, fausses, décalées de notre présent ? Ce qui est sûr c’est que la l’entreprise de désaliénation culturelle ne pourra se faire sans la déconstruction de certains modèles, schèmes de pensée et paradigmes eurocentristes inconsciemment intériorisés en raison du travail d’inculcation, d’imposition symbolique de l’image.



Extrait, d'un article de C. N., sur la visibilité problèmatique des Noirs à l'écran.