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samedi, juillet 18, 2015

Comment les mafias détruisent la planète

"Ecomafia". Le mot sonne comme un nom de jeu vidéo, mais la France doit le prendre au sérieux et l'ajouter à son vocabulaire juridique. Car c'est bien d'écologie qu'il est question ici, et d'organisations criminelles, italiennes ou pas. Comment qualifier autrement le trafic d'espèces protégées et ces filières dont les gains se chiffrent parfois en millions d'euros ? Que dire d'autre du business des bois rares arrachés aux forêts d'Afrique ou d'Asie, ou de celui des déchets dangereux, ces produits chimiques et autres poisons enfouis dans des décharges ou transportés vers des contrées peu regardantes? Même le sable maritime, utilisé par milliers de tonnes sur les chantiers, fait désormais l'objet d'un pillage mondial.Ces phénomènes ne sont pas nouveaux, mais ils n'ont jamais menacé à ce point la planète. Le juriste Laurent Neyret, auteur d'un rapport sur le sujet remis en début d'année, y voit une explication très simple : "Les profits engendrés par les crimes environnementaux sont très élevés en comparaison de la faiblesse des poursuites et des sanctions applicables en la matière." A lui seul, le commerce illicite d'espèces sauvages dégagerait un chiffre d'affaires annuel estimé à 17 milliards d'euros, ce qui en fait le quatrième trafic du monde après ceux de la drogue, des produits contrefaits et des êtres humains. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), 440000 tonnes de plantes médicinales et 100millions de tonnes de poissons en font les frais chaque année. Un marché dopé par l'essor économique de certains pays d'Asie, la Chine en tête, où la demande des consommateurs ne cesse d'augmenter.Parler de "mafias" n'a rien d'excessif. Les services spécialisés de 62 pays le savent, eux qui ont lancé au printemps une opération baptisée "Cobra III", au cours de laquelle ils ont confisqué 12 tonnes d'ivoire d'éléphant et 119 cornes de rhinocéros. A cette occasion, les douanes thaïlandaises ont saisi 4 tonnes d'ivoire dissimulées dans des conteneurs en provenance de la République démocratique du Congo (RDC) et en partance pour le Laos, puis 511 défenses cachées dans des sacs de thé arrivés du Kenya et destinés, eux aussi, au Laos. Sous la houlette d'Europol, l'Office européen de police, 25 pays du Vieux Continent ont pris part à l'offensive, récupérant au passage 139 kilos de corail, 10 000 hippocampes séchés, 1 230 tortues vivantes, 92 kilos d'ivoire (dont 50 en France), 5 cornes de rhinocéros, et 5 tonnes de bois. Au total, 300 trafiquants ont été arrêtés.Interpol, organisation de coopération policière à l'échelle planétaire, n'est pas en reste. Ses fichiers proposent une saisissante galerie de portraits : des suspects aux CV de caïds, traqués dans le cadre d'une autre opération, "Infra-Terra", mise en route en octobre 2014. A l'époque, 139 délinquants, recherchés dans 36 pays, sont visés. Un appel est lancé pour les localiser. "Si vous disposez d'informations concernant ces personnes, prière d'envoyer un courriel à notre unité de soutien aux enquêtes sur les malfaiteurs en fuite", prévient le site d'Interpol. Dans le lot, neuf cibles prioritaires, soupçonnées de crimes graves contre la faune ou la flore. Depuis, plusieurs noms ont été rayés de la liste, dont ceux de deux boss supposés de l'ivoire : le Zambien Ben Simasiku et le Kényan Feisal Mohamed Ali. Citons aussi l'arrestation en Malaisie d'un trentenaire népalais, Rajkumar Praja. Condamné dans son pays à quinze ans de prison, il était en cavale depuis deux ans. Sa spécialité : la corne de rhinocéros, dont la poudre est si prisée en Asie que son prix dépasse celui de l'or (voir l'encadré page 35).

La difficulté? Remonter jusqu'aux donneurs d'ordres

Le trafic d'animaux a longtemps été traité avec dédain, jusque dans les rangs judiciaires. On y voyait une simple magouille de touriste prêt à glisser une tortue dans son sac à dos. Ces pratiques-là persistent, mais d'autres filières s'activent, plus professionnelles. Aux Etats-Unis, les autorités ont déclenché dès 2011 une opération d'infiltration des réseaux de trafiquants de cornes de rhinocéros et d'ivoire d'éléphant (30 arrestations, 20 condamnations). A leur actif, notamment, l'interpellation de deux commerçants de Los Angeles dont le magasin renfermait des dizaines de cornes, des diamants, de l'argent liquide... Montant total de leurs exportations vers l'Asie du Sud-Est sur la période 2009-2012 : 2,2 millions d'euros.En Amérique du Sud, les techniques des passeurs d'oiseaux n'ont rien à envier à celles des "mules" de la cocaïne. En avion, ils portent autour du torse une gaine sur laquelle sont fixés de minirécipients, tels des boîtiers pour pellicules photo, où sont rangés les oeufs. S'ils convoient des animaux vivants, ils remplacent les boîtes par des alvéoles confectionnées avec des bas de Nylon. "Ils peuvent transporter jusqu'à 40 petits volatiles, en leur nouant le bec", précise un enquêteur. La principale difficulté, pour ceux qui les traquent, est de remonter aux donneurs d'ordres. Du braconnier au revendeur, les intermédiaires peuvent être multiples et sont aussi prudents que des narcos mexicains. Ils savent jouer sur tous les leviers, de la menace à la corruption, et se moquent que certaines espèces puissent transmettre des maladies à l'homme ou aux animaux d'élevage.Plusieurs pays, un temps accusés de passivité ou de complaisance, ont pris la mesure du danger et se mobilisent, comme le Kenya, la Tanzanie ou l'Ouganda. Même la Chine et la Thaïlande, pays "importateurs", durcissent le ton. "Des efforts importants sont en cours, admet Stéphane Ringuet, responsable du programme 'Commerce des espèces sauvages' au sein de WWF France, mais il faut intensifier la lutte contre les gros bonnets et agir auprès des consommateurs, en particulier en Asie, pour tenter de changer les comportements." De la même façon, l'Agence française de développement (AFD), une institution financière publique, mène des actions de sensibilisation et d'aide auprès des populations rurales susceptibles de servir de petites mains aux maîtres du trafic.

Les zones de guerre africaines, terrains de chasse pour les trafiquants

Ces bonnes volontés se heurtent à la fois aux limites du droit international et aux réalités géopolitiques. Ainsi, en Afrique, les zones de guerre sont autant de terrains de chasse pour les trafiquants. Dès 2013, les signataires de la déclaration de Marrakech, un plan d'action en dix points, s'en inquiétaient. "Il ne s'agit plus d'un simple phénomène local, écrivaient-ils. Des réseaux criminels internationaux contrôlent ce trafic et les bénéfices servent parfois à acheter des armes et à financer des conflits civils ou le terrorisme." Une allusion, notamment, aux islamistes chebab somaliens et à l'Armée de résistance du Seigneur en Ouganda.Les obstacles sont également nombreux sur un autre front de la criminalité environnementale : le trafic de déchets toxiques. Là aussi, la menace est planétaire. Ainsi, des millions de tonnes de déchets électriques et électroniques - dont la convention de Bâle (1992) interdit le transport - sont discrètement convoyés chaque année vers la Chine. Une fois sur place, ils sont en partie recyclés, en partie détruits, au mépris de toutes les règles sanitaires. Au passage, divers intermédiaires raflent le jackpot.La France est-elle à l'abri de telles pratiques et des risques de pollution ? Rares sont les affaires qui y défraient la chronique. En 2010, les gendarmes découvrent, dans une entreprise de recyclage de Vitry-le-François (Marne), un trafic de produits électroniques usagés vers l'Asie et le Moyen-Orient. En deux ans, 3 000 tonnes ont pris ce chemin. L'année suivante, un contrôle de conteneurs sur le port de Strasbourg révèle une cargaison de vieux pneus en partance vers le Cameroun et une autre de déchets automobiles, vers le Maroc. "Notre territoire est peu touché par les écomafias, relativise le colonel Manin, patron de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp). En matière de déchets toxiques, nous sommes essentiellement face à une forme de délinquance en col blanc : des patrons qui transgressent les règles pour faire des économies, voire pour assurer la survie de leur entreprise."La police italienne connaît bien ces pratiques consistant à se débarrasser à bas coût des détritus toxiques. La mafia napolitaine, la Camorra, s'est longtemps fait une spécialité de leur évacuation vers des décharges sauvages ou de lointains dépotoirs. Mais les experts que L'Express a interrogés sur place sont formels : l'Italie n'a pas le monopole de ces pratiques. Ainsi, l'ONG locale Legambiente assure que le port européen d'où partent le plus de déchets interdits est non pas italien, mais néerlandais (Rotterdam)."Les enquêtes judiciaires prouvent que c'est un problème mondial, confirme le général Sergio Costa, spécialiste de ces questions à Naples. Je songe à la Corne de l'Afrique, à la Chine, aux Balkans, aux décharges douteuses de Roumanie ou d'Ukraine. Il faudrait uniformiser le droit international. Regardez au niveau européen : nous n'avons pas tous la même définition du crime organisé! Or c'est essentiel.Car, si moi, en tant qu'Italien, je sais ce que signifie le "crime organisé" puisque je le vis au jour le jour, c'est différent pour vous, Français. Disons que vous "l'imaginez"... Comme vous n'avez pas les codes pour comprendre, les choses vous passent sous le nez. Selon moi, vous êtes en retard. Ce n'est pas une accusation, juste un constat."Ce retard empêcherait les autorités françaises, et celles d'autres pays, de voir une réalité inquiétante : des filières sophistiquées, complexes, brouilleuses de pistes, capables de jongler avec les permis, les frontières, les virements."Pensez-vous qu'à l'heure où il suffit d'un clic pour transférer des millions d'euros, l'argent sale gagné en Italie est réinvesti seulement ici ? C'est ridicule. La dernière génération de mafieux est présente dans l'économie légale." Dans son rapport annuel, publié le 30 juin, Legambiente souligne également cette capacité des clans à s'immiscer partout. Pour cette ONG dont les travaux font référence, ils sont "toujours plus internationaux et modernes, opérationnels sur tous les fronts", bref ce sont désormais des "professionnels de l'écomafia".
 
Anne Vidalie , Philippe Broussard
Source : L'Express.fr
 

samedi, septembre 22, 2012

Libye : quand Kadhafi sodomisait les épouses et filles de chefs d’Etats africains...

« Les proies, dans le harem de Kadhafi ». Coup de pub ou pas, les révélations du livre d’Annick Cojean sur les pratiques sexuelles du feu guide Libyen Mouammar Kadhafi, auront l’effet d’une bombe atomique dans les cours des palais de nos démocrates tropicaux. Grand reporter au journal Le Monde, cette journaliste a enquêté sur les fameuses amazones qui assuraient soi-disant la garde de l’ex-dictateur libyen. En réalité elles étaient employées comme esclaves sexuels dans le harem du guide, au service des pulsions sexuelles de ce dernier. « Ces proies obligées de se présenter à lui en petites tenues pouvaient être appelées à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Là, elles étaient violées et tabassées après avoir subi les pires humiliations sexuelles », raconte la journaliste.


Mais, cette traversée du désert des amazones, loin de s’arrêter aux confins du territoire libyen, conduisait aussi dans les abysses des femmes et filles de dictateurs africains. Ainsi, Plusieurs d’entre elles auraient goutté au harem de l’influent et sanguinaire bédouin, moyennant « valises d’argent » et « bijoux somptueux ». Le temps d’une visite officielle, celui qui se rêvait "roi des rois d’Afrique usait de son pouvoir et de son influence pour s’offrir les joies de corps potelés des épouses et progénitures de présidents fondateurs. Des partis fines qui avaient lieu parfois au vu et au su des roitelets africains. De cette manière, l’ex-dicteur libyen avait le sentiment de dominer l’Afrique ou certains pays.

« Kadhafi avait un harem, une cohorte de femmes asservies dans les sous-sols de sa propre résidence, dans des petites chambres ou des appartements. Ces proies obligées de se présenter à lui en petites tenues pouvaient être appelées à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Là, elles étaient violées et tabassées après avoir subi les pires humiliations sexuelles. Pour Kadhafi, le viol était une arme de pouvoir. C’est assez incroyable de dire cela, mais c’était réellement une façon de dominer les autres. Les femmes bien sûr car c’était facile, mais il s’agissait également de dominer les hommes et, pour le faire, il fallait posséder leurs épouses et leurs filles » Annick Cojean

Le récit poignant que livre Annick Cojean est effroyable. Fruit d’une enquête de plusieurs mois au cœur de l’enfer libyen après la mort de Kadhafi, ce livre raconte par le menu l’enfer vécu par des femmes qui entouraient ce dernier, mais aussi des hommes qui lui étaient proches. Ministres, collaborateurs, diplomates, Chefs de tribus, ils sont nombreux à avoir subi des sévices sexuels de la part de l’ex-dictateur afin de les tenir par une sorte de chantage. Bien évidemment, ces derniers ne devaient évoquer cette humiliation. Le sexe pour ce dernier était une arme de pouvoir, une façon d’avoir l’ascendant. Sodomie, viols, rituels sadomasochistes, magie noire, orgies, gang-bangs etc. Un catalogue effrayant de pratiques sexuels était déployé par le tyran libyen à des fins de plaisir, de pouvoir et de domination.

Ces révélations, bien qu’elles soient seulement confirmées par une poignée de témoins, lèvent tout de même un coin de voile sur les rapports que le dirigeant libyen entretenait avec certains pays et chefs d’Etat africains à l’instar du Mali et d’ATT. Dans un article du site Africamaat on peut lire ceci : « Les Maliens se souviennent que le Président Libyen avait un tel ascendant sur ATT qu’il pouvait se permettre d’atterrir au Mali sans l’avertir. Cela a été le cas, il y a quelques années, alors qu’ATT était en déplacement dans la région de Ségu. Il a été contraint de revenir sur Bamako, toutes affaires cessantes, pour écouter cet hôte irrespectueux qui n’a même pas bougé de l’aéroport ». Question : la femme d’ATT et ses filles ont-elles eu des rapports sexuels avec Kadhafi ?

samedi, avril 14, 2012

Elections françaises : le MAF appelle à voter pour Hollande


Les Africain-Français ont choisi Hollande. C’est l’une des principales annonces faite par Calixthe Beyala, la présidente et fondatrice du Mouvement des Africain-Français lors de son premier congrès qui s’est tenu au Palais des Congrès de Paris situé Porte Maillot. Crée le 25 juin 2011, ce mouvement qui revendique près de 600 000 sympathisants, en moins d’un an d’existence, voulait frapper un coup fort dans la campagne présidentielle française. Et l’on peut dire qu’avec cette annonce, c’est chose faite. Il ne s’agit pas du PS, mais seulement du choix d’un homme, à savoir Hollande, a tenu à préciser Mme Beyala. Car le MAF se veut une organisation indépendante des obédiences politiques classiques. Alors Hollande est-il le bon choix pour les Africain-français ? C’est à croire que oui selon les organisateurs, car, disent-ils, il faut éviter le risque d'autres bombardements sur l’Afrique. Naïveté ou lucidité ? Ambiance.

Un congrès haut en couleurs et en émotion

Venus pour la plupart en famille, les Africain-Français ont pris d’assaut la grande salle du palais de Congrès de Paris, pour exprimer, d’une seule et même voix, leurs préoccupations dans le cadre de la campagne présidentielle française. Vêtus de tenue Noir et blanc pour la plupart, les membres et sympathisants du MAF ont assisté à un meeting haut en couleurs et en émotion, qui a accueilli des personnalités de marque comme l'ancienne ministre de la justice Elisabeth Guigou ou encore Jacques Cheminade, candidat à l'élection présidentielle. C’est par le Gwaka, cette musique traditionnelle afro-caribéenne, que la cérémonie s’est ouverte. Véritable clin d’œil aux îles et aux frères de la diaspora, les Tam-tam, djembé et maracas insulaires ont enflammé ce grand rendez-vous des Africains de France, aux allures de secte, mais ô combien émouvant. Du Gwaka à l’hommage à Whitney Houston rendu par la jeune et belle chanteuse Kristel Adams ex- the Voice, ce show très politique, en même temps, sobre et digne, animé par Amobé Mévégué, s'est déroulé sous le signe de la convivialité et de la générosité.

Hommage aux enfants morts et aux femmes violées de la RDC

La grande famille africaine de France voulait aussi marquer son soutien aux victimes des guerres impérialistes menées sur le Continent en particulier celles de la RDC. Et c’est un musicien congolais qui a eu l’immense honneur et courage de rappeler la guerre oubliée du Congo par une minute de silence mémorable. Dans une prestation digne et sobre se voulant un hommage aux enfants et aux femmes victimes de la barbarie impérialiste, Olivier Tchimanga, en larmes et inconsolable, a tout simplement frappé les esprits avec son coup de guitare légendaire. Au point qu’il a perdu sa voix pendant sa prestation, provoquant ainsi une grande émotion dans la salle. Ouvrant le panel d’intervention, Jean Charles Coovi Gomez, qu’on ne présente plus, disciple de Cheikh Anta Diop, a lui aussi offert un grand moment d’émotion à la salle. Dans une démonstration digne des grands guerriers d’Afrique, l’égyptologue n’y est pas allé de main morte, rappelant, depuis les temps immémoriaux, la grande contribution des enfants d’Afrique au rayonnement de la France. Bruno Ben Moubamba, ancien candidat à l'élection présidentielle gabonaise, a lui aussi immortalisé ce rendez-vous avec un brillant exposé sur la politique internationale de la France dont il a brocardé le zèle et les incohérences.

L’ombre de Gbagbo et l’appel au renouveau du partenariat France-AFrique

Puis, les sifflets et les applaudissements fusant dans la salle, l’arrivée de la présidente n’est pas passé inaperçue. Nœud papillon noir, chemise blanche, Mme Beyala enveloppée dans un deux pièces noir est apparu rayonnante mais ferme. Dans une verve colorée mais incisive, la romancière n’a pas mâché ses mots face au dévoiement des principes républicains auxquels elle a rappelé son attachement. Appelant à un renouveau du partenariat France-Afrique fondé sur l’estime et le respect mutuel, Mme Beyala a fustigé les guerres de prédation et de recolonisation à l’instar de celles de la Lybie, du Mali et de la Côte d’Ivoire. Elle a aussi déploré l’absence des Africains-Français dans les hautes sphères politiques, économiques et médiatiques dénonçant ainsi l’exclusion et les discriminations dont sont victimes ces derniers.

Mais l’autre annonce d’importance dans cette grande cérémonie qui fait sortir de l’ombre ce mouvement encore inconnu du grand public, c’est lorsque l’écrivaine a soulevé la question des guerres judiciaires menées contre les Africains par la CPI, ce tribunal pour nègres,  dont elle a par ailleurs demandé la fermeture. « La CPI est un instrument esclavagiste destiné à punir les dirigeants du sud », a-t-elle martelé en substance. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les nombreux partisans présents dans la salle de l’ancien président ivoirien déchu, scandant en chœur « Libérez la Côte d’Ivoire, libérez Gbagbo ».

Le MAF veut être un grand mouvement politique

Riche en émotions, mais aussi en annonces. Le MAF ambitionne de devenir un grand mouvement politique avec le souci de peser sur les grandes décisions concernant les citoyens Africains Français et l’Afrique. Pas de mendicité, car le MAF refuse les subventions. Il n’est pas non plus un mouvement contestataire mais davantage une force de proposition et de responsabilisation, dixit Beyala. Vaste projet en tout cas qui prévoit entre autre la création des Maisons de culture africaine destinées à aider par exemple les enfants désclorisés.  Parmi les autres actions annoncées figure l’abrogation du décret du roi daté de 1777 interdisant l'entrée en France des « Nègres, mulâtres et gens de couleur ». Plus anecdotique, l'abandon du vocable « diversité » récemment popularisé en France pour désigner les minorités coloniales. Ce mot constitue une insulte aux citoyens extra-européens, selon la romancière, qui appelle d’ores et déjà à le rayer du vocabulaire. Car les Africains-Français ne sont pas une quantité négligeable à l’image de ce qui est « divers » et ils exigent leur part du gâteau républicain.

dimanche, décembre 04, 2011

Elections RDC : le pire est-il à venir...?

Les habitants de Brazzaville et Kinshasa, deux capitales connues pour être les plus proches du monde, en savent quelque chose. Quand l’une s’enrhume, c’est l’autre qui tousse. C’est ce qui se passe en ce moment où près de 3 000 congolais venus de la RDC voisine ont rejoint les rives de Brazza la verte selon de nombreuses sources. Et pour cause, l’attente des résultats définitifs d’une élection présidentielle qui s’y est déroulée le 28 novembre dans un chaos indescriptible, fait craindre le pire. Les autorités religieuses, acteur majeur dans la supervision de cette élection à l’issue incertain, ont fait savoir leur intention de se retirer prétextant « de ne pas vouloir se salir les mains » dans ce qui s’apparente déjà à un salmigondis électoral.

Comme un air de déjà, les deux camps à savoir celui du président sortant, Joseph Kabila et celui de l’opposant historique Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, se regardent en chiens de faïence. D’après les résultats très partiels divulgués par la Ceni, soit 33,3 % des quelque 64 000 bureaux ouverts dans le pays, Kabila obtiendrait 51 % de suffrages devançant son principal adversaire Tshisekedi qui n’aurait recueilli que 34% des voix. Ce dernier âgé aujourd’hui de 78 ans a contesté ces résultats et mis en garde le président Kabila et l’homme d’église, Ngoyi Mulunda à la tête de la Céni, pour qu’il respecte la volonté du peuple congolais dans la publication des résultats.

Selon de nombreux observateurs, la RDC s’apprête à revivre des heures sombres. Espérant qu’il ne sera pas le cas, car le peuple congolais a déjà payé un lourd tribut dans la guerre de prédation que se livrent les pays occidentaux prêts à tout via des valets locaux pour préserver leurs intérêts. Il ne faut pas se tromper d’adversaire, les deux protagonistes de cette crise électorale doivent méditer les leçons de la crise ivoirienne et ne pas souffler le chaud et le froid au risque de mettre en danger la fragile unité du pays.

dimanche, novembre 06, 2011

Les exhibitions médiatiques des tyrans déchus : un nouveau terrorisme symbolique de l’Occident ?

Quelles significations et Quels enjeux ?



Alors que les images télévisuelles crues de la fin du guide libyen Mouammar El Kadhafi continuent de hanter nos écrans, il apparaît opportun de s’interroger sur ce qui semble être devenue un nouveau mode opératoire de l’Occident pour célébrer la chute des régimes honnis à savoir les exhibitions médiatiques de ceux qui les ont incarnés. Cette mise en scène volontaire ou involontaire du supplice du tyran, - parce qu’il peut s’agir d’images volées ou capturées sur le vif sans aucun contrôle-, bien qu’assez emblématique de la violence de la « bête », traduit l’emprise d’un pouvoir et d’une domination de celle-ci désormais sans limites sur le monde. En décembre 2006, la pendaison spectaculaire de l’ancien dirigeant irakien Saddam Hussein, semblait avoir signé l’acte de renaissance de ces procédés barbares de lynchage très prisés dans le monde occidental dans un passé encore récent. Pourtant, au lendemain des décolonisations, les meurtres et les assassinats des dirigeants du Sud, à l’instigation de pays occidentaux étaient perpétrés dans le secret le plus total et leur divulgation semblait marquer du sceau de la retenue. Aujourd’hui, cette époque est révolue. Et, nous redécouvrons la « férocité blanche » à visage nu, sans gêne, immorale et honteuse. En Afrique, c’est de justesse que l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo y a sans doute échappé, avant d’être livré à ses adversaires vêtu seulement d’un simple maillot de corps. Tout un symbole. Après plusieurs décennies d’exactions et d’assassinats « feutrés » à travers le monde, l’Occident renoue au XXI siècle avec des méthodes d’un autre âge. Désormais, le « corps du dictateur déchu » est un « butin de guerre » qu’il faut livrer au voyeurisme des médias collectifs et individuels « complices » chargés de l’exhiber au monde entier. L’acte n’est pas anodin. La crucifixion médiatique du tyran symbolisant la chute « vraie » du régime.


Les exactions postcoloniales sur fond de mauvaise conscience

L’Occident est entré de plein pied dans ce nouveau siècle encore une fois avec des sabots imbibés du sang des autres. Chaos et désolation sont les petits cadeaux que les peuples non occidentaux reçoivent de lui en retour en échange du don de la civilisation et de soi-disant l’aide à la démocratie. Par le passé, l’on eut droit à des meurtres au petit matin des leaders par trop révolutionnaires, à des martyrs sans sépulture. Corps introuvables, brûlés, calcinés, profanés ensuite enterrés dans de fausses communes où encore jetés à la mer. En ces temps révolus, la violence coloniale appréciait particulièrement le silence de ses victimes. Des morts sans voix. Des cadavres sans bruit. Les années 60 qui ont suivi les pseudo-décolonisations ont été propices à cette culture de l’omerta. Il faut dire qu’à l’époque la toute puissante télévision n’avait pas encore le don d’ubiquité qu’elle dispose aujourd’hui et le monde ne baignait pas dans cet océan de gadgets technologiques susceptibles de rétrécir l’espace-temps du crime.

Des conquêtes coloniales aux guerres néocoloniales de prédation, innombrables ont été les exactions commises par l’Occident dans les pays ex-colonisés. D’une rare cruauté, ces forfaits étaient souvent exécutés dans le silence avec disparition du corps des martyrs. C’était une autre époque. La culpabilité postcoloniale dictait une politique d’assassinat basée sur le secret, l’omerta. Il fallait pratiquer le flou et semer la confusion pour ne pas réveiller les nombreux cadavres enfouis dans les placards poussiéreux de la période coloniale. Dans cette folie meurtrière, l’Afrique a payé un lourd tribut. Nombreux sont les dignes fils de la terre-mère qui ont été emportés par les vagues immondes de cette férocité blanche, sans nom. Lumumba, Sankara, Um Nyobé, Kabila, pour ne citer que ceux là, en ont courageusement fait les frais. Barbouzes et valets locaux étaient chargés d’exécuter les basses œuvres avec le concours exceptionnel en dernier lieu de leurs commanditaires. Il fallait brouiller les pistes, laisser croire à une histoire de règlements de compte entre sauvages afin de perpétuer la fable d’un monde subalterne voué à la barbarie. C’est dans ce contexte que les décolonisations, surtout en Afrique, ont accouché des luttes politiques locales à forte connotation tribale. Pendant que les peuples incultes regardaient le doigt qui montre la lune, les maitres du monde fomentaient les scénarios de coups d’Etat avec des acteurs locaux transformés en pantins.

Le « corps du dictateur déchu » : un « butin de guerre »

Nous sommes le jeudi 20 octobre, les images de la capture de Mouammar El Kadhafi tournent en boucle sur toutes les chaînes de télévision du monde. Des images crues particulièrement effroyables d’un homme affaibli pris dans une embuscade et tentant, sans grande résistance, de se défaire de ses assaillants surexcités criant « Allah Akbar ». Il est ensuite vu transporté en position couchée dans un pick up, le corps et le visage couvert de sang. Son corps et celui de son fils Moutassim également tué pendant cette capture seront transportés à Misrata pour être exposés dans une Mosquée. Cette exposition avait valeur de symbole comme les vidéos qui ont précédé la mort du guide libyen. En d’autres temps, ces corps auraient eu un autre traitement. Mais il fallait exhiber la « chaire ensanglantée du dictateur » ; la livrer au voyeurisme planétaire comme pour la vider de sa charge symbolique de « martyr ». Voilà comment le corps de celui qui s’était autoproclamé « Roi des Rois d’Afrique » a été érigé en vulgaire butin de guerre à l’image des ces nombreux anonymes tombés lors des guerres tribalo-civiles en Afrique. A la seule différence que ces derniers pouvaient encore prétendre au respect qu’il sied d’accorder aux morts.


Les exhibitions médiatiques des tyrans : un nouveau terrorisme symbolique




Ce mode opératoire de célébration des régimes déchus avait déjà été expérimenté au moment de la capture de Saddam Hussein. Avec une scénographie presque similaire mais moins violente, l’ex-dirigeant irakien fut comme le guide libyen pris dans un « trou à souris » par les forces américaines en décembre 2003. La vidéo de l’époque montre un homme qui « se tient la barbe, le regard perdu dans le vide ». « Un homme aux mains gantées lui examine les dents ainsi que les cheveux ». Dans le même registre, le 11 avril 2011, c’est à un lynchage de justesse qu’échappent Laurent Koudou Gbagbo et son épouse Simone. Mais certains de ces compagnons de route auront un sort plus tragique. Les vidéos diffusées au moment de sa capture montrent un Gbagbo, en maillot de corps, tout en sueur, l’air hagard, le regard perdu et malmené là encore par des soldats surexcités. Au-delà de leur caractère violent et indécent, « ces images posent », en paraphrasant Achille Mbémbé, « la question de savoir ce que c’est que vivre sous le régime de la bête, de quelle vie il s’agit et de quel type de mort on meurt ».


Dans l’instant qui suit la capture, le dirigeant honni transformé en trophée de guerre devient cette « chose », cet animal, cet « homme-déchet » dont le « sacrifice médiatisé » remplace toute autre forme de procès, de jugement. Outre qu’il permet d’enterrer le prestige de celui qui pourrait endosser aux yeux des sympathisants le rôle de martyr, cet acte sacrificiel est avant tout une « fatwa occidentale » destiné à punir le « mécréant » de ses crimes. Mais de quels crimes il s’agit. Celui d’avoir tenu tête à la bête. Il ne s’agit nullement d’une « vengeance des victimes ». Puisqu’il y a ni procès ni jugement. C’est une vengeance des puissants, une vengeance des vainqueurs qui leur permet d’exhiber leur pouvoir et leur domination sans limite. Sur fond de violation flagrante des lois et traités internationaux. Ces exhibitions dissimulent mal, tout compte fait, un terrorisme symbolique. En ce sens où elles visent à intimider, à impressionner, à frapper les esprits.

Humiliation, chosification et déshumanisation


Humiliation, chosification et déshumanisation composent le complexe de monstration de la fin de celui que les pays occidentaux qualifient de « dictateur ». Il ne s’agit pas seulement d’atteindre le corps physique du « tyran ». Ce qui est visé ici dans ces expositions médiatiques ostentatoires, c’est l’homme lui-même. La chute du régime ne suffit plus. Il faut aussi enterrer celui qui l’incarne. Il ne s’agit ni plus ni moins que de terrorisme symbolique. L’opération de capture est un processus symbolique d’élimination du « symbole » qu’incarne celui-ci. Il s’agit de tuer l’ « aura » entourant ces personnages ayant engagé un bras de fer avec l’Occident. C’est à ce moment précis que les appareils médiatiques de propagande jouent leur dernière carte en jetant en pâture la dernière image publique de l’homme. L’image médiatique en l’occurrence télévisuelle quasi absente pendant la période précédente des « liquidations secrètes » joue ici une partition symbolique d’achèvement du modèle tel un chant du cygne. Un modèle qui devient par ricochet un contre-modèle puisque dépouillé, désincarné, vidé de sa charge symbolique. Il est transformé en épouvantail brandi aux restes de l’humanité comme pour leur signifier de quoi est encore capable « la bête immonde », l’Occident, après deux siècles de colonisation.


Des exhibitions qui signent l’acte de fin de la culpabilité postcoloniale et ouvrent l’ère des recolonisations


Le pouvoir sans limite des pays occidentaux qui leur autorise à sacrifier la vie des ex-colonisés va de pair avec le sentiment que la culpabilité postcoloniale est désormais derrière eux. Dans nombre de ces pays, notamment en France, il se répand l’idée, via les appareils médiatiques de propagande, que la question de la culpabilité européenne a été liquidée via les guerres fratricides postcoloniales, permettant d’exonérer l’Occident de toute forme de responsabilité dans la faillite institutionnelle et politique des anciennes colonies. C’est au nom de ce sentiment qu’il se sent aujourd’hui investi d’une nouvelle mission de recolonisation des pays qui ne veulent pas se soumettre aux diktats du Nouvel ordre mondial. Aidés par l’absence de contre-pouvoir et l’instrumentalisation des institutions internationales, les pays occidentaux imaginent désormais que leur règne est sans fin. Avec la disparition du bloc de l’Est, la faillite du projet politique visant l’unité du monde arabo-musulman sur fond de conversion de ses élites à l’arabo-mondialisme, les hésitations géopolitiques de la Chine à assumer son rôle de nouvelle puissance, l’Occident est désormais seule au monde. Marche ou crève, telle est sa devise. Convaincu de sa mission civilisatrice sur fond d’impunité. Mais pour combien de temps encore ?


Césaire Nganga

mardi, octobre 25, 2011

LES VRAIES RAISONS DE LA GUERRE CONTRE LA LIBYE ET L'AFRIQUE

Une tribune de Jean Paul Pougala

Après 500 ans de relations de dominateur et de dominé avec l’Occident, il est dès lors prouvé que nous n’avons pas les mêmes critères pour définir le bon et le méchant. Nous avons des intérêts profondément divergents. Comment ne pas déplorer le Oui de 3 pays africains au sud du Sahara, Nigeria, Afrique du Sud et Gabon pour la Résolution 1973 inaugurant la nouvelle forme de colonisation baptisée « protection des peuples », validant la théorie raciste que les Européens véhiculent depuis le 18e siècle selon laquelle l’Afrique du Nord n’a rien à partager avec l’Afrique Subsaharienne, l’Afrique du Nord serait ainsi plus évoluée, plus cultivée et plus civilisée que le reste de l’Afrique. Tout se passe comme si la Tunisie, l’Egypte, la Libye , l’Algérie ne faisaient pas partie de l’Afrique. Même les Nations unies semblent ignorer la légitimité de l’Union africaine sur ses Etats membres. L’objectif est d’isoler les pays d’Afrique subsaharienne afin de mieux les fragiliser et les tenir sous contrôle. En effet, dans le capital du nouveau Fonds monétaire africain (Fma), l’Algérie avec 16 milliards de dollars et la Libye avec 10 milliards de dollars contribuent à eux tous seuls pour près de 62% du capital qui est de 42 milliards de Dollars. Le premier pays d’Afrique subsaharienne et les plus peuplés, le Nigeria suivi de l’Afrique du Sud arrivent très loin derrière avec 3 milliards de dollars chacun.

C- QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?

La guerre civile, les révoltes, les rebellions sont les ingrédients d’un début de démocratie, soutient Rousseau. Parce que la démocratie n’est pas une fin, mais un processus permanent pour réaffirmer les droits naturels des humains que dans tous les pays du monde (sans exception) une poignée d’hommes et de femmes, confisquant le pouvoir du peuple, l’oriente pour se maintenir aux affaires. On trouve ici et là des formes de castes qui usurpent le mot « démocratie » qui doit être cet idéal vers lequel tendre et non un label à s’approprier ou un refrain à vanter parce qu’on est juste capable de crier plus fort que les autres. uy. Si les Libyens se révoltent, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est prétendre que les peuples acceptent stoïquement le système qui les opprime partout dans le monde sans réagir qui est très mauvais. Et Rousseau de conclure : «Malo periculosam libertatem quam quietum servitium -traduction : S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes». Dire qu’on tue les Libyens pour leurs biens est un leurre.Combien de personnes dans les pays autoproclamés «démocratiques» savent qu’au Pérou, la Constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la République sortant ? Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ? Combien savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ? Combien savent que dans le classement de la Cia 2007, sur 10 pays les mieux gérés au monde, 4 sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée Equatoriale dont la dette publique ne représente que 1,14% de son Pib. Le sociologue américain C. Wright Mills a décrit en 1956 la démocratie américaine comme «la dictature des élites». Selon Mills, les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas une démocratie parce qu’en définitive, c’est l’argent qui s’est substitué au peuple. Le résultat de chaque élection y est l’expression de la voix de l’argent et non la voix du peuple. Après Bush-père et Bush-fils, pour les primaires républicaines de 2012, on parle déjà de Bush-benjamin. En plus, si le pouvoir politique se base sur la bureaucratie, Max Weber fait remarquer qu’il y a 43 millions de fonctionnaires et militaires aux Etats-Unis qui commandent effectivement le pays, mais qui n’ont été votés par personne et qui ne répondent pas directement au peuple de leurs activités. Une seule personne (un riche) est donc votée mais le vrai pouvoir sur le terrain est tenue par une seule caste de riches qui ne résulte purement et simplement que de nominations comme les ambassadeurs, les Généraux de l’armée etc... 4- Pas de luxe. selon Rousseau pour qu’il y ait la démocratie dans un pays, il ne faut pas qu’il y ait de luxe parce que selon lui, le luxe rend nécessaire la richesse et cette dernière devient la vertu, l’objectif à atteindre à tout prix et non le bonheur du peuple, « le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, l'un par la possession, l'autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l'Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l'opinion ». Y a-t-il plus de luxe en France ou en Libye ? Ce rapport d’asservissement des employés qui sont poussés jusqu’au suicide les employés mêmes des entreprises publiques ou semi-publique, pour des raisons de rentabilité et donc de possession de luxe d’une des parties est-il plus criant en Libye ou en Occident ?


3- L’égalité dans les rangs et dans les fortunes. Il suffit de voir le classement Forbes 2010 pour voir quels sont les noms des personnes les plus riches de chacun des pays qui jette la bombe sur la tête des Libyens et voir la différence avec le salaire le plus bas dans chacun des pays et faire de même pour la Libye pour comprendre qu’en matière de redistribution de la richesse du pays, c’est à la Libye d’exporter son savoir-faire à ceux qui la combattent et non le contraire. Même sous cet angle, selon Rousseau, la Libye serait plus démocratique que ceux qui veulent pompeusement lui exporter la prétendue démocratie. Aux Etats-Unis 5% de la population possèdent 60% de la richesse nationale. C’est le pays le plus déséquilibré, le plus inégal du monde.

2- Il faut la simplicité des mœurs et des comportements pour éviter que l’on passe l’essentiel du temps à parler de justice, de tribunal pour trouver des solutions aux multitudes querelles d’intérêts divers qu’une société trop complexe fait naitre naturellement. Les Occidentaux se définissement comme des pays civilisés, donc aux mœurs complexes et la Libye comme pays dit primitif, c’est-à-dire aux moeurs simples. Sous cet angle, encore une fois, c’est la Libye qui répondrait mieux aux critères démocratiques de Rousseau que tous ceux qui prétendent lui donner des leçons de démocratie. Dans une société complexe, les trop nombreux conflits sont résolus par la loi du plus fort, puisque celui qui est riche évite la prison parce qu’il peut se permettre un meilleur avocat et surtout, orienter l’appareil répressif de l’Etat contre celui qui vole une banane dans un supermarché, plutôt que le délinquant financier qui fait crouler une banque. Dans une ville comme New York où 75% de la population est blanche, 80% des postes de cadres sont occupés par des Blancs et ils ne sont que 20% des personnes en prison.

1- Dimension de l’Etat : plus un Etat est grand, moins il peut être démocratique, pour Rousseau l’Etat doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique, c’est un simulacre de démocratie pour élire un dictateur. La structure de l’organisation de l’Etat libyen se fonde sur une base tribale qui regroupe par définition le peuple en de petites entités. Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres pour ou contre les opinions qu’on peut avoir. Sous cet angle, c’est la Lybie qui répond le mieux aux exigences de Rousseau, ce qu’on ne peut pas dire de même pour les Etats-Unis d’Amérique, la France ou la Grande-Bretagne , des sociétés fortement urbanisées où la majorité des voisins ne se disent même pas bonjour et donc ne se connaissent pas, même vivant côte-à-côte pendant 20 ans. Dans ces pays, on est passé directement à l’étape suivante : « le vote » qu’on a malignement sanctifié afin de faire oublier que ce vote est inutile à partir du moment où je m’exprime sur l’avenir d’une Nation sans en connaitre ses membres. On est ainsi arrivé jusqu’à la bêtise du vote des citoyens vivant à l’étranger. Se connaitre et se parler est la condition essentielle de la communication pour le débat démocratique qui précède toute élection. La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuelle de jugement et d’appréciation ne peut s’empêcher de se poser est : ces pays comme la France, l’Angleterre, les Usa, l’Italie, la Norvège, le Danemark, la Pologne dont la légitimité pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés « pays démocratiques » sont-ils réellement démocratiques? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ? La réponse, sans équivoque est Non, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui-là même dont la ville natale, Genève abrite l’essentiel du commandement des Nations unies. Il s’agit bien entendu de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712 qui affirme dans le chapitre IV du Livre III de son très célèbre ouvrage du Contrat social que : «il n'a jamais existé de véritable démocratie, et il n'en existera jamais». Pour qu’un Etat soit véritablement démocratique Rousseau pose 4 conditions selon lesquelles la Libye de Kadhafi est même de loin plus démocratique que les Etats-Unis d’Amérique, la France et tous les autres qui prétendent lui exporter la démocratie à savoir : Et si la Libye de Kadhafi était plus démocratique que les Usa, la France, la Grande-Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ? Le 19 mars 2003, le président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Iraquiens avec le prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard et jour pour jour, c’est le président français qui lance ses bombes sur la tête des Libyens avec le même prétexte de leur offrir la démocratie. Monsieur Obama, Prix Nobel de la Paix 2009 et président des Etats-Unis d’Amérique, pour justifier qu’il procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie.

B- CEUX QUI VEULENT EXPORTER LA DEMOCRATIE SONT-ILS DE VRAIES DEMOCRATIES ?

Kadhafi est dans le cœur de presque tous les Africains comme un homme très généreux et humaniste pour son soutien désintéressé à la bataille contre le régime raciste d’Afrique du Sud. Si Kadhafi avait été un homme égoïste, rien ne l’obligeait à attirer sur lui les foudres des Occidentaux pour soutenir financièrement et militairement l’ANC dans sa bataille contre l’apartheid. C’est pour cela que à peine libéré de ses 27 ans de prisons, Mandela décide d’aller rompre l’embargo des Nations unies contre la Libye le 23 octobre 1997. A cause de cet embargo même aérien, depuis 5 longues années aucun avion ne pouvait atterrir en Libye. Pour y arriver, Il fallait prendre un avion pour la Tunisie; arriver à Djerba et continuer en voiture pendant 5 heures pour Ben Gardane, passer la frontière et remonter en 3 heures de route par le désert jusqu’à Tripoli. Ou alors, passer par Malte et faire la traversée de nuit, sur des bateaux mal entretenus jusqu’à la côte libyenne. Un calvaire pour tout un peuple, juste pour punir un seul homme. Mandela décida de rompre cette injustice et répondant à l’ex- président américain Bill Clinton, qui avait jugé cette visite «malvenue», il s’insurgea : «Aucun Etat ne peut s'arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun Etat ne peut dicter aux autres ce qu'ils doivent faire ». il ajouta : « ceux-là qui hier, étaient les amis de nos ennemis, ont aujourd’hui, le toupet de me proposer de ne pas visiter mon frère Kadhafi, ils nous conseillent d’être ingrats et d’oublier nos amis d’hier ». En effet, pour l’Occident, les racistes d’Afrique du Sud étaient leurs frères qu’il fallait protéger. C’est pour cela que tous les membres de l’Anc étaient considérés comme des dangereux terroristes, y compris Nelson Mandela. Il faudra attendre le 2 juillet 2008, pour que le Congrès américain vote une loi pour rayer le nom de Nelson Mandela et de ses camarades de l’Anc de cette liste noire, pas parce qu’ils ont compris la bêtise d’une telle liste, mais parce qu’on voulait faire un geste pour les 90 ans de Nelson Mandela. Si les Occidentaux sont aujourd’hui, repentis de leur soutien d’hier aux ennemis de Mandela et sont vraiment sincères lorsqu’on lui donnent des noms de rue et de places, comment continuer à faire la guerre à celui qui a permis la victoire de Mandela et son peuple, Kadhafi?

4- Kadhafi, l’Africain qui a permis de laver l’humiliation de l’Apartheid Pour déstabiliser et détruire l’Union africaine qui va dangereusement (pour l’Occident) vers les Etats-Unis d’Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l’Union européenne a d’abord tenté sans y parvenir la carte de la création de l’Upm (Union Pour la Méditerranée) Il fallait à tout prix couper l’Afrique du Nord du reste de l’Afrique. Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d’y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l’Union africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l’Union européenne. L’Upm sans le principal moteur de la fédération africaine était foirée avant même de commencer, un mort – né avec Sarkozy comme président et Mobarack, le vice-président. Ce que Alain Juppé tente de relancer, tout en misant sur la chute de Kadhafi, bien sûr. Ce que les dirigeants africains ne comprennent pas est que tant que ce sera l’Union européenne qui finance l’Union africaine, on sera toujours au point de départ, car dans ces conditions, il n’y aura pas d’effective indépendance. C’est dans le même sens que l’Union Européenne a encouragé et financé les regroupements régionaux en Afrique. Il était évident que la Cedeao qui a une Ambassade à Bruxelles et qui tire l’essentiel de son financement de l’Ue, est un obstacle majeur contre la fédération africaine. C’est ce que Lincoln avait combattu dans la guerre de sécession aux Etats-Unis, parce qu’à partir du moment où un groupe de pays se retrouvent autour d’une organisation politique régionale, cela ne peut que fragiliser l’organe central. C’est ce que l’Europe voulait et c’est ce que les Africains n’ont pas compris en créant coup sur coup, la Comesa , l’Udeac, la Sadc et le Grand Maghreb qui n’a jamais fonctionné encore une fois grâce à Kadhafi qui lui l’avait très bien compris.

3- Unions régionales comme frein à la création des Etats-Unis d’AfriqueIl est donc évident qu’après la Libye, la coalition occidentale déclarera sa prochaine guerre à l’Algérie, parce qu’en plus des ses ressources énergétiques énormes, ce pays a une réserve monétaire de 150 milliards d’Euros. Ce qui devient la convoitise de tous les pays qui bombardent la Libye et qui ont tous quelque chose en commun, ils sont tous financièrement en quasi faillite, les Usa à eux seuls ont 14.000 milliards de dollars de dettes, La France , la Grande-Bretagne et l’Italie ont chacun environ 2.000 milliards de dettes publiques alors que les 46 pays d’Afrique noire ont, au total, moins de 400 milliards de dollars de dettes publiques. Créer de fausses guerres en Afrique dans l’espoir de trouver de l’oxygène pour continuer leur apnée économique qui ne fait que s’empirer ne fera qu’enfoncer les Occidentaux dans leur déclin qui a pris son envol en 1884, lors de la fameuse Conférence de Berlin. Car comme l’avait prédit l’économiste américain Adams Smith en 1865, dans son soutien à Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage, «l’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des Noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres Nations vont se réveiller». Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque centrale libyenne et prévu pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phare: la Banque africaine d’investissement à Syrte en Libye, la création dès 2011 du Fonds monétaire africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège, la Banque centrale africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Fcfa grâce auquel Paris a la mainmise sur certains pays africains depuis 50 ans. On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi. Le Fonds monétaire africain doit remplacer en tout et pour tout, les activités sur le sol africain du Fonds monétaire international qui, avec seulement 25 milliards de dollars de capital a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d’obliger les pays africains à passer d’un monopole public vers un monopole privé. Ce sont les mêmes pays occidentaux qui ont frappé à la porte pour être eux aussi membres du Fonds monétaire africain et c’est à l’unanimité que le 16-17 décembre 2010, à Yaoundé les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce Fma.

2- Fonds monetaire africain, Banque centrale africaine, Banque africaine des investissements

L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société Rascom pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque mondiale , le Fmi, les Usa, l’Union européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à taux usuraire; le guide libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque africaine de développement a mis 50 millions, la Banque ouest-africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, sud-africain, nigérian, angolais, algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi. Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique. C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio wmax.

1- Manque à gagner pour l’Occident à cause du Premier Satellite africain Rascom 1

C’est très inquiétant de constater que pour la première fois de l’histoire des Nations unies, on a déclaré la guerre à un peuple sans avoir exploré au préalable la moindre piste pacifique pour solutionner le problème. L’Afrique a-t-elle encore sa place dans une telle organisation ? Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont disposés à voter OUI à tout ce que l’Occident demande, parce qu’ils croient naïvement aux promesses des uns et des autres de leur donner une place de membre permanent au Conseil de Sécurité avec le même droit de veto. Ils oublient tous les deux que la France n’a aucun pouvoir de leur attribuer le moindre poste. Si elle l’avait, il y a belle lurette que Mitterrand l’aurait fait pour l’Allemagne de Helmut Kohl. La réforme des Nations unies n’est pas à l’ordre du jour. La seule manière de compter, est la méthode chinoise : tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations unies. Et s’ils doivent y retourner un jour, ne le faire que s’ils ont obtenu ce qu’ils demandent depuis longtemps, un poste pour toute la fédération africaine, sinon rien. Cette méthode de la non-violence est la seule arme de justice dont disposent les pauvres et les faibles que nous sommes. Nous devons tout simplement quitter les Nations unies, car, cette organisation de par sa configuration, de par sa hiérarchie est aux services des plus forts. Nous devons quitter les Nations unies afin de marquer notre réprobation de cette conception du monde basée uniquement sur l’écrasement du plus faible. Tout au moins ils seront libres de continuer de le faire, mais pas avec notre signature, pas en rappelant que nous sommes d’accord alors qu’ils savent très bien qu’ils ne nous ont jamais interrogés. Et même quand nous avons donné notre propre point de vue, comme la rencontre de samedi 19/3 à Nouakchott avec la déclaration sur la contrariété à l’action militaire, ceci a été passé tout simplement sous silence pour aller accomplir le forfait de bombarder le peuple africain. Ce qui arrive aujourd’hui, est le scénario déjà vu auparavant avec la Chine. Aujourd ’hui, on reconnaît le gouvernement Ouattara, on reconnaît le gouvernement des insurgés en Libye. C’est ce qui s’est passé à la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la Chine. La soi-disant communauté internationale avait choisi Taiwan comme unique représentant du peuple chinois en lieu et place de la Chine de Mao. Il faudra attendre 26 ans, c’est-à-dire le 25 octobre 1971 avec la résolution 2758 que tous les Africains devraient lire, pour mettre fin à la bêtise humaine. La Chine est admise, sauf qu’elle a prétendu et obtenue d’être membre permanent avec droit de veto, si non elle n’entre pas. Cette exigence satisfaite et la résolution d’admission entrée en vigueur, il faudra attendre un an pour que le 29 septembre 1972, le ministre chinois des Affaires étrangères donne sa réponse avec une lettre au Secrétaire général des Nations unies pas pour dire Oui ou Merci, mais pour faire des mises au point, en garantie de sa dignité et de sa respectabilité. Qu’est-ce que l’Afrique espère obtenir des Nations unies sans poser un acte fort pour se faire respecter ? On a vu en Côte d’Ivoire un fonctionnaire des Nations unies se considérer au-dessus d’une Institution constitutionnelle de ce pays. Nous sommes entrés dans cette organisation en acceptant d’être des serfs et croire que nous serons invités à table pour manger avec les autres dans les plats que nous avons lavés est tout simplement crédule, pire, stupide. Quand l’UA reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir à nos anciens maîtres, comment peut-on nous respecter ? Lorsque le président sud-africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections et change à 180° disant le contraire après une petite visite de 8 heures à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants qui représentent et parlent au nom de 1 milliard d’Africains. La force et la vraie liberté de l’Afrique viendront de sa capacité à poser des actes réfléchis et en assumer les conséquences. La dignité et la respectabilité ont un prix. Sommes-nous disposés à le payer ? Si non, notre place reste à la cuisine ou aux toilettes pour garantir le confort des autres. D’ici là, en Libye, les bombes qu’on nous décrit comme des rosiers qui tombent du ciel pour reboiser le désert libyen, sont françaises, américaines, britanniques, italiennes, canadiennes, norvégiennes, mais les victimes sont africaines, toutes africaines. Oui, c’est une guerre déclarée à tout le peuple africain, pas à un homme, pas à un pays. (*)

Jean-Paul Pougala est un écrivain d’origine camerounaise, Directeur de l’Institut d’études géostratégiques et professeur de sociologie à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse.Jean-Paul Pougala pougala@gmail.com

jeudi, octobre 20, 2011

Mouammar Kadhafi a été tué

Civilisation ou barbarie ? Le titre de l'ouvrage célèbre d'un grand savant africain peut parfaitement être convoqué ici pour interroger le sens des actes des dirigeants occidentaux revendiquant le droit d'apporter la civilisation aux peuples arriérés que sont les restes du monde. Il eut été difficile d’imaginer une fin autre que celle-ci du guide libyen. Kadhafi a été tué ce jeudi à Syrte, sa ville natale, alors que son convoi faisait l'objet de bombardements. Les images prises peu avant son assassinat montre un homme pris dans une embuscade et tentant de se défaire de ses assaillants puis tranporté en position couchée dans un véhicule le corps et le visage couvert de sang. L’on ne reviendra pas sur les motivations fallacieuses des puissances étrangères qui ont décidé de mettre à feu et à sang la Libye du jour au lendemain alors qu’elles avaient renoué le dialogue avec le guide. La résolution 1973, qui a permis à l’Otan et les Nations impériales occidentales d’attaquer ce pays avec le concours de leurs sous fifres de la CNT , ne reposait que sur un faisceau de mensonges sur lesquelles il n’est pas nécessaire de revenir ici. Ce qui est sûr c’est que la Lybie vient de perdre un de ses dignes fils, tandis que l’Afrique noire, un des ses visionnaires le plus lucide. Paix à son âme.



Ici la vidéo de son assassinat


Les dernières images de Kadhafi vivant par CNX




mardi, avril 19, 2011

Les plus grands pénis sont africains


Selon le classement mondial du site Target Map


Le site Target Map a publié, sur une carte interactive, le classement mondial de la taille des pénis. L’Afrique et l’Amérique latine seraient en tête, et l’Asie en dernière position.


Quels hommes ont les pénis les plus longs de la planète ? Une question de taille, à la laquelle ont travaillé une batterie de scientifiques originaires des quatre coins du globe. Après moult calculs et pondérations, ils ont décerné la palme au continent africain. Ils confortent ainsi une idée qui, auparavant, n’était que du domaine du préjugé et de la légende. C’est ce que révèle Target Map, un service en ligne qui permet de représenter des données statistiques sur des cartes géographiques. Le site a publié le 16 mars une carte interactive sur la taille des pénis dans le monde, intitulée The penis size worlwide. Avec un sexe en érection en moyenne de 17, 93 cm, les Congolais seraient les mieux membrés, suivis des Équatoriens, 17,77 cm, et des Ghanéens, 17,31 cm. En Afrique du Nord, l’Egypte est en tête avec 15,69 cm (21e au rang mondial), suivie de la Tunisie, 15,01 cm, l’Algérie, 14,19 cm et la Libye, 13,74 cm.

La France, avec une moyenne de 16,01 cm, arrive à la quatorzième place, au même niveau que la Jamaïque, Haïti, le Brésil, et Porto-Rico. Elle est en deuxième position sur le podium européen. En revanche, les Asiatiques auraient les organes reproducteurs les plus modestes : la Corée du Sud, 9,66 cm, le Cambodge, 10,04 cm et la Thaïlande, 10,06 cm, arrivent en queue de peloton. Notons cependant que certains pays, tels que le Maroc et le Mali, sont absents du classement. Et qu’il ne s’agit là que de moyennes !

D’où proviennent les données ?

La majorité des informations présentées sur la carte proviennent essentiellement de résultats d’études universitaires et médicales. Par exemple, les données pour le Congo ont été fournies par des chercheurs de l’université Kongo, située dans la province du Bas-Congo ; celles de l’Egypte, par la faculté de médecine Ain Shams, au Caire ; et celles du Ghana par un centre de sexologie du pays. Quant aux Equatoriens, ils ont été mesurés par les universitaires de la faculté de Guayakil de Santiago.

Toutefois, tous ceux qui ont accepté de se soumettre au test n’ont pas été évalués selon le même protocole. Certains ont vu leurs bijoux de famille mesurés par des scientifiques. D’autres ont reporté eux-mêmes la taille de leur sexe sur les questionnaires qui leur avaient été fournis. Ce qui rend les résultats de ce tour du monde très particulier sujet à caution. Qui accepterait de révéler en toute honnêteté qu’il porte sous son pantalon un micro pénis ?

Le top 10


Classement Pays Taille
1 Congo (RDC) 17.93 cm
2 Equateur 17.77 cm
3 Ghana 17.31 cm
4 Colombie 17.03 cm
5 Venezuela 17.03 cm
6 Liban 16.82 cm
7 Cameroun 16.67 cm
8 Bolivie 16.51 cm
8 Hongrie 16.51 cm
10 Soudan 16.47cm


Sources Afrik.com

lundi, décembre 13, 2010

Documentaire France 2, Françafrique : la raison d’Etat de Patrick Benquet



50 ans sous le sceau du secret

Pour les plus avertis d’entre vous, vous n’apprendriez rien que vous ne sachiez. Pour les moins avertis, le choc risque d’être total de voir les roitelets africains malaxés dans la marmité du grand bouillon Françafricain. Une triste réalité que résume bien cette phrase, de Maurice Delauney, ambassadeur au Gabon, et un des protagonistes de cette surréaliste fresque tropicale : « il y a des moments où la politique passe avant la morale ». De la morale justement il n’est guère question dans ce jeu diabolique et méprisant orchestré par les autorités françaises au lendemain des pseudo-indépendances octroyées aux pays africains. L’enjeu : garder la main mise sur les richesses énergétiques du sol et du sol africain au profit des grands groupes hexagonaux.

A la fin du documentaire, vous resterez sans voix. Si vous êtes lucide, vous vous diriez que la vie continue. Si vous êtes fataliste, vous maudirez le jour où vous êtes nés en vous disant je crois que le nègre est maudit. Vous irez même plus loin en vous disant que le gêne de la docilité et de la bêtise est en chaque africain. Lorsque vous verrez le journaliste détailler par le menu l’installation au pouvoir de Bongo, de Léon Mba, du putsch raté du mercenaire Bob Denard au Benin, de l’assassinat de Félix Moumié, de la déstabilisation du Nigéria pendant la guerre du Biafra et de la Guinée de Sékou Touré par l’introduction de faux billets, de l’éviction de l’empereur Bokassa, vous risqueriez une suffocation.

Ce documentaire est fort intéressant et instructif. Le seul hic est qu’il pêche par son côté marxisant en négligeant les motivations réelles des dignes héritiers de l’Afrique de Papa que sont les roitelets tropicaux. Car dans cette histoire, la France protège bien ses intérêts tout servant la soupe à ces derniers. Une bonne soupe bien grasse. Il serait intéressant de creuser sous le vernis des ambitions de ces derniers. Certains diront vite le pouvoir, l’argent. Mais, il n’y a pas que cela. Car pour oser accepter de jouer le rôle d'inverti et de sodomite tropical à la solde de barbouzes sans foi ni loi tout en leur livrant cette terre ancestrale, il faut une sacrée bonne dose de haine de soi. Dans ce domaine, il semble qu'il n’y a pas mieux au monde que les Africains. Des individus faciles et lâches.

La première partie a été diffusée le 09 décembre 2010, la deuxième interviendra le 16/12 sur France 2 vers 23H

dimanche, novembre 21, 2010

Golfe du Benin : la fin des Mama BENZ ?

L’arrivée des Chinois en Afrique apporte chaque jour son lot de consolation mais aussi de désolation. A l’image de la mort lente et à petit feu du business des célèbres femmes d’affaire de l’Afrique de l’Ouest. En effet, l’arrivée des produits chinois sur le marché africain déstabilise les petites affaires locales tout en engraissant les roitelets qui s’accrochent au pouvoir. Après le néocolonialisme politique et affairiste des Occidentaux, voici le temps de la colonisation économique chinoise.

lundi, novembre 01, 2010

CÔTE d’Ivoire : Cas K.O pour qui ?


Voici l’affiche du second tour. OUATTARA FACE A GBAGBO. Henri Konan Bédié n’a pas visiblement convaincu les électeurs. L’héritier d’Houphouët n’a pu faire avaler aucune de ses noix de cacao dont il disposait comme son appartenance à l’ethnie majoritaire « Akan ». Mais Bédié même s’il est hors jeu, il compte bien jouer les arbitres dans ce duel qui ne sera pas une sinécure pour les deux candidats restants.

Mais d’ores et déjà félicitations pour la C.I. pour l’organisation de ce scrutin sans grand incident. Une campagne coûteuse : 2 milliards de FCFA. Une participation phénoménale : 80% d’électeurs se sont rendus aux urnes. Les ivoiriens n’ont pas fait dans la dentelle. Comme s’ils s’étaient tous donnés comme consigne : la paix avant tout. Mais celle-ci sera-t-elle au rendez-vous après la proclamation des résultats finaux ?. On le souhaite. Deux candidats désormais pour un fauteuil. Deux amis ou ennemis, deux anciens du sérail. Tous deux favorables à la préservation des intérêts français, l’autre inconnu de cette élection, invisible mais bien présente jouant les arbitres pour siffler les hors jeu et distribuer les bons points. La discrétion des autorités françaises qui avaient maille à partir avec le président sortant est peut être seulement l’eau qui dort et dont la profondeur peut nous réserver des surprises. En attendant le coup de sifflet final de ce duel, disons aux deux candidats, à « ado » alias Ouattara Alassane et au « boulanger » qui n’est autre que Gbagbo, eh les gars ne gâtez pas le coin deh !


Voici les résultats définitifs donnés par la CEI

1) Laurent GBAGBO: 38,03 %

2) Alassane OUATTARA: 32,08 %

3) Henri Konan BEDIE: 25,24 %

samedi, octobre 30, 2010

Gabon : des Européens expulsés pour racisme envers des Noirs

Les autorités gabonaises ont récemment expulsé plusieurs Européens pour racisme contre des Noirs. Il s’agit essentiellement d’expatriés travaillant dans le secteur pétrolier, à Port-Gentil. Selon la presse locale, le phénomène raciste est très perceptible dans la capitale économique du Gabon.
Plusieurs Européens qui travaillent dans le secteur pétrolier à Port-Gentil, capitale économique du Gabon, ont été expulsés fin septembre/début octobre du territoire national pour racisme avéré, rapporte le journal l’Union dans sa livraison de jeudi.

Parmi ces expatriés reconduits aux frontières, le journal cite entre autres, Sharon Lyndah Bayliss, ex-directeur administratif et financier à la compagnie KCA Deutag, récidiviste car ayant déjà écopé d’une expulsion assortie d’une interdiction de séjour au Gabon. « Il se murmure que des complicités dans le milieu du pétrole et au sein des forces nationales de sécurité auraient facilité son retour au Gabon », rapporte le quotidien.

Autre expulsée, madame Corinne Fizz, directeur administratif et financier chez Weatherford , pour "racisme et discrimination à l’endroit des autres employés de la société".

On signale également que Vincent Perez qui exerce à SGSI, compagnie fondée par Perez père, aurait été expulsé pour "propos outrageants envers les autorités".

"Des sous-hommes"

Selon l’Union, le fléau raciste et la ségrégation sont très perceptibles dans la capitale économique du Gabon. "Certains snack-bars et des restaurants, dont les plus célèbres San Lorenzo et le Ranch , sont des milieux où l’entrée d’un Noir est considérée par les autres clients Blancs comme une intrusion", précise le journal.

Ce qui étonne les Gabonais dans cette histoire est que les expatriés, notamment les Européens, mènent une existence tranquille au pays. Ils sont acceptés et personne ne les dérange. "Mais malgré la proclamation de la fin de l’esclavage et de la colonisation, ils continuent à considérer les Noirs comme des sous-hommes" s’est indigné Arsène Sema, jeune gabonais.

Rappelons que lors de la dernière grève lancée par l’organisation nationale des employés du pétrole (Onep), il y a quelques mois, les responsables de cette structure syndicale avaient demandé au gouvernement de faire partir les expatriés des sociétés pétrolières, estimant que bon nombre d’entre eux (Blancs) travaillent dans l’illégalité. Et ce sont eux, selon les employés, qui occupent la plupart des postes à responsabilité.

sources : afrik.com


dimanche, octobre 17, 2010

60 000 vierges défilent devant le roi du Swaziland


Dans la dernière monarchie absolue d'Afrique, des milliers de vierges ont dansé ce lundi 30 août 2010 pour la traditionnelle cérémonie des roseaux. Chaque année, dans le village de la reine mère, des jeunes filles venues de tout le royaume du Swaziland se rassemblent pour célébrer leur virginité.

Cette cérémonie des roseaux est l'une des coutumes les plus importantes du pays. Créée dans les années 1940, du temps où le Swaziland était un protectorat britannique, elle attire maintenant de plus en plus d'étrangers, ce qui n'est pas sans susciter des critiques dans ce petit pays enclavé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. Les touristes sont notamment accusés de prendre des photos des jeunes filles dénudées. Certains craignent que l'événement attire des touristes sexuels dans ce pays où 26% de la population est infectée par le sida.

Cette année, il y avait près de 60 000 vierges, selon les chiffres officiels. Elles ont défilé à moitié nues devant tous les dignitaires du royaume, notamment le roi Mswati III, mais aussi devant le président Robert Mugabe du Zimbabwe et le chef d’Etat du Malawi Bingu wa Mutharika, président en exercice de l’Union africaine. Seules les jeunes filles sans enfant ni mari peuvent célébrer l’umhlanga, ou la cérémonie des roseaux. Pendant une semaine, les participantes, âgées de 8 à 22 ans, se sont retrouvées dans la Vallée du Ciel (Ezulwini).

Pendant sept jours, elles ont accompli différents rituels et ont notamment coupé des roseaux. Ce lundi 30 août, pour le dernier jour de ce grand rassemblement, les vierges ont dansé et chanté, les hautes branches attachées à leur taille. Il s’agit de remettre ces plantes à la reine mère pour l’honorer et de rebâtir ainsi, symboliquement, la Résidence royale.

Mais depuis quelques années, cette danse est aussi devenue l’occasion pour le roi de se choisir, éventuellement, une nouvelle femme. Selon la tradition, aucune fille ne peut refuser la demande en mariage du monarque.

Mswati III, le souverain polygame, né en 1968, compte déjà quatorze épouses. Il aurait donc pu en trouver une quinzième. Son père, Shobuza II, lui, avait laissé à sa mort, en 1982, plus de 60 veuves et 200 enfants.


Sources : RFI

vendredi, octobre 15, 2010

Côte d’Ivoire : suspense jusqu’au bout

La fin du statut quo ?
Peut être une lueur d’espoir au pays du cacao. La campagne pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire vient d’être officiellement lancée aujourd'hui. Une dizaine de candidats vont battre campagne jusqu'au 31 octobre. Mais il y a seulement trois favoris : le président sortant Laurent GBAGBO, l’opposant Alassane OUATTARA et enfin l’héritier de Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié.

Suspense jusqu’au bout
Si le président sortant a déjà indiqué qu’il se plierait au verdict des urnes, rien ne permet encore de croire à une issue heureuse de ce scrutin tant attendu et longtemps repoussé. En effet la situation au nord du pays est loin d’être stabilisée, car les rebelles n’ont jamais été désarmés. A cela s’ajoute, les effets encore palpables au sein de la population laissés par l’onde de choc du spectre de l’ivoirité. Autant dire que la Côte d’Ivoire n’est pas encore au bout du cacaoyer. Pourtant, l’ancien colonisateur, la France veille au grain depuis Paris et ne semble pas baisser la garde. Les relations entre les deux pays s’étant dégradées depuis les accords de Marcoussis, même si depuis quelque temps on a pu voir quelques signes de réchauffement. En tout cas, un signe que Paris n’a pas encore digéré l’insoumission de son ancien colonisé : Le conseil de sécurité de l’ONU vient de reconduire ses sanctions conte ce dernier. Mais seulement pour six mois.

jeudi, octobre 14, 2010

Sénégal - Haïti : back to roots version Wade


Des étudiants haïtiens accueillis à Dakar

Cent soixante étudiants haïtiens, arrivés mercredi 13 octobre à Dakar par un vol spécial en provenance de Port-au-Prince, ont été accueillis en fanfare dans la capitale du Sénégal où ils sont invités à poursuivre leurs études, neuf mois après le séisme qui a ravagé Haïti.

Ces jeunes hommes et jeunes filles - qu'un jury sénégalais avait sélectionnés à Port-au-Prince, notamment après enquête de moralité et visite médicale - étaient tout sourire à leur descente d'avion. Pour l'occasion, ils avaient revêtu des tee-shirts blancs sur lesquels on pouvait lire: "Merci au président Wade et au peuple sénégalais".

"Sur la terre africaine de nos ancêtres"


Le chef de l'Etat Aboulaye Wade devait présider une cérémonie d'accueil, sur l'esplanade du Monument de la renaissance africaine. Sur la route de l'aéroport, des banderoles clamaient: "bienvenue sur la terre africaine de nos ancêtres!".

En janvier, Abdoulaye Wade avait déclaré vouloir favoriser la venue d'Haïtiens en Afrique, suite au séisme du 12 janvier qui avait fait plus de 250 000 morts à Haïti. Il l'avait présenté comme un retour des Haïtiens sur leur "terre natale", la majeure partie de la population d'Haïti étant composée de descendants d'esclaves venus du continent africain.

"Le président a tendu la main à des étudiants, pour accompagner Haïti dans la formation d'une élite", a déclaré mercredi 13 octobre le ministre sénégalais de la Communication, Moustapha Guirassy.

Les étudiants doivent être répartis dans différentes universités et bénéficier de bourses du même montant que les étudiants sénégalais.

AFP

mardi, février 02, 2010

"Tout lieu habité par des Africains est maudit" dixit un diplomate Haïtien



Un scandale a éclaté autour des déclarations du consul haïtien au Brésil, Georges Samuel Antoine, qui a affirmé que le séisme du 12 janvier a été bénéfique pour son pays et que l’héritage culturel africain d’Haïti est une malédiction.

Le tremblement de terre est « bon » pour Haïti parce que grâce à lui « nous sommes plus connus », déclare le diplomate. Il ajoute que « tout lieu habité par des africains est maudit », selon ce que rapporte le correspondant du quotidien espagnol El Pais à Rio de Janeiro.

Ignorant que les microphones étaient ouverts, le diplomate s’est laissé aller peu avant d’accorder une interview. Georges Samuel Antoine assimile la mort soudaine de près de 200.000 personnes et la destruction d’innombrables biens à un bon catalyseur de publicité.

Selon lui, la cause du séisme du 12 janvier est à chercher dans la pratique du vaudou. Les Haïtiens et Haïtiennes « pratiquent tant le vaudou qu’ils ne comprennent plus ce que cela représente. L’africain en soi est porteur de malédiction », renchérit-il.

Au Brésil où les pratiques vaudou existent également sous la forme du Macumba, l’on s’attend à ce que le gouvernement haïtien prenne position contre ces propos considérés comme une injure au peuple haïtien et aux Africains.

Georges Samuel Antoine a présenté des excuses, tout en affirmant que ses propos ont été mal interprétés. Le diplomate, qui vit au Brésil depuis 35 ans, a également prétendu ne pas maitriser le Portugais.
Sources : Grioo.com de alterpresse.org

vendredi, janvier 08, 2010

CAN 2010 : des joueurs togolais mitraillés au Cabinda

Le car transportant l'équipe nationale du Togo a été mitraillé à la frontière angolaise. Deux joueurs sont blessés.

Thomas Dossevi était dans le bus de la délégation togolaise lorsque le véhicule a été attaqué par des rebelles à l'entrée de la frontière angolaise. «On a été mitraillé, alors qu'on était pourtant encadré par deux cars de policiers, nous a raconté l'attaquant de Nantes. Il y a eu deux joueurs et des dirigeants blessés». Les deux joueurs en question sont le gardien du GSI Pontivy, Kodjovi Obilalé, et le défenseur du Vaslui FC, Serge Akakpo. Parmi les autres blessés figureraient le chauffeur du bus, un entraîneur adjoint, un médecin de la délégation et un journaliste qui accompagnait la sélection. Sur RMC, un autre joueur togolais, le Grenoblois Romao, a parlé de sept blessés au total.

Le Togo ne veut plus jouer

Ce grave incident devrait remettre en question la participation du Togo à la CAN et plus globalement le déroulement de la compétition en elle-même. «On ne réfléchit pas encore aux recours possibles, mais c'est vrai que personne n'a envie de jouer. On n'en est pas capable». L'attaquant dit «penser avant tout à l'état de santé de (ses) blessés parce qu'il y avait beaucoup de sang répandu sur le sol. Pour l'instant, on n'a pas trop de nouvelles sinon qu'ils sont partis dans divers hôpitaux. Dans ces cas-là, on pense à nos proches, aux gens qu'on aime parce qu'on aurait vraiment pu y rester...»

Selon RMC, l'attaque a eu lieu vers 15h15, alors que le car des joueurs venait de pénétrer dans l'enclave de Cabinda, l'un des quatre sites de la 27e édition de la compétition continentale africaine où doivent évoluer les quatre équipes du groupe B (Togo, Côite d'Ivoire, Ghana, Burkina Faso). Le car avait quitté plus tôt Pointe-Noire, au Congo Brazzaville. Les témoins ont précisé que l'attaque a été très brutale. La délégation s'est protégée en se couchant dans le car dont toute la partie avant a été prise pour cible. - E. T.

Sources : sfr.fr