
Comme un air de déjà, les deux camps à savoir celui du président sortant, Joseph Kabila et celui de l’opposant historique Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, se regardent en chiens de faïence. D’après les résultats très partiels divulgués par la Ceni, soit 33,3 % des quelque 64 000 bureaux ouverts dans le pays, Kabila obtiendrait 51 % de suffrages devançant son principal adversaire Tshisekedi qui n’aurait recueilli que 34% des voix. Ce dernier âgé aujourd’hui de 78 ans a contesté ces résultats et mis en garde le président Kabila et l’homme d’église, Ngoyi Mulunda à la tête de la Céni, pour qu’il respecte la volonté du peuple congolais dans la publication des résultats.
Selon de nombreux observateurs, la RDC s’apprête à revivre des heures sombres. Espérant qu’il ne sera pas le cas, car le peuple congolais a déjà payé un lourd tribut dans la guerre de prédation que se livrent les pays occidentaux prêts à tout via des valets locaux pour préserver leurs intérêts. Il ne faut pas se tromper d’adversaire, les deux protagonistes de cette crise électorale doivent méditer les leçons de la crise ivoirienne et ne pas souffler le chaud et le froid au risque de mettre en danger la fragile unité du pays.