jeudi, décembre 30, 2010

Lettre ouverte de Calixthe Beyala à Bechir Ben Yahmed : Jeune Af…rique, ce en quoi je crois, ou pas.


Lettre ouverte de Calixthe Beyala à Bechir Ben Yahmed : Jeune Af…rique, ce en quoi je crois, ou pas.

D’aussi loin que me porte ma mémoire, il me semble qu’une seule et unique fois, je fus en désaccord avec vous, très cher Béchir Ben YAHMED. Et je vous le fis savoir.

C’était il y a fort longtemps, mais lorsque passe trop de temps, ce dernier ne revêt plus aucune importance ; je l’avoue humblement, je n’ai nullement le sens du temps. C’était au sujet du nom du journal « Jeune Afrique ». Il me souvient que vous lui attribuiez alors le titre de «L’intelligent». Mes yeux fulminaient de colère lorsque je vous en parlai. Aujourd’hui encore, je ne puis oublier votre sourire ; et cette manière très pétillante de me rétorquer que j’aurais dû vous écrire pour vous dire mon sentiment. Depuis ces temps si lointain, aucune particule, aucune ride ne s’est point posée sur le respect et l’amitié qui nous lient… Au moins, c’est CE QUE JE CROIS.

Voilà que pour la deuxième fois, un sujet nous oppose : les élections Présidentielles en Côte d’Ivoire.

Je ne crois pas que Monsieur Alassane OUATTARA soit le Président élu de la Côte d’Ivoire car pour cela, il eût fallu que sa victoire fût reconnue par le Conseil Constitutionnel de son pays ; il me semble que ce n’est point le cas, me tromperais-je ? Aucune commission électorale, aussi noble soit-elle, ne saurait proclamer le vainqueur d’une élection, d’autant que dans le cas de la Côte d’Ivoire, cette commission électorale était constituée aux 2/3 par les membres de l’opposition.…

Vous me rétorquerez que le Président du Conseil Constitutionnel Ivoirien est un homme du Président GBAGBO. Oui, sans aucun doute. Mais n’est-ce point le cas dans tous les pays du monde et même en France ? On se souvient tous du cas des U.S.A où s’opposait alors AL GORE et W. BUSH. La Cour suprême trancha en faveur de ce dernier alors qu’il bénéficiait de moins de voix que son adversaire. Il me semble n’avoir pas entendu des cris d’orfraie des démocrates du monde entier, me tromperais-je ? Il me semble que l’ONU ne battit pas un cil pour condamner cette « usurpation de pouvoir. »

Je ne crois pas que le Président Français Nicolas Sarkozy aime tant l’Afrique et ses habitants qu’il veille à la démocratisation du continent, voire au bien être de ses peuples. Je n’ai pas oublié le discours de Dakar… Je n’ai pas oublié les élections au Gabon. Ne fut-il pas le premier à féliciter BONGO fils ? Pourquoi ne fustigea-t-il pas ce dernier ? Pourquoi le félicita-t-il, alors que l’opposition contestait, preuve à l’appui, les résultats des Urnes ? Il me semble avoir raté, -ce qui m’étonne-, votre édito lapidaire sur ce hold-up électoral. Et j’ajoute que le documentaire sur la Françafrique a clairement démontré les impostures, les magouilles et les mille manigances de mon pays la France, pour placer et maintenir au pouvoir quelques despotes dévoués corps et âme à notre mère patrie.

Je ne crois pas en l’ONU, ce minuscule Club d’Etats riches où aucun pays d’Afrique ne siège en son Conseil de Securité ; je ne crois pas que L’UNION AFRICAINE soit libre de ses propos d’autant que malheureusement pour les africains, celle-ci est financée par l’Union Européenne.

Je ne crois pas que les dirigeants Africains soutiennent activement Alassane OUATTARA ; il me semble n’avoir vu aucune félicitation émanant d’un Chef d’Etat du continent, adressée au Président désigné par la Communauté Internationale. Mais qui se cache derrière cette nébuleuse ? Seraient-ce les mêmes qui croisent les bras pendant qu’on bombarde l’Irak ou l’Afghanistan ?

Je ne crois pas à ce souci d’alternance démocratique dont ils veulent nous abreuver. Combien de chefs d’Etats ont changé la constitution de leur pays pour pouvoir être élu pour la énième fois ? Combien d’entre eux occupent le poste de Président depuis vingt voire trente ans ? Pourquoi la soi disant communauté Internationale ne les condamne-t-elle pas ? Et la France, qu’en dit-elle ?

Rien. Silence ! On exploite !

Je crois et permettez-moi de reprendre vos propos « la légende selon laquelle GBAGBO serait le grand défenseur de la souveraineté nationale et que ses positions tranchées lui ont valu l’hostilité de la France, » Il s’agit d’une réalité, vérifiée et palpable, confirmée en outre ces derniers jours par le documentaire français « la Françafrique. » Avez-vous oublié les implications de la France dans le coup d’état contre GBAGBO en 2002, ainsi que les multiples complots qui s’ensuivirent ?
Je crois que tous les Panafricanistes croient au complot contre la Côte d’Ivoire.

Il suffit pour s’en convaincre de regarder les deux manifestations organisées à Paris pour le soutien à la souveraineté de la Côte d’Ivoire et qui a réuni près de cinq mille personnes, battant le macadam dans le froid hivernal parisien. Donc GBAGBO n’est pas seul. Il a le peuple Africain à ses côtés.

Je crois qu’autrefois, la France et ses acolytes organisaient des coups d’Etats armés pour déloger les Chefs d’Etats Africains qui ne correspondaient pas à leurs critères de sélection. Je crois que la forme de renversement des pouvoirs indésirables a évolué ; elle est plus subtile. Me permettez-vous d’introduire la notion de « Coup d’ Etat électoral ? » Et si le Président GBAGBO en était une des dignes victimes? Y aviez-vous songé ?

Je crois que la stratégie géopolitique voudrait que le Golfe de Guinée soit totalement sous contrôle Occidental. L’épuisement des puits pétrolifères dans le Golfe Persique et la résistance armée dans ces régions, justifient que l’Europe se tourne vers l’Afrique. Pour son pétrole. Pour ses matières premières. Pour ses innombrables richesses. Et aussi- il ne s’agit pas d’un argument moindre,- sa capacité de soumission bas-ventrale… Je crois que tous les pays du Golfe de Guinée connaîtront le même sort que la Côte d’Ivoire dans un avenir plus ou moins proche. Je crois tout simplement qu’Alassane OUATARA est pour les Occidentaux l’homme de confiance et que pour atteindre leurs objectifs, à savoir lui faire revêtir le costume de président de la Côte d’Ivoire, ils sont prêts à tout…

Je crois enfin que GBAGBO ainsi que le peuple Ivoirien se battront jusqu’au bout pour ne point se faire dépouiller… en témoigne le peu d’enthousiasme qu’a suscité l’appel à la mobilisation d’Alassane OUATARA.

Je ne sais pas s’ils y réussiront.

Voilà, cher Béchir Ben YAHMED, ce en quoi je crois. Ou pas.

mercredi, décembre 29, 2010

Côte d'Ivoire : la France montrée du doigt commence à douter de son choix pro Ouattara

Que ceux qui ont voulu crier avec les loups se rassurent. La France est en train de revoir sa position. Voici les déclarations d’un sarkozyste. Preuve qu’au sein de la majorité présidentielle, le doute s’installe.


La mise en garde d’un député sarkozyste

La position officielle de la France sur la situation ivoirienne n'est pas partagée par l'ensemble des parlementaires. À gauche, certains élus, comme Henri Emmanuelli, François Loncle ou l'ancien ministre Hubert Védrine, s'interrogent. Au sein de l'UMP aussi, certains députés estiment que la position de la France devient dangereuse pour ses intérêts en Afrique. Didier Julia, député UMP de Seine-et-Marne et membre de la commission des affaires étrangères, nous a fait savoir qu'il a sondé ses collègues et que 30 à 40% d'entre eux commençaient à changer de ligne. Il a décidé de briser la chape de plomb et il a accordé son premier entretien sur cette affaire à Kernews, mardi 28 décembre, au micro de Yannick Urrien.

Kernews : Tous vos collègues parlent de l’accrochage que vous auriez eu avec Michèle Alliot-Marie lors de la dernière réunion du groupe UMP de l’Assemblée nationale, quelques jours avant Noël… Que s’est-il passé ?

Didier Julia : J'ai eu l'occasion, lors de la réunion du groupe UMP qui rassemble tous les députés, en l'absence de François Fillon, de poser trois questions à Madame Alliot-Marie, ministre des Affaires étrangères. Ma première question était de savoir pourquoi la France s'engage-t-elle au premier plan dans un problème de politique intérieure qui concerne la Côte d'Ivoire. La deuxième question : pourquoi le gouvernement français envisage-t-il de prendre des mesures de rétorsion à l'égard de l'entourage du président sortant de Côte d'Ivoire, qui serait à Paris, en leur retirant leurs visas et leurs passeports, alors que cela peut mettre en danger les 15 000 Français qui sont en Côte d'Ivoire et qui subiraient la même procédure. La troisième question : si les soldats français devaient ouvrir le feu sur des Ivoiriens pour un problème de politique intérieure ivoirienne, ce serait une abominable image pour la France, un recul de 50 ans, époque de la canonnière de la colonisation. Au XXIème siècle, ne serait-ce pas vraiment une régression du point de vue historique ? Ces trois questions ont suscité une colère extrêmement violente de Madame Alliot-Marie et cela m'a beaucoup étonné de la part d'un ministre qui se présente comme étant de tradition gaulliste. Le fait pour la France de s'identifier à la position américaine, qui est anti Gbagbo, parce qu'ils n'ont jamais pu conquérir les marchés de Côte d'Ivoire, ce n'est pas une position gaulliste. La position gaulliste, c'est d'abord le respect des pays et de leur indépendance. Ensuite, nous ne sommes pas des supplétifs des Américains dans la politique mondiale. J'ai été frappé par cette réaction passionnelle. J'ai eu l'occasion de passer une note au premier ministre François Fillon en lui disant que l'intérêt de la France et la morale en politique voulaient que nous laissions les pays de l'Union africaine s'occuper de la Côte d'Ivoire et que ce n'était certainement pas à l'ancienne colonie d’imposer son point de vue. Le premier ministre partage tout-à-fait cette approche du problème ivoirien.

Selon certaines indiscrétions émanant de vos collègues, Michèle Alliot-Marie, en privé, aurait des doutes sur la sincérité du scrutin annoncé par l'ONU… Qu'en pensez-vous ?

Notre problème, ce n'est pas d'être pro Gbagbo ou pro Ouattara… Nous nous interrogeons tous en commission des affaires étrangères et je peux dire que l'opinion majoritaire, de tous ceux qui s'intéressent au problème, est de dire qu'il y avait d’un côté une commission soi-disant indépendante, qui était sous le contrôle des Américains, en tout cas sous le contrôle des opposants au président Gbagbo et, de l’autre, un Conseil constitutionnel dont on dit que ce sont des amis de Monsieur Gbagbo, mais c'est quand même le Conseil constitutionnel… Par conséquent, je connais le nord de la Côte d'Ivoire qui est entre les mains de chefs de guerre qui pratiquent, comme chacun sait, le racket sur le coton et le diamant, et il était impossible aux populations qui sont sous leur tutelle de voter autrement que ce qu'elles ont voté. Donc, le problème de la légalité discutable dans le Nord est un réel problème.

Nous avons reçu des témoignages précis d'assesseurs représentant le candidat Gbagbo qui ont dû quitter le bureau de vote à 9 heures du matin parce qu'on les menaçait avec une kalachnikov…

Oui, au sein de la commission indépendante aussi, il y avait deux assesseurs représentant le candidat Gbagbo, contre dix, et ils ont aussi fait l'objet de menaces. Par conséquent, les conclusions de la commission indépendante posent vraiment un problème. Mais je n'en veux pas à Michèle Alliot-Marie. C'est une femme pour laquelle j'ai de l'amitié et une certaine admiration. Ce qui m'inquiète plutôt, c'est qu'elle incarne une tradition gaulliste et, si son attitude l'amenait à soutenir aveuglément le point de vue américain et à ne pas respecter la réalité du scrutin pour des raisons qui m'échappent, eh bien, je dis que son image en pâtirait.

Comment analysez-vous l'influence des médias sur ce dossier ? Il n'y a aucune explication précise sur le fond de l'affaire, on n’entend aucun discours contradictoire, mais une dialectique de guerre et de diabolisation…

Les médias agissent de la même façon dans tous les domaines. Tout le monde a hurlé contre Éric Woerth en le qualifiant d’escroc, de voleur, de menteur, de truqueur, de profiteur… Aujourd'hui, plus personne n'en parle. Lorsqu'ils s'apercevront tous qu’ils se sont trompés, il y en a pas un qui aura l'honnêteté de le dire. Il y aura une petite ligne disant que Monsieur Woerth n'était finalement pas concerné par les problèmes sur lesquels il était critiqué. J'ai connu cela à propos de l'affaire irakienne : ils se sont déchaînés contre nous pendant dix jours ! Le procureur général et les juges ont conclu que l'accusation de collusion avec une puissance étrangère pour intenter aux intérêts fondamentaux de la France était une affaire purement ubuesque et sans fondement. Nous avons été totalement relaxés et nous avons eu droit à trois lignes dans les journaux… Regardez, toute la presse s'est déchaînée sur le problème des retraites. A l'étranger, certains pensaient que la France était sens dessus dessous et que c'était la révolution dans la rue… Tout le monde nous interrogeait sur le désordre de la société française et plus personne ne parle des retraites aujourd'hui ! Dans la presse française, tout le monde va dans le même sens et, lorsqu'ils feront marche arrière, on va passer à autre chose…

Alors, faisons un peu de prospective, car chaque opération de désinformation qui a été entreprise a des conséquences sur une décennie. La conséquence de la première guerre du Golfe a été l'émergence de l'islamisme radical et des attentats du 11 septembre 2001…

C’est vrai…

La deuxième guerre a entraîné le massacre des chrétiens d'Irak et d'Orient, qui doivent fuir leurs pays respectifs…

Oui…

Alors, quelles seront les conséquences de cette affaire ivoirienne ?

J'ai dit à Michèle Alliot-Marie que si nous continuons dans cette voie, les Français seront tous remplacés par les Chinois, les Brésiliens, les Indiens, et la France disparaîtra de l'Afrique. C'est très dommage. J'ai aidé le président Sarkozy à être élu, je soutiens son action réformatrice très méritante en France, mais je ne peux pas suivre une politique mondiale lorsqu'elle met en cause l'influence et la crédibilité de la France dans un continent, surtout l'Afrique, qui est le continent d'avenir. En 2050, l'Afrique sera plus peuplée que la Chine. C'est un continent en pleine expansion économique, qui est en train de s'organiser, dont les ressources sont considérables, et c'est vraiment un continent d'avenir. La France risque de se couper pendant longtemps d'un pays d'avenir. Si cela s'amplifiait, ce serait une grave régression.
Sources Kernews

mercredi, décembre 22, 2010

Halle Berry dénonce le racisme à Hollywood

Dans une interview accordée au magazine Hollywood Reporter l'actrice de 44 ans revient sur le racisme présent à Hollywood. De quoi ternir les paillettes !

Halle Berry, première actrice afro-américaine à remporter un Oscar en 2001, partage l'affiche du Hollywood Reporter avec Sidney Poitier, le premier acteur noir à avoir été oscarisé en 1963. Dans cette interview, l'actrice de 44 ans revient sur les discriminations raciales qui règnent encore à Hollywood. L'arrivée du cinéma en couleur dans les années 70 n'a pas changé les esprits. Se faire une place dans le temple du 7ème art n'est toujours pas évident quand on est noir. L'élection de Barack Obama n'y changera rien !

"Il y avait des rôles que je voulais vraiment jouer, et j'ai dû écouter des producteurs me dire 'Nous ne voulons pas une black pour ce rôle-là parce que si elle est noire, ça change toute l'histoire...qui seront alors leurs parents ?... Ça devient un film de black, et qui ira le voir ?" déclare Halle Berry devenue malgré ça une star du cinéma. L'actrice avoue que ces considérations ont eu une répercussion sur sa propre vision des choses : "en tant que jeune femme noire, c'est triste à dire, mais je n'avais pas une image positive de ce qu'étaient les hommes noirs". De quoi entacher le glamour Hollywoodien.

Ces discriminations n'ont pas entamé le moral de Halle Berry qui déclaire que "voir un homme comme Sidney Poitier avec sa grâce et sa dignité m'a vraiment inspirée." Après des débuts difficiles, l'actrice a gagné le cœur du public et de la critique. Avec un Oscar pour le film A l'ombre de la haine et même un rôle de James Bond Girl, Halle semble désormais bien loin de ces propos racistes. En 2011, elle sera à l'affiche de Dark Tide de Kate Mathieson et Frankie & Alice de Geoffrey Sax. On l'annonce aussi dans le prochain film de Garry Marshall aux côtés de Sarah Jessica Parker et Zac Efron. Tout roule pour Halle !



Johanna BARTOLO - le 18/12/2010 - 17h24

Sources Plurielles.fr

mardi, décembre 21, 2010

Libération crache sur Gbagbo, Henry et Anelka





Le journal bobo fait le coup de trois nègres à cramer sur le gril du journalisme de caniveau. C’est par ce genre de « Une » que l’on s’enfonce tous les jours. Libération n’est pas à sa première tentative. Déjà en août 2008, ce même torchon, avait traîné dans la boue Lilian Thuram. Je vais finir par croire qu’une négrophobie bon teint sévit à Libération.

jeudi, décembre 16, 2010

CI : Gbagbo est-il en train d’enterrer l’Afrique de Papa ?


On signale quatre morts après la marche funèbre orchestré par l’ancien rebelle Guillaume Soro ex premier ministre du Boulanger et renouvelé à ce même poste par Ouattara, le président du Golf du nom de l’hôtel où il a élu domicile avec ses sbires en attendant la fin du boulot par la soldatesque de l’ONU. Au moins le garçon ne perd pas le nord, il sait orienter son bec là où le vent(re) tourne.

Gbagbo est-il entré dans l’histoire ? Je rappelle que je ne suis ni pour Gbagbo ni pour Ouattara. Les deux ne sont que des malheureux dindons de la farce occidentalo-françafricaine. Chacun a sa manière et à un moment donné servi d’idiot utile aux intérêts occidentaux en Côte d’Ivoire contre le peuple ivoirien. Mais Ouattara pour avoir été désigné par la communauté des intérêts occidentaux que défend le sieur Obama, un enfant d’Afrique aussi par son père, a peut être été meilleur soldat que Gbagbo que d’aucuns ont vite rangé dans le cercle très select et fermé des enfants dignes du Continent à l’image de Sankara, Lumumba etc…

En tout cas une chose est sûre, le Boulanger alias Gbagbo qu’il réussisse ou pas son combat contre les nervis intérieurs et extérieurs à la Côte d’Ivoire, il rentre incontestablement dans l’histoire. Pour avoir démontré que la communauté internationale n’était pas crédible pour oser donner des leçons aux dirigeants africains. Car cette communauté a toujours de manière sélective défendu la démocratie comme bon lui semblait au nom des ses propres intérêts. C’est pour cette raison qu’elle est devenue de plus en plus ridicule. Si la communauté internationale était crédible, elle aurait montré sa fermeté partout où le droit des peuples avait été violé. Or, que constatons-nous ? C’est le deux poids deux mesures. Gabon, Guinée, Congo, Egypte, Togo, Niger, Tunisie etc. dans ces pays ont eu lieu des scrutins pour le moins contestables. Mais c’est en vain qu’on a attendu une levée des boucliers de la part des gendarmes du monde. Pas un bruit, ni vu ni connu. Tant qu’elle continuera ainsi, elle sera de moins en moins crédible et les peuples africains qui ont déjà pris acte de ces tergiversations, feront de plus en plus confiance aux dictateurs téléguidés ou pas qu’à des institutions dont le seul intérêt est de nuire aux intérêts des peuples africains.

L’Acte I de la vraie indépendance se joue peut être en ce moment en CI. En attendant l’acte II…

lundi, décembre 13, 2010

Documentaire France 2, Françafrique : la raison d’Etat de Patrick Benquet



50 ans sous le sceau du secret

Pour les plus avertis d’entre vous, vous n’apprendriez rien que vous ne sachiez. Pour les moins avertis, le choc risque d’être total de voir les roitelets africains malaxés dans la marmité du grand bouillon Françafricain. Une triste réalité que résume bien cette phrase, de Maurice Delauney, ambassadeur au Gabon, et un des protagonistes de cette surréaliste fresque tropicale : « il y a des moments où la politique passe avant la morale ». De la morale justement il n’est guère question dans ce jeu diabolique et méprisant orchestré par les autorités françaises au lendemain des pseudo-indépendances octroyées aux pays africains. L’enjeu : garder la main mise sur les richesses énergétiques du sol et du sol africain au profit des grands groupes hexagonaux.

A la fin du documentaire, vous resterez sans voix. Si vous êtes lucide, vous vous diriez que la vie continue. Si vous êtes fataliste, vous maudirez le jour où vous êtes nés en vous disant je crois que le nègre est maudit. Vous irez même plus loin en vous disant que le gêne de la docilité et de la bêtise est en chaque africain. Lorsque vous verrez le journaliste détailler par le menu l’installation au pouvoir de Bongo, de Léon Mba, du putsch raté du mercenaire Bob Denard au Benin, de l’assassinat de Félix Moumié, de la déstabilisation du Nigéria pendant la guerre du Biafra et de la Guinée de Sékou Touré par l’introduction de faux billets, de l’éviction de l’empereur Bokassa, vous risqueriez une suffocation.

Ce documentaire est fort intéressant et instructif. Le seul hic est qu’il pêche par son côté marxisant en négligeant les motivations réelles des dignes héritiers de l’Afrique de Papa que sont les roitelets tropicaux. Car dans cette histoire, la France protège bien ses intérêts tout servant la soupe à ces derniers. Une bonne soupe bien grasse. Il serait intéressant de creuser sous le vernis des ambitions de ces derniers. Certains diront vite le pouvoir, l’argent. Mais, il n’y a pas que cela. Car pour oser accepter de jouer le rôle d'inverti et de sodomite tropical à la solde de barbouzes sans foi ni loi tout en leur livrant cette terre ancestrale, il faut une sacrée bonne dose de haine de soi. Dans ce domaine, il semble qu'il n’y a pas mieux au monde que les Africains. Des individus faciles et lâches.

La première partie a été diffusée le 09 décembre 2010, la deuxième interviendra le 16/12 sur France 2 vers 23H

samedi, décembre 04, 2010

Côte d’Ivoire : le scénario du pire… ?

La sagesse africaine voudrait qu’en pareille situation, le silence soit la seule parole du chef du village. Mais nous allons tordre le cou, une fois n’est pas coutume, à cette adage, héritage ancestral, venu des temps immémoriaux. La situation l’exige. Dans le flot continu des informations qui nous viennent de la Côte d’Ivoire, il est un sentiment auquel nous succombons tous : la passion. Or celle-ci fait parfois perdre la raison. Voilà un pays dans une situation ubuesque alors qu’il semblait avoir renoué avec la paix. Mais les signaux du ciel semblent nous indiquer le contraire. Certains se déchaînent contre le président réélu Laurent GBAGBO par le Conseil constitutionnel, accusé de tous les maux. Putschiste, tricheur, dictateur etc. Les qualificatifs vont bon train. Un blogueur bien connu de la place y allé même de son couplet le traitant de faire preuve d’amateurisme. D’autres en revanche chargent le vainqueur sorti des urnes à savoir Alassane Ouattara. Là aussi les qualificatifs sont légion : vendu, pion des Occidentaux, diviseur, l’ami des intérêts maffieux de ceux qui ne veulent pas l’Afrique des Africains. Bref, de tous les côtés, il se déchaîne une haine indescriptible. Mais qui croire devant cette marmite bouillante dont le couvercle risque d’exploser à tout moment ?

L’union africaine a dépêché d’ores et déjà l’ancien président sud africain Thabo Mbeki. Il est attendu sur place. Mais que va-t-il en sortir ? des ersatz de Marcoussis bis ? Non. Tout porte à croire que la CI s’enfonce dans ce que nous tous redoutions depuis le début : la violence. Le scénario du pire que personne ne veut voir en tous les cas a sorti son gros nez. Le ralliement de l’ancien chef rebelle et ex premier ministre Guillaume Soro à ADO est un signe qui ne trompe pas. La CI est au bord de l’implosion. La bataille électorale a quitté les urnes et le verbe de la constitution. Désormais ce sont d’autres stratégies qui sont à l’œuvre. Des stratégies du pire…

vendredi, décembre 03, 2010

Côte d’Ivoire : on n’y voit rien…


Ce soir, la CI est vraiment un cas KO. Laurent Gbagbo a été proclamé vainqueur de la présidentielle ivoirienne par le Conseil constitutionnel après avoir invalidé les résultats provisoires qui donnaient vainqueur l’ancien premier ministre Alassane Ouattara. Le président déjà en place, vainqueur de l'élection du 28 novembre aurait obtenu 51,45% des suffrages, après annulation de 7 circonscriptions du Nord de la Côte d’Ivoire, accusées d’être le fief des ex-rebelles.
La confusion est donc totale. Deux présidents s’affrontent désormais par médias nationaux et internationaux sous l’œil critique de la « fameuse communauté internationale ». Le terme est d’ailleurs un abus de langage, la notion de « communauté d’intérêts occidentaux » serait plus appropriée. Car en effet dans ce duel qui se joue désormais hors des urnes, c’est l’avenir du pays qui risque d’être en suspens. La bataille des légitimités des deux frères ennemis va continuer si aucune volonté manifeste pour trouver un terrain d’entente ne s’entrevoit.

Un casse tête juridico-institutionnel

Les fast thinkers ont déjà qualifié cette victoire de GBAGBO comme étant un putsch institutionnel de surcroît émaillé de fraudes. De même que la victoire de ADO ne pouvait être qualifiée de franche tant les images de violence au Nord du pays attestées par les autorités militaires du pays ne plaidaient en sa faveur. Si Laurent GBAGBO peut se prévaloir d’une décision du Conseil constitutionnel, il n’empêche qu’il s’agit là d’une véritable victoire à la Pyrrhus entachée de forts soupçons de manipulations. La question désormais qui se pose, comment les deux présidents vont-ils cohabiter et quelle suite va –t-il y avoir ? L’équation politico-électorale est d’autant plus difficile qu’elle comporte plusieurs inconnus.

Les inconnus… ?

Le premier inconnu c’est d’abord l’attitude de la fameuse communauté internationale dont sait déjà le parti pris. Son comportement décidera de la suite politique. Va-t-elle aider Laurent Gbagbo à travailler de manière à garantir la paix dans ce pays ? ou au contraire va-t-elle soutenir le vainqueur proclamé des urnes au risque de provoquer une scission définitive du pays ? Si cette possibilité se confirme, il va de soi que le Nord du pays grand perdant de ces élections va de nouveau plonger dans l’incertitude. On sait que les rebelles du Nord n’ont jamais été désarmés.

L’autre inconnu et pas des moindres, c’est la nouvelle gouvernance que va mettre en place le président Gbagbo. Si ce dernier s’engage dans une politique de la main tendue, encore faut-il que le camp d’en face l’accepte, le pire peut être évité à ce grand pays de l’Afrique de l’ouest. En revanche, si le pouvoir reste une affaire du camp Gbagbo, les choses vont davantage se compliquer du moins sur le plan extérieur avec un risque d’isolement politique du pays.

mardi, novembre 30, 2010

Côte d'Ivoire : fin du suspense électoral ?


D'après le site Afriscoop.net, l'ancien premier ministre Alassane Dramane Ouattara dit ADO aurait été élu avec 54% des suffrages. Il semblerait donc que le boulanger alias Laurent GBAGBO se serait pris lui même les mains dans la farine électorale. Voici l'info, telle que le site sus cité l'a publié

La Gazette est à mesure de publier sur son site d’information les résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle ivoirienne, tels que les différents services impliqués que sont la Commission électorale indépendante (CEI), la direction politique de la représentation des Nations Unies dans le pays (ONUCI) et autres organisations présentes sur le terrain l’ont collectés. Ces résultats que nous publions sur notre site auraient dû être livrés depuis ce matin au peuple ivoirien. Si cela n’a pas été le cas, c’est que le camp du président Laurent Gbagbo n’en a pas voulu.

Ainsi, Alassane Dramane Ouattara a obtenu sur les 4.076 688 suffrages exprimés un nombre total de 2 199 592 voix, soit 54 % des suffrages, alors que le président sortant Laurent Gbagbo en obtient lui 1. 877 088 voix, soit 46 %. Le camp présidentiel n’accepte manifestement pas ces résultats. Il prétexte à ce sujet des fraudes et des pressions exercées sur les électeurs qui, selon lui, auraient manqué l’élection dans trois régions situées au nord du pays. Nous avons pris la décision de publier ces résultats, car nous considérons que les peuples africains, ivoirien sénégalais et autres, ont droit à une information juste et vraie. Nous avons vérifié, recoupé et fait confirmer par plusieurs sources à Abidjan les informations que nous publions sur ce site. Les résultats concernent un peu plus de 95% des votes des électeurs qui ont voté dimanche en Côte d’Ivoire. Rappel : la première étape de l’élection présidentielle ivoirienne dont les résultats tardent à être publiés a été la tenue des audiences foraines, comme on le fait au Sénégal, à travers tout le territoire national. Ces audiences ont été précédées par un travail de sensibilisation des populations ivoiriennes, qui consistait à les inciter à venir se faire délivrer un extrait de naissance et au même moment on demandait vivement aux étrangers de s’abstenir de toute participation à cette opération.

Sources Afriscoop.net

dimanche, novembre 28, 2010

King of Pop : le clip qui fait polémique




Les supputations vont bon train autour du nouveau clip de MJ. Les proches du KIng of Pop sont convaincus que c'est un sosie qui a été utilisé. Jugez en par vous même. Je pense aussi que c'est un sosie quia été utilisé.

lundi, novembre 22, 2010

Afrique : Pierre PEAN déchire le voile qui couvre le jeu des grandes puissances

Carnages - Les guerres secrètes des grandes puissances d'Afrique

Des millions de morts dont le décompte pourrait avoisiner celui des victimes de toutes les guerres depuis 1945. Qui en parle ? Qui s’intéresse à ces « carnages incompréhensibles » ? Rwanda, Kivu, Sud-Soudan, Somalie, Darfour… Invoquer la folie des hommes ne fournit aucune clé d’interprétation ; et l’on ne peut pas se contenter de regarder l’Afrique sous le seul angle des Droits de l’homme ou de la Françafrique.Étonnamment, ces conflits majeurs n’ont jamais été appréhendés dans leur globalité.



Qui ont été les soutiens, voire les promoteurs de toutes ces guerres ? Quels intérêts ont-elles servis ? À contre-courant de tout ce qui s’écrit sur l’Afrique, Pierre Péan expose les logiques stratégiques qui visent à remodeler l’Afrique, et dont les « dégâts collatéraux » ont été d’une ampleur inédite et tragique.Il nous révèle ainsi les dessous du Grand Jeu africain des puissances occidentales et les affrontements feutrés entre elles.

Après la chute du mur de Berlin, les États-Unis, aidés notamment de la Grande-Bretagne et d’Israël, ont décidé d’étendre leurs aires d’influence sur le continent africain, en réduisant notamment le pré carré français. L’instauration du nouvel ordre mondial y a été d’autant plus profonde que l’Afrique est devenue un des principaux terrains du « choc des civilisations » qui a installé, avant le 11-Septembre, l’Est africain dans l’espace conflictuel du Proche-Orient.

Les regards braqués sur le Grand Moyen-Orient n’ont pas vu que le Soudan était devenu pour Israël et pour les États-Unis un pays potentiellement aussi dangereux que l’Iran : il fallait donc « contenir » et diviser le plus grand pays d’Afrique.Les États-Unis, le Royaume-Uni, Israël, la France, le Canada, la Belgique et plus récemment la Chine ont été les belligérants fantômes de ce conflit. Il est temps que l’on tire au clair les responsabilités des uns et des autres.Pierre Péan est écrivain et enquêteur.
On lui doit notamment Une jeunesse française : François Mitterrand (Fayard, 1994), La Face cachée du Monde (avec Philippe Cohen, Mille et une nuits, 2003) ; Noires fureurs, blancs menteurs (Mille et une nuits, 2005), Le Monde selon K (Fayard, 2009).

I-TÉLÉ - L'émission d'Audrey Pulvar suspendue d'antenne


La candidature déclarée d'Arnaud Montebourg à la présidence de la République conduit i-Télé à suspendre l'émission d'Audrey Pulvar. La journaliste, qui partage la vie du député socialiste, conserve néanmoins son contrat avec la chaîne info. "On ne suspend pas Audrey Pulvar, on suspend son émission. Nous allons lui proposer d'animer une autre émission qui ne soit pas politique", précise Albert Ripamonti, patron de la rédaction. "L'éthique professionnelle d'Audrey n'est pas en cause, mais nous ne voulons pas nourrir une forme de suspicion de la part des invités politiques qui, à terme, affaiblirait la crédibilité d'Audrey Pulvar et celle de la chaîne." Pour combler ce trou dans sa grille, i-Télé prolonge jusqu'à la fin de l'année L'Info sans interdit, émission qui précède actuellement Audrey Pulvar Soir, et devrait mettre en place une nouvelle émission en janvier 2011.
La décision d'I-Télé a mis la pression sur France Inter, où la journaliste officie tous les matins. En catastrophe, une réunion s'est tenue dans la foulée entre les patrons de la station pour savoir s'il fallait s'aligner ou non sur la chaîne. Leur décision devrait être imminente.

I-Télé se conforme à une jurisprudence tacite qui s'applique aux journalistes vivant en couple avec des politiques. Ainsi Béatrice Shönberg avait dû abandonner la présentation du 20 heures de France 2, en juillet 2005, à la suite de son mariage avec Jean-Louis Borloo, alors ministre. Après Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar, il faut s'attendre à ce que la pression monte autour de l'autre couple du PS : François Hollande et la journaliste Valérie Trierweiler, présente à la fois sur Direct 8 et dans les pages de Paris Match.
Sources Yahoo.FR

L'Affaire de l'esclave Furcy reçoit le prix Renaudot essai

Mohamed Aïssaoui a reçu le prix Renaudot de l'essai pour avoir retracé l'incroyable procès d'un esclave de la Réunion
Le Renaudot de l’essai a été décerné au premier tour à l'auteur pour "L’Affaire de l’esclave Furcy" (Gallimard), récit du procès qu’un esclave de l’île de la Réunion fit à son maître pour réclamer sa liberté, trente ans avant l’abolition de 1848.

A l'âge de 31 ans, Furcy découvre que sa mère ayant été affranchie, il était né libre.

S’ensuit alors une procédure qui allait durer 27 ans, menée par un esclave déterminé à lutter pour une cause qui dépassait sa propre personne.
Les archives retraçant cet interminable combat judiciaire ont été mises en vente aux enchères à l’hôtel Drouot en 2005.

"Il n’a laissé aucune trace"
"Malgré un dossier volumineux, et des années de procédures, on ne sait presque rien de Furcy, il n’a laissé aucune trace, ou si peu. J’ai éprouvé le désir - le désir fort, impérieux - de le retrouver et de le comprendre. De l’imaginer aussi", a expliqué Mohamed Aïssaoui, originaire d’Algérie et journaliste au Figaro.
Sources France 2.fr

dimanche, novembre 21, 2010

Golfe du Benin : la fin des Mama BENZ ?

L’arrivée des Chinois en Afrique apporte chaque jour son lot de consolation mais aussi de désolation. A l’image de la mort lente et à petit feu du business des célèbres femmes d’affaire de l’Afrique de l’Ouest. En effet, l’arrivée des produits chinois sur le marché africain déstabilise les petites affaires locales tout en engraissant les roitelets qui s’accrochent au pouvoir. Après le néocolonialisme politique et affairiste des Occidentaux, voici le temps de la colonisation économique chinoise.

Noirs célèbres et Princesses blanches

L’amour a ses raisons que la raison ignore. Pourquoi de nombreux hommes noirs préfèrent-ils les blanches ? Voilà une question qui ne laisse personne indifférent. Et pour cause beaucoup se la pose et se la poseront toujours. Dans les rues de Paris, et pas seulement, le phénomène est banal. Le couple mixte côtoie les couples « origine » black-black ou white-white. Mais notre regard sur cette mixité est autant teinté de voyeurisme coupable, de gêne, d’étrangeté, de mépris que d’admiration. Surtout lorsque les faits et gestes, de l’heureux couple qu’on épie insidieusement, à son insu, transpirent la complicité et l’amour dont on aimerait connaître les ingrédients de la recette.

Pourtant il n’y a peut être pas de recette. Et si ces histoires de noirs et de femmes blanches étaient tout simplement le fruit naturel d’une rencontre entre un « Homme » et une « femme » au-delà du noir et du blanc, donc de leur épiderme respectif ? Ce qui fait dire à certains que la mixité serait un mouvement naturel de l’humanité et que nos sociétés seraient amenées au métissage de gré ou de force. Tandis que les plus pessimistes y voient le signe d’une régression, en ce sens que le mélange des « races » se ferait au détriment des races dites « supérieures » puisqu’elles disparaitront avec leur intelligence atavique en même temps que les « hybrides » se multiplieront avec leur « bêtise légendaire ». Mais afin de cerner ce phénomène, il ne serait pas inintéressant de faire un détour par l’histoire toujours aussi riche d’enseignement.

Du Nègre Banania au Black…
La célèbre pub banania connue pour se gausser du rire béat et niais du tirailleur sénégalais dégustant un bol de chocolat chaud serait, peu de gens le savent, l’épilogue d’une belle histoire d’amour entre un soldat venu des colonies et une blanche. Pourtant la célèbre pub a fait couler beaucoup d’encre et de salive jusqu’aux prétoires. C’était la première intrusion publique du Noir dans l’imaginaire français. Le sauvage puis l’indigène devenant le Nègre de Banania. Les deux guerres mondiales sont passées par là. Au lendemain de ces deux conflits meurtriers, les françaises découvrent les enfants de la colonie. Parmi eux les Noirs venus d’Afrique sud-saharienne et des îles. Leur courage dans les tranchées où ils ont servi de chairs à canon déride un peu leur image de sauvage et d’indigène auprès des Françaises et Français imbibés et pétris de culture raciste. Mais cette négrophilie bon teint reste souvent paternaliste à l’image de la célèbre publicité. C’est à ce moment précis que le Nègre pénètre dans le quotidien des Françaises. Alors il se raconte que le bon nègre est aussi l’amant de passage. Au bonheur des veuves et des célibataires du Paris sombre de l’après guerre.

La légende du sexe surdimensionnée…

Il paraît qu’ils en ont une grosse. En même temps que s’installe le mythe du bon nègre c'est-à-dire souriant aimant la bamboula, une autre légende qui a encore la vie dure saisit la France. Le sexe surdimensionné des Nègres. Fantasme ou réalité, il se raconte que c’est en tout cas l’une des raisons pour lesquelles les blanches préfèreraient les Noirs. Au grand dam de leurs mâles dont la petitesse de « cette chose là » pour parler comme le Fessologue de Mabanckou n’arrive pas aux chevilles de celle des Nègres. Des chevilles qui alimenteront des blagues parfois sans saveur. Comme celle du président Mitterrand invitant son homologue Abdou Diouf à aller se soulager au bord de la seine ; le premier s’exclamant « que le fond de l’air est chaud » tandis que le second du haut de sa taille répliquera « le fond de l’eau aussi ».

Années 70’s : Le Nègre bon enfant ou l’amour bonne conscience

Mais petit à petit, l’installation progressive des Nègres dans la république postcoloniale après 1970, date de l’arrêt de l’immigration de travail banalise leur présence. Mais les clichés ont la vie dure. Le parfumeur Guerlain en sait quelque chose. Il se raconte que les Nègres sont des bons enfants. Il faut les sauver de la misère. Mais cette période des années post-68 est aussi celle du retour du paternalisme. S’afficher avec un Noir est parfois pris pour un acte militant. C’est l’époque de la naissance de l’humanitaire international avec son lot d’images de villages nègres à secourir croulant sous la famine et les guerres injustes. Biafra, Ethiopie, tout le monde s’en souvient.

Années 80’s : De l’United colors of Benetton à la suspicion

Les publicités benetton ont fait sourire et pleurer beaucoup de monde. Dans le prolongement de la philosophie humanitaire, on découvre l’égalité des races, la beauté de la diversité du monde. Bref we are the world. C’est le début de la banalisation des couples mixtes en France. Mais c’est aussi l’époque du black mic mac. La blanche ensorcelée trouvant refuge et consolation dans les bras de son marabout d’amant. Mais cette période inaugure aussi la suspicion jusqu’au début des années 90 sur les couples black and white. Les lois Pasqua sont passées par là. Mariage blanc, mariage de papiers etc. les noms d’oiseaux fusent partout pour qualifier les unions mixtes. Un vent de panique saisit même les autorités. Elles iront jusqu’à multiplier des mots d’ordres stigmatisant les Nègres. SIDA, SANS PAPIERS, etc. tout y passe.

Années 1990-2000 : du black mic mac au black bazar

Nous y sommes. Est-ce le début d’une ère nouvelle ? Les images du sidaïque et du sans papiers sont elles derrière nous ?. En tout cas, il se raconte dans la France de Sarkozy que le nègre est à la mode. Il serait aussi bon amant que viril et protecteur, n’en déplaise à Guerlain qui pense qu’il ne travaille pas encore assez. Chiche ! A l’opposé donc du mâle blanc, endurci dans le célibat, que les femmes blanches jugeraient narcissique, égoïste et préférant la masturbation à la place d’un bon coït à deux. Mais que recherchent au juste ces Nègres ténébreux dans les bras de leurs princesses blanches qu’ils ne trouvent dans l’architecture galbée du bois d’ébène ? Que recherchent les fils de cham ? Une vie de couple, une vie de famille, une vie de foyer ?
Des tabloïds trash anglo-saxons aux très sages magazines francophones, les couples mixtes envahissent les unes encore pâles des fanzines people. Même si dans ce domaine, il y a beaucoup de choses à dire. DE SEAL à TIGER WOODS en passant par Anthony Kavanagh, Tony Parker, Yannick Noah, Kanye West véritable amateur du « bois caucase » jusqu’au feu King of pop et même à nos chers roitelets du Contient à l'image de Abdou Diouf, les Nègres ne jurent que par elle ? Et si les Nègres étaient eux-mêmes maraboutés par la chaire blanche ? On évitera les spéculations au risque de se perdre dans des digressions sans fondement. Il n’y a qu’une enquête sociologique qui pourrait nous éclairer sur ce sujet.

Trophées des Arts Afro-Caribéens


Le théâtre du Châtelet à Paris accueillait hier soir la 5e édition des Trophées des Arts Afro-Caribéens (TAAC). De nombreux artistes, écrivains, journalistes, pas seulement de la diaspora afro-caribéenne ont été récompensés pendant cette cérémonie qui rend hommage à l’immense œuvre du dernier vrai nègre marron à savoir Aimé Césaire. Parmi les heureux récipiendaires, on trouve dans la catégorie littérature roman et essai, la sublime Léonora Miano pour son roman les « Aubes écarlates », Mustapha Aïssaouï pour son essai sur « l’affaire de l’esclave FURCY » l'esclave réunionnais qui assigna son maître en justice en 1817 en contestant juridiquement son statut d'esclave.

Livre : LE GOTHA NOIR




Un livre qui présente les 200 réussites noires de la France postcoloniale !

lundi, novembre 15, 2010

France : fin de la parenthèse de la « diversité » et retour aux origines



Out ! Rama et Fadela. Les deux rescapées du dernier remaniement ont été formidablement remerciées après de bons et loyaux services auprès du grand manitou de la France alias Nicolas Sarkozy. Un nouveau gouvernement moins coloré donc, mais très white white même si Marie Luce Penchard et Jeannette Bougrab font figure de pions exotiques dans cette équipe. A noter aussi la disparition d’un symbole de la gouvernance Sarkozy que représentait le désormais célèbre feu ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Son porte-voix a du même coup rangé son tablier en le troquant contre des oripeaux de l’industrie moins bling bling.

La fin de la diversité en politique…

Les blackettes ou beurettes ne seront pas de la partie finale. Fini l’exotisme. La bamboula est terminée. Retour à la case départ. Celle des anonymes invisibles. On le savait déjà que la diversité n’était qu’une stratégie marketing pour Nicolas Sarkozy et l’UMP pour s’attirer la sympathie des jeunes de banlieue et des français issus de l’immigration. En tous les cas, l’opération séduction a semble t-il bien réussi au regard du nombre croissant d’individualités des minorités visibles s’affichant avec l’étiquette UMP. Les socialistes qui ont longtemps joué avec les descendants d’immigrés en s’imaginant que leur vote leur été éternellement acquis vont s’en mordre les doigts. Peut être pour très longtemps même si on ignore encore les effets politiques de ces évictions très médiatisées des derniers représentants de la bamboulie en hautes sphères politiques.

Le retour aux origines…

Inutile de répéter ce qui se dit et s’écrit déjà ici et là. A savoir que ce gouvernement est un gouvernement replié sur la base à savoir sur les caciques du RPR. Le retour aux origines est donc clairement affiché, ceci en vue des élections de 2012. Cet objectif ne trompe personne et cela s’est fait au détriment des centristes dont la sortie laissera sans doute des traces. Car Borloo est parti humilié et son collègue Morin, sa sortie est restée plutôt discrète.

lundi, novembre 08, 2010

Mondial Escrime: une martiniquaise redore le blason des Bleus


PARIS (Reuters) - Grâce à l'or de Maureen Nisima, l'argent de Gauthier Grumier et le bronze de Jean-Michel Lucenay, l'équipe de France a sauvé l'honneur lundi dans des championnats du monde d'escrime disputés sur son sol et marqués par deux premières journées sans aucune médaille.

"Avec la rage", la Martiniquaise Maureen Nisima est allée chercher la médaille d'or manquant à sa carrière après une seconde place en 2003 et une troisième place en individuel en 2007.

"Aujourd'hui, je gagne tout simplement parce que je devais avoir envie, bien plus envie que toutes les autres. Quelque part, il en était fini des accessits", a-t-elle déclaré.

Aujourd'hui, à l'en croire, "toute la Martinique avait fait le déplacement" au Grand Palais.

Vêtus de tee-shirts blancs arborant un "l love Mö", love écrit avec un coeur battant le rouge, sa bonne cinquantaine de supporters ne l'a pas lâchée une seule seconde derrière une banderole avec ces mots écrits en bleu-blanc-rouge "Yes, Mö can".

"Grâce à eux, aujourd'hui, je me suis sentie portée, je me suis sentie la plus forte. Je ne le serai, peut-être pas une autre fois alors je vais en profiter".

samedi, novembre 06, 2010

Le King of Pop aura son église en France

Selon RTL, les fans français de Michaal Jackson veulent créer une église pour vénérer sa mémoire.

En effet, une association de Montargis dans le Loiret, va déposer ce mardi de nouveaux statuts pour se transformer en association cultuelle.

Myriam Walter, Présidente de l'association 'Une chapelle pour Michael', confie :"... On veut simplement permettre aux fans d'avoir des endroits pour pouvoir se recueillir... un chapelle... on n'est pas du tout une secte, on est une association qui recherche à être au plus près de Michael, c'est pour célébrer un culte... c'est une idole... beaucoup de fans le vénèrent comme un dieu..."


Business ou secte ? l’avenir nous le dira. Depuis la mort du King of Pop, nombreux sont les lascars qui veulent faire du beurre sur sa disparition à commencer par les producteurs de maisons de disque.

lundi, novembre 01, 2010

CÔTE d’Ivoire : Cas K.O pour qui ?


Voici l’affiche du second tour. OUATTARA FACE A GBAGBO. Henri Konan Bédié n’a pas visiblement convaincu les électeurs. L’héritier d’Houphouët n’a pu faire avaler aucune de ses noix de cacao dont il disposait comme son appartenance à l’ethnie majoritaire « Akan ». Mais Bédié même s’il est hors jeu, il compte bien jouer les arbitres dans ce duel qui ne sera pas une sinécure pour les deux candidats restants.

Mais d’ores et déjà félicitations pour la C.I. pour l’organisation de ce scrutin sans grand incident. Une campagne coûteuse : 2 milliards de FCFA. Une participation phénoménale : 80% d’électeurs se sont rendus aux urnes. Les ivoiriens n’ont pas fait dans la dentelle. Comme s’ils s’étaient tous donnés comme consigne : la paix avant tout. Mais celle-ci sera-t-elle au rendez-vous après la proclamation des résultats finaux ?. On le souhaite. Deux candidats désormais pour un fauteuil. Deux amis ou ennemis, deux anciens du sérail. Tous deux favorables à la préservation des intérêts français, l’autre inconnu de cette élection, invisible mais bien présente jouant les arbitres pour siffler les hors jeu et distribuer les bons points. La discrétion des autorités françaises qui avaient maille à partir avec le président sortant est peut être seulement l’eau qui dort et dont la profondeur peut nous réserver des surprises. En attendant le coup de sifflet final de ce duel, disons aux deux candidats, à « ado » alias Ouattara Alassane et au « boulanger » qui n’est autre que Gbagbo, eh les gars ne gâtez pas le coin deh !


Voici les résultats définitifs donnés par la CEI

1) Laurent GBAGBO: 38,03 %

2) Alassane OUATTARA: 32,08 %

3) Henri Konan BEDIE: 25,24 %

samedi, octobre 30, 2010

Gabon : des Européens expulsés pour racisme envers des Noirs

Les autorités gabonaises ont récemment expulsé plusieurs Européens pour racisme contre des Noirs. Il s’agit essentiellement d’expatriés travaillant dans le secteur pétrolier, à Port-Gentil. Selon la presse locale, le phénomène raciste est très perceptible dans la capitale économique du Gabon.
Plusieurs Européens qui travaillent dans le secteur pétrolier à Port-Gentil, capitale économique du Gabon, ont été expulsés fin septembre/début octobre du territoire national pour racisme avéré, rapporte le journal l’Union dans sa livraison de jeudi.

Parmi ces expatriés reconduits aux frontières, le journal cite entre autres, Sharon Lyndah Bayliss, ex-directeur administratif et financier à la compagnie KCA Deutag, récidiviste car ayant déjà écopé d’une expulsion assortie d’une interdiction de séjour au Gabon. « Il se murmure que des complicités dans le milieu du pétrole et au sein des forces nationales de sécurité auraient facilité son retour au Gabon », rapporte le quotidien.

Autre expulsée, madame Corinne Fizz, directeur administratif et financier chez Weatherford , pour "racisme et discrimination à l’endroit des autres employés de la société".

On signale également que Vincent Perez qui exerce à SGSI, compagnie fondée par Perez père, aurait été expulsé pour "propos outrageants envers les autorités".

"Des sous-hommes"

Selon l’Union, le fléau raciste et la ségrégation sont très perceptibles dans la capitale économique du Gabon. "Certains snack-bars et des restaurants, dont les plus célèbres San Lorenzo et le Ranch , sont des milieux où l’entrée d’un Noir est considérée par les autres clients Blancs comme une intrusion", précise le journal.

Ce qui étonne les Gabonais dans cette histoire est que les expatriés, notamment les Européens, mènent une existence tranquille au pays. Ils sont acceptés et personne ne les dérange. "Mais malgré la proclamation de la fin de l’esclavage et de la colonisation, ils continuent à considérer les Noirs comme des sous-hommes" s’est indigné Arsène Sema, jeune gabonais.

Rappelons que lors de la dernière grève lancée par l’organisation nationale des employés du pétrole (Onep), il y a quelques mois, les responsables de cette structure syndicale avaient demandé au gouvernement de faire partir les expatriés des sociétés pétrolières, estimant que bon nombre d’entre eux (Blancs) travaillent dans l’illégalité. Et ce sont eux, selon les employés, qui occupent la plupart des postes à responsabilité.

sources : afrik.com


jeudi, octobre 28, 2010

France : Un colloque révisionniste, négationniste et négrophobe sur le Yovodah

En France, malgré le vote de la loi Taubira en 2001 reconnaissant la traite atlantique et l’esclavage comme crime contre l’humanité, il se trouve encore une certaine engeance scientifique parrainée de surcroît par le CNRS à revenir sur les faits clairement établis. Depuis la publication du torchon scientifique de Pétré Grenoulleau, il se répand, au pays des droits de l’homme, un parfum de négationnisme à propos de la tragédie des africains déportés outre atlantique et dans l’océan indien. Comme si le crime à lui seul ne suffisait pas, il fallait aussi achever l’homme noir en niant le crime et en imputant la responsabilité aux africains. En tout cas c’est le sens et l’esprit d’une manifestation pseudo scientifique qui se tiendra en mai 2011 au titre puant un négationnisme négrophobe. D’ores et déjà, le Négropolitan appelle tous ceux qui se reconnaissent dans le combat que nous menons, historiens et intellectuels à saisir leur plume pour dénoncer ce qu’il convient de considérer comme une entreprise pseudo scientifique de falsification de l’histoire dont le contenu biaisé et tendancieux reste un acte de guerre lancé à tous les descendants d’esclaves qui souffrent encore du martyr de leurs aïeux. Voici le contenu nauséabond. Jugez-en par vous-même. A ce rythme, on écrira bientôt que le code noir est issu des lois africaines spécifiques à l'esclavage interne. Et les brigands européens sont en réalité venus sauver les victimes en les déportant vers les Amériques et l'Océan indien.

Elena Vezzadini Fri, Oct 22, 2010 at 5:21 PM
Reply-To: H-NET List for African History and Culture
To: H-AFRICA@h-net.msu.edu
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X-posted from H-West Africa
From:
Date: Fri, 22 Oct 2010 11:12:54 -0000 (UTC)
------------------
Date: Fri, 22 Oct 2010 10:54:17 +0200
From: Nathalie Collain
Subject: CFP: Esclavages, traites, travail contraint en Afrique : logiques
politiques et dynamiques sociales
________

Colloque "Esclavages, traites, travail contraint en Afrique :
logiques politiques et dynamiques sociales"
3èmes rencontres atlantiques du Musée d'Aquitaine
Bordeaux, France, 12-14 mai 2011

Colloque coordonné par le CIRESC (Centre International de Recherches sur
les Traites et les Esclavages, Acteurs, Systèmes et Représentations) (GDRI
CNRS), le Musée d¹Aquitaine, le Centre d'étude d'Afrique noire (CEAN),
l¹Université Montesquieu-Bordeaux IV, l¹Université Paris Diderot et le
laboratoire Sedet

En Afrique, le discours sur l¹esclavage occulte généralement plusieurs
réalités, en particulier la dimension africaine du phénomène : il se
concentre sur les traites atlantiques et, dans une moindre mesure, sur les
traites sahariennes et celles de l¹Océan indien.
L¹intrusion des Etats
dans la spécification, la codification et la gestion des traites
permettent d¹expliquer la polarisation de l¹analyse sur certains acteurs
institutionnels et étatiques. Si la responsabilité européenne est établie,
les traitants du Maghreb et du Moyen-Orient sont, eux, mis en procès,
tandis que la culpabilité des acteurs africains est occultée sinon
refusée. L¹opinion largement partagée est que le continent a plus subi
qu¹il n¹a été acteur des traites, soulignant ainsi la dimension marchande
et l¹inégalité des échanges. L¹esclavage en Afrique, se réduit de ce fait,
surtout, aux traites transatlantiques et transsahariennes et, dans une
moindre mesure, aux conditions de mise en servitude : capture, transport,
etc..
L¹historiographie, après l¹essor des études quantitatives ayant pour
corollaire les débats sur les conséquences démographiques et leur impact
sur le développement du continent africain, s¹intéresse maintenant à la
place des esclavages dans les sociétés africaines et leur effet dans la
construction des identités. Ces recherches oscillent, d¹ailleurs, entre
études monographiques, thématiques et analyses de données sur des temps
conjoncturels laissant voir une variété de situations comme les mouvements
de population sur le continent, la violence avec son lot de guerres, de
razzias et de rapts.
Les recherches en cours montrent qu¹à la fin du XVIIIe siècle, la pression
des abolitionnistes et les luttes des esclaves eux-mêmes en Afrique ou aux
Amériques ont provoqué un tournant majeur dans la réglementation et ont
abouti à l¹interdiction du commerce des êtres humains aux niveau
international et national au XIXe siècle. Certes, les États coloniaux se
sont dotés alors d¹un arsenal juridique répressif, mais les nouveaux
statuts juridiques des populations africaines n¹ont pas empêché
l¹exploitation par le travail forcé. Différentes formes de sujétion
apparaissent alors indispensables au modèle économique de la colonisation
qui prend place et s¹accompagne de spoliation de terres, d¹exploitation à
outrance des richesses naturelles et de mise en place d¹infrastructures
pour l¹évacuation des produits. La coercition prend le pas sur le salariat
libre et donne naissance à une jurisprudence dans les colonies nouvelles.
Le travail forcé supplée alors à l¹esclavage. De cette longue et large
assimilation du travail salarié à la mise en position d¹esclave émerge une
durable confusion entre l¹entrée dans la modernité renforcée par les
imaginaires religieux et les agendas des potentats locaux. Cette
situation, assez bien documentée par certains administrateurs coloniaux et
écrivains voyageurs, sous le couvert de l¹apostolat du travail censé «
tirer les indigènes de l'indolence et de la barbarie », est faite de
réquisitions, de conditions de travail abominables sur les chantiers, les
exploitations agricoles, forestières et minières, de rapines et d¹autres
artifices du patronat pour se soustraire à ses obligations légales.
La naissance des Etats modernes africains avec l¹accession à la
souveraineté des anciens territoires coloniaux au XXè siècle ne dissipe
pas les situations d¹asservissement. Bien que la plupart des États aient
signé les conventions internationales sur l¹abolition de l¹esclavage et du
travail forcé, transposé en droits nationaux les différents traités
relatifs à la suppression de l¹esclavage, et introduit le principe
d¹égalité des citoyens, les situations d¹esclavage moderne perdurent dans
les faits. Les organisations humanitaires font le procès des avatars de
l¹esclavage que sont le servage, la mise en gage pour dettes et leurs
corollaires, les traites des femmes ou de main-d¹¦uvre infantile
. C¹est
dans les constructions sociales et identitaires que l¹esclavage apparaît
en creux. Ainsi, son empreinte touche la sphère religieuse ou domestique
(la « cinquième épouse » chez certains musulmans sahéliens), sociale (la
transmission par héritage) ou politique (remise en cause de la
citoyenneté, disqualification de compétiteurs).
Dans ce contexte, le colloque s¹assigne un double objectif : celui de
faire l¹état de la recherche en cours sur les esclavages et les traites
internes à l¹Afrique et celui de rendre compte des perspectives de
recherches avec une mise en débats de l¹historiographie sur l¹Afrique. Il
s¹agira d¹analyser et de comparer la dimension sociale des esclavages et
des traites, la législation et le traitement des esclaves africains ou sur
le continent africain ainsi que les formes de l¹esclavage moderne. On
s¹interrogera sur l¹introduction de la question de l¹esclavage dans les
textes juridiques, les lois et les traités internationaux au sein des pays
africains et des instances communautaires ou internationales. Derrière
cette institution de la servitude, il s¹agira d¹analyser les enjeux
socio-politiques et les représentations que l¹on se fait
à la fois du/sur
le continent africain.

Proposition de communication
Les organisateurs du colloque favorisent la diversité des approches et des
formats de présentation. Les résumés des communications d¹une page maximum
devront parvenir au plus tard le 10 novembre 2010 accompagnés d¹un court
CV (6 lignes au maximum) et mentionnés l¹institution de rattachement et
une adresse électronique valide.
Les communications devront être soumises aux organisateurs le 28 février
2011 au plus tard, selon les normes de présentation communiquées
ultérieurement afin de permettre leur édition électronique.

Le colloque se déroulera à Bordeaux (France), dans le cadre des « 3èmes
rencontres atlantiques du Musée d'Aquitaine". Le détail des activités
élaborées en partenariat avec le Musée d¹Aquitaine, le Centre d'étude
d'Afrique noire (CEAN), le Rectorat et l¹Inspection Académique sera
disponible en ligne sur les sites du musée d¹Aquitaine, du CIRESC, du
Rectorat d¹Aquitaine et de l¹Inspection Académique de Gironde, du CEAN et
du laboratoire Sedet.

Contact : Prière de transmettre vos propositions de communications à :
Nathalie Collain, (secrétariat scientifique)
Centre International de Recherches sur les Esclavages CNRS, EHESS
Bureau 21, EHESS, 105, boulevard Raspail 75006 Paris, France
tel : +33-(0)1-53-63-51-60 - +33-(0)6-27-59-61-53
nathalie.collain@ehess.fr

mardi, octobre 19, 2010

Guerlain: mise en demeure du CSA




Le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) a adressé aujourd'hui à France 2 une mise en demeure pour "non-maîtrise de son antenne" après les propos racistes sur "les nègres" tenus par Jean-Paul Guerlain la semaine dernière, a annoncé l'autorité de régulation.

Interrogé vendredi par Elise Lucet, dans le JT de France 2, sur la création du parfum Samsara, Jean-Paul Guerlain avait répondu : "Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin...".

La mise en demeure, adressée au groupe France Télévision pour France 2, est le troisième niveau de réprimande du CSA qui peut adresser d'abord une simple lettre, puis une mise en garde et enfin une mise en demeure.

Dans le cas où une deuxième mise en demeure pour le même manquement est adressée à une chaîne, une procédure de sanction est alors engagée. Les sanctions peuvent aller d'une simple amende à une suspension de l'autorisation d'émettre de la chaîne.


Les représentants nègres aux abonnés absents
Même si le CRAN a appelé « le groupe LVMH à prendre ses distances avec les propos nauséabonds de Jean-Paul Guerlain » et « envisager de déposer plainte contre Jean-Paul Guerlain sur le fondement de l’incitation à la haine raciale », la réaction est arrivée bien tard. Si cela avait concerné d’autres communautés et que ses propos avait été tenus par un Nègre, le même Cran aurait fait plus vite que Lucky Luck pour bien se faire voir dans les médias.

Chapeau à Audrey Pulvar

C’est la seule à avoir réagi à ce qu’elle a qualifié de «crachat, que ce très distingué Monsieur Guerlain a jeté à la figure non pas seulement de tous les Noirs d'aujourd'hui, mais surtout, cher Monsieur Guerlain, sur la dépouille des millions de morts, à fond de cale, à fonds d'océan, déportés de leur terre natale vers le nouveau monde». Avant d’ajouter « On a bien cherché, on a bien attendu pendant tout le week-end, dans la bouche de tous ces responsables politiques, un début de condamnation, d'émoi, d'indignation (...). En France, on peut donc prononcer des paroles racistes à une heure de grande écoute, sur un média national sans qu'aucune grande voix, politique, intellectuelle ou artistique ne s'en émeuve».

Sources AFP

lundi, octobre 18, 2010

Pièces à conviction ou pièces à élection

Des bagnoles qui brûlent, des échanges de tirs de mortier et de flash ball, des courses poursuites, des insultes qui fusent, des coups de feux par ici, des bombes lacrymo par là, des bandes de noirs désœuvrés au pied des immeubles taudis, des forces de l’ordre à bout de souffle. Un air de déjà vu. Nous ne sommes pas aux Etats-Unis, mais bien en France. C’est le magazine de reportage « Pièces à conviction » qui nous montre cette réalité après que ses équipes aient infiltré les quartiers sensibles de la ville de Grenoble et du désormais célèbre département du 93 . Enquête sur l’ultraviolence des jeunes, c’est le titre de ce document livré aux téléspectateurs le lundi 18 octobre 2010 en première partie de soirée. Vaste programme.

Une série de reportages consacrée à l’ultraviolence. Et cela se passe dans les zones de non droit que sont devenues les banlieues. Mais la encore il faut mettre les guillemets. Phénomène social total au sens durkheimien ou épiphénomène concocté dans les salons de journalistes parisiens, en tout cas difficile de le savoir tant le ton dramatisant employé et les images sensationnelles l’accompagnant semblent confirmer une réalité surréaliste à laquelle même les policiers restent tout bonnement désemparés. Les flics justement, ils sont au cœur de ces reportages sensés décrire la dure réalité de leur métier et le malaise qui s’est emparé de la profession. Des témoignages en apportent la preuve images à l’appui. En face des bandes ethniques, noires. Des jeunes entre 14 et 18 ans, animés par une haine tenace contre les forces de l’ordre. Pourquoi cette haine ? Pourquoi ces face à face permanents entre deux entités adverses qui semblent se livrer une guerre permanente sans merci où tous les coups sont permis. Qui a tort qui a raison ? Pourquoi ces patrouilles infinies autour des immeubles délabrés ? Ces contrôles de police intempestifs ? Difficile de croire ces pièces à conviction. On s’apercevra plus tard qu’il s’agit en fait d’un ramassis d’images condensées pour les besoins d’un reportage sensées nous révéler la loi des bandes. Et pour cause, les reportages nous montrent des cités insignifiantes : Pierrefitte sur seine (93) et Villeneuve (38).

En 2007, Nicolas Sarkozy avait bénéficié, pour l’élection à la présidentielle, du soutien massif de la presse hexagonale sur fond d’une couverture abondante sur soi- disant l’insécurité en France. Un procédé bien connu et qui semble avoir profité à l’actuel locataire de l’Elysée qui apparaissait alors comme l’homme providentiel capable de restaurer l’ordre républicain dans les quartiers difficiles gangrénés par la mafia, les bandes ethniques et toute sorte de trafic de mauvais genre.Après un bon coup de rom estival dont on a du mal encore à se remettre, nous voilà de nouveau plongés dans la grisaille de l’automne avec son lot de bonnes nouvelles. Les grèves contre la loi sur les retraites sont sûrement passées par là.




Pièces à conviction n° 79

Lundi 18 octobre à 20h35

Jeunes contre policiers : la guerre a déjà commencé

reportage de Paul Labrosse, Véronique Véber, Denis Bassompierre, Noredine Tahar

Jeunes ultra violents : hors limites

reportage de Karim Baouz

Porter plainte ou se taire : la vie brisée des victimes

reportage de Karim Baouz

La Villeneuve à Grenoble : cité interdite

reportage de Willy Gouville et Guillaume Le Goff

dimanche, octobre 17, 2010

60 000 vierges défilent devant le roi du Swaziland


Dans la dernière monarchie absolue d'Afrique, des milliers de vierges ont dansé ce lundi 30 août 2010 pour la traditionnelle cérémonie des roseaux. Chaque année, dans le village de la reine mère, des jeunes filles venues de tout le royaume du Swaziland se rassemblent pour célébrer leur virginité.

Cette cérémonie des roseaux est l'une des coutumes les plus importantes du pays. Créée dans les années 1940, du temps où le Swaziland était un protectorat britannique, elle attire maintenant de plus en plus d'étrangers, ce qui n'est pas sans susciter des critiques dans ce petit pays enclavé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique. Les touristes sont notamment accusés de prendre des photos des jeunes filles dénudées. Certains craignent que l'événement attire des touristes sexuels dans ce pays où 26% de la population est infectée par le sida.

Cette année, il y avait près de 60 000 vierges, selon les chiffres officiels. Elles ont défilé à moitié nues devant tous les dignitaires du royaume, notamment le roi Mswati III, mais aussi devant le président Robert Mugabe du Zimbabwe et le chef d’Etat du Malawi Bingu wa Mutharika, président en exercice de l’Union africaine. Seules les jeunes filles sans enfant ni mari peuvent célébrer l’umhlanga, ou la cérémonie des roseaux. Pendant une semaine, les participantes, âgées de 8 à 22 ans, se sont retrouvées dans la Vallée du Ciel (Ezulwini).

Pendant sept jours, elles ont accompli différents rituels et ont notamment coupé des roseaux. Ce lundi 30 août, pour le dernier jour de ce grand rassemblement, les vierges ont dansé et chanté, les hautes branches attachées à leur taille. Il s’agit de remettre ces plantes à la reine mère pour l’honorer et de rebâtir ainsi, symboliquement, la Résidence royale.

Mais depuis quelques années, cette danse est aussi devenue l’occasion pour le roi de se choisir, éventuellement, une nouvelle femme. Selon la tradition, aucune fille ne peut refuser la demande en mariage du monarque.

Mswati III, le souverain polygame, né en 1968, compte déjà quatorze épouses. Il aurait donc pu en trouver une quinzième. Son père, Shobuza II, lui, avait laissé à sa mort, en 1982, plus de 60 veuves et 200 enfants.


Sources : RFI

Une expulsion de sans-papiers tourne au drame à Londres


Lorsque les passagers du vol Londres-Luanda de British Airways commencent l'embarquement à Heathrow, mardi 12 octobre peu avant 20 heures, quatre personnes se trouvent déjà à bord. Jimmy Mubenga et trois agents de la compagnie de sécurité privée G4S ont pris place au fond du Boeing 777.

La procédure de rapatriement en cours est presque routinière. Chaque année, 10 000 sans-papiers sont expulsés de Grande-Bretagne par avion, en charters pour certaines destinations (Iraq, Afghanistan, Nigeria, RDC), sur des vols commerciaux dans la majorité des cas.

Mais pour Jimmy Mubenga, le voyage ne se passe pas comme prévu. Ce sans-papiers angolais de 46 ans, père de cinq enfants, a épuisé tous les recours légaux pour rester au Royaume-Uni. Une fois dans l'avion, il tente de résister à l'inéluctable renvoi dans son pays d'origine.

« On pouvait entendre le type hurler à l'arrière de l'avion »

Le Guardian a reconstitué la scène, à partir du témoignage de plusieurs passagers. Deux d'entre eux racontent.

« On pouvait entendre le type hurler à l'arrière de l'avion. Il disait : Ils vont me tuer ! »

« Au début, sa voix était forte mais avec le temps, elle est devenue de moins en moins puissante. »

Jimmy Mubenga, plaqué contre son siège par les trois agents de sécurité, se plaint à plusieurs reprises de ne plus pouvoir respirer. Puis c'est le retour au calme dans l'avion. Un passager assis sur la même rangée témoigne.

« Les agents de sécurité ont vérifié son pouls, au cou et au poignet. C'est là qu'ils ont semblé un peu inquiets. »

L'avion, qui avait commencé le roulage vers la piste de décollage, fait demi-tour et revient à la porte d'embarquement. Une équipe médicale d'urgence monte à bord pour tenter de réanimer Jimmy Mubenga, puis décide de l'évacuer vers un hôpital.

Sans son passager, le vol 77 de British Airways peut s'envoler pour Luanda. Quelques instants plus tard, le décès de Jimmy Mubenga est officiellement constaté.

L'autopsie pratiquée n'a pas pu déterminer la cause du décès.
Sources : Rue89, Yahoo.fr

vendredi, octobre 15, 2010

Côte d’Ivoire : suspense jusqu’au bout

La fin du statut quo ?
Peut être une lueur d’espoir au pays du cacao. La campagne pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire vient d’être officiellement lancée aujourd'hui. Une dizaine de candidats vont battre campagne jusqu'au 31 octobre. Mais il y a seulement trois favoris : le président sortant Laurent GBAGBO, l’opposant Alassane OUATTARA et enfin l’héritier de Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié.

Suspense jusqu’au bout
Si le président sortant a déjà indiqué qu’il se plierait au verdict des urnes, rien ne permet encore de croire à une issue heureuse de ce scrutin tant attendu et longtemps repoussé. En effet la situation au nord du pays est loin d’être stabilisée, car les rebelles n’ont jamais été désarmés. A cela s’ajoute, les effets encore palpables au sein de la population laissés par l’onde de choc du spectre de l’ivoirité. Autant dire que la Côte d’Ivoire n’est pas encore au bout du cacaoyer. Pourtant, l’ancien colonisateur, la France veille au grain depuis Paris et ne semble pas baisser la garde. Les relations entre les deux pays s’étant dégradées depuis les accords de Marcoussis, même si depuis quelque temps on a pu voir quelques signes de réchauffement. En tout cas, un signe que Paris n’a pas encore digéré l’insoumission de son ancien colonisé : Le conseil de sécurité de l’ONU vient de reconduire ses sanctions conte ce dernier. Mais seulement pour six mois.