samedi, juillet 18, 2015
Comment les mafias détruisent la planète
dimanche, décembre 20, 2009
samedi, décembre 05, 2009
Copenhague : un sommet pour les riches sur fond de conscience tranquille du Citoyen du Nord.

Ainsi, depuis plus de dix ans, la RDC, l’ex-Zaïre, est un pays à feu et à sang au nom du bien être des citoyens du Nord. Si ce n’est pas le coltan qu’il faut aller y chercher (utilisé dans la micro-informatique), c’est un autre minerai qu’il faut à tout prix arracher à la terre congolaise qui n’est plus qu’un champ de ruines et de cadavres en putréfaction. Pas plus loin de Kinshasa, la terre aussi se venge jetant des millions d’Africains sur les routes de l’exode. La sécheresse pointe son nez sur la Corne de l’Afrique (23 millions de personnes menacées de famine, nous en parlions ici), alors que le lac Tchad, un des principaux du Continent, compte désormais ses gouttes d’eaux. Dans le même temps, Chinois et Français, s’attaquent aux arbres du deuxième poumon de la planète après l’Amazonie, à savoir, la forêt équatoriale qui est aussi l’habitat des Pygmées. Au nom de la croissance et de la course effrénée au monétarisme. Et pendant ce temps, le citoyen du Nord pense à remplir son caddie en prenant les deux roues pour bien se faire voir…et le dirigeant corrompu du sud à s’en mettre plein les poches avant de s’exiler dans un paradis fiscal avec sa dixième épouse au postérieur bien chargé tel un « pousse pousse » rempli de marchandises.
L’esprit de clocher, ne pas voir plus loin que les seules frontières de l’Occident, domine la vision des pays riches qui ne pensent qu’à leurs intérêts égoïstes. Mais il y a aussi un au-delà de l’Europe, des Etats-unis. Cet au-delà se nomme l’Asie, l’Afrique, l’Amérique du sud. Dans ces parties du monde, des hommes et des femmes sont les premières victimes au quotidien de la folie de l’homme moderne vanté par les publicités mercantiles lénifiantes qui le poussent à toujours plus de consommation. Toujours dans la démesure, et en instaurant une société du caddie. Remplir le caddie, voilà à quoi se résume la vie de ce citoyen du Nord qui trouve désormais le bonheur non plus dans le pré, mais dans la forêt interminable des gadgets à consommation.
Sauf que tout cela a un prix. Consommer plus ne va pas sans la destruction de la planète. Consommer plus ne va pas sans l’exploitation des plus démunis. Consommer plus ne va sans le massacre de l’Autre. Consommer plus ne va sans le maintien des dictatures et des fausses démocraties. Consommer plus ne va pas sans l’instauration d’un pseudo commerce équitable inéquitable qui profite toujours aux mêmes. Consommer plus ne va sans imposer des règles injustes au niveau du commerce international comme les APE (Accords de partenariat Economique EU et pays ACP). Ainsi de suite…
Le vélo c’est bien, mais il ne résoudra pas le problème. Le recyclage des déchets c’est bien, mais celui-ci non plus ne le résoudra point. Les énergies renouvelables ou énergies propres produisent aussi autant de déchets et de nuisances. Les solutions sont donc globales. Les pays du Nord doivent réapprendre à leurs citoyens à vivre dans le souci de leur voisin du sud. A moins gaspiller, à moins dépenser, à partager. Ils doivent cesser de ne penser qu’à eux. A leur petit bonheur d’enfants gâtés nourris à la petite cuillère du consumérisme sauvage. Ce sont leurs excès qui sont en partie responsables de la destruction de la planète. La lutte pour la sauvegarde de la planète ne peut se faire sans stopper l’obésité économique des pays du Nord.
http://www.boosterblog.com

samedi, novembre 28, 2009
Brader l'Afrique, une plaisanterie enfantine qui devient réalité

La multiplication d’achats ou d’affermages de terres africaines provoque des inquiétudes à travers le continent comme en dehors de l’Afrique. Le phénomène a fait les gros titres de la presse qui le dénonce sans ménagement.
Cette levée de boucliers s’explique par l’histoire du continent où les puissances coloniales et les colons étrangers s’emparaient arbitrairement des terres africaines et déplaçaient les populations qui y vivaient. Mais des considérations pratiques ont aussi une grande importance. Nombre de ces transactions se font sans contrôle, sans transparence, en l’absence de toute réglementation et sans garanties pour l’environnement ni pour la protection des petits paysans contre la perte de leurs droits d’usage coutumiers sur ces terres.
Des millions d’hectares en jeu
L’importance des surfaces concernées a aggravé les inquiétudes. Le projet d’affermer 1,3 million d’hectares à la société sud-coréenne Daewoo a été un facteur clé dans la mobilisation qui a abouti à l’éviction du président malgache Marc Ravalomanana au mois de mars. Au Kenya, le gouvernement peine à surmonter l’opposition locale à la proposition de donner au Qatar le droit d’exploiter 40 000 hectares de terres dans la vallée de la rivière Tana en échange de la construction d’un port en eau profonde. L’Afrique est particulièrement ciblée par cette explosion de l’investissement agricole, car elle est perçue comme disposant de vastes ressources en terres et en main-d’œuvre, bon marché et disponibles, comme d’un climat favorable.
Une étude récente de l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), estime que cinq pays (Éthiopie, Ghana, Madagascar, Mali et Soudan) ont à eux seuls cédé l’exploitation de près de 2,5 millions d’hectares de terres agricoles africaines à des entreprises étrangères. Des entreprises chinoises seraient en train de négocier des contrats portant sur 2,8 millions d’hectares en République démocratique du Congo (RDC), surfaces qu’elles destinent à des plantations de palmiers à huile, et sur 2 millions d’hectares en Zambie destinés à la culture du jatropha, une plante utilisée dans la production de biocarburant. Le Soudan a pour sa part accepté d’affermer 690 000 hectares à la Corée du Sud pour cultiver des céréales. Des sources suggèrent que l’exploitation de près de 6 millions d’hectares de terres agricoles a été ou est potentiellement assignée à des entreprises étrangères, ceci sans compter la proposition faite par la RDC à un syndicat d’agriculteurs sud-africains de leur affermer 10 millions d’hectares.
Perspectives favorables et risques
Ces transferts de terres massifs offrent à la fois des perspectives favorables au développement et des risques certains, déclaré à Afrique Renouveau Olivier De Schutter, Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation qui a écrit que bien que ces investissements offrent certaines perspectives de développement, ils représentent aussi une menace à la sécurité alimentaire et à d’autres droits humains élémentaires. “Les enjeux sont énormes”, a-t-il expliqué à Afrique Renouveau. Malheureusement, “ces contrats dans la forme sous laquelle ils ont été conclus jusqu’à présent ne présentent que des obligations très faibles pour les investisseurs.”
Cependant, pour les pays africains les bénéfices potentiels de ce genre de transactions sont séduisants. L’agriculture africaine attire rarement des investissements et une aide au développement importants – et la récession mondiale actuelle a encore raréfié les sources de financement extérieures – autoriser des sociétés et des gouvernements étrangers à exploiter de larges surfaces agricoles non cultivées peut apparaître comme un moyen de stimuler un secteur sous-développé et de créer de nouveaux emplois.
De nombreux analystes avertissent que dans les faits les bénéfices réels de l’investissement agricole se révèlent beaucoup plus faibles que ceux projetés.
Élaborer une approche stratégique
Ces analystes conseillent aux pays africains de placer les investissements fonciers étrangers dans la perspective stratégique du développement rural. Les deux parties doivent évaluer avec rigueur et réalisme la faisabilité, les bénéfices et les coûts de chaque projet spécifique. Comprendre clairement leurs effets sur le plan social et sur celui de l’environnement, y compris sur la sécurité alimentaire, est également crucial. Dans son rapport, M. De Schutter présente un certain nombre de recommandations concernant ces transactions foncières :
* Libre et complète participation à l’étape préliminaire de toutes les communautés concernées et leur accord collectif — pas uniquement celui de leurs dirigeants * Protection de l’environnement basée sur une évaluation approfondie qui fait la preuve de la validité environnementale du projet * Transparence totale et obligations claires et applicables pour les investisseurs accompagnées d’une législation définissant des sanctions appropriées selon les nécessités * Mesure de protection des droits humains, des droits des travailleurs, des droits fonciers et du droit à l’alimentation et au développement.
Un code de conduite pour les gouvernements qui accueillent les investissements et les investisseurs étrangers pourrait contribuer à ce que les transactions foncières bénéficient aux deux parties et aux communautés locales. M. De Schutter préfère lui mettre l’accent sur la législation internationale des droits de l’homme existante qui peut être appliquée aux grandes transactions foncières et pour forcer les États à respecter leurs obligations envers leurs citoyens
Quoi qu’il en soit, les spécialistes sont d’avis que les pays africains doivent avoir la volonté et la capacité de faire respecter la loi. “Il est vital de renforcer les capacités de négociation”, affirme M. De Schutter ; et pas uniquement les capacités de l’État, mais aussi celles des communautés locales et des parlements nationaux. Nombreux sont les observateurs qui pensent que cet objectif sera le plus difficile à réaliser.
Une analyse de Roy Laishley, Organisation des Nations Unies, Afrique Renouveau
Sources : afrik.com
dimanche, novembre 22, 2009
France : Darcos veut sanctionner l'emploi des Sans papiers

"Les employeurs d'étrangers en situation irrégulière seront dans le collimateur des inspecteurs du travail", explique le ministre du Travail Xavier Darcos dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de dimanche.
Le journal l'a interrogé alors que 5.500 travailleurs sans papiers issus de 1.800 entreprises entament leur sixième semaine de grève. Les initiateurs de ce mouvement estiment être "allés jusqu'au bout avec Eric Besson", rappelle le journal, et espèrent que des négociations sont envisageables avec Xavier Darcos qu'ils doivent rencontrer le 26 novembre prochain.
Les propos de Xavier Darcos au Parisien risquent de les décevoir tant le ministre du Travail se montre intransigeant quant à l'emploi de sans papiers. Le mot qui revient dans l'entretien est "sanction". "Nous allons renforcer les contrôles et recourir à des sanctions qui touchent au porte-monnaie et à l'image de l'entreprise (contrevenante, ndlr) afin d'avoir un effet dissuasif", affirme ainsi Xavier Darcos.
Selon lui, le coût du travail illégal "est estimé à 4 % du PIB, soit 60 milliards d'euros, l'équivalent du budget de l'Education nationale". Aussi, pour combler ce manque à gagner, il explique que "s'il est avéré que l'activité de l'entreprise est construite autour du travail illégal ou de l'emploi de travailleurs étrangers sans titre de travail, on pourra fermer administrativement cette entreprise". Ce "nouveau pouvoir" serait alors confié aux préfets.
Quelque clémence est concédée aux salariés impliqués : "en cas de perte de leur emploi du fait de son caractère irrégulier, les indemnités dues seront néanmoins versées", promet Xavier Darcos. Mais les "donneurs d'ordre", eux, s'exposeront également à des sanctions : "le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010 prévoit une extension de la suppression des exonérations de charges sociales aux donneurs d'ordre complices de sous-traitants qui n'ont pas déclaré leur activité ou qui ont eu recours à du travail dissimulé".
A noter que du côté du PS, la position officielle sur la question sera discutée et tranchée mardi soir lors du bureau national présidé par Martine Aubry, indique Le Parisien. On connaît déjà, rappelle le quotidien, l'avis de Benoît Hamon : "Je suis pour la régularisation des travailleurs sans papiers", avait en effet indiqué le porte-parole du parti socialiste il y a quelques semaines. (source AFP/Europe 1)