jeudi, avril 03, 2008

Le président de la Halde mis en cause dans deux affaires


Le président de HALDE mis en cause dans deux affaires : Louis Schweitzerdoit en tirer les conséquencesLa Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité(HALDE) vient d’être épinglée dans 2 affaires qui éclaboussent directementson président et mettent en jeu son autorité. Une institution qui a pourmission de valoriser et diffuser des bonnes pratiques se doit d’êtreirréprochable, voire exemplaire, sur ses propres pratiques.
Le Canard enchaîné rapporte dans son édition du 2 avril que la HALDE a confié « dans des conditions de transparence relatives » un marché publicde 570 000 euros à l’un des membres de son propre comité consultatif, M.Jean-François Amadieu, via une société dont le gérant est… le père deJean-François Amadieu.Cette enveloppe de 570 000 euros devait financer une enquête censée être"la plus grosse opération de testing " jamais réalisée en France.
Or,souligne le Canard Enchaîné, cette enquête se révèle très critiquable surle plan méthodologique. Jean-François Amadieu l'a lui-même reconnu, endéclarant notamment : « J’ai peut-être commis beaucoup d’erreurs »Le CRAN rappelle que l’efficacité des testings est dérisoire. Ils sont parexemple inopérants pour évaluer des écarts salariaux. Les testings peuventservir à faire condamner un patron de discothèque ou un chef d'entreprise,au cas par cas, mais ils ne peuvent pas tenir lieu de politique publiquede lutte contre les discriminations.Les testings ne peuvent se substituer aux statistiques de la diversité.
Le président de La HALDE, Louis Schweitzer, est également mis en causedans une seconde affaire, en sa qualité d'ex-PDG et d'actuel président duConseil d’administration du groupe Renault.Le groupe Renault vient en effet d’être reconnu coupable en appel dediscrimination raciale.Un représentant du personnel a apporté des preuves qui indiquaient quel’un des plaignants, M. Daniel Kotor avait été traité de « singe » et de «bougre de nègre » par sa hiérarchie.Dans son arrêt, la Cour d’appel de Versailles a estimé que "Renault n'apporte pas la preuve qui lui incombe, que la différence de traitemententre M. Breleur et M. Kotor et les autres salariés est justifiée par deséléments objectifs étrangers à toute discrimination fondée surl'appartenance ou la non-appartenance vraie ou supposée de ces deuxsalariés à une ethnie, une nation ou une race".La société Renault a été condamnée à verser à M. Lucien Breleur 80 000euros de dommages et intérêts, à M. Daniel Kotor 60 000 euros, ainsi qu'àverser 8 000 euros à chacun de ces deux salariés au titre du préjudicemoral.Louis Schweitzer était le PDG du groupe Renault au moment des faits.Le CRAN exige la démission de Jean-François Amadieu du comité consultatifde la HALDE.Les très graves accusations portées dans l'affaire Amadieu, et lacondamnation du groupe Renault pour discrimination raciale, conduisent às'interroger sur la possibilité pour M. Louis Schweitzer de se maintenir àla présidence de la HALDE, sans entamer la crédibilité et l'autorité decelle-ci. Le CRAN déplore un immense gâchis et demande à Louis Schweitzerde tirer toutes les conséquences de cette situation.


Source, communiqué CRAN du 03 avril 2008

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le bureau de la Halde est composé en majorité des gens qui n'ont jamais souffert de racisme. Que peuvent-ils apporter cette institution ? A qoui sert ce truc, à caser des gens dont on ne sait quoi en faire.