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jeudi, décembre 05, 2013

dimanche, février 12, 2012

Mort de Whitney Houston : la malédiction des stars afro-américaines

Whitney Houston, chanteuse et actrice américaine, surnommée « the Voice », est décédée samedi 11 février 2012 dans un hôtel de Beverly Hills. Elle avait 48 ans. Cette mort ressemble étrangement à celle du King of Pop, Michael Jackson mort aussi par overdose de médicaments et après avoir connu de graves soucis financiers. En effet, alors que les résultats de l’autopsie ne sont pas encore connus, certaines sources bien informées indiquent une surdose de médicaments et une mort par noyade. La diva était ruinée et souffrait de toxicomanie chronique. Selon le site TMZ, les policiers auraient trouvé plusieurs boîtes de médicaments vides.

Si l’autopsie confirme ces révélations, il pourrait bien s’agir d’une véritable malédiction qui s’abattrait sur les stars noires afro-américaines. Le cocktail problème d'argent et addiction médicamenteuse semble devenir leur lot commun. The King of Pop avait lui aussi connu des déboires financiers avant sa disparition. Whitney Huston vient s'ajouter à la liste après avoir été l'une des artistes pop ayant vendu le plus de disques au monde. La suite on la connaît. Problèmes d’argent, drogue, alcool et une relation tumultueuse avec son ex-mari le rappeur Bobby Brown qui l'aura précipité vers cette fin tragique.


Il va de soi que ces morts brusques et violentes restent pour le moins étranges et mystérieux. Ces stars noires ont-elles du mal à gérer leur fortune, leur carrière, leur vie de couple, mais aussi leur entourage aussi bien familial que professionnel pas toujours recommandable ? Au regard des parcours flamboyants de leurs homologues hollywoodiens, ayant vendu autant le même nombre de disques et connu un succès similaire, ces chutes tragiques posent, en tout cas, la question de l’ivresse du succès des icônes noires du Show-bizz américain.

dimanche, février 06, 2011

Edouard Glissant : Adieu le poète


La voix du poète s'est éteint le 03 février 2011. A 82 piges, Glissant s'en est allé. Mais on ne rend pas hommage aux poètes. Pas facile de trouver les mots justes qui sauront traduire la puissance de leurs vers. C’est ainsi que le Negropolitan préfère se souvenir des mots de l’artiste.
Edouard Glissant comme tout le monde sait a été le penseur de la créolité. Alors qu’il fut l’élève de Aimé Césaire, le petit Glissant voulut sans doute s’émanciper des lumières imposantes de son compatriote. Ce n’est pas dans la négritude qu’il trouvera son salut de poète, mais dans la créolité. Selon lui, la diversité insulaire préfigure déjà le mouvement vers lequel l’humanité s’élance et s’avance. En réalité elle y est déjà. La créolisation, entendue comme le phénomène d’hybridation issu du brassage des peuples et des cultures.
Mais on s’arrêtera là pour ne pas travestir la pensée du poète dont nous ne partageons pas tous les vues. Par exemple, sur l’idée que les sociétés humaines ne pourront pas résister à ce qu’il appelait l’archipelisation du monde. Bien entendue, la réalité sociologique de nos sociétés le disent. Elles sont de plus en plus créolisées, brassées, malaxées qu’on ne peut le nier. En même temps, notre monde est traversé par des contre mouvements qui s’expriment à travers des pratiques politiques, culturelles tendant à froisser ce mouvement d’archipelisation. Alors Tout-monde oui, mais apparement pas pour tout le monde. Adieu l'artiste qui a su faire rayonner l'intelligence ultramarine au delà de son insularité.

lundi, janvier 17, 2011

La lettre testament de Patrice Lumumba

Comme tous les grands hommes, Il savait sûrement quand il allait être livré aux rapaces
Je sais et je sens au fond de moi-même que tôt ou tard mon peuple se débarrassera de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs, qu’il se lèvera comme un seul homme pour dire non au capitalisme dégradant et honteux, et pour reprendre sa dignité sous un soleil pur.

Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique, l’Asie et les peuples libres et libérés de tous les coins du monde se trouveront toujours aux côtés de millions de congolais qui n’abandonneront la lutte que le jour où il n’y aura plus de colonisateurs et leurs mercenaires dans notre pays. A mes enfants que je laisse, et que peut-être je ne reverrai plus, je veux qu’on dise que l’avenir du Congo est beau et qu’il attend d’eux, comme il attend de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres.

Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des principes sacrés. L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté.

Vive le Congo ! Vive l’Afrique !

Patrice Lumumba

dimanche, novembre 22, 2009

US : les larmes de la Reine Oprah

Comme nous vous l'annoncions ici, Oprah quitte le show qu'elle animait depuis vingt cinq ans. Elle est en larmes. C'est pas demain que nous aurons en France des "Oprah ". La seule femme, Audrey, une autre reine que nous aimons, qui officiait sur un journal dans une chaîne publique a été poussée vers la sortie ? Pour quelles raisons ? On ne le sait pas. Même si l'intéressée a tu les véritables raisons de son départ pour ne pas alimenter les rumeurs, alors qu'elle avait souhaiter animer une émission sur la tranche laissée par Christine Okrent le vendredi soir (France Europe Express), des zones d'ombres continueront toujours à exister.



Elle est celle qui a révolutionné la télévision américaine, est l'une des femmes les plus influentes des Etats-Unis et a fait vibrer des milliers de téléspectateurs et de stars avec son punch et son talent de meneuse légendaire. Malheureusement, Oprah Winfrey ne poursuivra plus pour longtemps son show éponyme qu'elle affectionne tant et qui était retransmis dans 145 pays.
La journaliste a annoncé aujourd'hui à l'antenne avec une émotion palpable qu'elle arrêterait son émission quotidienne en 2011, après avoir été à la tête de 25 saisons depuis 1985. "J'adore cette émission. Cette émission a été ma vie et je l'aime assez pour savoir quel est le moment de dire au revoir. Vingt-cinq ans, cela me semble bien. C'est le chiffre parfait, le moment idéal" a-t-elle déclaré.
Sa collègue Ellen DeGeneres, qui a récemment posé avec elle en couverture de O Magazine et qui est également l'une des animatrices les plus populaires là-bas, a souligné : "Elle a ouvert la voie. Elle sera toujours la reine des émissions quotidiennes."
A 55 ans, cette prêtresse du petit écran,fervente militante du président Barack Obama (qui a récemment baissé dans les sondages) serait à la tête d'une fortune s'élevant à 2,7 milliards de dollars. Nous souhaitons qu'elle puisse en profiter pleinement, étant donné qu'elle aura un peu plus de temps libre à consacrer à elle-même et à ses proches. Notez qu'elle se concentrera tout de même sur sa propre chaîne télévisée baptisée OWN, qui sera lancée en janvier 2011.
Découvrez ci-dessus l'annonce émouvante qu'Oprah a faite à ses téléspectateurs aujourd'hui, les yeux remplis de larmes...

Sources : sfr.fr

lundi, novembre 09, 2009

Oprah Winfrey va lancer sa chaine de télévision


C'est en 1986 que débutait Oprah Winfrey sur le petit écran avec son célèbre talk-show, The Oprah Show, changeant ainsi la face de la télévision américaine. Aujourd'hui, il se pourrait que la charismatique Oprah s'efface de la célèbre émission à la faveur d'un projet de chaîne avec Discovery. Jeudi, l'animatrice réfléchissait encore quant à la décision à prendre... Alors continuera, continuera pas ?

Oprah Winfrey avait annoncé qu'elle arreterait son émission en 2011. Tout le monde des médias se pose la question de savoir si elle ne va pas le faire avant.

Le projet de chaîne câblée avec le groupe Discovery. L'OWN (Oprah Winfrey Network) pourrait être lancé avant 2011.


Sources : SATMAG TV et La Dépêche.fr

jeudi, novembre 05, 2009

Votre serviteur a vu This is it


Le film s’ouvre sur les images d’auditions des danseurs venus des quatre coins de la planète. Ils sont jeunes, vieux, hommes, femmes. Y en a pour tous les goûts. D’autres images d’archives viennent compléter la fresque. Voilà le décor pour faire mentir toutes les mauvaises langues au sujet des recrutements des danseurs. Dieu sait combien les rumeurs ont circulé. Soudain le boss apparaît en tenue d’échauffement, séance de répétition oblige. Silhouette frêle matinée de douceur. Mais l’exécution des pas de danse vient démentir cette impression de fragilité. Intenses, physiques, énergiques, les répétitions n’ont rien d’une partie de plaisir. Mais le king est à fond, un peu trop même. C’est à se demander où il va chercher toute cette énergie. Il est infatigable, d’une étonnante exigence à faire déplacer les montagnes de mensonges au sujet de sa santé avant sa mort.

Mais derrière ce portrait du danseur le plus doué sûrement de toute l’histoire de la musique, c’est l’homme qui se dévoile. Il y a cette chose en vous d’indescriptible, d’ineffable qui vous saisit soudain. Tel le fils de l’homme sur terre. Ses gestes, ses paroles trahissent une sorte de beauté intérieure si caractéristique des nouveaux nés. Un peu trop même. On le sent, on le voit qu’il a un respect de l’humain. Il est impensable d’imaginer des horreurs sur le personnage telles qu’elles ont pu être colportées à son sujet au moment de ses démêlés avec la justice.

On ne s’ennuie pas. Chanson après chanson, on découvre le talent infini d’un homme qui a donné sa vie à la musique, c’est le mot même. Il a donné sa vie à la musique. Et les musiciens ne sont pas en reste. Ils reconnaissent en lui celui qui les pousse au-delà des limites de leurs talents. Cela se voit, c’est inimaginable. C’est un être déterminé qui connaît chaque note de musique de ses chansons et pas l’ombre d’une fausse note. Sinon il vous reprend jusqu’à obtenir de vous ce qu’il veut. MJ, C’est un monument de travail. Mais tout cela il le fait comme il le confesse lui-même dans le film au nom de son amour pour les autres, pour les fans qui ne lui ont jamais tourné le dos.

lundi, septembre 14, 2009

Michael Jackson, mort vivant ou poule aux œufs d’or ?

Qui a dit que le capitalisme avait des limites ? Même après la mort, le business continue. This Is It est le docu sur les dernières répétitions de Michael Jackson décédé le 25 juin dernier. Les promoteurs de la tournée européenne du King of pop avaient soigneusement conservé les images tournées pendant dernières répétitions au Staples Center, quelques jours avant sa mort, pour la série de concerts que l’artiste devait donner à Londres cet été. Comme s’il avait flairé le pire, la disparition du chanteur est finalement une bonne affaire pour le promoteur AEG Live, propriétaire des bandes. Ce dernier s’était mis d’accord avec les ayant-droits de Michael Jackson pour sortir le film en salle, afin de compenser le manque à gagner dû à l’annulation des concerts.
La sortie du film prévue pour le 28 octobre prochain dans toutes les salles promet de nouveaux records d’affluence. D’autant plus qu’il ne restera que 2 semaines à l’affiche.

Michael Jackson " This is it " bande annonce
.

lundi, juillet 20, 2009

Votre humble serviteur a vu enfin Aliker le film


Vaux mieux tard que jamais. Ce dimanche 19 juillet, je me lève tard. Pourtant le son de France info qui s’échappe de mon radioréveil harcèle mes tympans depuis l’aube. Gagné par le flegme du dimanche, je décide de rester au lit. En me disant il faut que j’arrête de jouer aux téméraires à deux sous. C’est quand même dimanche, le jour où le créateur posa enfin ses fesses pour contempler son beau merdier. Attention je risque l’inquisition au royaume de la fille aînée de l’Eglise.

Entre temps, les infos en boucle de la seule radio hexagonale en continue finissent par me lasser. Et je décide donc de prendre mon courage à deux mains. Soudain Aliker me revient. Ah ce fameux film dont j’ai entendu parler. Ma curiosité malsaine me transporte jusque dans les mailles de la toile. Je consulte le site « allocine.fr » pour voir les séances en région parisienne. A mon grand étonnement, le film n’est diffusé qu’à deux endroits. L’espace st Michel (5e Paris) et Le Brady (Paris 3e) à côté du mythique passage indo-pakistanais du même nom pour les parigos en mal de sensations exotiques. Sur le champ je devine ma galère : les créneaux horaires du film. L’espace saint Michel a réussi à caser le film en semaine à des horaires impossibles (lundi et vendredi à 13H55) pour le commun des mortels que je suis, tandis que le Brady joue les prolongations en weekend.

Ayant mauvais esprit, je me demande pourquoi une telle diffusion restreinte ?. Pourquoi un tel accueil ? Je me suis fait une raison, peut être pas la bonne. Un film politique sur un personnage encombrant au cœur de la colonie de la Martinique dans les années 30 ne pouvait que déranger. Pour vous donner la mesure de quoi il retourne voici le résumé de l’intrigue.

Antilles. Colonie de la Martinique, dans les années 30.
Un simple militant communiste, André Aliker, malgré l’opposition effrayée de ses proches, va prendre la direction de la feuille imprimée que son Parti fait paraître vaille que vaille.
Par une intuition extraordinaire, Aliker devinera la force d’impact que pourrait atteindre ce moyen d’expression, et il transformera très vite la petite feuille militante en un véritable journal, appliquant des méthodes d’investigations et une éthique dignes de la presse moderne.
Dans cet univers colonial, hiérarchisé et clos, soumis à la toute-puissance des usiniers et des planteurs, ce nouveau journalisme aura l’effet d’un cyclone. Aliker s’attaquera directement au plus puissant des usiniers : Le Dragon.
Ce dernier a la réputation de détruire tout ce qui s’oppose à ses intérêts. Mais, André Aliker, affrontant sa propre peur, défiant sa propre mort, avec juste l’idée qu’il se fait du journalisme, ira jusqu’au bout de son intransigeant souci d’information et de vérité. De liberté aussi
.”

A 17 heures pétantes j’arrive au Brady. L’endroit est drôlement chouette. Une petite salle avec ses allures de cinéma d’art et d’essai complètement à l’opposé des mastodontes comme UGC. Le guichetier n’est pas là. Il doit sûrement être polyvalent, caissier et technicien en même temps. Classique pour les petites salles dont on peut imaginer le budget de fonctionnement. En attendant, je m’éloigne brièvement du cinéma pour enfin emprunter le célèbre passage Brady. En foulant le sol de cet endroit particulier, je suis un peu déçu au regard du tapage médiatique dont il fait l’objet dans une certaine presse touristique. Quelques commerces et deux ou trois restaurants, ensuite des ombres enturbannées tapies dans ce décor qui rappelle étrangement l’Inde.

C’est un autre décor qui ouvre le film Aliker dans la Martinique des années 30. Ce sont des images en noir et blanc de femmes, d’hommes et d’enfants qui s’activent, balluchons sur la terre sur fond de bombardements. Le réalisateur a voulu peut être montré le contexte et la condition de l’homme noir en colonie dans une période post-esclavagiste. En tout cas il plante ce décor émaillé d’images de guerre en arrière plan.Le personnage principal d’Aliker campé par Stomy Bugsy met du temps à émerger. Il parle peu. Il reste effacé et introverti malgré les gros plans du visage matérialisant l’importance du personnage. Finalement ce sont les autres personnages, les compagnons de route d’Aliker qui vont porter le film du moins dans la première partie. Faut-il ou pas créer un syndicat ? Va-t-il accepter la gérance de « Justice » sur l’insistance de ses amis? Quelles orientations donner à la feuille de choue ? Les doutes puis l’engagement au final d’André Aliker aux côtés de ses camarades communistes vont progressivement faire sortir de l’ombre le personnage Aliker, mais sans grand éclat.

Pourtant tous les ingrédients sont réunis pour creuser sous le vernis du personnage. D’abord l’intransigeance d’André Aliker sur la manière de gérer le journal. Visiblement c’est un militant épris de justice qui ne marchande pas sa conscience pour un sou. Mais les considérations du journaliste vont prendre le pas sur son engagement militant le mettant parfois en porte à faux avec la vision de ses camarades. Grâce à son intransigeance, sa rigueur, son exigence de vérité et de justice, que « Justice » va passer de la feuille de chou locale à un journal d’investigation digne de ce nom. Sa renommée dépassant même les frontières du Lamentin.

Mais il y a aussi un autre aspect du personnage qui ressort dans ce portrait du journaliste. L’humaniste proche du peuple qui arpente les rues de la Martinique avec son deux roues pour distribuer le journal. Le petit peuple dont il défend les intérêts dans « Justice » lui est d’ailleurs reconnaissant.

Le personnage d’Aliker s’installe vraiment dans le film au moment où commence le face à face tragique auquel il se livre avec le béké Aubery, un homme puissant dans la Martinique des années 30. A l’origine, une affaire de fraude fiscale que l’animateur de « Justice » révèle après enquête dans une édition spéciale du 11 juillet 1933 mettant en cause le Béké grand propriétaire planteur de l’usine Lareinty. S’ensuivront de menaces de mort et de tentatives de meurtres avant sa liquidation.

jeudi, juin 25, 2009

KING OF POP LAST MOONWALK

Micheal Jackson est décédé jeudi après-midi après un arrêt cardiaque. Transporté à l'Hopital de Los Angeles en urgence, les medecins n'ont pas pu le réanimer. Sa soeur La Toya est arrivée sur les lieux après avoir été informé. De nombreux fans se sont rassemblés devant l'hopital où le roi de la pop serait arrivé dans un profond coma.
Ironie de l'histoire, les mêmes médias qui hier l'ont livré aux chiens, sont les premiers qui vont exploiter cet événement. De nombreux médias ont pointé leur artillerie de lynchage sur les lieux du décès. A l'image de l'assassin qui cerné par le remords revient sur les lieux du crime pour renifler l'odeur du cadavre.
Agé de 50 ans, MJ laisse deux enfants Prince et Paris. RIP


mercredi, juin 03, 2009

Hommage au Professor Ivan Van Sertima


Le Negropolitan rend hommage au combattant de la lutte nègre que fut le Pr Ivan Van Sertima décédé le 25 mai 2009. L’auteur de They came before Colombus s’en est allé laissant derrière lui une immense œuvre sur l’histoire et la culture du monde nègre. Rest in Peace.

vendredi, août 01, 2008

Les Noirs, le sport et les luttes politiques



A quelques jours des JO de Pékin et au moment où le champion du monde 1998 Lilian Thuram fait ses adieux difficiles au football, il apparaît opportun de s’arrêter sur un des terrains qui a parfois permis aux luttes noires de pouvoir s’exprimer à savoir le sport. Pour mémoire, on se souviendra longtemps des prises de position du footballeur, certainement le plus courageux de sa génération, au moment de la crise des banlieues, de son bras de fer avec Nicolas Sarkozy sur la « racaille » et enfin de sa main tendue aux sans papiers de Cachan en leur offrant des billets pour le match France Italie.

Depuis le poing ganté de noir brandi par Tommie Smith et John Carlos sur le podium olympique de Jeux de Mexico en 1968 en solidarité avec les Black Panthers, le sport de haut niveau a quelque fois été investi par les sportifs noirs pour appuyer des luttes en faveur des populations noires. Mais cela prenait parfois des allures de victoires à la Pyrrhus. Smith et Carlos payèrent le prix fort pour leur action spectaculaire qui aboutit à leur exclusion du village olympique, en sus de leur suspension de l’équipe américaine sans doute revancharde. Casius Clay alias Mohamed Ali paya aussi le prix fort son engagement contre la guerre du Vietnam. Résultat : 3 années de suspension et d’interdiction de combats professionnels. Dans un autre registre moins politique certes, Jesse Owens donna du fil à retordre aux Nazis et à leur idéologie par ses victoires aux Jeux de Berlin en 1936. Il protesta également mais sans résultat contre l’éviction des athlètes juifs Sam Stoller et Marty Glickman de l’équipe américaine du 4X100 ordonnée par les autorités américaines soucieux de ne pas froisser leurs homologues allemands. Mais Roosevelt refusera de recevoir le champion à la Maison blanche. Lors des JO de Sydney l’athlète aborigène Cathy Freeman choisit de porter les deux drapeaux australiens et aborigènes, un geste exceptionnellement toléré par les instances olympiques qui interdit tout drapeau sauf les drapeaux nationaux. On n’oubliera pas Arthur Ashe dont le combat contre l’Apartheid en Afrique du sud, le soutien en faveur des réfugiés haïtiens, en fait l’un des sportifs les plus engagés de sa génération.


La confusion qui a eu lieu autour de la flemme olympique entre sportifs et politiques au printemps dernier permet de mesurer la difficulté aujourd’hui de l’alliance entre sport et engagement politique. Les grosses sommes d’argent amassées par les sportifs les a sans doute éloignés de l’engagement politique, au profit de l’engagement humanitaire. Plus gratifiant sans doute en termes de retombées…Ce qui n’exclut pas leur instrumentalisation comme cela risque d’être le cas avec les JO de Pékin où certains arboreront un badge en faveur des droits de l'homme et du Tibet.

mercredi, juillet 30, 2008

Médias afro et Dieudonné : une relation tumultueuse ?


Le site Grioo.com vient de franchir le Rubicon en se retirant "vaillamment" sous sa tente. Pour le grand bonheur ou malheur de grionautes, la feuille de chou virtuelle a décrété que « Dieudonné ne fera plus l'objet d'article sur ce site, et les réactions seront verrouillées sur les articles existants » dans un édito fleuve (28/07/08) signé Hervé Mbouguen, un des co-fondateurs du site. Une mise au point qui intervient après que l’humoriste ait fait l’objet, encore une fois, d’une campagne de presse particulièrement houleuse au sujet de l’affaire désormais célèbre du « parrain », selon laquelle, Jean Marie Lepen serait le parrain de sa fille récemment baptisée. Une « rumeur ?», une « info ? » ou une « stratégie de COM » pour son nouveau spectacle (j’ai fait l’con) » aux dires de l’intéressé ?. En tous les cas, rien ni même le sketch de l'humoriste en guise d'explication n'a pu dissiper les doutes autour du buzz. Mais celui-ci a eu l'effet d'une véritable bombe, jetant une suspicion autour de l’athéisme autoproclamé du bouffon et alimentant de surcroît les accusations d’antisémitisme.

Dans le chapelet des affaires ayant secoué l’humoriste, « l’affaire du parrain » s’apparente sans doute à la goûte de trop, « un coup de Jarnac », aux yeux de certains pour qui Dieudonné a véritablement dépassé les bornes tout en abusant en plus de leur confiance. De quelle confiance s’agit-il ? On peut supposer, parmi les multiples affaires concernant l’humoriste, de l’affaire Fogiel aux déclarations à Alger sur les commémorations de la Shoah, qu’une relative neutralité, mi-figue mi-raisin, semblait dominer leur traitement médiatique dans les rédactions afro. Des médias classiques (presse, radio) aux nouveaux médias (Site Internet, blogs), le son de cloche oscillait entre la défense ouverte et la condamnation sans appel. En 2004 le site afrikara.com, non alimenté depuis quelque temps, saluait au sujet de son spectacle au Zénith, dans un article à la limite de l’hagiographie, le « triomphe du Rire, Sommet de la Satire sociale, Quintessence de la critique des Lumières ». Avant d’ajouter « (…) notre rédaction se fait foi de soutenir encore et toujours les diverses initiatives marquées par la quête de davantage de justice, d’équité… ». Il se désolidarisera quelques années plus tard. France Ô, chaîne de la diversité, consacra par exemple, au moment de l’agression de l’humoriste en Martinique par deux jeunes israélites en mars 2005, presque un quart d’heure à l’événement dans une même édition, contrastant avec le silence médiatique assourdissant des grandes chaînes généralistes nationales qui n’avaient diffusé que quelques communiqués. Africa N° 1, à travers quelques émissions consacrées à l’enfant terrible de la scène française, avait fait entendre sa partition tout en pointant du doigt sa relation adultérine avec l’extrême droite française. Certains animateurs journalistes avaient particulièrement mouillé leur chemise à l’image de Claudia Siar officiant sur RFI, avant d’en essuyait les frais. D’autres, en revanche, avaient brillé aux abonnés absents à l’instar de Serge Bilé qui sur le plateau d’Arrêt sur image en mars 2005 s’en était désolidarisé, bien qu’il ne faille pas oublier les combats de ce grand journaliste, peut être le plus talentueux de tous. Afrik.com, fidèle à lui-même, demeura une caisse de résonance virtuelle au brouhaha médiatique des médias nationaux français. Pour Africamaat.com qu’on ne présente plus, son soutien au franco-camerounais n’a jamais souffert d’aucune nuance comme en témoigne ce chapeau « L’agression dont a été victime Dieudonné en Martinique a soulevé l’indignation de la population. Aimé Césaire, Garcin Malsa, Francis Carole (etc.), Africamaat et Dieudonné : "Même combat : le respect de la mémoire de nos ancêtres !" ». Dans la même veine, on peut citer Thotep, B world connection, Kemmiou (ex-Black de France.com), Afrostyly.com… La chaîne 3A télésud entonna aussi son refrain en taillant toutefois un costume sur mesure au pince-sans-rire de l’espace public hexagonal. Quant à Trace Tv, c’est l’une des rares chaînes a avoir invité le comique au sujet de son nouveau spectacle dans l’émission Raï connection.

Grioo.com n’est pas le premier média afro se targuant de jouer les nettoyeurs des écuries d’Augias concernant les polémiques de Monsieur Mbala Mbala. Afrikara.com dans un article en forme d’adieu en date du 20/02/2007 sur sa condamnation sur ses propos tenus en 2003 au magazine Lyon Capitale, après l’avoir ouvertement soutenu même aux heures les plus difficiles, finit par lâcher le morceau suivant : « Il demeure que l’image du vrai faux humoriste qui dit ne plus faire de politique tout en balançant à la moindre occasion des communiqués de presse, tentant de se placer en médiateur national autoproclamé sans oublier de remplir son théâtre -normal-, s’est beaucoup dégradée depuis ses récentes tribulations. Entre la Palestine, le Code noir, la position contre la loi Taubira, Le Pen, Sevran, l’Anti-diabolisation comme nouveau cri de ralliement, les premiers soutiens, des plus fervents, savent gré à Mbala Mbala de ce qu’il a pu faire -ou que l’on pourrait un peu hâtivement lui attribuer-, mais au mieux s’interrogent sur une stratégie qui fleure chaque jour davantage l’équation personnelle.
Les causes apparentes, que beaucoup plus que lui-même ont pu dédier à Mbala Mbala [qui est au moins clair sur le fait qu’il est anticommunautariste, anticommunautaire, contre les communautés], passeraient désormais pour un portefeuille opportun de cartes stratégiques permettant à l’amuseur public de se maintenir dans le champ médiatique au gré l’actualité. Avec une certaine réussite personnelle d’ailleurs. Mais à quel prix et jusqu’à quelle échéance ? ».
Le contenu de ces lignes en dit long sur une possible déception, un agacement certain devant l’éparpillement, voire l’égarement présumé du franco-camerounais. De changement brusque de posture de l’antiraciste d’hier à celle aujourd’hui de bigot à l’égard de l’ex-borgne de St Cloud. Il va de soi que cette bigoterie frontiste, pour déroutant, incompréhensible, qu’elle soit, pose moins de questions d’ordre philosophique, psychanalytique, voire métaphysique que d’ordre matérialiste pour les médias afro ?

Pour les médias afro et les journalistes, il s’agit plus d’une question de survie dans un environnement politique et intellectuel miné, voire pollué où il vaut mieux éviter les liaisons déclarées dangereuses par l’intelligentsia méditico-politique. Dans un deuxième temps, jusqu’où il est possible de soutenir les fracas, les sorties à « haut risque professionnel » d’un homme devenu tricard ? Quel est le sens de la lutte « communautaire » d’un Dieudonné face au système ? Quelle stratégie adoptée face à un homme déroutant dont la relation avec le leader frontiste désarçonne parfois le plus zélé des sympathisants ? Quelle est la finalité de tout ça ? Dans sa vie de « moine comique », Dieudo n’a-t-il pu trouver que Jean Marie LEPEN, comme seul personnage public avec qui copuler intellectuellement, politiquement et humoristiquement ? Comment l’anticommunautariste arrive t-il à supporter les éructations lepénistes puantes du style « la France aux Français » ? .

jeudi, juillet 24, 2008

Delphine II : DES COUPS...LEURRES

Au commencement était le verbe.
Du verbe est venu le Slam.
Du Slam est apparu une femme.
C’est Delphine II. Femme des mots. Des mots pour lire le monde.
Lire et dire la France telle qu'elle la vit comme une femme noire. Je vous laisse
découvrir une ovnie au pays des slammeurs. Puissant et envoûtant.



Delphine II - Des coups...Leurres
envoyé par eikichi

jeudi, juin 12, 2008

Jack Johnson : un Noir rebelle au coeur de l'Amérique ségrégationniste

Alors que les lois raciales font rage dans l’Amérique post-esclavagiste, les américains blancs découvrent un descendant d’esclave au nom de Jack Johnson. Plus qu’un champion, une légende de la boxe qui cogne sur tout ce qui l’a en face de lui. Il n’a pas peur du système, se fiche des lois racistes, s’affiche avec des femmes blanches dans les hôtels réservés aux blancs et interdits aux Noirs. Cigare à la bouche à ses heures de détente, il regarde cette Amérique raciste d’un œil de félin qui domine sa proie. En pleine ségrégation, un descendant d’esclave défie une Amérique rongée par le poison racial. Et cela ne plaît pas à tout le monde. Sûr de lui, sans complexe d’infériorité, Jackson fusille ses adversaires un par un sans presque jamais rencontrer un challenger à la mesure de sa puissance.
Extrêmement combatif, il savait tirer la couverture de son côté d’un système qu’il savait pertinemment en sa défaveur. Il avait aussi le sens des affaires. Il refusait de se battre contre par exemple des adversaires de peu valeur. Un combat devait lui rapporter, c’était son show. Mais bientôt, ce succès, ses exploits qui ridiculisent le mythe de la suprématie blanche va se transformer en pire cauchemar pour lui. Au point qu’il quitte clandestinement l’Amérique pour l’Europe alors qu’il est condamné à un an de prison après un pseudo procès monté de toutes pièces par les services fédéraux pour le faire tomber…Il connaissait ses limites, mais davantage mieux ce principe :

« Un Noir qui a la chance de naître doit considérer sa venue sur terre comme une mission divine qu'il faut accomplir dignement, quels que soient les obstacles, en exigeant des autres le respect qu'il doivent à son être. C'est ce qu'il fit Jack Johnson ».









samedi, juin 07, 2008

Qui veut abattre Oprah Winfrey ?




Elle court court la rumeur. Selon elle, l’empire médiatique Oprah serait en train de dégringoler. C’est la chaîne de télévision FOX News et le très célèbre magazine The New York Times qui l’ont annoncé. Peut être ces deux médias plutôt classés à droite de l’échiquier politique font-ils allusion à la baisse d’audience des programmes ("Oprah Winfrey Show", Oprah’s Big Give) qu’anime la présentatrice enregistrée depuis trois mois. Mais il semblerait que rien de tout cela ne soit vrai. Mais la question qu’on peut se poser c’est qui a intérêt à ce que la richissime et célèbre présentatrice africaine américaine, classée parmi les plus grosses fortunes du Show biz américain tombe ?
D’aucuns estiment que les ennuis de la présentatrice auraient commencé après qu’elle eut annoncé son soutien pour Barack Obama. Mais cette hypothèse ne semble pas sérieuse, puisqu’elle n’est pas la seule personnalité fortunée ayant déclaré publiquement son soutien, qui plus est, pour le candidat démocrate à l’élection présidentielle. Alors ces rumeurs sont-elles tout simplement fausses ?
Ce qui est sûr c’est qu’une femme aussi fortunée (sa fortune est estimée à plus 2 milliard de dollars, gagne en moyenne à l’année près de $260 million), et de surcroît noire ne peut qu’intriguer voire susciter les pires sentiments humains. Doit-on ranger les récentes attaques des deux médias sus-évoqués dans ce registre ?. En tout cas force est de constater que les deux médias dont les liens avec le parti républicain ne sont plus à démontrer se sont illustrés par des attaques surtout pour le premier contre Barack Obama, dont il appelait au meurtre via les déclarations de sa consultante Liz Trotta.
Par ailleurs une sombre affaire, visant le programme Oprah big Give dont il semblerait qu’il soit un concept volé à Darlène Tracy par la diva médiatique, alimente les plus folles rumeurs. Pour l’heure Tracy Darlène a semble-t-il été déboutée par la justice même si elle a fait appel.
Quoi qu’il en soit, si ces rumeurs se confirment, ce n’est pas la première fois qu’une personnalité fortunée issue de la communauté noire américaine est victime de machinations, voire de destabilisations.

dimanche, avril 20, 2008

Aimé Césaire : le Nègre disparaît pour laisser place au symbole



Toussaint Louverture, Mandela, Luther King, Che Guévara etc. et aujourd’hui Césaire, ont tous un point commun : peu d’honneurs leur ont été rendu de leur vivant ou pendant leur action. Mais ils sont tous devenus des symboles après avoir été honni, parfois même combattu. Pour Césaire, et pour le symbole, certains vont jusqu'à claironner sa panthéonisation. "Ruse du maître" aurait dit sans doute l'intéressé. Les linguistes disent que le symbole c’est le signe qui n’a pas de lien motivé avec la réalité qu’il veut désigner. Les hommages politiques et médiatiques ronflants, au père de la négritude qui vient de s’éteindre, viennent de confirmer une fois de plus que l’érection des symboles, c’est peut être ce que l’Occident en général et la France en particulier a su garder du « mirage grec ». L’écriture est arrivé tardivement en Grèce, on pourrait y voir là, peut être, une des raisons historiques qui expliquerait les usages contemporains des « symboles », « totalement désacralisés » dans le monde occidental.


Après avoir été superbement ignoré avant d’être relégué au rang de simple figure locale, le nègre fondamental, est redécouvert, au lendemain de sa mort, sous un jour nouveau. Presque réhabilité, en tombant dans le domaine public et en recevant les honneurs officiels d’un Etat qui ne l’a pas reconnu de son vivant. Il n’est plus le rejeton insoumis de la République, mais un symbole pour la France. L’avalanche des témoignages de sympathie de la part d’une classe politique hexagonale est peut être le signifiant d’une hypocrisie qui entoure souvent les beaux discours sur l’égalité, la fraternité, la liberté et le respect de l’Autre. Que signifie cette aporie ? Ce paradoxe est en tout cas lourd de sens tant il traduit de manière parfaite ce décalage entre les valeurs prônées et la réalité ?


Le symbole a ceci de particulier qu’il masque la réalité qu’il veut incarner tout en la représentant. De cette manière, il devient trompeur. Il est juste là, érigé tel un sphinx, pour faire le beau. Sa puissance c’est son apparat. De cette manière, il s’impose tel un label esthétique à travers lequel l’expérience « sensible » se découvre, se livre aux hommes. Signifiant trompeur, dont le contenu est parfois loin de la réalité. Représentation de l’absent, il se veut le code arbitraire qui n’est pas ce qu’il désigne, et s’en sépare par la coupure sémiotique. Ainsi, Césaire le nègre, l’ennemi de l’intérieur, le combattant anti-colonialiste devient, dans le symbolisme républicain méphitique, le poète de l’universel, le combattant de l’humanité, l’homme universel. De la même manière que, le symbole Mandela oblitère vingt sept années de sa vie de lutte contre l’Apartheid, passées en prison dans l’indifférence quasi générale et avec la complicité des puissances occidentales, le symbole Césaire masque sa révolte contre le colonialisme et sa lutte contre la négation de l’homme noir. Le symbole Che Guevara couvre d’un voile impudique son assassinat par la CIA et sa révolte contre l’impérialisme. Le symbole de l’Abbé Pierre enterre son combat pour les mal logés, alors que celui de Martin Luther King efface sa lutte contre le racisme de l’Amérique blanche et l’oppression cruelle du système fédéral envers les Noirs.


Alors que la réalité frappe, le symbole lui reste muet. On admire le symbole mais on refuse de voir la réalité. Le symbole est inoffensif, il dérange moins, il est loin, éloigné de ce qu’il porte et colporte en significations, c’est en cela qu’on le préfère. Il n’est plus là pour rappeler ce pourquoi ils ne l’aimaient, le martyrisaient. Le symbole c’est le cache sexe du Roi, le voile de la domination, l’uniforme de la suprématie, le pagne de l’oppression, le « baiser de la mort », « le cadeau empoisonné », l'étendard de la bonne conscience. Il est une forme d’esthétisation politique et idéologique de tous ces combats, de toutes ces luttes et résistances ayant comme fondement la défense de l’humain ou encore la lutte contre les injustices, la négation et l’exploitation de l’Autre, etc. C’est de la récup au nom des conventions, des convenances, du confort. « Nous n’aimons pas leurs combats, mais nous vouons un culte pharaonique à l’idéal qu’ils expriment, disent-ils ». « Nous n’aimons pas leurs luttes, mais les idées qu’elles expriment ».
L’érection du symbole est une opération de déconstruction du message, un détournement symbolique de la résistance, un ensevelissement du message. Le symbole édulcore, euphemise, les vérités crues du message porté par tous ces hommes épris de justice. Le symbole, c’est la complaisance dans la beauté des idéaux et le refus de la laideur du combat. Le refuge dans la paresse des mots (blabla et blabla), des discours, de la rhétorique républicaine creuse à l’image de cette avalanche puant d’hommages qui emporte désormais le cadavre du Nègre fondamental dans son voyage au pays natal. Le symbole est le tombeau du résistant, l’épitaphe du combattant. Il ne signifie rien pour ceux qu’ils l’érigent. Ceux qui chantent aujourd’hui les louanges du chantre de la négritude sont les mêmes qui ont tenté hier de justifier à travers une loi inique l’entreprise criminelle de la colonisation. Quel curieux paradoxe ! Ainsi, Panthéoniser Césaire, même pour le symbole, ne serait qu'une autre manière d'embaumer la colère et la révolte du Nègre fondamental.