lundi, novembre 30, 2009

Islam : de quoi les pays européens ont-ils peur ?


Après la France qui a dit non à la « burqua » par la voix de Sarkozy, c’est le Royaume Helvète qui déclare la guerre aux musulmans en refusant clairement les minarets. Contre toute attente, 57% des Helvètes se sont opposés à la future construction de minarets dans le pays. Un résultat qui en dit long sur l’inquiétude que suscite l’enracinement de l’islam en terre européenne.

De quoi les Occidentaux ont-ils peur ? De la menace islamiste ? De l’endoctrinement des citoyens de confession musulmane ? Du prosélytisme présumé de la religion mahométane ? D’une colonisation religieuse qui ne dit pas son nom ? De la crise des vocations dans le catholicisme ? De la chute de la fréquentation des églises ? Des valeurs islamiques qui seraient incompatibles avec les principes occidentaux ?

Que cache cette focalisation presque pathologique sur les symboles de la religion islamique ? L’islam rejouerait-il un nouvel épisode de la postcolonisation ? En réalité, ce spectacle ridicule de vomissement des symboles mahométans traduit davantage une fébrilité des démocraties occidentales. Une fébrilité à laquelle s’ajoute le fait que les pays occidentaux font face désormais à leurs propres contradictions. Les principes universels de liberté n’ont pas été édifiés pour tous les êtres humains. Le principe d’indifférence aux différences rencontrerait donc des limites dès qu’il s’agit de l’islam. Qui plus est dans un contexte de montée incontrôlable de l’islamisme radical.

Toutefois, il ne faut pas tomber dans un excès de politiquement correct. Les Suisses ont parfaitement le droit de refuser des minarets. Même s’ils sont ridicules en faisant cela. Car la construction d’une église dans les pays arabo-musulmans n’est même pas envisageable. Donc qualifier d’intolérance religieuse cette votation suisse ne serait pas très sérieux, compte tenu de la réalité des libertés religieuses dans les pays musulmans.

La plaisanterie, consistant à faire de Charles Martel le passeur à Poitiers, à moitié, des musulmans, est en train de se transformer en cauchemar pour les politiques européens. L’heure est donc grave. L’épouvantail du « choc des civilisations » brandi par Samuel Huntington, il y a quelques années, n’est plus seulement un fantasme, voire un délire de quelques extrémistes des partis xénophobes d’Europe. Même le petit peuple s’en mêle. De quoi s’inquiéter demain pour le vivre ensemble.

samedi, novembre 28, 2009

Brader l'Afrique, une plaisanterie enfantine qui devient réalité


Lorsque nous étions mômes avec mes frères et sœurs, nous plaisantions souvent sur l’idée de « vendre l’Afrique » à des Américains qui pourraient, grâce à leur intelligence et leur argent, la transformer en une « Amérique bis ». Bien évidemment nous étions des gosses et déjà nous étions conscients de l’état dans lequel nous vivons au pays et nous savions que la situation des autres pays africains n’était guère enviable. La médiocrité des politiciens, la dictature et l’absence de perspectives faisaient de nous de potentiels afro-pessimistes. 15 années passées hors de mon pays d’origine, je constate avec amertume que la plaisanterie enfantine est en train de faire son chemin. Ce que nous avions en quelque sorte prédit et envisagé sur le ton de l’autodérision et sur le compte de notre fatalisme devient réalité. Nous savions déjà que les dirigeants africains étaient des incapables. Pas tous, mais ils le sont dans leur immense majorité. De l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique Australe, ils bradent tous la terre comme quelques roitelets l’avaient fait cinq siècles auparavant. Alors que des millions de jeunes africains sacrifient leur vie en tentant de gagner l’Europe. Comme si l’Océan atlantique et la mer méditerranée n’avaient pas assez pris de vies africaines. Pour combien d’années allons- nous encore supporter la connerie de ces fils de p… ? Lisez plutôt le texte ci-après. Edifiant.


La multiplication d’achats ou d’affermages de terres africaines provoque des inquiétudes à travers le continent comme en dehors de l’Afrique. Le phénomène a fait les gros titres de la presse qui le dénonce sans ménagement.
Cette levée de boucliers s’explique par l’histoire du continent où les puissances coloniales et les colons étrangers s’emparaient arbitrairement des terres africaines et déplaçaient les populations qui y vivaient. Mais des considérations pratiques ont aussi une grande importance. Nombre de ces transactions se font sans contrôle, sans transparence, en l’absence de toute réglementation et sans garanties pour l’environnement ni pour la protection des petits paysans contre la perte de leurs droits d’usage coutumiers sur ces terres.
Des millions d’hectares en jeu

L’importance des surfaces concernées a aggravé les inquiétudes. Le projet d’affermer 1,3 million d’hectares à la société sud-coréenne Daewoo a été un facteur clé dans la mobilisation qui a abouti à l’éviction du président malgache Marc Ravalomanana au mois de mars. Au Kenya, le gouvernement peine à surmonter l’opposition locale à la proposition de donner au Qatar le droit d’exploiter 40 000 hectares de terres dans la vallée de la rivière Tana en échange de la construction d’un port en eau profonde. L’Afrique est particulièrement ciblée par cette explosion de l’investissement agricole, car elle est perçue comme disposant de vastes ressources en terres et en main-d’œuvre, bon marché et disponibles, comme d’un climat favorable.
Une étude récente de l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), estime que cinq pays (Éthiopie, Ghana, Madagascar, Mali et Soudan) ont à eux seuls cédé l’exploitation de près de 2,5 millions d’hectares de terres agricoles africaines à des entreprises étrangères. Des entreprises chinoises seraient en train de négocier des contrats portant sur 2,8 millions d’hectares en République démocratique du Congo (RDC), surfaces qu’elles destinent à des plantations de palmiers à huile, et sur 2 millions d’hectares en Zambie destinés à la culture du jatropha, une plante utilisée dans la production de biocarburant. Le Soudan a pour sa part accepté d’affermer 690 000 hectares à la Corée du Sud pour cultiver des céréales. Des sources suggèrent que l’exploitation de près de 6 millions d’hectares de terres agricoles a été ou est potentiellement assignée à des entreprises étrangères, ceci sans compter la proposition faite par la RDC à un syndicat d’agriculteurs sud-africains de leur affermer 10 millions d’hectares.
Perspectives favorables et risques
Ces transferts de terres massifs offrent à la fois des perspectives favorables au développement et des risques certains, déclaré à Afrique Renouveau Olivier De Schutter, Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation qui a écrit que bien que ces investissements offrent certaines perspectives de développement, ils représentent aussi une menace à la sécurité alimentaire et à d’autres droits humains élémentaires. “Les enjeux sont énormes”, a-t-il expliqué à Afrique Renouveau. Malheureusement, “ces contrats dans la forme sous laquelle ils ont été conclus jusqu’à présent ne présentent que des obligations très faibles pour les investisseurs.”
Cependant, pour les pays africains les bénéfices potentiels de ce genre de transactions sont séduisants. L’agriculture africaine attire rarement des investissements et une aide au développement importants – et la récession mondiale actuelle a encore raréfié les sources de financement extérieures – autoriser des sociétés et des gouvernements étrangers à exploiter de larges surfaces agricoles non cultivées peut apparaître comme un moyen de stimuler un secteur sous-développé et de créer de nouveaux emplois.
De nombreux analystes avertissent que dans les faits les bénéfices réels de l’investissement agricole se révèlent beaucoup plus faibles que ceux projetés.
Élaborer une approche stratégique
Ces analystes conseillent aux pays africains de placer les investissements fonciers étrangers dans la perspective stratégique du développement rural. Les deux parties doivent évaluer avec rigueur et réalisme la faisabilité, les bénéfices et les coûts de chaque projet spécifique. Comprendre clairement leurs effets sur le plan social et sur celui de l’environnement, y compris sur la sécurité alimentaire, est également crucial. Dans son rapport, M. De Schutter présente un certain nombre de recommandations concernant ces transactions foncières :
* Libre et complète participation à l’étape préliminaire de toutes les communautés concernées et leur accord collectif — pas uniquement celui de leurs dirigeants * Protection de l’environnement basée sur une évaluation approfondie qui fait la preuve de la validité environnementale du projet * Transparence totale et obligations claires et applicables pour les investisseurs accompagnées d’une législation définissant des sanctions appropriées selon les nécessités * Mesure de protection des droits humains, des droits des travailleurs, des droits fonciers et du droit à l’alimentation et au développement.
Un code de conduite pour les gouvernements qui accueillent les investissements et les investisseurs étrangers pourrait contribuer à ce que les transactions foncières bénéficient aux deux parties et aux communautés locales. M. De Schutter préfère lui mettre l’accent sur la législation internationale des droits de l’homme existante qui peut être appliquée aux grandes transactions foncières et pour forcer les États à respecter leurs obligations envers leurs citoyens
Quoi qu’il en soit, les spécialistes sont d’avis que les pays africains doivent avoir la volonté et la capacité de faire respecter la loi. “Il est vital de renforcer les capacités de négociation”, affirme M. De Schutter ; et pas uniquement les capacités de l’État, mais aussi celles des communautés locales et des parlements nationaux. Nombreux sont les observateurs qui pensent que cet objectif sera le plus difficile à réaliser.
Une analyse de Roy Laishley, Organisation des Nations Unies, Afrique Renouveau
Sources : afrik.com



Pérou : Lima s'excuse auprès des Afro-Péruviens pour des siècles de discrimination


LIMA, Pérou — Le gouvernement du Pérou s'est excusé samedi pour la première fois auprès de sa population afro-péruvienne, pour des siècles d'abus, d'exclusion et de discrimination.

La discrimination contre les Péruviens noirs existe toujours et est "une barrière pour le développement au niveau social, économique, du travail et de l'éducation", précise le gouvernement dans une résolution.

Selon la ministre chargée de la condition de la femme et du développement social, Nidia Vilchez, le gouvernement espère que ses excuses contribueront à promouvoir la "vraie intégration de toute la population multiculturelle du Pérou".

Cette résolution a été publiée samedi dans le journal officiel "El Peruano".

Les ancêtres des Afro-Péruviens, des esclaves des conquérants espagnols, sont arrivés pour la première fois au Pérou XVIe siècle. Aujourd'hui, ils représentent 10% des 28 millions d'habitants du pays.
Sources ; canadianpress

mercredi, novembre 25, 2009

Bolt saura dans un mois s’il a ses racines en Afrique de l’Ouest


Dakar, 22 nov (APS) - Le sprinteur jamaïcain Usain Bolt, désigné athlète de l’année pour la deuxième année de suite, a indiqué qu’il en saura un peu plus, ‘’dans un mois’, sur ses racines africaines qui se trouveraient peut-être en Afrique de l’Ouest.


‘’Comme beaucoup de gens en Jamaïque, je sais que mes racines sont sur ce continent. Mais pas spécialement chez les Massaï’’, a-t-il déclaré en évoquant son récent séjour au Kenya, comptant pour sa première visite sur le continent africain.

‘’Ma mère s’est rendue là-bas (en Afrique occidentale) récemment et on en saura un peu plus sur les racines dans un mois’’, a précisé l’athlète dont les propos sont rapportés par le site Internet du quotidien sportif français L’Equipe.

Revenant sur sa visite au Kenya, Usain Bolt a confié qu’il a ‘’beaucoup aimé cette première fois en Afrique, au Kenya. J’avais l’impression de rencontrer un fan club’’.

Un regain d’intérêt pour la généalogie est noté depuis quelques années aux Etats-Unis notamment, où des stars vont à la recherche de leurs origines africaines depuis qu’un biologiste afro-américain Rick Kittles a trouvé, en 2003, un procédé permettant de retrouver l’origine de ses ancêtres africains avec une certaine marge d’erreur.

Kittles a mis au point un test d’ADN susceptible de révéler la région d’origine en Afrique de tout Africain-Américain. Le test permettrait de connaître l’ascendance du côté de la mère et du père. La base de données du chercheur de l’université de Howard (Washington DC) compte pour l’instant soixante groupes ethniques de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

A partir d’une simple prise de sang, Rick Kittles affirme pouvoir déterminer le groupe ethnique en Afrique auquel ont appartenu les ancêtres d’un individu et dans quelle région vit ce groupe.


Sources : Agence de Presse Sénégalaise APS.SN

France : Jacques Chirac pris en flagrant délit de... faciès


Après Hortefeux, Jacques Chirac dérape

dimanche, novembre 22, 2009

80% des Français jugent les discriminations "répandues"


Une très grande majorité de Français (80%) jugent les discriminations "répandues" et approuveraient (75%) que la lutte contre ces pratiques devienne "grande cause nationale", selon un sondage Ifop réalisé pour SOS Racisme dévoilé vendredi.

80% des personnes interrogées estiment que les discriminations sont un phénomène "très" (25%) ou "assez répandu" (55%) en France, contre 18% qui le jugent "peu répandu" et 2% "pas du tout répandu".

Parallèlement, 20% disent avoir été discriminés (11% à plusieurs reprises, 9% une fois), tandis que la moitié (48%), qui affirme ne l'avoir jamais été, dit connaître "dans son entourage proche des personnes" victimes.

Enfants: le droit d'être protégé contre la... Retraite: les Français la prendrait bien à 57 ans,... Le travail, meilleur moyen d'insertion des... Grippe H1N1 : une majorité de Français estime que... Un total de 32% se considère pas concerné.

Interrogés sur les institutions les plus susceptibles selon eux de discriminer, les Français évoquent à 67% la police (probabilité "très forte" pour 19%, "assez forte" pour 48%), devant les agences immobilières (66%), l'entreprise (62%), la gendarmerie (59%), les HLM (44%) et la justice (43%).

L'école arrive loin derrière: 26% seulement estiment qu'une personne d'origine étrangère risque d'y être discriminée.

Invités à se prononcer sur des mesures de lutte, 68% sont favorables au fait de "rendre anonymes les demandes de logements sociaux pour qu'il n'y ait plus de répartition en fonction de l'origine ethnique".

Un total de 65% sont pour développer "l'utilisation du CV anonyme dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés", et autant pour "condamner plus lourdement" celles coupables, "par exemple en les empêchant de se présenter à des marchés publics".

60% sont favorables à l'instauration "pour chaque personne contrôlée par la police de la remise d'un ticket sur lequel figureront le numéro de matricule de l'agent et les circonstances du contrôle".

Pour autant, notent les auteurs du sondage, "le taux de personnes considérant chaque mesure +tout à fait+ efficace s'avère relativement faible (entre 6% et 22%), signe que "l'adhésion relève plus de l'accord de principe que d'un souhait fortement exprimé".

Sondage réalisé selon la méthode des quotas du 12 au 13 novembre par téléphone au domicile d'un échantillon de 1.005 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.


Sources : Orange.fr

France : Darcos veut sanctionner l'emploi des Sans papiers


Le ministre du Travail annonce que les préfets pourront prononcer la "fermeture administrative" des entreprises employant des travailleurs sans papiers dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de dimanche.


"Les employeurs d'étrangers en situation irrégulière seront dans le collimateur des inspecteurs du travail", explique le ministre du Travail Xavier Darcos dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de dimanche.

Le journal l'a interrogé alors que 5.500 travailleurs sans papiers issus de 1.800 entreprises entament leur sixième semaine de grève. Les initiateurs de ce mouvement estiment être "allés jusqu'au bout avec Eric Besson", rappelle le journal, et espèrent que des négociations sont envisageables avec Xavier Darcos qu'ils doivent rencontrer le 26 novembre prochain.

Les propos de Xavier Darcos au Parisien risquent de les décevoir tant le ministre du Travail se montre intransigeant quant à l'emploi de sans papiers. Le mot qui revient dans l'entretien est "sanction". "Nous allons renforcer les contrôles et recourir à des sanctions qui touchent au porte-monnaie et à l'image de l'entreprise (contrevenante, ndlr) afin d'avoir un effet dissuasif", affirme ainsi Xavier Darcos.

Selon lui, le coût du travail illégal "est estimé à 4 % du PIB, soit 60 milliards d'euros, l'équivalent du budget de l'Education nationale". Aussi, pour combler ce manque à gagner, il explique que "s'il est avéré que l'activité de l'entreprise est construite autour du travail illégal ou de l'emploi de travailleurs étrangers sans titre de travail, on pourra fermer administrativement cette entreprise". Ce "nouveau pouvoir" serait alors confié aux préfets.

Quelque clémence est concédée aux salariés impliqués : "en cas de perte de leur emploi du fait de son caractère irrégulier, les indemnités dues seront néanmoins versées", promet Xavier Darcos. Mais les "donneurs d'ordre", eux, s'exposeront également à des sanctions : "le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010 prévoit une extension de la suppression des exonérations de charges sociales aux donneurs d'ordre complices de sous-traitants qui n'ont pas déclaré leur activité ou qui ont eu recours à du travail dissimulé".

A noter que du côté du PS, la position officielle sur la question sera discutée et tranchée mardi soir lors du bureau national présidé par Martine Aubry, indique Le Parisien. On connaît déjà, rappelle le quotidien, l'avis de Benoît Hamon : "Je suis pour la régularisation des travailleurs sans papiers", avait en effet indiqué le porte-parole du parti socialiste il y a quelques semaines. (source AFP/Europe
1)

US : les larmes de la Reine Oprah

Comme nous vous l'annoncions ici, Oprah quitte le show qu'elle animait depuis vingt cinq ans. Elle est en larmes. C'est pas demain que nous aurons en France des "Oprah ". La seule femme, Audrey, une autre reine que nous aimons, qui officiait sur un journal dans une chaîne publique a été poussée vers la sortie ? Pour quelles raisons ? On ne le sait pas. Même si l'intéressée a tu les véritables raisons de son départ pour ne pas alimenter les rumeurs, alors qu'elle avait souhaiter animer une émission sur la tranche laissée par Christine Okrent le vendredi soir (France Europe Express), des zones d'ombres continueront toujours à exister.



Elle est celle qui a révolutionné la télévision américaine, est l'une des femmes les plus influentes des Etats-Unis et a fait vibrer des milliers de téléspectateurs et de stars avec son punch et son talent de meneuse légendaire. Malheureusement, Oprah Winfrey ne poursuivra plus pour longtemps son show éponyme qu'elle affectionne tant et qui était retransmis dans 145 pays.
La journaliste a annoncé aujourd'hui à l'antenne avec une émotion palpable qu'elle arrêterait son émission quotidienne en 2011, après avoir été à la tête de 25 saisons depuis 1985. "J'adore cette émission. Cette émission a été ma vie et je l'aime assez pour savoir quel est le moment de dire au revoir. Vingt-cinq ans, cela me semble bien. C'est le chiffre parfait, le moment idéal" a-t-elle déclaré.
Sa collègue Ellen DeGeneres, qui a récemment posé avec elle en couverture de O Magazine et qui est également l'une des animatrices les plus populaires là-bas, a souligné : "Elle a ouvert la voie. Elle sera toujours la reine des émissions quotidiennes."
A 55 ans, cette prêtresse du petit écran,fervente militante du président Barack Obama (qui a récemment baissé dans les sondages) serait à la tête d'une fortune s'élevant à 2,7 milliards de dollars. Nous souhaitons qu'elle puisse en profiter pleinement, étant donné qu'elle aura un peu plus de temps libre à consacrer à elle-même et à ses proches. Notez qu'elle se concentrera tout de même sur sa propre chaîne télévisée baptisée OWN, qui sera lancée en janvier 2011.
Découvrez ci-dessus l'annonce émouvante qu'Oprah a faite à ses téléspectateurs aujourd'hui, les yeux remplis de larmes...

Sources : sfr.fr

mardi, novembre 17, 2009

Gérard de la télé : les organisateurs suppriment un des prix jugé raciste


Le comité d'organisation des "Gérard de la Télévision" a décidé mardi de supprimer un trophée dénoncé comme "raciste" par l'un des animateurs en lice et par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN), a annoncé à l'AFP Frédéric Royer, co-créateur de ces prix potaches.

Un prix devait distinguer "le noir qui fout vraiment la honte aux noirs. Etaient en lice : ls animateurs Vincent McDoom et Magloire, le candidat de "Secret Story" (TF1) François-Xavier et le chanteur Doc Gynéco sont en lice dans cette catégorie.

Vincent McDoom s'était déclaré "indigné" et considèrait ce prix comme "raciste". "Que l'on me juge pour mon travail, mais pas sur ma couleur de peau !", avait-il dit à l'AFP.

La chaîne i-TELE lance sa radio numérique à la... "Justice sous tutelle", un constat accablant sur le... Record pour le match Eire-France avec 8,2 millions... Un acteur de "Plus belle la vie" dit avoir été... Mardi matin, le Conseil représentatif des associations noires avait à son tour dénoncé ce trophée en décernant à ses créateurs le "Gérard d'or de la bêtise raciste".

"Nous avons décidé de supprimer ce prix. Je me suis entretenu avec Vincent McDoom. Notre intention n'est certainement pas de faire de la peine à qui que ce soit", a déclaré à l'AFP Frédéric Royer, co-créateur des "Gérard de la Télévision".

L'idée du prix était de montrer que "la diversité à la télévision se manifeste souvent avec des personnalités totalement exagérées et caricaturales". Il s'agissait "de le dénoncer à notre façon, avec l'humour des +Gérard+", avait précisé auparavant M. Royer.

La cérémonie des "Gérard de la Télévision" doit être diffusée sur Paris-Première le 7 décembre, en direct du Théâtre Michel à Paris. Selon M. Royer, Vincent McDoom lui a dit qu'il assisterait à la cérémonie après avoir appris la suppression du trophée controversé.

Le jury des "Gérard", prix irrévérencieux créés en 2006, équivalents français des Razzie Awards d'Hollywood, compte une trentaine de journalistes (Le Monde, Marianne, Le Nouvel Observateur, France 2, Technikart, Voici...).

Des parpaings dorés récompenseront les lauréats dans une quinzaine de catégories aux intitulés humoristiques : animateur tête-à-claques, animateur "de compagnie", invité idiot de l'année...

Vincent McDoom a été révélé comme "speakrin" sur Paris Première en 2000. Il doit sa renommée à sa participation en talons aiguilles à la télé-réalité de TF1 "La Ferme Célébrités".


Sources : actu.voila.fr

lundi, novembre 16, 2009

Ce soir ou jamais : le Frère Tariq donne une fessée à la soeur Fourest


Voici une bonne nouvelle : les masques tombent petit à petit en France au sujet des porte-drapeaux de l’universalisme républicain. Après Alain Finkielkraut, Eric Zemour, Elisabeth Levy, c’est Caroline Fourest qui s’est disqualifiée hier soir sur le plateau de Ce soir ou Jamais alors qu’elle affrontait le brillantissime intellectuel musulman Tariq Ramadan. Ce dernier a infligé une fois de plus une sacrée fessée à la sœur Fourest ou plutôt en la renvoyant à ses chères études.

Dans une argumentation limpide, intelligente, presque cartésienne digne d’un chirurgien des faits sociaux, Monsieur Ramadan a démonté par le menu l’argumentaire désormais éculé d’une pseudo intellectuelle qui squatte les plateaux télé depuis quelques années au sujet de l’islam. Sans arguments aucun pour affronter le frère Tariq, sauf à ressasser les vieilles lunes (Tariq est un intégriste, fondamentaliste, il est dangereux, son père est un salafiste ceci ou cela), la féministe de pacotille qui ne s’attaque qu’aux musulmans sans jamais dénoncer les autres intégrismes, s’est sabordée elle-même. En voulant dénoncer l’intégrisme de Ramadan, elle a fait tomber le masque de son propre intégrisme. L’on sait désormais que la sainte nitouche du PAF est au service d’une idéologie et qu’elle n’a aucune légitimité en tant que pourfendeuse des communautarismes qui soi disant gangréneraient la République.

Voici quelques extraits...humm




Tariq Ramadan vs Caroline Fourest - Ce soir ou Jamais (1)

Vaccin contre la Grippe A : imposture ou arnaque ?


L'imposture de la grippe A (H1N1) dévoilée
.

dimanche, novembre 15, 2009

Pourquoi la gauche va encore perdre en 2012 ?

Le spectacle tristounet des responsables politiques de la gauche montre que le cœur n’y est pas encore. L’unanimisme de façade qui avait prévalu pendant la présidence de François Hollande, bon arrondisseur des ongles, a volé en éclats. L’épisode désormais célèbre de Dijon où Vincent Peillon a ostensiblement boudé la présence de son ancienne capitaine est peut être le signe avant coureur d’une nouvelle défaite de la gauche aux prochaines présidentielles de 2012.

D’abord, il va de soi que ce parti aujourd’hui morcelé en différents courants semble difficilement résister aux sirènes du sarkozisme. Certains chevaux de troie (Besson, Lang, Kouchner, Allègre, Hirsch, Bockel, Jouyet etc.) de ce courant avaient déjà quitté le navire au moment de l’accession au trône de Sarko. Ces défections au plus haut niveau étaient le signe le plus tangible d’une infiltration de ce parti aujourd’hui complètement aux aboies.

L’autre signe inquiétant c’est le retour de DSK dont les sondages pré-fabriqués prédisent un destin national. C’est à croire que les poules annoncent l’aurore. Rappelons les faits. DSK est un ancien lieutenant de Jospin, ce candidat malheureux aux présidentielles de 2002, aujourd’hui retraité diplomate, qui a quitté le navire socialiste pour le FMI. Est-il imaginable de penser que celui qui aurait pu contribuer a apporté sa pierre à l’édifice socialiste en ébranlement revienne au bercail en sauveur ? La compagnie créole dira que cela fait rire les oiseaux, quand on sait SARKO en personne s’est mouillé pour que ce dernier soit à la tête du FMI. Alors comment va-t-il mordre la main qui lui a permis d’être là où il est.

Enfin, ce qui est révoltant dans ce parti c’est son ringardisme. Ce parti dont on dit proche des immigrés a été celui qui a été incapable de faire de la place aux français issus de l’immigration. Toutes les pentes d’origine immigrée n’ont jamais réussi à s’insérer dans ce parti qui se proclame ami des étrangers et des fils d’immigrés. C’est une honte. Même la droite de SARKO a fait mieux que les socialistes en 60 ans de propagande pro-immigrée. Malek Boutih, Fodé Sylla, Koffi Yamgnane, Harlem Désir pour ne citer qu’eux ont essuyé des sacrés revers et renvoyé dans les bas fonds de ce cénacle des énarques qui ne pensent qu’à leurs trous du c. Je souligne que je n’ai aucune pitié ni aucune sympathie pour ces enfants de la diversité qui ont choisi l’humiliation en échange d’un strapontin qui n’arrive toujours pas. Même la grande dame Taubira que je respecte a été sacrifiée sur l’autel des intérêts égoïstes des petits ambitieux de bras cassés.

Le tout sauf Ségolène qui se joue désormais au PS montre bien que ce parti de bras cassés prépare son échec pour 2012. Peut être un chant de cygne. Mais davantage un indice du degré de sarkozisation du PS.

jeudi, novembre 12, 2009

France : la burqua interdit


A l'occasion de son passage à La Chapelle-en-Vercors, haut lieu de la résistance, le chef de l'Etat a recadré le débat sur l'identité nationale.

"La France est un pays où il n'y a pas de place pour la burqa, où il n'y a pas de place pour l'asservissement de la femme, sous aucun prétexte, dans aucune condition et dans aucune circonstance", a insisté Nicolas Sarkozy, jeudi à La-Chapelle-en-Vercors, dans la Drôme. "La France est un pays où il n'y a pas de place pour la confusion du spirituel et du temporel, la France est un pays de tolérance et de respect, mais elle demande aussi qu'on la respecte", a encore dit le chef de l'Etat.

"La France est un pays où l'on ne demande à personne d'oublier son histoire et sa culture, mais elle demande à ceux qui veulent lier leur sort au sien de prendre aussi son histoire et sa culture en partage", a poursuivi Nicolas Sarkozy avant d'ajouter : "La France ne se pense pas comme un juxtaposition de communautés ou d'individus". "La France n'est pas seulement une communauté d'intérêts", selon lui. "Devenir français, c'est adhérer à une forme de civilisation, à des valeurs, à des moeurs".

"La France est un pays de tolérance et de respect. Mais la France demande qu'on la respecte. On ne peut pas vouloir bénéficier des droits sans se sentir obligé par les devoirs", a poursuivi Nicolas Sarkozy en reprenant un thème qui lui est cher.

Enchaînant les exemples, il a estimé qu'on ne pouvait pas "vouloir bénéficier de la Sécurité sociale sans jamais se demander ce que l'on peut faire pour son pays" ou "vouloir bénéficier des allocations chômage sans se sentir moralement obligé de tout faire pour retrouver du travail". "On ne peut pas vouloir profiter de la gratuité des études qui est l'une des plus belles conquêtes de la République et ne pas être assidu aux cours, ne pas témoigner de la considération pour ses professeurs, ne pas respecter les bâtiments qui vous accueillent", a continué le chef de l'Etat.

Avec ce discours, Nicolas Sarkozy est rentré de plain-pied dans le débat sur "l’identité nationale". "A force d'abandon, nous avons fini par ne plus savoir très bien qui nous étions. A force de cultiver la haine de soi, nous avons fermé les portes de l'avenir. On ne bâtit rien sur la haine de soi, sur la haine des siens et sur la détestation de son propre pays", a insisté Nicolas Sarkozy. "Voilà pourquoi nous devons parler de notre identité nationale. Ce n'est pas dangereux, c'est nécessaire. Ce qui serait dangereux ce serait de ne pas en parler, de faire comme si tout allait bien en se disant ‘à quoi bon’ ?", a encore affirmé le chef de l'Etat. (Source Europe 1)

mardi, novembre 10, 2009

Excision : Faut-il punir les coupeurs de zizi féminin ?

carte de l'excision en Afrique
Au moment où s’ouvre au Burkina Faso la conférence internationale sur les mutilations génitales féminines, l’occasion pour le Negropolitan de revenir sur une pratique moyenâgeuse qui expose rien qu’en France près de 30 000 fillettes.

La conférence internationale dénommée "Réunion de haut niveau du Caire à Ouagadougou relative à l'interdiction totale des mutilations génitales féminines en Afrique(MGF)" s'est ouverte, lundi à Ouagadougou, en vue d'élaborer une position commune qui donnera un élan décisif pour l'élimination de cette pratique sur le continent.
La mutilation génitale féminine - ou excision - concerne toutes les interventions incluant l'ablation ou la lésion des organes génitaux externes de la femme, pratiquée pour des raisons culturelles ou religieuses.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'"entre 100 et 140 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde vivent actuellement avec les séquelles de ces mutilations sexuelles".

Cette pratique est la plus commune dans l'ouest, l'est et le nord-est de l'Afrique, dans certains pays d'Asie et au Moyen-Orient, ainsi que dans certaines communautés d'immigrants en Amérique du Nord et en Europe", selon l'OMS.

lundi, novembre 09, 2009

Oprah Winfrey va lancer sa chaine de télévision


C'est en 1986 que débutait Oprah Winfrey sur le petit écran avec son célèbre talk-show, The Oprah Show, changeant ainsi la face de la télévision américaine. Aujourd'hui, il se pourrait que la charismatique Oprah s'efface de la célèbre émission à la faveur d'un projet de chaîne avec Discovery. Jeudi, l'animatrice réfléchissait encore quant à la décision à prendre... Alors continuera, continuera pas ?

Oprah Winfrey avait annoncé qu'elle arreterait son émission en 2011. Tout le monde des médias se pose la question de savoir si elle ne va pas le faire avant.

Le projet de chaîne câblée avec le groupe Discovery. L'OWN (Oprah Winfrey Network) pourrait être lancé avant 2011.


Sources : SATMAG TV et La Dépêche.fr

Le Collectif Afro-Swiss dénonce la politique "raciste" du MCG


Planté face au stand du MCG, place du Molard à Genève, le Collectif Afro-Swiss a protesté samedi pour dénoncer la politique "raciste" du Mouvement Citoyen Genevois. Cette action a réuni tout l'après-midi une soixantaine de sympathisants.

"Cette action est non violente mais elle vise à réveiller les consciences après un nouveau dérapage raciste du MCG", a indiqué un porte-parole du collectif Afro-Swiss. Portant un panneau "dealer" suivi d'un point d'interrogation, les sympathisants ont hué le parti populiste, présent sur les lieux dans le cadre de la campagne électorale genevoise.

Constitué au cours de l'été, le Collectif Afro-Swiss entend "stopper la bêtise et la discrimination" en invitant les Genevois à se mobiliser contre la politique du MCG. "Nous condamnons l'assimilation automatique des personnes noires à une activité illicite", explique-t-il dans un tract.

Cette nouvelle action du Collectif Afro-Swiss fait suite à la diffusion d'une vidéo, tournée par le MCG dans le quartier des Pâquis, mettant en scène de prétendus dealers. L'un deux, l'ancien footballeur professionnel Jean-François Bell, a porté plainte contre Eric Stauffer.
(ats / 07 novembre 2009 18:37)

vendredi, novembre 06, 2009

Le suicide médiatique de Houria BOUTELDJA


2/3 Débat BESSON ONFRAY Houria BOUTELLDJA SLAMA LEFEUVRE
L'info video en direct.


En voulant enfoncer Eric Besson, la porte parole de "Indigènes de la Républiqueé, s'est noyée malgré une argumentation coup de poing. Elle a même renvoyé le philosophe Michel Onfray à ses chères études en lui disant clairement "je n'ai pas besoin de votre paternalisme" et je n'ai pas de douleur, je mène une lutte.

Prix Goncourt et identité française


Nous reproduisons ici un article très intéressant publié sur le site Place Publique.fr. Une analyse qui a le mérite de mettre en évidence la difficulté des français de souche de penser l'appartenace à l'entité nationale au delà de la couleur de peau. Jugez en par vous même.


L’attribution des deux grands prix littéraires français, le Goncourt et le Renaudot, me donne l’occasion d’un premier coup de sang au moment où j’inaugure cette chronique, dans laquelle je souhaite m’interroger sur les errements et les incuries de notre métier de journaliste

Marie Ndiaye se voit donc couronnée du prix Goncourt. Récompense logique pour cette écrivaine qui construit depuis 25 ans une œuvre solide et originale, à l’écart des modes, et qui s’est constitué un lectorat fidèle, de plus en plus nombreux, si l’on en croit les chiffres de tirage de son dernier ouvrage, Trois femmes puissantes, objet de ce prix : 140 000 exemplaires. Très bien.

Mais quelle est donc la raison de mon énervement ?

Ce sont les comptes rendus dans la presse (ici essentiellement lus sur les sites Internet) qui suivent immédiatement cet événement. Plusieurs « grands » journaux commencent ainsi leurs papiers : « L’écrivaine franco-sénégalaise, Marie Ndiaye… » Pourquoi franco-sénégalaise ? Marie Ndiaye est française, 100 % française, né dans le Loiret, élevée en région parisienne, passant ses vacances chez ses grands parents agriculteurs dans la Beauce. Elle n’a quasiment pas connu son père, effectivement sénégalais, qui lui a donné son nom et un peu de la couleur de ses traits.

Elle-même, que l’on ne manque pas de harceler avec cette question des origines, n’a cessé de répéter qu’elle était de nationalité et surtout de culture totalement française, qu’elle ne se sentait ni Africaine, ni même métisse. Il ne s’agit pas d’un rejet des origines. Simplement, elle ne connaît pas l’Afrique - elle n’y est allée que deux fois, la première fois à 22 ans -, ne s’y reconnaît pas d’attaches, n’a eu aucune éducation africaine, est mariée à un écrivain français, et puise la matière de ses romans dans les provinces françaises où elle a vécu. Ce n’est que dans le dernier qu’elle évoque une femme africaine. Récemment, même, elle regrettait d’être une « métisse tronquée » : elle aurait bien aimé avoir l’expérience d’une double culture. Mais elle ne l’a pas. C’est ainsi.

Alors pourquoi ce « franco-sénégalaise » qui naît spontanément sous la plume de certains de mes confrères ? Formulons des hypothèses. D’abord le réflexe pavlovien : sa photo et son nom suffisent à déclencher une chaîne de réactions impensées. Elle n’est pas blanche, elle n’a pas un patronyme de chez nous, elle gagne le plus grand prix littéraire français, il faut donner une explication à cette anomalie. L’important est donc qu’elle soit franco-sénégalaise, c’est-à-dire sénégalaise, mais quand même française. C’est un réflexe malheureusement très répandu : toute personne un peu colorée est a priori africaine.

A l’inverse, on a du mal à admettre que Coetzee, Breytenbach ou Nadine Gordimer, blancs de peau, soient des écrivains africains, ce qu’ils se revendiquent pourtant. Comme si la culture se transmettait par les gènes. A ces automatismes s’ajoutent une méconnaissance du sujet traité et une paresse pour s’informer. Il suffit d’avoir un peu lu Marie Ndiaye, ou même de consulter sa biographie pour ne pas faire l’erreur. Mais voilà, trop de journalistes se permettent aujourd’hui d’écrire sur tous les sujets, sans vraiment chercher à les approfondir (en l’occurrence, il ne fallait pourtant pas creuser bien loin). Et puis, il suffit que ce soit le journaliste de l’AFP qui ait écrit cela, et chacun reprend l’info de la dépêche, sans vérifier. D’ailleurs, pourquoi irait-on vérifier qu’une noire n’est pas sénégalaise ?

En réalité, le journaliste de l’AFP a écrit (je viens de vérifier !) : « Française, de père sénégalais », ce qui a été traduit dans les journaux qui ne parlent pas directement de franco-sénégalaise, par l’expression « de père sénégalais et de mère française » (donc pas vraiment française), ou, de façon étrange par « d’un père d’origine sénégalaise et de mère française ». Pourquoi le père, Sénégalais retourné au Sénégal, devient-il d’origine sénégalaise ? Mystère des origines en effet. On voit bien ici le glissement de la fille au père (sans jeu de mots) : racines floues, entre-deux, mélanges, déréliction. On ne sait pas bien d’où vient ce père, peut-être un travailleur immigré (en réalité un étudiant, à l’époque), qui a abandonné sa famille très tôt. Là encore, la formulation, emplie de présupposés, vient sous la plume de manière inconsciente, ou naturelle…

Marie Ndiaye, donc, de père sénégalais et de mère française : ici la notation est juste, contrairement à la précédente, mais plus sournoise. Car pourquoi cette information nous est-elle donnée ?

Dans les mêmes papiers, on parle du Renaudot décerné à Frédéric Beigbeder. Et je ne vois nulle part indiqué qu’il s’agit d’un écrivain français, ni mentionné la nationalité de ses parents. Cela va de soi. Il a pourtant un drôle de nom qui pourrait faire étranger (en fait un nom gascon équivalent, en langue d’oïl, à Beauvoir). Mais sous la barbe, la peau est blanche, connue, familière. Sa « francité » est évidente, nul besoin de la justifier. Il fait partie du sérail. Donc à quoi servent les indications sur la naissance de l’auteure récipiendaire du prix Goncourt 2009 ? A expliquer sa couleur et son nom. J’ai consulté une trentaine d’articles. Il n’y en pas un qui ne note pas explicitement, d’une manière ou d’une autre, cette origine franco-sénégalaise. Cette information aurait pu avoir du sens, si, comme dans le cas de Tahar Ben Jelloun, il y a une vingtaine d’années, le prix récompensait un écrivain francophone d’origine étrangère. Mais Marie Ndiaye est une auteure française, sa langue maternelle est le français et les sujets dont elle traite sont à la fois français et universels. Comme Beigbeder, avec, de mon point de vue, une écriture et une œuvre beaucoup plus fortes et un apport plus décisif à la création littéraire.

Le problème est que la couleur de la peau continue de faire écran dans notre pays, que le regard s’y arrête et que toute personne colorée qui réussit est moins remarquable par son talent que par le fait qu’elle soit colorée. Cette pensée commune, ce jugement sous-jacent n’épargnent pas, malheureusement, le monde journalistique qui les véhicule sans états d’âme, en toute bonne conscience, croyant bien faire, sans doute, en rappelant à tous les Français noirs ou métis qu’ils sont d’abord des noirs et que c’est formidable qu’ils fassent aussi que des Français de souche, ce qu’ils sont pourtant…

Peut-être est-il en effet nécessaire de lancer un débat sur l’identité française, mais certainement dans les termes sous lesquels le présente le ministre des expulsions.

Chronique de Bruno Tilliette

Sources Place Publique.fr



jeudi, novembre 05, 2009

Votre serviteur a vu This is it


Le film s’ouvre sur les images d’auditions des danseurs venus des quatre coins de la planète. Ils sont jeunes, vieux, hommes, femmes. Y en a pour tous les goûts. D’autres images d’archives viennent compléter la fresque. Voilà le décor pour faire mentir toutes les mauvaises langues au sujet des recrutements des danseurs. Dieu sait combien les rumeurs ont circulé. Soudain le boss apparaît en tenue d’échauffement, séance de répétition oblige. Silhouette frêle matinée de douceur. Mais l’exécution des pas de danse vient démentir cette impression de fragilité. Intenses, physiques, énergiques, les répétitions n’ont rien d’une partie de plaisir. Mais le king est à fond, un peu trop même. C’est à se demander où il va chercher toute cette énergie. Il est infatigable, d’une étonnante exigence à faire déplacer les montagnes de mensonges au sujet de sa santé avant sa mort.

Mais derrière ce portrait du danseur le plus doué sûrement de toute l’histoire de la musique, c’est l’homme qui se dévoile. Il y a cette chose en vous d’indescriptible, d’ineffable qui vous saisit soudain. Tel le fils de l’homme sur terre. Ses gestes, ses paroles trahissent une sorte de beauté intérieure si caractéristique des nouveaux nés. Un peu trop même. On le sent, on le voit qu’il a un respect de l’humain. Il est impensable d’imaginer des horreurs sur le personnage telles qu’elles ont pu être colportées à son sujet au moment de ses démêlés avec la justice.

On ne s’ennuie pas. Chanson après chanson, on découvre le talent infini d’un homme qui a donné sa vie à la musique, c’est le mot même. Il a donné sa vie à la musique. Et les musiciens ne sont pas en reste. Ils reconnaissent en lui celui qui les pousse au-delà des limites de leurs talents. Cela se voit, c’est inimaginable. C’est un être déterminé qui connaît chaque note de musique de ses chansons et pas l’ombre d’une fausse note. Sinon il vous reprend jusqu’à obtenir de vous ce qu’il veut. MJ, C’est un monument de travail. Mais tout cela il le fait comme il le confesse lui-même dans le film au nom de son amour pour les autres, pour les fans qui ne lui ont jamais tourné le dos.

Rama Yade bientôt expulsée… du gouvernement ?


Elle aurait des difficultés d’intégration…au sein de sa famille politique

Les médias ne parlent que de ça. Et pour cause Sarkozy en personne a ajouté sa voix à la cacophonie gouvernementale ambiante par voix de presse ce matin. Le passe d’armes entre la benjamine du gouvernement et Nadine Morano, secrétaire d’état à la famille et vraie pitbull sarkozienne, est arrivé jusqu’aux oreilles de Sarko qui désormais entend renvoyer par charter Rama Yade au Sénégal, son village natal. Cela fait plusieurs mois qu’elle était dans le collimateur des requins de l’UMP qui n’ont pas digéré que des ministres de son genre puissent bénéficier d’autant d’attention. En réalité, les manœuvres étaient déjà en cours depuis son passage au Ministère des affaires étrangères. Les mêmes reproches avaient été brandies par le French doctor alias Kouchner qui regrettait alors d’avoir crée un secrétariat aux droits de l’homme. On connaît la suite…

En plein débat sur l’identité franchouillarde, Rama Yade fait sûrement tâche d’huile dans ce gouvernement white white white. Après avoir échappé à une reconduite à la frontière lors du dernier remaniement, elle avait trouvé refuge auprès d’un ministère de son rang, le sport. Puisque c’est bien connu ils sont talentueux ces blacks en sport où elle aura eu comme interlocuteurs des coureurs de fond…Du fond parlons en justement, en réalité Rama comme Rachida étaient des erreurs de casting.

mercredi, novembre 04, 2009

Besson ou le « bête son » de l’identité franchouillarde


On connaît la chanson. A chaque échéance électorale, les politiciens français aiment nous rejouer « la Marseillaise » façon FN. Surtout les politiciens de droite. Ils adorent ça à l'instar de besson qui vient de lancer le 02 novembre le débat sur l'identité franchouillarde. Comme le FN est un parti politique actuellement aux abois, alors, les chansonniers droitistes sortent leurs cannes à pêche pour mordre à l’hameçon les « petits poissons FNIstes » plus tout à fait heureux dans la marre, plutôt la boue de Jean Marie.

Au-delà, de l’aspect ridicule de ce débat, on peut creuser sous le vernis de cette maladie française de vouloir toujours et toujours parler de l’identité française. En réalité il est question d’abord d’instrumentalisation politique du fait d’appartenir à une entité qui pourtant se définit comme universel et indifférente aux différences. Les politiques français prévoient en agissant ainsi de tirer les bénéfices politiques d’une thématique visiblement chère aux français. Puisque ces derniers ont successivement fait élire depuis les années 80 ceux qui savaient manier à la perfection la rhétorique de l’identité nationale.

Le deuxième point consécutif au premier, c’est l’établissement des frontières entre « eux » et « nous ». Ici le « Nous national » devient un « Nous « naturalisé », « racialisé », « essentialisé » portant la marque d’une francité franchouillarde normée blanche à laquelle ne peut prétendre des individus dont le faciès serait étranger à cette construction injonctive démagogique.

Cette conception étriquée de l’identité nationale conséquence de la montée en puissance de ce que certains appellent « l’intégrisme républicain » repose sur l’idée qu’il y aurait en France un « ennemi intérieur » voire des « ennemis intérieurs» à combattre qui menacerait l’édifice de la Nation française. Et qu’il faut de ce fait à tout prix, coûte que coûte, rappeler urbi et orbi, ce qu’est être français. Comme si la majorité des Français ignoraient leur appartenance à l’entité nationale.

Or on sait que ce discours qui a toutes les apparences d’un appel au lynchage par sa façon de jeter l’opprobre sur ceux qui n’ont pas malheureusement le phénotype arrêté de la francité. C’est un appel à la division. Curieux paradoxe pour une Nation, qui jusqu’à présent avait construit sa rhétorique sur l’indifférence aux différences et sur un sujet historique abstrait sans déterminants socio-culturels, crée une sorte de « ligne Maginot » pour dominer, exclure, diviser via un discours performatif de racisation de l’appartenance à la Nation.