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lundi, septembre 12, 2011

Françafrique : Bourgi balance "Mamadou Villepin" et "Davin Chirac"

A lire sans modération




"Avant toute chose, je veux dire que je parle en mon nom personnel, je ne suis mandaté par personne.....C'est ma conscience qui m'a dicté de parler"..."Trop, c’est trop. À 66 ans, j’en ai assez des donneurs de leçon et des leçons de morale… J’ai décidé de jeter à terre ma tunique de Nessus, cet habit qui me porte malheur et que je n’ai jamais mérité".
" J’ai travaillé avec Dominique pendant des années. Nous avons été très proches, comme on peut être proche d’un ami, de quelqu’un que l’on connaît intimement. Et puis, fin 2005, brutalement, il m’a chassé. Oui, il m’a déçu. N’est pas de Gaulle qui veut. L’entendre donner des leçons, lui que je connais de l’intérieur, m’exaspère".

" En mars 1997, le jour de l’enterrement de mon maître, Jacques Foccart, Dominique de Villepin m’appelle et me dit qu’il m’attend le soir même dans son bureau. Ce soir-là, à l’Elysée, il y a Jacques Chirac. Le président me demande de reprendre le flambeau avec Villepin… Et souhaite que je l’initie à ce que nous faisions avec le "Doyen", comme j’appelais Foccart". "Pendant trente ans, Jacques Foccart a été en charge, entre autres choses, des transferts de fonds entre les chefs d’État africains et Jacques Chirac. Moi-même, j’ai participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac, en personne, à la mairie de Paris".

"En 1995, Juppé et Villepin se sont opposés à ce que Foccart occupe le bureau du 2, rue de l’Élysée, qui était son bureau mythique du temps de De Gaulle et Pompidou. Le "Doyen" en avait été très amer. Il avait continué à apporter les fonds, mais il avait été humilié.À ma connaissance, il n’y avait pas de comptabilité. Plusieurs dizaines de millions de francs par an. Davantage pendant les périodes électorales".
"Il n’y avait jamais moins de 5 millions de francs. Cela pouvait aller jusqu’à 15 millions. Je me souviens de la première remise de fonds en présence de Villepin. L’argent venait du maréchal Mobutu, président du Zaïre. C’était en 1995. Il m’avait confié 10 millions de francs que Jacques Foccart est allé remettre à Chirac. En rentrant, le "Doyen" m’avait dit que cela s’était passé "en présence de Villepinte", c’est comme cela qu’il appelait Villepin. Foccart ne l’a jamais apprécié… Et c’était réciproque".

"À l’approche de la campagne présidentielle de 2002, Villepin m’a carrément demandé "la marche à suivre". Il s’est même inquiété. C’est sa nature d’être méfiant. Je devais me présenter à l’Élysée sous le nom de "M. Chambertin", une de ses trouvailles. Pas question de laisser de traces de mon nom. Par mon intermédiaire, et dans son bureau, cinq chefs d’État africains - Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Denis Sassou Nguesso(Congo-Brazzaville) et, bien sûr, Omar Bongo (Gabon) - ont versé environ 10 millions de dollars pour cette campagne de 2002".

" Un exemple qui ne s’invente pas, celui des djembés (des tambours africains). Un soir, j’étais à Ouagadougou avec le président Blaise Compaoré. Je devais ramener pour Chirac et Villepin 3 millions de dollars. Compaoré a eu l’idée, "connaissant Villepin comme un homme de l’art", a-t-il dit, de cacher l’argent dans quatre djembés. Une fois à Paris, je les ai chargés dans ma voiture jusqu’à l’Élysée. C’est la seule fois où j’ai pu me garer dans la cour d’honneur! C’était un dimanche soir et je suis venu avec un émissaire burkinabais, Salif Diallo, alors ministre de l’Agriculture. Je revois Villepin, sa secrétaire, Nadine Izard, qui était dans toutes les confidences, prendre chacun un djembé, devant les gendarmes de faction… Les tams-tams étaient bourrés de dollars. Une fois dans son bureau, Villepin a dit : "Blaise déconne, c’est encore des petites coupures!".
" En général, un déjeuner était organisé avec Jacques Chirac pour le donateur africain, et ensuite, la remise de fonds avait lieu dans le bureau du secrétaire général. Une fois, j’étais en retard. Bongo, qui m’appelait "fiston" et que j’appelais "papa", m’avait demandé de passer à 14h 45. Nadine, la secrétaire de Villepin, est venue me chercher en bas et m’a fait passer par les sous-sols de l’Élysée. J’avais un gros sac de sport contenant l’argent et qui me faisait mal au dos tellement il était lourd. Bongo et Chirac étaient confortablement assis dans le bureau du secrétaire général de l’Élysée. Je les ai salués, et je suis allé placer le sac derrière le canapé. Tout le monde savait ce qu’il contenait. Ce jour-là, j’ai pensé au Général, et j’ai eu honte".

"Le président de Guinée équatoriale Obiang NGuéma, a voulu participer. J’ai organisé un déjeuner au ministère de l’Intérieur, en présence du président sénégalais Abdoulaye Wade et son fils Karim, au cours duquel Obiang NGuéma a remis à Villepin une mallette contenant un million et demi d’euros. Parfois, Dominique sortait directement l’argent devant nous, même si je venais accompagné d’un Africain, et, sans gêne, il rangeait les liasses dans ses tiroirs. Pour l’anecdote, je lui laissais parfois la mallette sans qu’il l’ouvre en lui donnant le code de la serrure… Une autre fois, lorsqu’il était à Matignon, Villepin s’impatientait parce que l’ambassadeur du Gabon était en retard. Il est finalement arrivé tout essoufflé avec un sac contenant 2 millions d’euros. "C’est lourd", disait-il… en frôlant l’infarctus".

" J’avais accès au gestionnaire du compte parisien d’Omar Bongo, et il m’est arrivé d’aider certaines personnes proches de Dominique, qui en avaient besoin. Avec "papa", nous avions un code: entre nous, nous appelions Jacques Chirac "Davin", et Dominique de Villepin "Mamadou". Villepin "Mamadou", parce qu’autrefois un secrétaire général du président gabonais se prénommait ainsi. Il me suffisait de dire : "Papa, 'Mamadou' a besoin de quelque chose." Et Omar Bongo me disait de faire le nécessaire".

lundi, décembre 13, 2010

Documentaire France 2, Françafrique : la raison d’Etat de Patrick Benquet



50 ans sous le sceau du secret

Pour les plus avertis d’entre vous, vous n’apprendriez rien que vous ne sachiez. Pour les moins avertis, le choc risque d’être total de voir les roitelets africains malaxés dans la marmité du grand bouillon Françafricain. Une triste réalité que résume bien cette phrase, de Maurice Delauney, ambassadeur au Gabon, et un des protagonistes de cette surréaliste fresque tropicale : « il y a des moments où la politique passe avant la morale ». De la morale justement il n’est guère question dans ce jeu diabolique et méprisant orchestré par les autorités françaises au lendemain des pseudo-indépendances octroyées aux pays africains. L’enjeu : garder la main mise sur les richesses énergétiques du sol et du sol africain au profit des grands groupes hexagonaux.

A la fin du documentaire, vous resterez sans voix. Si vous êtes lucide, vous vous diriez que la vie continue. Si vous êtes fataliste, vous maudirez le jour où vous êtes nés en vous disant je crois que le nègre est maudit. Vous irez même plus loin en vous disant que le gêne de la docilité et de la bêtise est en chaque africain. Lorsque vous verrez le journaliste détailler par le menu l’installation au pouvoir de Bongo, de Léon Mba, du putsch raté du mercenaire Bob Denard au Benin, de l’assassinat de Félix Moumié, de la déstabilisation du Nigéria pendant la guerre du Biafra et de la Guinée de Sékou Touré par l’introduction de faux billets, de l’éviction de l’empereur Bokassa, vous risqueriez une suffocation.

Ce documentaire est fort intéressant et instructif. Le seul hic est qu’il pêche par son côté marxisant en négligeant les motivations réelles des dignes héritiers de l’Afrique de Papa que sont les roitelets tropicaux. Car dans cette histoire, la France protège bien ses intérêts tout servant la soupe à ces derniers. Une bonne soupe bien grasse. Il serait intéressant de creuser sous le vernis des ambitions de ces derniers. Certains diront vite le pouvoir, l’argent. Mais, il n’y a pas que cela. Car pour oser accepter de jouer le rôle d'inverti et de sodomite tropical à la solde de barbouzes sans foi ni loi tout en leur livrant cette terre ancestrale, il faut une sacrée bonne dose de haine de soi. Dans ce domaine, il semble qu'il n’y a pas mieux au monde que les Africains. Des individus faciles et lâches.

La première partie a été diffusée le 09 décembre 2010, la deuxième interviendra le 16/12 sur France 2 vers 23H

vendredi, septembre 04, 2009

GABON : le nouveau Bongo est arrivé


Ainsi Bongo succède à Bongo. Secret de polichinelle enfin dévoilé avec l’onction des urnes. Le fils Bongo a mis tout de même les formes en évitant de s’octroyer un score brejnévien à l’instar de ce que faisait le père soit 41,73% des voix devançant Andre Mba Obame (25,88%) et Pierre Mamboundou (25,22%). Comme si les cris de colère et la douleur du peuple gabonais ne pouvaient enfanter autre chose que l’éternel recommencement des choses.
L'Afrique, un continent maudit ?

Ainsi va l’Afrique. Celle des fils indignes du Continent qui ont choisi définitivement leur camp. Celui de livrer l’Afrique et ses enfants à des maffieux, des malfrats sans foi ni loi ne reculant devant rien et animés par le seul et unique dessein de mettre plus bas que terre l’origine de l’humanité. Devant ce qui peut être considéré poliment comme une mascarade électorale, l’entendement humain bégaie. Puisqu’il n’y a plus de raison d’espérer ni même de s’interroger sur l’avenir d’une terre qui souffre aux quatre coins. Après les dictatures, les fils indignes du Continent noir ont inventé les démocraties héréditaires (TOGO, RDC, et maintenant GABON). A qui le tour ?

vendredi, août 28, 2009

Paul Biya a des "billets" de banque à jeter par la fenêtre



En visite officielle en France le 24 juillet pour rencontrer Nicolas Sarkozy, Paul Biya a prolongé son séjour à La Baule. Il a reçu, aujourd’hui, des mains du maire Yves Métaireau, la médaille de la ville. « C’est un ami que nous recevons », précise la mairie, qui s’est gardée de tout commentaire sur les Droits de l’Homme et la politique camerounaise.
Pendant la réception donnée à son honneur, Paul Biya s’est dit satisfait de son voyage : « C’est la troisième fois que nous venons à La Baule. Nous y sommes très attachés et c’est sûr nous reviendrons. »
Il est ensuite revenu sur sa rencontre du mois dernier avec le président français : « C’est un succès sur tous les plans. Je respecte la France qui a su s’illustrer en matière de démocratie, de paix et dans le développement des pays pauvres. Face à la crise, il est nécessaire que les pays industrialisés renforcent la solidarité internationale. »



42 000 euros par nuit

Alors que La France vient de réitérer son aide au Cameroun en confirmant le versement de 537 millions d’euros sur cinq ans pour le désendettement et le développement du pays, Paul Biya et son épouse prennent du bon temps à La Baule.
Voilà déjà deux semaines qu’ils résident aux hôtels Royal et Hermitage du groupe Barrière. 43 chambres, soit 42 000 € par nuit, thalasso, casino et séances de shopping : les dépenses se chiffrent en millions. Retour au pays prévu au début du mois de septembre.

N.B. Y en a vraiment qui ont la tête sur Mars !!!

Sources : Ouest-France


(Photo) Epouse du Chef d'Etat camérounais dont l'extravagance capillaire est emblématique de l'insouciance dans lequel baigne le couple présidentiel.

mercredi, juillet 15, 2009

Congo-Brazzaville : Sassou en route pour un nouveau septennat d’illusions

Les résultats officiels ne sont pas encore tombés. Mais déjà les supputations vont bon train sur l’évidente réélection de l’homme fort du Congo a.k.a Denguess (Denis Sassou Nguesso). Par médias interposés, candidats de l’opposition et partisans de Sassou se livrent à une guerre verbale feutrée sur les retombées du scrutin. Mais d’ores et déjà on peut noter que celui-ci a été émaillé d’irrégularités selon plusieurs médias internationaux (France 24). Les principaux candidats de l’opposition qui avaient appelé au boycott de l’élection mais sans se retirer font état d’une abstention record de 90 % et de fraudes lors d’opérations de vote. Sur les sites web du président sortant, le son de cloche est bien entendu différent. Ces derniers parlent d’un taux de participation au dessus de la moyenne (Congo site portail). A en croire les observateurs de l'Union africaine (UA) et de la Communauté des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) le sort des congolais est déjà scellé, puisque selon eux le scrutin a été « régulier, libre et transparent». Tout en affirmant que «les opérations de vote se sont déroulées conformément aux dispositions légales prévues en la matière, dans la sérénité, la dignité et la transparence", ces observateurs ont invité lundi après- midi à Brazzaville les différents candidats à l'élection présidentielle congolaise du 12 juillet à accepter les résultats et à poursuivre la consolidation de la démocratie dans le pays.

dimanche, juin 07, 2009

Le vieux Omar de la France à Fric a cassé sa pipe


Il n’y aura pas d’article sur le décès d’un des symboles les plus pittoresques de la françafrique, cette mafia qui règne au dessus des états, profitant à une oligarchie et ayant bâti son pouvoir sur le crime et la violation des droits humains des Africains, le tout orchestré sur fond d’un ballet diplomatique de blanchiment d’argent.Le silence est parfois préférable face à la bêtise humaine.

Ce qu’il faut noter dans le chant du cygne de ce roi tropical qui aura fait la pluie et le beau temps des relations France-africaines, c’est qu’il avait choisi de passer de vie à trépas non pas dans le pays qui l’a longtemps soutenu en signe de reconnaissance à sa fidélité au dogme françafricain, mais dans un autre l’Espagne. Un sacré pied de nez peut être à sa bande de maffiosos qui le savait peut être mourant et qui n’a pas hésité à lui coller au cul une enquête sur les biens amassés pendant 41 ans de règne. Voulait-il mourir en rebelle de la Françafrique ? En tous les cas, le vieux comme le surnommait les intimes du cercle de malfrats, était capable du pire et du ridicule comme l’éviction de Jean marie Bockel à la tête de la coopération africaine. Mourir en Espagne plutôt qu’en France était peut être sa façon à lui de dire symboliquement « merde » à un système inique dont il a su tirer des milliards de dollars, mais aussi de la légitimité pour son règne sans partage.

Pour autant, le sort d’un million de Gabonais n’est pas réglé. Dans un premier temps, les luttes pour le pouvoir vont d’abord accaparé les officiels gabonais, même si le vieux avait plus ou moins préparé sa succession en nommant ses rejetons à des postes clefs (Ali Bongo, défense ; Pascaline Bongo, affaires étrangères et épouse du premier ministre). Le scénario à la eyadéma ou encore à la kabila est peut être le plus probable au regard des intérêts françafricains en jeu.

mardi, mai 19, 2009

Ségolène Royal demande de nouveau "Pardon pour l'esclavage et la colonisation"

Elle persiste et signe. Dans un discours d'ouverture d'une "soirée de réflexion" sur l'"avenir commun pour l'Afrique et l'Europe au XXIe siècle", l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle a lancé : "Pardon, merci, s'il vous plaît." Elle a, dans la foulée, précisé les termes de cette formule. "Pardon pour l'esclavage et la colonisation, merci pour tout ce que l'Afrique a apporté à l'Histoire et pour sa participation à la libération de la France et, s'il vous plaît, construisons ensemble notre avenir commun", a demandé la présidente de Poitou-Charentes, évoquant des mots "simples" et "évidents".

Déjà, il y a un mois et demi presque, alors qu’elle se trouvait en visite à Dakar, l’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle avait défrayé la chronique en demandant pardon aux africains pour les propos tenus par Nicolas Sarkozy prononcés en juillet 2007 au Sénégal. Lesquels propos sont restés en travers de la gorge de nombre d’intellectuels du Continent qui ont d’ailleurs vigoureusement répondu à ce qu’ils ont considéré comme des insultes à l’endroit de l’histoire et de la mémoire de tout un peuple.

A contre courant des idées reçues de la classe politique française sur le continent noir, Ségolène a rappelé l’intérêt stratégique de l’Afrique par ces mots : « "Soit l'Europe reste ce qu'elle est, atteinte par une crise de confiance, tentée par le repli sur soi, dépassée par les nations émergentes plus dynamiques, et alors, elle se met sur la voie du déclin ; soit l'Europe transforme les ébranlements, les basculements de notre époque pour construire, grâce à un désir d'avenir, une nouvelle harmonie humaine. (...) Il nous faut imaginer (cette nouvelle harmonie) dans un monde dans lequel l'hégémonie occidentale n'est plus."

En tout cas, d’ores et déjà, sans pour autant caresser Mme Royal dans le sens du poil, il convient de noter que la ligne politique françafricaine qu’elle semble défendre se démarque nettement de celle de son principal opposant l’actuel président de la République française. Bien évidemment le respect dû aux africains commencera d’abord par soigner les plaies du passé dont il faut de chaque côté tirer les leçons et assumer la responsabilité.

mardi, février 17, 2009

A quoi ont servi les soins du French doctor aux hôpitaux malades du Congo et du Gabon ?

Dans le livre du journaliste Pierre Péan, "le monde selon K", on apprend que l'actuel ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, aurait touché des émoluments de la part des Chefs d'état congolais et gabonais pour une étude sur l'amélioration du système d'accès aux soins. Au regard de la situation plus que critique des hôpitaux dans les deux pays, on peut légitimement se demander à quoi ont réellement servi les soins du French Doctor ? L'ex-humanitaire et medecin a-t-il réellement adminisitré des soins aux hôpitaux mourants de Brazzaville et de Libreville?
Le Congo comprend un CHU, six hôpitaux généraux, 24 hôpitaux de base fonctionnels et 60 centres de santé. Malgré la retenue évidente d'un rapport commandé par le chef de l'Etat, la description des établissements ne donne pas envie de tomber malade. Au CHU, qui " devrait être le miroir de la santé au Congo ", les bâtiments sont " dans un état de délabrement avancé ", l'équipement lourd est " déficient ou peu performant ", l'équipement d'exploitation "vétuste et parfois inutilisable, les ascenseurs ne fonctionnent plus et l'absence en eau potable dans certains étages (maternité) est inacceptable, ne permettant pas les gestes élémentaires de l'hygiène". Des ordures sont stockées ici et là dans certains couloirs...

A l'hôpital Blanche Gomes, qui " devait servir de vitrine au pays en matière de santé de la mère et de l'enfant " et contribuer ainsi à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, les locaux, et plus particulièrement le bâtiment principal de quatre étages, '' sont dans un état de délabrement inimaginable (fenêtres cassées, ascenseurs en panne, absence d'eau, d'électricité...) " L'équipement est " déficient (absence d'échographie, d’oxygène, d’aspirateur, d’une seule couveuse) », tandis que les lits sont « vieux et rouillés ». L’absence de maintenance et de d’hygiène sont « visibles partout ». Pourtant, s’étonnent les rapporteurs, un financement de la BADEA et du Congo-B à hauteur de 13 millions $, a été affecté à cette structure sanitaire en 2006 pour la réhabiliter et ouvrir 100 lits supplémentaires, A peu près les mêmes constatations pour les hôpitaux de Makélékélé et de Talangaï. En revanche, les structures privées (telles que la clinique Cogemo, le centre des Brasseries du Congo et le centre médico-social évangélique de Mayangui) sont bien organisées et bien équipées. Aussi, le personnel soignant démotivé des hôpitaux d'Etat va souvent pratiquer "en complément" dans ces structures privées. Maternité Blanche GOMEZ

Pour la mise en place d'un système d'assurance maladie au Congo-B, IMEDA liste une dizaine de conditionnalités qui débutent par "la volonté politique et l'implication réelle de l'État" et se terminent par les mesures qui pourraient " redonner confiance à la population dans son système de santé ". Un an et demi après la rédaction de ce rapport et sept mois avant l'élection présidentielle de 2009, qu'est-ce qui a changé ?
Avant qu'il ne devienne le ministre français des affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner avait proposé au président Denis Sassou Nguesso la création d'une "assurance maladie" au Congo-B. C'est dans ce cadre qu'une étude sur le système de santé congolais avait été réalisée via la société IMEDA (Global Médical Alliance), dont le gérant était Eric Danon, un diplomate alors en disponibilité, actuel ambassadeur à Berne après quelques mois passés à Monaco.

Réalisé par la Dr Isabelle Stroebel et le Dr Jean-Elle Malkin, ce rapport a été avalisé en juillet 2007 par le ministère de la santé. La pauvreté "monétaire" touche plus de 50% de la population tandis que le paludisme constitue toujours la principale cause de mortalité, avec la tuberculose. D'emblée, les rapporteurs relèvent que le développement d'une assurance maladie devra "prendre en considération" que 9,5% de la population active travaillent dans le secteur public, 13,4% dans le secteur privé... et 77,1 % dans le secteur informel !


N.B.

© " La Lettre du Continent " (11/12/08). publié par Mwinda http//:www.mwinda.org. (sources)

vendredi, mars 21, 2008

La France à fric : petits meurtres entre amis ?







La France à fric, cette entité politico-mafieux franco-africaine, donne parfois l’impression d’une cour d’écoliers indisciplinés punis pour leur non respect des règles. A en croire certains observateurs, l’ex-Monsieur Afrique de Sarkozy II, Jean Marie Bockel, aurait été débarqué de son poste pour avoir trop tôt annoncé la « fin de petits arrangements politico-financiers entre Etats africains et la France ». Et cela n’avait pas plu, dit-on, à l’un des représentants le plus emblématique de cette françafrique, en l’occurrence l’inénarrable Bongo Odimba. D’ailleurs, d’après la presse gabonaise, le vétéran Omar s’est réjoui de cette éjection de JMB à la tête de la francofolie. Mais notre nabab tropical de Libreville n’est plus à une sortie près tant par le passé il fit preuve déjà d’un zèle équivalent pour défendre la France à fric. Après les déclarations à l’emporte pièce de Bockel sur la fin de la lune de miel franco-africaine, suivies par la révélation par France 2 des biens immobiliers parisiens de Bongo et Sassou, cela faisait un peu beaucoup trop pour les crocodiles du marigot françafricain. Pour autant, faut-il voir dans le changement de tête à la « coopé » un effet de leur vagissement ? C’est vraiment prendre ses vessies pour des lanternes que de croire que les ex-colonies peuvent dicter la conduite de l’ex-colon.