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samedi, septembre 08, 2012

Congo-Brazza : tribaliste toi-même...

Elections législatives : la localité de Vindza située dans le Pool a été gagné sans surprise par un nordiste Emmanuel YOKA un proche du pouvoir Sassou. Ce dernier, dans une tribune, après sa victoire arrachée de haute lutte ???, a fustigé ses détracteurs en les accusant de tribalistes. Mais un fils du Pool, Me Nkouta, a tenu à lui répondre en le déshabillant comme un malpropre. Je vous laisse déguster ce droit de réponse...


DROIT DE REPONSE D’UN FILS DU POOL AU DEPUTE AIME EMMANUEL YOKA , par Daniel NKOUTA


Mon cher aîné, cher certainement pas, mais mon aîné vous êtes ;



J’éprouve une irritation certaine qui me fait sombrer dans la tristesse, à la lecture du bêtisier désopilant paru dans la presse locale sous l’amusant intitulé : « LETTRE CITOYENNE », dont le propos vous fait paraître comme un véritable boute-en-train étant donné les circonstances du moment de sa diffusion.

Vous vous indignez de ce que votre candidature dans la circonscription de Vindza, aura été sans doute la plus controversée de l’histoire des législatives, dans ce que vous croyez être notre pays, simplement du fait, dites-vous, que vous n’êtes pas originaire de notre département. Vous vous plaignez ainsi des railleries et sarcasmes, outrages et menaces, qui ont teinté cette candidature que vous tentez, mais sans vous convaincre vous-même comme étant un ordinaire acte citoyen.

Vous avez, avec une certaines audace, plutôt une audace certaine caractéristique de la mythomanie propre à votre genre, daigné écrire que votre candidature a en effet beaucoup agacé des esprits encore mus par des ressorts partisans et sectaires, grégaires et égoïstes.

Me reconnaissant tout à fait dans ces propos et avec fierté, car, il est vrai que je ne vous aime pas, et pour cause, simplement vous êtes Mboshi, et il en va de même pour chaque Mboshi qui, génétiquement témoigne de la koongophobie, je suis le seul qui dis tout haut, cette pensée qui sourde chez chacun de nous tous dans le Sud du pays ; j’ai cru de mon devoir de donner suite à votre sottisier dit LETTE CITOYENNE, car l’on ne peut, de peur de se faire jeter en prison par un pouvoir outrancièrement policier, laisser dire les mensonges que comporte votre fameuse lettre citoyenne.


Ce qui peine dans ce que vous espérez faire passer comme étant un acte citoyen anodin, ce n’est pas que vous soyez Mboshi, surtout un mauvais Mboshi, car la candidature du vieux LETEMBET AMBILY, paix à son âme, posée dans la même circonscription et dans les mêmes circonstances, aurait été accueillie avec joie et encouragement ; ce qui peine nos esprits sectaires, grégaires et égoïstes, c’est l’impossibilité institutionnelle, qu’un ressortissant du Sud quel qu’il soit, puisse présenter telle candidature dans la Cuvette. Je vous renvoie simplement à la consultation, avec une attentive minutie, de la liste des candidats à toutes les élections organisées par le PCT, et je vous défie de me citer un seul cas d’un ressortissant du Sud, candidat dans le moindre département du Nord. Je parle du Nord politique, le Nord géographique prenant en réalité naissance sur la ligne de Makoua, donc au-delà de l’Equateur. Si vous réussissez à m’opposer ce simple exemple, un seul, je ne suis pas exigeant, alors, je vous assure de vous présenter à vous et à tous les nordistes, mes plates excuses, et j’apprendrai désormais à ranger ma tribalité dans la poubelle de l’histoire.



Votre candidature aura été pour toute fille et tout fils du Pool-koongo, une humiliation de plus, un acte de provocation de trop. En tout cas, personnellement, je l’ai vécu comme tel.

Monsieur Aimé Emmanuel YOKA ! Vous qui n’êtes pas un esprit mû par des ressorts partisans, vous qui n’êtes pas sectaire, grégaire et égoïste, je vous défie de publier la liste exhaustive des Magistrats que vous fabriquez depuis quelque temps en France, à Bordeaux je crois, pour renverser la pyramide, car, en tant que Garde des sots, vous avez estimé qu’il y avait trop de Magistrats ressortissants du Sud. Ainsi, alors que le Congo dispose d’une école de magistrature, vous avez, choisi, pour aller vite, de négocier avec le Gouvernement français, une formation rapide de six mois, pour des jeunes tous recrutés au Nord, présentés comme ayant déjà reçu la formation de Magistrat, et qui y sont envoyés simplement en stage. Vous venez, par cette acrobatie incompatible avec un Etat de Droit, de créer deux cadres de Magistrats, celui de l’école de magistrature de Brazzaville et celui que la position géographique favorise.



Faisons ensemble la lecture des Magistrats chefs de juridiction, par origine départementale, vous me direz en toute conscience, combien de juridictions sont présidées par des Magistrats ressortissants du Sud. Surtout n’osez pas me citer le cas de Placide LENGA, celui là, comme Isidore MVOUBA est un répétiteur qui dit oui, avant même que SASSOU ait pensé ce qu’il doit lui dire. Vous avez réussi à tribaliser la structure judiciaire du pays. Je suis prêt à en débattre avec vous à la télévision, et à cette occasion, nous débattrons du tribalisme, acte contre acte, depuis YOULOU jusqu’à SASSOU II. Sous d’autres cieux, un ministre çà débat avec les citoyens. J’attends avec impatience ce moment. A défaut de cet affrontement citoyen, je défie SASSOU-NGUESSO d’organiser un forum national pour débattre de la question tribale. Nous y trouverons peut-être la solution idoine à ce mal que tout le monde semble déplorer, mais que ceux qui tiennent les rênes du pouvoir s’emploient à revigorer à tout instant.



Pourriez-vous à l’occasion, dire aux Congolais, d’où vient l’argent dépassé par le PCT à l’occasion d’un scrutin pourtant sans enjeu ? Chaque candidat du PCT a reçu au moins, je dis bien au moins la faramineuse somme de QUATRE-VINGT-UN MILLIONS (81.000.000) FCFA, pour battre campagne dans un scrutin où les résultats étaient connus d’avance. Le fils à SASSOU, pourtant candidat unique dans son village, a-t-il vraiment eu besoin de battre campagne avec une telle insolence pécuniaire ? Les militants du PCT ne cotisent jamais, alors d’où vous est venue cette fortune dilapidée, pendant que les Communes urbaines manquent de médicaments, d’école, de propreté, d’électricité, d’eau potable ?



Monsieur Aimé Emmanuel YOKA ! Vous qui n’êtes pas un esprit mû par des ressorts partisans, vous qui n’êtes pas sectaire, grégaire et égoïste, avez-vous révélé lors de votre campagne aux ressortissants de Vindza, que vous avez simplement supprimé le versement de la pension d’ancien Premier Ministre que percevait Maître Aloïse MOUDILENO MASSENGO, votre ami, du seul fait qu’il soit intervenu à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Congo, dans les médias audiovisuels français, pour stigmatiser le bilan de votre gestion chaotique du pays,? Les ressortissants de Vindza le savent-ils ? Vous êtes pourtant désormais Député dans le terroir de Maître Aloïse MOUDILENO MASSENGO.



Vous qui n’êtes pas un esprit mû par des ressorts partisans, vous qui n’êtes pas sectaire, grégaire et égoïste, avez-vous simplement jeté un regard citoyen sur la composition de la chaîne de commandement de ce qui nous tient lieu de Force publique : Chef d’Etat-major Général des Forces Armées Claniques (FAC), un nordiste, tous les postes de commandement, attribués aux nordistes, Commandant de la Gendarmerie, un nordiste, Directeur Général de la Police, un nordiste, à la tête de la DST, un nordiste, 99,9% de Généraux sont du Nord. Comment dans ces conditions, en toute conscience, vous osez traiter les victimes de votre ethnicisme exacerbé de tribalistes ? Vous êtes un voleur quoi crie au voleur !


Arrêtez de prendre les autres pour des cons s’il vous plaît ! Concentrez-vous plutôt sur l’enquête du drame de Mpila qui a désolé l’ensemble du pays, dont nous attendons tous l’aboutissement. Il n’ya pas un seul Congolais sensé, de quelque département qu’il soit ressortissant, qu’il soit ou non de votre camp politique, ne se sent concerné par ce drame, c’est un malheur véritablement national, autant que le Congo puisse être admis comme nation. Nous avons tous pleuré ces morts, victimes de la bêtise du Nord qui croit sauvegarder le pouvoir en parquant des armes dans des Quartiers résidentiels. Le pays attend de savoir ce qui s’est passé réellement et qui en sont les coupables après le Chef de l’Etat Ministre de la Défense et toute la chaîne de commandement. Il ne s’agit pas de remuer le couteau dans la plaie, nous avons le droit de savoir.



En tout cas, le mboshisme est une épidémie pire qu’ébola !



Daniel NKOUTA

AIME EMMANUEL YOKA : Schizophrénie d’un tribaliste primaire…les congolais ne sont plus dupes !

Dans un bulletin publié par le Cripol (Cercle républicain pour l’innovation politique) et consacré au département du Pool, à l’occasion de la célébration du 52ème anniversaire de l’indépendance du Congo, le 15 août 2012, Aimé Emmanuel Yoka, député élu de Vindza, ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains, coordonateur du pôle de la souveraineté, a publié une lettre citoyenne à ses compatriotes, pour les interpeller sur la question nationale, après l’expérience de sa candidature à Vindza Voici l’intégralité de sa lettre citoyenne datée de «Brazzaville, le 7 août 2012».


Mesdames, Messieurs; Chers concitoyens !

Dans le cadre du calendrier électoral de cette année 2012, j’ai posé ma candidature au Pool, dans la circonscription unique du district de Vindza. Et, comme vous l’avez, certainement, constaté, ma candidature a été, sans doute, la plus controversée de l’histoire des législatives dans notre pays, simplement, du fait que je ne suis pas originaire de ce département. On aura tout entendu: railleries et sarcasmes, outrages et menaces. Mais, le camp de ceux qui ont cru à mon défi, qui refusent l’affaiblissement de l’Etat et l’effondrement de la Nation, a été le plus grand, le plus fort. En prenant la décision de me lancer dans cette bataille, de manière tout à fait normale et légale du reste, car la loi électorale ne s’y oppose aucunement- j’étais loin, très loin de m’imaginer que mon acte citoyen, pourtant si ordinaire, pouvait autant déranger, autant inquiéter certains compatriotes.

Dans les allées du pouvoir, dans les états-majors des partis politiques, à défaut de désigner autrement ces enclos où on élève plus d’intrigants que de militants, où on forme plus d’acrobates que de responsables politiques, parmi les hauts cadres aussi, hélas, ma candidature a, en effet, beaucoup agacé les esprits encore mus par des ressorts partisans et sectaires, grégaires et égoïstes. C’est ainsi que j’ai été traité d’étranger dans mon propre pays. Dans ces conditions, comment seraient désignés alors toutes ces femmes et tous ces hommes, venus d’autres cieux, pour s’établir dans notre pays? Des martiens, probablement !


Fort heureusement, en toute souveraineté, les populations de Vindza ont choisi de m’accorder leurs suffrages. J’ai ainsi été élu député au deuxième tour, dans la circonscription unique du district de Vindza, le 5 août 2012. Une date, désormais, historique, je le pense bien. Une date, dorénavant, inscrite en lettres d’unité dans les annales des législatives au Congo. En effet, Vindza vient d’interpeller l’élite congolaise dans son ensemble, pour lui dispenser une belle leçon de démocratie, par l’exemple.

Longtemps maintenues, comme celles de tous les départements du Congo, dans une sorte d’ostracisme politique, les populations de Vindza se sont ravisées et ont décidé, cette fois-ci, de vaincre les peurs, de s’affranchir des tabous, de braver des interdits supposés spirituels, afin de construire leur destin autrement. Elles se sont défaites des considérations ethnicistes et ont jeté leur dévolu, non plus sur un fils du coin, un enfant du terroir ethnique, mais plutôt, sur un fils du territoire national qui s’engage à leur apporter, actes à l’appui, un véritable changement tangible dans leur cadre de vie.

Une preuve que l’exercice ethnique, où qu’il se pratique, n’a jamais été que le fait d’une instrumentalisation des populations par l’élite. Une élite qui, pendant très longtemps, n’a servi aux populations que des plats d’illusions, tandis qu’à Brazzaville où ailleurs, ce type d’élite étouffe sous le poids d’un excès de bien-être.

Mesdames, Messieurs, chers concitoyens !


Croyez-moi, aucune unité nationale, et partant, aucun progrès dans le pays ne sera possible, tant que chacun de nous n’aura pour référent politique que son village natal, son terroir, et pour doctrine politique, le nombrilisme. Or, la mission du politique consiste, justement, à sortir du terroir ethnique, sans le renier, en y abandonnant tous les préjugés négatifs, pour se déployer sur le territoire national, afin d’y semer, partout, les valeurs de la République que sont l’Unité, le Travail et le Progrès pour tous.


Il importe, ici, de préciser que le sentiment d’attachement à un terroir est de l’ordre du naturel, il est même génétique; en aucune manière, on ne saurait le condamner. Mais, ce contre quoi je m’insurge, c’est cette sorte d’appropriation du terroir par l’élite, cet apprivoisement de la communauté ethnique qui s’apparente à l’esclavagisme, ce fétichisme politique pratiqué par l’homme au pouvoir à des fins strictement personnelles.

Le territoire national est un bien sacré. Un bien commun de tous les Congolais. Ainsi, en tant que parcelle de cette entité nationale, aucun terroir ethnique ne peut être la propriété privée d’un individu quelconque ou d’un groupe d’individus, quels que soient leurs statuts.

Je remercie les populations du Pool, particulièrement mes électeurs du district de Vindza, ma terre d’adoption, d’avoir compris mon message. J’ai tout juste voulu, en posant ma candidature à Vindza, apporter ma petite pierre à l’oeuvre de consolidation, de raffermissement de l’unité nationale, bien mise à mal dans notre pays. Nous l’avons tous vécu au fil des événements politiques de ces dernières années. Nous continuons, d’ailleurs, à le vivre au quotidien, d’une certaine manière, du fait d’un environnement politique et social chargé de violences symboliques. Je n’oublie pas et je remercie, également, les populations du département de la Cuvette, ma terre natale, qui ont respecté ma démarche, avec beaucoup de hauteur et de dignité, avec beaucoup d’espérance aussi, en me laissant aller à la rencontre de leurs frères et soeurs de Vindza. En un mot, c’est surtout au peuple congolais, pour ne pas dire à lui tout seul, que revient cette victoire électorale de Vindza, dans le Pool, qui apparaît ainsi comme un champ d’expérimentation d’une démocratie réellement participative, le point de départ d’une autre conception de la République plus fraternelle, la source origine d’une nouvelle vision politique plus fédératrice des populations.

Le Président de la République a écrit, dans son ouvrage, «Le manguier, le fleuve et la souris»: «Une Nation est composée d’éléments disparates, souvent marqués par une longue histoire d’hostilités. La mission d’un Etat et de son chef est de proposer un projet commun suffisamment élevé pour dépasser ces contradictions et les intérêts particuliers, ethniques ou religieux». Fort de cet enseignement, je lance un appel à tous mes concitoyens, afin qu’ensemble, nous puissions engager, de manière soutenue, une réflexion hardie sur la question nationale dans notre pays. Afin qu’ensemble, nous instituions une croisade permanente contre le tribalisme et l’intolérance, ces fléaux retardateurs des évolutions de notre société. OEuvrons tous de concert à ce que notre pays, la République du Congo, ait profondément, un goût d’unité nationale véritable, un parfum de bien-être collectif, pour que vive la démocratie, dans sa dimension la plus noble, dans son expression la plus civilisée. Je vous remercie».


vendredi, décembre 16, 2011

Sois immigré et tais-toi : la chute programmée des sarkozettes Dati et Yade

Du haut de son manteau bleu blanc rouge estampillé droits de l’homme, qu’elle aime tant exhiber aux restes du monde, la belle France aime parfois nous rappeler son essence. Celle de la grande dame impitoyable avec ses enfants surtout lorsqu’ils sont issus du viol colonial. A l’image des cas Ramatoulaye et Rachida. Deux bâtardes fraîchement sorties du bois colonial par le fait d’un homme, Sarkozy, un admirateur zélé du continent africain. Hier illuminées par les feux des médias et de la politique spectacle, aujourd’hui elles subissent ses foudres pour avoir osé se prendre au sérieux et cesser de jouer les « sauvageonnes ». Après avoir été saluées comme des figures de réussites parmi les brebis galeuses de la colonisation, Rama Yade et Rachida Dati, ex-ministres dans les gouvernements Fillon 1, 2 et 3, ont été redescendues de leur nuage républicain. Et de la belle manière. La première officiait comme sous secrétaire d’état au sport avant de tomber en disgrâce auprès de son mentor. Elle a rejoint depuis Borloo, lui aussi écarté du cercle présidentiel. Quant à la deuxième, « crème de beure », elle eut occupé le maroquin très convoité de la justice, avant de devenir persona non grata à l’Elysée. Si la saga des sarkozettes de la diversité a bien amusé la France le temps d’une parade gouvernementale, aujourd’hui il faut bien se rendre à l’évidence que tout cela ne fut que de la poudre aux yeux de surcroît servi avec une bonne dose de cynisme et de paternalisme bon teint.

Rama et Dati : la chute de deux branquignoles

Sale temps pour nos deux ex-chouchous du sarkozysme. Et c’est peu dire. Alors que la polémique sur le plagiat concernant son dernier livre, "Plaidoyer pour une instruction publique" n’est pas totalement éteinte, Rama, l’ex-petite black du gouvernement doit de nouveau faire face à quelques petits règlements de comptes électoraux. Selon le site TF1.fr, l’ex-poupée exotique du paysage politique français a été tout simplement radiée des listes électorales de la commune des Hauts-de-Seine, où elle est élue municipale d'opposition. Depuis qu’elle a officialisée son intention de briguer un siège de député dans les Hauts-de-Seine, Rama Yade estime être attaquée de toutes parts. Il est loin le temps où un seul coup de fil de Sarkozy suffisait pour que tout rentre dans l’ordre. Ce temps, hélas, est bien révolu, Rama doit désormais apprendre à recevoir des coups et à en donner. Pas simple lorsque l’on n’est plus en odeur de sainteté avec celui à qui l’on doit son entrée en politique et qui doit bien se moquer de ses nouvelles « ramayederies ». Comme dit l’adage africain, quand on veut grimper en haut du cocotier, il faut s’assurer que son derrière soit bien propre. Apparemment pour Rama, ce n’était pas encore le cas…


S’agissant de Dati, le tableau n’est guère resplendissant et franchement pitoyable. La pauvre s’attaque à du lourd notamment au premier ministre Fillon qui a laissé tomber son siège de député de la Sarthe pour venir dans la capitale plus précisément dans la deuxième circonscription que brigue aussi la beurrette sarkozyste. Depuis c’est la guerre sans merci entre les deux. Après avoir été soutenue au début par quelques amis à l’Ump, la poupée Dati se retrouve de plus en plus seule et réduite à faire des vagues dans la presse au sujet de son adversaire qu’elle accuse de manquer de courage. Nadine Morano pitbull sarkozyste est même montée au créneau pour aboyer contre l’immigrée de service à qui elle demande de retourner en Saône et Loire. Selon certaines indiscrétions révélées par le quotidien de droite le Figaro, « dans l'entourage du premier ministre, certains ne cachent plus que la coupe est pleine. «Chaque jour une nouvelle salve de Dati, stop!», lâche un conseiller. Avant de s'envoler pour le Brésil, le premier ministre a appelé le patron de l'UMP: «Ça suffit. Occupe-toi du problème.»«Il n'est pas question d'exclure Dati», a répondu Jean-François Copé. «Ce n'est pas le sujet, a lancé Fillon. Je demande que ça cesse, c'est tout.». Autant vous dire, que ça va mal finir…

lundi, décembre 05, 2011

GBAGBO : l’historien et le politique devant le tribunal des ses bourreaux

Une affiche inédite. Gbagbo devant la CPI. C’est aujourd’hui. Une date à marquer d’une croix rouge sur le calendrier des événements politiques liés à l’histoire de l’Afrique et du Monde. De quoi s’agit-il ? Dans les violences postélectorales qui ont martyrisé la Côte d’Ivoire, l’ancien président ivoirien se serait rendu coupable, "co-auteur indirect", selon les termes de la CPI, de crimes contre l’humanité, de viols, de meurtres, de tortures etc. L’on frise presque l’hilarité à l’entendement d’une telle charge tant elle s’apparente à un véritable complot politique destiné à liquider un homme qui constitue encore aux yeux de nombreux observateurs une des pièces maîtresse de la politique ivoirienne. Mascarade de justice ? A dire vrai, l’expression n’est pas de trop tant elle résume bien la nature du faisceau de raisons à la source de cette convocation qui n’aura d’historique que le nom.

L’on se demandera naturellement au nom de quoi Gbagbo est-il devant cette cour qui devrait naturellement être débaptisée en Cour Pénale des Impérialistes ? Où sont les commanditaires des massacres de la grande tuerie de Duékoué ? Qui a fait appel à une armée étrangère pour renverser l’ex-président ivoirien ? Qui a financé une rébellion armée qui a terrorisé pendant 10 ans la Côte d’Ivoire ? Qui a ridiculisé l’Union Africaine en remettant le destin de tout un peuple dans les mains de l’ancien colonisateur ? Autant de questions qui montrent le caractère pour le moins ridicule de ce procès. Quel est son intérêt alors que la Côte d’Ivoire panse les plaies encore ouvertes de la crise postélectorale ? Quel est son but lorsque l’on sait qu’aucun des camps impliqués dans cette crise politique sanglante ne peut revendiquer le manteau blanc de l’innocent ? Peut-on raisonnablement mettre sur la tête d’un seul homme la responsabilité de plus de 3 000 morts ? Et quelle est la responsabilité de ceux qui ont aidé le nouveau pouvoir ?

Le monde entier va de nouveau assister à une énième parade de la CPI qui s’est spécialisée dans le spectacle de l’humiliation des Africains. Officiellement mis en place en 2002, cette cour s’est fait surtout remarquée en devenant une des caisses de résonnance de la voix des puissants qui l’utilisent aujourd’hui comme une arme pour inquiéter les dirigeants récalcitrants du sud. Avec le procès Gbagbo, la CPI va de nouveau réécrire l’histoire à sa façon telle que le lui recommande en tout cas ses principaux instigateurs. Elle ne dira ni la vérité ni ne mettra la lumière sur ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire. Car tout le monde le sait, ce procès semble avoir été motivé par des lugubres raisons politiques visant à mettre K.O. un homme dont le seul tort est d’avoir tenu tête à l’ancienne puissance colonisatrice. L’ironie de l’histoire voudrait que les principaux responsables du chaos ivoirien soient ceux là même qui ont livré l’historien ivoirien à la CPI. Mais l’histoire dira si c’est la bonne voie pour conduire le pays d’Houphouët à la réconciliation nationale. Même si le procureur Luis Moreno-Ocampo a assuré que Laurent Gbagbo ne serait "pas le dernier" à devoir rendre des comptes. Dont acte.

dimanche, décembre 04, 2011

Elections RDC : le pire est-il à venir...?

Les habitants de Brazzaville et Kinshasa, deux capitales connues pour être les plus proches du monde, en savent quelque chose. Quand l’une s’enrhume, c’est l’autre qui tousse. C’est ce qui se passe en ce moment où près de 3 000 congolais venus de la RDC voisine ont rejoint les rives de Brazza la verte selon de nombreuses sources. Et pour cause, l’attente des résultats définitifs d’une élection présidentielle qui s’y est déroulée le 28 novembre dans un chaos indescriptible, fait craindre le pire. Les autorités religieuses, acteur majeur dans la supervision de cette élection à l’issue incertain, ont fait savoir leur intention de se retirer prétextant « de ne pas vouloir se salir les mains » dans ce qui s’apparente déjà à un salmigondis électoral.

Comme un air de déjà, les deux camps à savoir celui du président sortant, Joseph Kabila et celui de l’opposant historique Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, se regardent en chiens de faïence. D’après les résultats très partiels divulgués par la Ceni, soit 33,3 % des quelque 64 000 bureaux ouverts dans le pays, Kabila obtiendrait 51 % de suffrages devançant son principal adversaire Tshisekedi qui n’aurait recueilli que 34% des voix. Ce dernier âgé aujourd’hui de 78 ans a contesté ces résultats et mis en garde le président Kabila et l’homme d’église, Ngoyi Mulunda à la tête de la Céni, pour qu’il respecte la volonté du peuple congolais dans la publication des résultats.

Selon de nombreux observateurs, la RDC s’apprête à revivre des heures sombres. Espérant qu’il ne sera pas le cas, car le peuple congolais a déjà payé un lourd tribut dans la guerre de prédation que se livrent les pays occidentaux prêts à tout via des valets locaux pour préserver leurs intérêts. Il ne faut pas se tromper d’adversaire, les deux protagonistes de cette crise électorale doivent méditer les leçons de la crise ivoirienne et ne pas souffler le chaud et le froid au risque de mettre en danger la fragile unité du pays.

mardi, novembre 15, 2011

Pourquoi la France doit remercier Nafissatou Diallo ?

« Le scénario d'une étonnante double vie se dessine, soulignant l'inconséquence d'un homme politique surdoué mais gouverné par ses sens. Et finalement perdu par ses pulsions ». L'Express.

Alors que le feu autour de l’affaire Nafissatou/Dsk n’est pas encore totalement éteint, puisqu’une plainte a été déposée par la plaignante au civil, l’ancien patron du FMI est de nouveau sous les cendres d’un scandale politico-sexuel, l'Affaire du Carlton. Auparavant il ne s’agissait que de rumeurs, mais de plus en plus on s’en éloigne. Le récit que vient de publier le journal l’Express au sujet de l’étonnante double vie de l’ex candidat socialiste à la présidentielle est plus qu’effarant. Tant il dégouline de moult détails croustillants. Il est question de partouzes, de soirées échangistes, libertines, d’ébats dans les restaurants et les W-C d’hôtels luxueux comme le « W » ou encore Murano situé près de la place de la République. De sodomie, des rapports sexuels parfois brutaux avec certaines de ses partenaires. Parmi elles, des prostituées venues de « maisons de débauches belges ». DSK est un homme très "entreprenant" que ces acolytes décrivent comme un « gros cochon ». Ces parties fines n'ont rien à envier aux "
bunga bunga" italiennes de Silvio Berlusconi. Au point que le journaliste, auteur de l’enquête, souligne « même les frasques de certains élus de la IVe République paraissent fades en comparaison du système d'approvisionnement en call-girls mis en place pour satisfaire l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn ». Comment un homme politique de sa stature, de son rang a pu mener cette vie de patachon, de bâton de chaise, sans que son entourage et ses amis ne soient au courant ou alertés ?

Les proches savaient-ils quelque chose ? DSK les a-t-il manipulés ? En tous les cas, ces nouvelles révélations accréditent un peu plus la thèse d’un homme « malade » ne maîtrisant point ses pulsions sexuelles. D’ailleurs l’intéressé aurait déjà fait des confessions en ce sens à ses proches. Mais ne s’agit-il pas d’une énième parade pour mieux encore échapper à la justice ? Ceux qui l’ont pris pour Casanova ou Don juan en ont pour leur queue. Et voilà que Nafissatou Dialloest réhabilitée. La femme par qui le scandale est arrivé. Au grand dam de ses détracteurs en France. Aujourd’hui ces derniers doivent lamentablement déchanter. Finalement, la guinéenne disait vrai. Ni prostituée ni démon, cette femme, injustement déboutée par une justice américaine aux ordres des puissants, a par sa plainte rendue un service inestimable aux Français qui ont failli élire un « malade sexuel » à la tête de leur pays. Nafissatou a sauvé la France et les Français avec. De ce geste, la jeune femme devrait au moins être élevée au grade de « grand serviteur de la Nation française».

dimanche, novembre 06, 2011

Les exhibitions médiatiques des tyrans déchus : un nouveau terrorisme symbolique de l’Occident ?

Quelles significations et Quels enjeux ?



Alors que les images télévisuelles crues de la fin du guide libyen Mouammar El Kadhafi continuent de hanter nos écrans, il apparaît opportun de s’interroger sur ce qui semble être devenue un nouveau mode opératoire de l’Occident pour célébrer la chute des régimes honnis à savoir les exhibitions médiatiques de ceux qui les ont incarnés. Cette mise en scène volontaire ou involontaire du supplice du tyran, - parce qu’il peut s’agir d’images volées ou capturées sur le vif sans aucun contrôle-, bien qu’assez emblématique de la violence de la « bête », traduit l’emprise d’un pouvoir et d’une domination de celle-ci désormais sans limites sur le monde. En décembre 2006, la pendaison spectaculaire de l’ancien dirigeant irakien Saddam Hussein, semblait avoir signé l’acte de renaissance de ces procédés barbares de lynchage très prisés dans le monde occidental dans un passé encore récent. Pourtant, au lendemain des décolonisations, les meurtres et les assassinats des dirigeants du Sud, à l’instigation de pays occidentaux étaient perpétrés dans le secret le plus total et leur divulgation semblait marquer du sceau de la retenue. Aujourd’hui, cette époque est révolue. Et, nous redécouvrons la « férocité blanche » à visage nu, sans gêne, immorale et honteuse. En Afrique, c’est de justesse que l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo y a sans doute échappé, avant d’être livré à ses adversaires vêtu seulement d’un simple maillot de corps. Tout un symbole. Après plusieurs décennies d’exactions et d’assassinats « feutrés » à travers le monde, l’Occident renoue au XXI siècle avec des méthodes d’un autre âge. Désormais, le « corps du dictateur déchu » est un « butin de guerre » qu’il faut livrer au voyeurisme des médias collectifs et individuels « complices » chargés de l’exhiber au monde entier. L’acte n’est pas anodin. La crucifixion médiatique du tyran symbolisant la chute « vraie » du régime.


Les exactions postcoloniales sur fond de mauvaise conscience

L’Occident est entré de plein pied dans ce nouveau siècle encore une fois avec des sabots imbibés du sang des autres. Chaos et désolation sont les petits cadeaux que les peuples non occidentaux reçoivent de lui en retour en échange du don de la civilisation et de soi-disant l’aide à la démocratie. Par le passé, l’on eut droit à des meurtres au petit matin des leaders par trop révolutionnaires, à des martyrs sans sépulture. Corps introuvables, brûlés, calcinés, profanés ensuite enterrés dans de fausses communes où encore jetés à la mer. En ces temps révolus, la violence coloniale appréciait particulièrement le silence de ses victimes. Des morts sans voix. Des cadavres sans bruit. Les années 60 qui ont suivi les pseudo-décolonisations ont été propices à cette culture de l’omerta. Il faut dire qu’à l’époque la toute puissante télévision n’avait pas encore le don d’ubiquité qu’elle dispose aujourd’hui et le monde ne baignait pas dans cet océan de gadgets technologiques susceptibles de rétrécir l’espace-temps du crime.

Des conquêtes coloniales aux guerres néocoloniales de prédation, innombrables ont été les exactions commises par l’Occident dans les pays ex-colonisés. D’une rare cruauté, ces forfaits étaient souvent exécutés dans le silence avec disparition du corps des martyrs. C’était une autre époque. La culpabilité postcoloniale dictait une politique d’assassinat basée sur le secret, l’omerta. Il fallait pratiquer le flou et semer la confusion pour ne pas réveiller les nombreux cadavres enfouis dans les placards poussiéreux de la période coloniale. Dans cette folie meurtrière, l’Afrique a payé un lourd tribut. Nombreux sont les dignes fils de la terre-mère qui ont été emportés par les vagues immondes de cette férocité blanche, sans nom. Lumumba, Sankara, Um Nyobé, Kabila, pour ne citer que ceux là, en ont courageusement fait les frais. Barbouzes et valets locaux étaient chargés d’exécuter les basses œuvres avec le concours exceptionnel en dernier lieu de leurs commanditaires. Il fallait brouiller les pistes, laisser croire à une histoire de règlements de compte entre sauvages afin de perpétuer la fable d’un monde subalterne voué à la barbarie. C’est dans ce contexte que les décolonisations, surtout en Afrique, ont accouché des luttes politiques locales à forte connotation tribale. Pendant que les peuples incultes regardaient le doigt qui montre la lune, les maitres du monde fomentaient les scénarios de coups d’Etat avec des acteurs locaux transformés en pantins.

Le « corps du dictateur déchu » : un « butin de guerre »

Nous sommes le jeudi 20 octobre, les images de la capture de Mouammar El Kadhafi tournent en boucle sur toutes les chaînes de télévision du monde. Des images crues particulièrement effroyables d’un homme affaibli pris dans une embuscade et tentant, sans grande résistance, de se défaire de ses assaillants surexcités criant « Allah Akbar ». Il est ensuite vu transporté en position couchée dans un pick up, le corps et le visage couvert de sang. Son corps et celui de son fils Moutassim également tué pendant cette capture seront transportés à Misrata pour être exposés dans une Mosquée. Cette exposition avait valeur de symbole comme les vidéos qui ont précédé la mort du guide libyen. En d’autres temps, ces corps auraient eu un autre traitement. Mais il fallait exhiber la « chaire ensanglantée du dictateur » ; la livrer au voyeurisme planétaire comme pour la vider de sa charge symbolique de « martyr ». Voilà comment le corps de celui qui s’était autoproclamé « Roi des Rois d’Afrique » a été érigé en vulgaire butin de guerre à l’image des ces nombreux anonymes tombés lors des guerres tribalo-civiles en Afrique. A la seule différence que ces derniers pouvaient encore prétendre au respect qu’il sied d’accorder aux morts.


Les exhibitions médiatiques des tyrans : un nouveau terrorisme symbolique




Ce mode opératoire de célébration des régimes déchus avait déjà été expérimenté au moment de la capture de Saddam Hussein. Avec une scénographie presque similaire mais moins violente, l’ex-dirigeant irakien fut comme le guide libyen pris dans un « trou à souris » par les forces américaines en décembre 2003. La vidéo de l’époque montre un homme qui « se tient la barbe, le regard perdu dans le vide ». « Un homme aux mains gantées lui examine les dents ainsi que les cheveux ». Dans le même registre, le 11 avril 2011, c’est à un lynchage de justesse qu’échappent Laurent Koudou Gbagbo et son épouse Simone. Mais certains de ces compagnons de route auront un sort plus tragique. Les vidéos diffusées au moment de sa capture montrent un Gbagbo, en maillot de corps, tout en sueur, l’air hagard, le regard perdu et malmené là encore par des soldats surexcités. Au-delà de leur caractère violent et indécent, « ces images posent », en paraphrasant Achille Mbémbé, « la question de savoir ce que c’est que vivre sous le régime de la bête, de quelle vie il s’agit et de quel type de mort on meurt ».


Dans l’instant qui suit la capture, le dirigeant honni transformé en trophée de guerre devient cette « chose », cet animal, cet « homme-déchet » dont le « sacrifice médiatisé » remplace toute autre forme de procès, de jugement. Outre qu’il permet d’enterrer le prestige de celui qui pourrait endosser aux yeux des sympathisants le rôle de martyr, cet acte sacrificiel est avant tout une « fatwa occidentale » destiné à punir le « mécréant » de ses crimes. Mais de quels crimes il s’agit. Celui d’avoir tenu tête à la bête. Il ne s’agit nullement d’une « vengeance des victimes ». Puisqu’il y a ni procès ni jugement. C’est une vengeance des puissants, une vengeance des vainqueurs qui leur permet d’exhiber leur pouvoir et leur domination sans limite. Sur fond de violation flagrante des lois et traités internationaux. Ces exhibitions dissimulent mal, tout compte fait, un terrorisme symbolique. En ce sens où elles visent à intimider, à impressionner, à frapper les esprits.

Humiliation, chosification et déshumanisation


Humiliation, chosification et déshumanisation composent le complexe de monstration de la fin de celui que les pays occidentaux qualifient de « dictateur ». Il ne s’agit pas seulement d’atteindre le corps physique du « tyran ». Ce qui est visé ici dans ces expositions médiatiques ostentatoires, c’est l’homme lui-même. La chute du régime ne suffit plus. Il faut aussi enterrer celui qui l’incarne. Il ne s’agit ni plus ni moins que de terrorisme symbolique. L’opération de capture est un processus symbolique d’élimination du « symbole » qu’incarne celui-ci. Il s’agit de tuer l’ « aura » entourant ces personnages ayant engagé un bras de fer avec l’Occident. C’est à ce moment précis que les appareils médiatiques de propagande jouent leur dernière carte en jetant en pâture la dernière image publique de l’homme. L’image médiatique en l’occurrence télévisuelle quasi absente pendant la période précédente des « liquidations secrètes » joue ici une partition symbolique d’achèvement du modèle tel un chant du cygne. Un modèle qui devient par ricochet un contre-modèle puisque dépouillé, désincarné, vidé de sa charge symbolique. Il est transformé en épouvantail brandi aux restes de l’humanité comme pour leur signifier de quoi est encore capable « la bête immonde », l’Occident, après deux siècles de colonisation.


Des exhibitions qui signent l’acte de fin de la culpabilité postcoloniale et ouvrent l’ère des recolonisations


Le pouvoir sans limite des pays occidentaux qui leur autorise à sacrifier la vie des ex-colonisés va de pair avec le sentiment que la culpabilité postcoloniale est désormais derrière eux. Dans nombre de ces pays, notamment en France, il se répand l’idée, via les appareils médiatiques de propagande, que la question de la culpabilité européenne a été liquidée via les guerres fratricides postcoloniales, permettant d’exonérer l’Occident de toute forme de responsabilité dans la faillite institutionnelle et politique des anciennes colonies. C’est au nom de ce sentiment qu’il se sent aujourd’hui investi d’une nouvelle mission de recolonisation des pays qui ne veulent pas se soumettre aux diktats du Nouvel ordre mondial. Aidés par l’absence de contre-pouvoir et l’instrumentalisation des institutions internationales, les pays occidentaux imaginent désormais que leur règne est sans fin. Avec la disparition du bloc de l’Est, la faillite du projet politique visant l’unité du monde arabo-musulman sur fond de conversion de ses élites à l’arabo-mondialisme, les hésitations géopolitiques de la Chine à assumer son rôle de nouvelle puissance, l’Occident est désormais seule au monde. Marche ou crève, telle est sa devise. Convaincu de sa mission civilisatrice sur fond d’impunité. Mais pour combien de temps encore ?


Césaire Nganga

lundi, novembre 15, 2010

France : fin de la parenthèse de la « diversité » et retour aux origines



Out ! Rama et Fadela. Les deux rescapées du dernier remaniement ont été formidablement remerciées après de bons et loyaux services auprès du grand manitou de la France alias Nicolas Sarkozy. Un nouveau gouvernement moins coloré donc, mais très white white même si Marie Luce Penchard et Jeannette Bougrab font figure de pions exotiques dans cette équipe. A noter aussi la disparition d’un symbole de la gouvernance Sarkozy que représentait le désormais célèbre feu ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Son porte-voix a du même coup rangé son tablier en le troquant contre des oripeaux de l’industrie moins bling bling.

La fin de la diversité en politique…

Les blackettes ou beurettes ne seront pas de la partie finale. Fini l’exotisme. La bamboula est terminée. Retour à la case départ. Celle des anonymes invisibles. On le savait déjà que la diversité n’était qu’une stratégie marketing pour Nicolas Sarkozy et l’UMP pour s’attirer la sympathie des jeunes de banlieue et des français issus de l’immigration. En tous les cas, l’opération séduction a semble t-il bien réussi au regard du nombre croissant d’individualités des minorités visibles s’affichant avec l’étiquette UMP. Les socialistes qui ont longtemps joué avec les descendants d’immigrés en s’imaginant que leur vote leur été éternellement acquis vont s’en mordre les doigts. Peut être pour très longtemps même si on ignore encore les effets politiques de ces évictions très médiatisées des derniers représentants de la bamboulie en hautes sphères politiques.

Le retour aux origines…

Inutile de répéter ce qui se dit et s’écrit déjà ici et là. A savoir que ce gouvernement est un gouvernement replié sur la base à savoir sur les caciques du RPR. Le retour aux origines est donc clairement affiché, ceci en vue des élections de 2012. Cet objectif ne trompe personne et cela s’est fait au détriment des centristes dont la sortie laissera sans doute des traces. Car Borloo est parti humilié et son collègue Morin, sa sortie est restée plutôt discrète.

vendredi, octobre 15, 2010

Côte d’Ivoire : suspense jusqu’au bout

La fin du statut quo ?
Peut être une lueur d’espoir au pays du cacao. La campagne pour l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire vient d’être officiellement lancée aujourd'hui. Une dizaine de candidats vont battre campagne jusqu'au 31 octobre. Mais il y a seulement trois favoris : le président sortant Laurent GBAGBO, l’opposant Alassane OUATTARA et enfin l’héritier de Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié.

Suspense jusqu’au bout
Si le président sortant a déjà indiqué qu’il se plierait au verdict des urnes, rien ne permet encore de croire à une issue heureuse de ce scrutin tant attendu et longtemps repoussé. En effet la situation au nord du pays est loin d’être stabilisée, car les rebelles n’ont jamais été désarmés. A cela s’ajoute, les effets encore palpables au sein de la population laissés par l’onde de choc du spectre de l’ivoirité. Autant dire que la Côte d’Ivoire n’est pas encore au bout du cacaoyer. Pourtant, l’ancien colonisateur, la France veille au grain depuis Paris et ne semble pas baisser la garde. Les relations entre les deux pays s’étant dégradées depuis les accords de Marcoussis, même si depuis quelque temps on a pu voir quelques signes de réchauffement. En tout cas, un signe que Paris n’a pas encore digéré l’insoumission de son ancien colonisé : Le conseil de sécurité de l’ONU vient de reconduire ses sanctions conte ce dernier. Mais seulement pour six mois.

dimanche, novembre 15, 2009

Pourquoi la gauche va encore perdre en 2012 ?

Le spectacle tristounet des responsables politiques de la gauche montre que le cœur n’y est pas encore. L’unanimisme de façade qui avait prévalu pendant la présidence de François Hollande, bon arrondisseur des ongles, a volé en éclats. L’épisode désormais célèbre de Dijon où Vincent Peillon a ostensiblement boudé la présence de son ancienne capitaine est peut être le signe avant coureur d’une nouvelle défaite de la gauche aux prochaines présidentielles de 2012.

D’abord, il va de soi que ce parti aujourd’hui morcelé en différents courants semble difficilement résister aux sirènes du sarkozisme. Certains chevaux de troie (Besson, Lang, Kouchner, Allègre, Hirsch, Bockel, Jouyet etc.) de ce courant avaient déjà quitté le navire au moment de l’accession au trône de Sarko. Ces défections au plus haut niveau étaient le signe le plus tangible d’une infiltration de ce parti aujourd’hui complètement aux aboies.

L’autre signe inquiétant c’est le retour de DSK dont les sondages pré-fabriqués prédisent un destin national. C’est à croire que les poules annoncent l’aurore. Rappelons les faits. DSK est un ancien lieutenant de Jospin, ce candidat malheureux aux présidentielles de 2002, aujourd’hui retraité diplomate, qui a quitté le navire socialiste pour le FMI. Est-il imaginable de penser que celui qui aurait pu contribuer a apporté sa pierre à l’édifice socialiste en ébranlement revienne au bercail en sauveur ? La compagnie créole dira que cela fait rire les oiseaux, quand on sait SARKO en personne s’est mouillé pour que ce dernier soit à la tête du FMI. Alors comment va-t-il mordre la main qui lui a permis d’être là où il est.

Enfin, ce qui est révoltant dans ce parti c’est son ringardisme. Ce parti dont on dit proche des immigrés a été celui qui a été incapable de faire de la place aux français issus de l’immigration. Toutes les pentes d’origine immigrée n’ont jamais réussi à s’insérer dans ce parti qui se proclame ami des étrangers et des fils d’immigrés. C’est une honte. Même la droite de SARKO a fait mieux que les socialistes en 60 ans de propagande pro-immigrée. Malek Boutih, Fodé Sylla, Koffi Yamgnane, Harlem Désir pour ne citer qu’eux ont essuyé des sacrés revers et renvoyé dans les bas fonds de ce cénacle des énarques qui ne pensent qu’à leurs trous du c. Je souligne que je n’ai aucune pitié ni aucune sympathie pour ces enfants de la diversité qui ont choisi l’humiliation en échange d’un strapontin qui n’arrive toujours pas. Même la grande dame Taubira que je respecte a été sacrifiée sur l’autel des intérêts égoïstes des petits ambitieux de bras cassés.

Le tout sauf Ségolène qui se joue désormais au PS montre bien que ce parti de bras cassés prépare son échec pour 2012. Peut être un chant de cygne. Mais davantage un indice du degré de sarkozisation du PS.

lundi, octobre 12, 2009

France : au Royaume des aveugles, les fils de… sont Rois


La France est belle bien une république bananière, les pays africains n’ont plus le monopole des « petits arrangements en famille » à l’instar du Bongoland (Gabon).
Il ne vous a pas échappé l’arrivée certaine de Jean Sarkozy, 23 ans, à la tête de l'Etablissement public d'aménagement du quartier d'affaires de La Défense (Epad). On peut dire que désormais, pour gagner plus, il ne faut pas travailler plus, il faut seulement être fils de…Humm Clanisme, népotisme, tout cela a un arrière-goût de monarchisme sur fond d’affairisme. Du coup le « je serais le président du pouvoir d’achat » reste un peu en travers de la gorge. Peut être qu’il manquait presque un bout à cette phrase, « le pouvoir d’achat de consciences ».
C’est vrai que l’ami Dévedjan atteint par la limite d’âge n’avait pas de successeur. Il n’est pas normal qu’en France, de jeunes diplômés ne puissent pas réussir, à l’instar du fils du président. A peine sorti du berceau, le voilà sur le toit d’un gratte-ciel, il fallait le faire. Sarko fils l’a fait. C’est vrai que avec Sarko tout devient possible. Après l’époque des « Papa m’a dit », voici l’ère des Papa m’a fait ». Mais ce n’est pas nouveau sous le soleil de France. Il y en a eu d’autres. Moralité : faites ce que je dis, mais ne regardez pas ce que je fais. Allez au boulot les Français, bande de veaux…lol

dimanche, octobre 11, 2009

Les erreurs de jeunesse se payent très cher


Voilà un Monsieur qui a voulu faire du zèle dans ses déclarations de soutien à l’endroit du cinéaste franco-polonais Polanski arrêté par les autorités suisses à la demande de la justice américaine pour son passé trouble de pédophile. Cela s’appelle prendre des coups à la place de l’accusé alors qu’on avait rien demandé.
Certes les écrits pour le moins douteux couchés dans son livre "La Mauvaise vie" par l’écrivain devenu Ministre de la culture ne plaident pas en sa faveur, il n’en demeure pas moins que F. Mitterand a un peu poussé la chose trop loin. Comment peut-on prendre la défense d’un homme accusé d’abus sur mineur ? Le talent n’excuse pas tout.
L’affaire Polanski devenue l’affaire Mitterand révèle la profonde érosion du socle des valeurs dont se prévalent les démocraties occidentales. Ces affaires sont le signe patent d’une crise des valeurs pour des sociétés qui ont érigé le monétarisme et le consumérisme au rang de Dieu. Désormais les mots n’on plus aucun sens sauf celui d’en rajouter à la confusion, à du n’importe quoi. Un homme abuse d’une jeune mineur, c’est normal, il est riche, il est talentueux, il est est…On occupe un pays illégalement soupçonné de fabriquer des armes de destruction massive, tout est normal, personne ne s’en émeut. Aujourd’hui l’Irak est un champ de ruines. Un pays viole le droit international en s’attaquant à des civils lors des représailles qui visaient des groupuscules armées. Là encore la loi du silence des médias, c’est normal parce que… etc. Quelles valeurs animent donc les Occidentaux ?
Et l’ironie dans tout ça, c’est que le parti politique par qui le scandale arrive est celui là même qui a bénéficié depuis des décennies d’une impunité médiatique et juridique sans nom alors qu’il prône la xénophobie et le racisme. Cela s’appelle marcher sur la tête…et les bras m’en tombent quand ceux qui devraient être censurés s’érigent en censeurs. On peut dire que l’Occident sera victime un jour ou l’autre de sa propension à prostituer le droit et à pratiquer la justice d’intérêts.

mardi, mai 19, 2009

Ségolène Royal demande de nouveau "Pardon pour l'esclavage et la colonisation"

Elle persiste et signe. Dans un discours d'ouverture d'une "soirée de réflexion" sur l'"avenir commun pour l'Afrique et l'Europe au XXIe siècle", l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle a lancé : "Pardon, merci, s'il vous plaît." Elle a, dans la foulée, précisé les termes de cette formule. "Pardon pour l'esclavage et la colonisation, merci pour tout ce que l'Afrique a apporté à l'Histoire et pour sa participation à la libération de la France et, s'il vous plaît, construisons ensemble notre avenir commun", a demandé la présidente de Poitou-Charentes, évoquant des mots "simples" et "évidents".

Déjà, il y a un mois et demi presque, alors qu’elle se trouvait en visite à Dakar, l’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle avait défrayé la chronique en demandant pardon aux africains pour les propos tenus par Nicolas Sarkozy prononcés en juillet 2007 au Sénégal. Lesquels propos sont restés en travers de la gorge de nombre d’intellectuels du Continent qui ont d’ailleurs vigoureusement répondu à ce qu’ils ont considéré comme des insultes à l’endroit de l’histoire et de la mémoire de tout un peuple.

A contre courant des idées reçues de la classe politique française sur le continent noir, Ségolène a rappelé l’intérêt stratégique de l’Afrique par ces mots : « "Soit l'Europe reste ce qu'elle est, atteinte par une crise de confiance, tentée par le repli sur soi, dépassée par les nations émergentes plus dynamiques, et alors, elle se met sur la voie du déclin ; soit l'Europe transforme les ébranlements, les basculements de notre époque pour construire, grâce à un désir d'avenir, une nouvelle harmonie humaine. (...) Il nous faut imaginer (cette nouvelle harmonie) dans un monde dans lequel l'hégémonie occidentale n'est plus."

En tout cas, d’ores et déjà, sans pour autant caresser Mme Royal dans le sens du poil, il convient de noter que la ligne politique françafricaine qu’elle semble défendre se démarque nettement de celle de son principal opposant l’actuel président de la République française. Bien évidemment le respect dû aux africains commencera d’abord par soigner les plaies du passé dont il faut de chaque côté tirer les leçons et assumer la responsabilité.