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dimanche, novembre 22, 2009

France : Darcos veut sanctionner l'emploi des Sans papiers


Le ministre du Travail annonce que les préfets pourront prononcer la "fermeture administrative" des entreprises employant des travailleurs sans papiers dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de dimanche.


"Les employeurs d'étrangers en situation irrégulière seront dans le collimateur des inspecteurs du travail", explique le ministre du Travail Xavier Darcos dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de dimanche.

Le journal l'a interrogé alors que 5.500 travailleurs sans papiers issus de 1.800 entreprises entament leur sixième semaine de grève. Les initiateurs de ce mouvement estiment être "allés jusqu'au bout avec Eric Besson", rappelle le journal, et espèrent que des négociations sont envisageables avec Xavier Darcos qu'ils doivent rencontrer le 26 novembre prochain.

Les propos de Xavier Darcos au Parisien risquent de les décevoir tant le ministre du Travail se montre intransigeant quant à l'emploi de sans papiers. Le mot qui revient dans l'entretien est "sanction". "Nous allons renforcer les contrôles et recourir à des sanctions qui touchent au porte-monnaie et à l'image de l'entreprise (contrevenante, ndlr) afin d'avoir un effet dissuasif", affirme ainsi Xavier Darcos.

Selon lui, le coût du travail illégal "est estimé à 4 % du PIB, soit 60 milliards d'euros, l'équivalent du budget de l'Education nationale". Aussi, pour combler ce manque à gagner, il explique que "s'il est avéré que l'activité de l'entreprise est construite autour du travail illégal ou de l'emploi de travailleurs étrangers sans titre de travail, on pourra fermer administrativement cette entreprise". Ce "nouveau pouvoir" serait alors confié aux préfets.

Quelque clémence est concédée aux salariés impliqués : "en cas de perte de leur emploi du fait de son caractère irrégulier, les indemnités dues seront néanmoins versées", promet Xavier Darcos. Mais les "donneurs d'ordre", eux, s'exposeront également à des sanctions : "le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010 prévoit une extension de la suppression des exonérations de charges sociales aux donneurs d'ordre complices de sous-traitants qui n'ont pas déclaré leur activité ou qui ont eu recours à du travail dissimulé".

A noter que du côté du PS, la position officielle sur la question sera discutée et tranchée mardi soir lors du bureau national présidé par Martine Aubry, indique Le Parisien. On connaît déjà, rappelle le quotidien, l'avis de Benoît Hamon : "Je suis pour la régularisation des travailleurs sans papiers", avait en effet indiqué le porte-parole du parti socialiste il y a quelques semaines. (source AFP/Europe
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jeudi, novembre 12, 2009

France : la burqua interdit


A l'occasion de son passage à La Chapelle-en-Vercors, haut lieu de la résistance, le chef de l'Etat a recadré le débat sur l'identité nationale.

"La France est un pays où il n'y a pas de place pour la burqa, où il n'y a pas de place pour l'asservissement de la femme, sous aucun prétexte, dans aucune condition et dans aucune circonstance", a insisté Nicolas Sarkozy, jeudi à La-Chapelle-en-Vercors, dans la Drôme. "La France est un pays où il n'y a pas de place pour la confusion du spirituel et du temporel, la France est un pays de tolérance et de respect, mais elle demande aussi qu'on la respecte", a encore dit le chef de l'Etat.

"La France est un pays où l'on ne demande à personne d'oublier son histoire et sa culture, mais elle demande à ceux qui veulent lier leur sort au sien de prendre aussi son histoire et sa culture en partage", a poursuivi Nicolas Sarkozy avant d'ajouter : "La France ne se pense pas comme un juxtaposition de communautés ou d'individus". "La France n'est pas seulement une communauté d'intérêts", selon lui. "Devenir français, c'est adhérer à une forme de civilisation, à des valeurs, à des moeurs".

"La France est un pays de tolérance et de respect. Mais la France demande qu'on la respecte. On ne peut pas vouloir bénéficier des droits sans se sentir obligé par les devoirs", a poursuivi Nicolas Sarkozy en reprenant un thème qui lui est cher.

Enchaînant les exemples, il a estimé qu'on ne pouvait pas "vouloir bénéficier de la Sécurité sociale sans jamais se demander ce que l'on peut faire pour son pays" ou "vouloir bénéficier des allocations chômage sans se sentir moralement obligé de tout faire pour retrouver du travail". "On ne peut pas vouloir profiter de la gratuité des études qui est l'une des plus belles conquêtes de la République et ne pas être assidu aux cours, ne pas témoigner de la considération pour ses professeurs, ne pas respecter les bâtiments qui vous accueillent", a continué le chef de l'Etat.

Avec ce discours, Nicolas Sarkozy est rentré de plain-pied dans le débat sur "l’identité nationale". "A force d'abandon, nous avons fini par ne plus savoir très bien qui nous étions. A force de cultiver la haine de soi, nous avons fermé les portes de l'avenir. On ne bâtit rien sur la haine de soi, sur la haine des siens et sur la détestation de son propre pays", a insisté Nicolas Sarkozy. "Voilà pourquoi nous devons parler de notre identité nationale. Ce n'est pas dangereux, c'est nécessaire. Ce qui serait dangereux ce serait de ne pas en parler, de faire comme si tout allait bien en se disant ‘à quoi bon’ ?", a encore affirmé le chef de l'Etat. (Source Europe 1)

vendredi, novembre 06, 2009

Le suicide médiatique de Houria BOUTELDJA


2/3 Débat BESSON ONFRAY Houria BOUTELLDJA SLAMA LEFEUVRE
L'info video en direct.


En voulant enfoncer Eric Besson, la porte parole de "Indigènes de la Républiqueé, s'est noyée malgré une argumentation coup de poing. Elle a même renvoyé le philosophe Michel Onfray à ses chères études en lui disant clairement "je n'ai pas besoin de votre paternalisme" et je n'ai pas de douleur, je mène une lutte.

mercredi, novembre 04, 2009

Besson ou le « bête son » de l’identité franchouillarde


On connaît la chanson. A chaque échéance électorale, les politiciens français aiment nous rejouer « la Marseillaise » façon FN. Surtout les politiciens de droite. Ils adorent ça à l'instar de besson qui vient de lancer le 02 novembre le débat sur l'identité franchouillarde. Comme le FN est un parti politique actuellement aux abois, alors, les chansonniers droitistes sortent leurs cannes à pêche pour mordre à l’hameçon les « petits poissons FNIstes » plus tout à fait heureux dans la marre, plutôt la boue de Jean Marie.

Au-delà, de l’aspect ridicule de ce débat, on peut creuser sous le vernis de cette maladie française de vouloir toujours et toujours parler de l’identité française. En réalité il est question d’abord d’instrumentalisation politique du fait d’appartenir à une entité qui pourtant se définit comme universel et indifférente aux différences. Les politiques français prévoient en agissant ainsi de tirer les bénéfices politiques d’une thématique visiblement chère aux français. Puisque ces derniers ont successivement fait élire depuis les années 80 ceux qui savaient manier à la perfection la rhétorique de l’identité nationale.

Le deuxième point consécutif au premier, c’est l’établissement des frontières entre « eux » et « nous ». Ici le « Nous national » devient un « Nous « naturalisé », « racialisé », « essentialisé » portant la marque d’une francité franchouillarde normée blanche à laquelle ne peut prétendre des individus dont le faciès serait étranger à cette construction injonctive démagogique.

Cette conception étriquée de l’identité nationale conséquence de la montée en puissance de ce que certains appellent « l’intégrisme républicain » repose sur l’idée qu’il y aurait en France un « ennemi intérieur » voire des « ennemis intérieurs» à combattre qui menacerait l’édifice de la Nation française. Et qu’il faut de ce fait à tout prix, coûte que coûte, rappeler urbi et orbi, ce qu’est être français. Comme si la majorité des Français ignoraient leur appartenance à l’entité nationale.

Or on sait que ce discours qui a toutes les apparences d’un appel au lynchage par sa façon de jeter l’opprobre sur ceux qui n’ont pas malheureusement le phénotype arrêté de la francité. C’est un appel à la division. Curieux paradoxe pour une Nation, qui jusqu’à présent avait construit sa rhétorique sur l’indifférence aux différences et sur un sujet historique abstrait sans déterminants socio-culturels, crée une sorte de « ligne Maginot » pour dominer, exclure, diviser via un discours performatif de racisation de l’appartenance à la Nation.

vendredi, octobre 02, 2009

La Libye expulse des immigrés Nigérians


Lagos, Nigeria - La Libye a expulsé 740 Nigérians, ce qui porte à 1064 le nombre d'émigrés rapatriés de ce pays au cours de ces derniers jours, rapporte vendredi la presse locale.Le mois dernier, la Libye avait expulsé 330 émigrés clandestins nigérians qui tentaient de se rendre en Europe.

Selon certaines sources, quelque 200 Nigérians sont dans les couloirs de la mort des prisons libyennes pour divers délits, dont la violation des lois d'immigration, le meurtre, le trafic de drogue et le vol à main armée.Au début de cette semaine, une ONG nigériane, Socio-Economic Rights and Accountability Project (SERAP), a annoncé que les autorités libyennes avaient accepté de cesser les exécutions de Nigérians.

Le SERAP affirme avoir porté le cas de ces condamnés à mort devant la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples, un organe dont le siège se trouve à Banjul, en Gambie.

mardi, septembre 15, 2009

Les tests ADN de Sarkozy font pschitt !


« Ils ne servent à rien ». Les fameux tests ADN qui avaient été annoncés avec fracas aux premières heures du quinquennat Sarkozy accouchent d’une souris. Ils étaient censés stopper les fraudes soi-disant « massives » des candidats au regroupement familial suspectés de faire entrer toute la « bamboulie » en terre gaulloise.Finalement l’invasion de la France par la « bamboulie » n’était qu’un fantasme. Et, de toute manière, les mesures restrictives et surtout les trafics de visa dans les consulats et les ambassades de France bien plus juteux que l’ADN de Mamadou, ont fait plier le Roi des effets d’annonce. Selon un député de la Majorité, Jean Leonetti, les tests ADN tels qu'ils ont été votés "étaient de toutes façons de portée très limitée, d'application très difficile". Parfois il vaut mieux éviter le ridicule…

vendredi, août 28, 2009

Grigny : une ville pauvre et endettée à cause de ses habitants


Encore les immigrés en ligne de mire. Voilà ce qu'on peut lire dans le Monde daté du 26 août 2009, l'un des journaux français au positionnement institutionnel avéré. Comment l'endettement et la faillite d'une ville peut être imputée à la jeunesse de ses habitants ? Et la gestion politique dans tout ça ? C'est à suffoquer d'indignation !!!

"Ville symbole des banlieues françaises, parmi les plus pauvres et les plus sensibles d'Ile-de-France, la commune de Grigny, dans l'Essonne (26 000 habitants), connaît une crise budgétaire sans précédent, signe de la fragilité des quartiers les plus difficiles. Endettée, croulant sous les dépenses dues à la pauvreté et à la jeunesse de ses habitants, disposant de ressources très limitées, elle n'arrive plus à faire face à ses obligations financières. De 1,9 million d'euros en 2006, le déficit est passé à 9,8 millions en 2008 et 15,5 millions en 2009, soit un tiers du budget communal." Lire la suite l'article(http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/08/26/la-ville-de-grigny-geree-par-le-prefet_1231966_3224.html#xtor=AL-32280184)

jeudi, juillet 24, 2008

Congo-Brazza : L'Ambassade de France fait son business de l'immigration




A DENONCER SANS MODERATION


L’Ambassade de France à Brazzaville vient de publier le communiqué suivant :


Ambassade de France en République du Congo COMMUNIQUÉ Prise de rendez-vous VISAS
L’ambassade de France à Brazzaville vous informe qu’à compter du 1er août 2008, l’accès au service des visas se fera exclusivement sur rendez-vous en appelant le numéro suivant : 977 77 97 À l’aide d’une carte sim MTN uniquement. La société opératrice indiquera, de manière sécurisée, la date et l’heure du rendez-vous et en informera cette ambassade en lui précisant, notamment, l’identité de la personne et son numéro de passeport. Le coût de la communication téléphonique, taxée directement par l’opérateur, est de 4000 FCFA. _Cette mesure d’externalisation des rendez-vous permettra de supprimer les files d’attentes constatées devant l’entrée du public de la section consulaire et d’assurer un meilleur accueil aux demandeurs de visa. Elle ne concerne pas les voyages officiels. Le retrait des formulaires et les informations relatives aux visas continueront d’être distribués à tout moment de la journée au guichet d’entrée, Place de la Poste.

Le contenu de ce communiqué montre qu’après les humiliations (attentes sous le soleil ou sous la pluie) sans pour autant être certain de décrocher la fameuse vignette, Monsieur l’ambassadeur de France nous prépare une nouvelle arnaque. Ces derniers années,on assiste de la part des services consulaires à des modifications tant fonctionnelles que formelles. Après l’augmentation des frais de visas qui sont passés de 25 000 fcfa à 65 000 fcfa pour le visa long séjour (nous rappelons que ces dernières années, les frais se payent en même temps que le dépot du dossier. ils ne sont pas remboursables). Imaginez le nombre de personnes qui demande cette vignette et qui ne l’ont pas.
La nouvelle disposition n’est pas mise en place pour faciliter l’accès au guichet, comme cela est dit, mais au contraire de se faire de la "thune" sur le dos de ces pauvres indigènes qui vont chercher l’El Dorado en occident.
Si un appel téléphonique, coûte 4000 fcfa la minute, il faudrait au moins 4 à 5 minute pour avoir un opérateur au bout du fil. L’addition va être très salée.Ce qui revient à une somme qui oscille entre 15 000 cfa et 20 000 fcfa pour décrocher un simple rendez-vous. Cette somme ajouté au frais de visa, représente un mois de salaire d’un fonctionnaire moyen. Que lui restera t-il pour payer son loyer ou encore nourrir sa famille ? Que fait le gouvernement Sassou devant cette arnaque ? En *France,les associations de consommateurs de sont levées pour dénoncer cette pratique dans le service public. Or, l’ambassade qui est un service public quoique qu’ayant une autre focntion, se permet de reproduire cette arnaque décriée en métrople.

Article Proposé par: ULYSSE Source congopage

mardi, octobre 09, 2007

Mamadou, tes papiers !



Scènes de vie courante : dans le Limousin la cueillette de pommes tourne à la rafle de Négrillons

Concèze. Un bourg situé dans le département de la Corrèze coincé entre la Dordogne et le Limousin à une demi-heure de route de Brive la gaillarde. Ce petit village fleuri de quelques 400 habitants, connu pour sa production de pommes, a été le théâtre, le vendredi 21 septembre 2007, d’un événement un peu étrange. Une dizaine de policiers en uniforme ont pris d’assaut l’île des vergers pour cueillir non pas le célèbre fruit biblique défendu mais le travailleur clandestin. Une espèce qui paraît-il y pousse en cette période de cueillette. Du jamais vu de mémoire de Concézards habitués au bruit des tracteurs et au meuglement des vaches qui peuplent les près verdoyants de ce havre de pommiers perdu au fin fond du limousin.

« Nous sommes sous l’ère Sarko, Mamadou tes papiers ! »

Le spectacle débuta vers 7h30 de cette journée du 21 septembre pas franchement aux pommes avec l’immobilisation de l’autocar des cueilleurs venu de Brive à hauteur de Objat, une commune située à quelques encablures du fief limousin du rugby. Le spectacle aux allures de rafle avait de quoi surprendre plus d’un cueilleur encore endormis au crépuscule du jour, malgré le son bourdonnant de la radio. Interrogatoire et traditionnel contrôle d’identité s’ensuivent. Le malaise est perceptible chez la plupart des forçats des champs, quelques timides chuchotements fusent en guise de protestation. Des échanges s’improvisent entre cueilleurs. Mais rien de plus. « Nous sommes sous l’ère Sarko, Mamadou tes papiers ! », ironise un cueilleur. « Moi je suis blanc, je suis français » fait valoir un jeune passager à l’endroit de son collègue qui le taquine sur ses origines. Détail éminemment important. On avait presque failli l’oublier surtout par les temps qui courent où il vaut mieux descendre du Cro-Magnon que du Grimaldien bien que le premier soit issu du second. Quelques passagers sont en règle, d’autres pas, et c’est une liste de noms qui servira de trace aux officiers de l’ordre pour confondre les indésirables venus manger le pain des français. On crut le temps d’une journée de travail l’incident clos. Mais c’était sans compter avec le zèle presque ridicule des forces de l’ordre venues avec la ferme intention de nettoyer les champs de pommes au karcher. Au grand dam des cultivateurs qui durent faire le pied de grue jusqu’en milieu de matinée. La navette affrétée par le Conseil général de la Corrèze pour le transport des cueilleurs ne terminera sa tournée des champs que vers 9 h, soit une heure de retard par rapport à l’horaire d’embauche habituel.


En situation régulière, mais embarqué sous forte escorte policière

A 15 heures tapantes, le bruit feuilletant de la cueillette de la pomme laisse étrangement place à celui intimidant des bottes. Annonçant la couleur des échanges « feutrés » mais glaciaux entre certains cueilleurs « noirs » et agents de l’ordre. Pickings et pallox laissent place le temps d’un interrogatoire aux policiers qui leur volent outrageusement la vedette. Un silence de cimetière s’abat sur Concèze. Le malaise s’installe, on sent à travers le creux des orbites de l’énervement, de l’agacement. Les exploitants agricoles sont déroutés, certains ne comprennent rien à cette visite inopinée qu’ils assimilent à une forme de malédiction. Ils craignent leur réputation. Combien avez-vous de travailleurs ? S’empresse de demander un gendarme zélé et manifestement content d’exécuter son numéro de shérif yankee à un cultivateur. Le regard se voulant en plus promeneur vers les bois alentour. A la recherche d’un potentiel « gibier noir » non autorisé dissimulé dans la brousse limousine. Monsieur N.G*. répond six. La vérification est aussitôt faite sur les déclarations transmises auprès de la MSA (Mutualité sociale Agricole). Deux cueilleurs sont d’entrée de jeu suspectés et comme par hasard, il s’agit des Noirs. De quoi tomber dans les pommes. Encore des Noirs. Des mamadous pommés au milieu des champs, seuls et impuissants face à l’adversité, à l’injustice, travailleurs immigrés abonnés aux humiliations et vexations, affublés de toutes sortes de noms d’oiseaux qu’il serait ici inutile de rappeler. L’un d’entre eux en fera les frais. F.B., marié et père de famille en situation REGULIERE. « Vous arrêtez tout maintenant » ! « Vous arrêtez de téléphoner ! » « Vous avez votre titre de séjour ! » « Où sont vos affaires ? » « Vous savez que vous n’avez pas le droit de travailler ! » tonne l’agent de l’ordre en direction de F.B*. L’intéressé avait pourtant déjà signalé dès le premier contrôle de l’aube qu’il n’avait aucun papier sur lui. Sa nouvelle carte vitale avec photo et les photocopies de son livret de famille ne lui donneront malheureusement pas quitus. Il sera embarqué sous forte escorte policière sans la moindre explication, délogé de son lieu de travail, humilié devant les collègues. Inutile de rappeler que de nombreux collègues blancs n’avaient pas leurs papiers sur eux. F.B. quittera la gendarmerie deux heures plus tard, après une énième re-vérification de son identité et après avoir été traîné dans la boue de Concèze tel un malfrat. Dans son for intérieur blessé résonne encore ce refrain que tout afrodescendant connaît désormais par cœur : « pourquoi moi Mamadou je dois me justifier au pays du colonisateur qui n’a pas encore quitté le mien qu’il continue de piller en toute liberté». Les « mâchures » de pommes devenant à jamais des véritables blessures de peau.



C. N.
* Les personnes citées souhaitent garder l’anonymat.