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mardi, février 22, 2011

Le retour de Noemie Lenoir après sa tentative de suicide

Noémie Lenoir, le top-model aux yeux de chat et à la silhouette parfaite, demeure une icône de beauté et une actrice avec un avenir radieux. Mais, si la jeune femme sait prendre la pose avec le sourire, dans l'intimité, elle a été rongée par des souffrances terribles qui l'ont conduite à l'âge de 30 ans, en mai 2010, au pire. Elle a tenté de mettre fin à ses jours dans la propriété de Claude Makele, le père de son fils âgé de 6 ans.

Mutique depuis lors, Noémie Lenoir a accepté de sortir de son silence. Elle a raconté cette triste page de sa vie dans une interview exclusive au quotidien britannique The Guardian : "En mai dernier, j'ai fait quelque chose vraiment, vraiment stupide. Je vivais à New York et je suis retournée à Paris, pour prendre un nouveau départ avec le père de mon fils. C'était un grand changement (...) Je suis venue tout droit de New York pour vivre dans la maison de Claude, et je voulais vraiment que ça marche, et cela n'a pas fonctionné. Il m'a fait mal... alors j'ai décidé... Je ne sais pas comment dire ça. J'ai sombré dans une dépression très profonde. Je me sentais vraiment seule."

Sans tabou, la jeune femme a verbalisé sa douleur en prenant du recul : "Après ma... après que j'ai essayé de me tuer, quand je me suis réveillée, j'ai finalement réalisé que Claude n'était pas un homme pour moi, et que je n'étais pas une femme pour lui, je suis trop indépendante et il est trop indépendant aussi..."

Aujourd'hui Noémie Lenoir entretient une relation "cordiale" avec le footballeur : "Tantôt bonne, tantôt mauvaise. Ça va. Ce n'est pas grave, je sais qu'il est un excellent père. Il prend bien soin de son fils. Notre relation est cordiale, nous nous respectons, nous nous parlons au téléphone au sujet de Kelyan. Mais nous ne parviendrons jamais à être des amis. C'est terminé entre nous."

Noémie Lenoir renoue aujourd'hui avec le travail et la sérénité. Elle va reprendre en main sa carrière de mannequin et se dévoue à son fils et ses proches. Elle mesure en outre l'incompréhension qu'elle a dû susciter quant à son acte extrême : "Les gens se disent : 'Comment a-t-elle pu faire cela ! Ne pense-t-elle pas à son fils !' Mais ils ne comprennent pas. J'aime tellement mon fils mais je pensais que je n'étais pas assez bien, je pensais que j'étais un poison. Pour moi et pour lui. Quand j'étais déprimée, je croyais que j'empoisonnais sa vie en étant là. Je pensais qu'il serait mieux avec son père et ma mère pour s'occuper de lui. Je ne savais pas que je blesserai quelqu'un, jusqu'à ce que je me réveille à l'hôpital et que je vois ma mère pleurer." Au cours de cet entretien inédit, Noémie Lenoir a clairement voulu démontrer que ce drame personnel appartient au passé à présent.
(Photo © ANGELI)


Sources voila.fr

lundi, novembre 22, 2010

Afrique : Pierre PEAN déchire le voile qui couvre le jeu des grandes puissances

Carnages - Les guerres secrètes des grandes puissances d'Afrique

Des millions de morts dont le décompte pourrait avoisiner celui des victimes de toutes les guerres depuis 1945. Qui en parle ? Qui s’intéresse à ces « carnages incompréhensibles » ? Rwanda, Kivu, Sud-Soudan, Somalie, Darfour… Invoquer la folie des hommes ne fournit aucune clé d’interprétation ; et l’on ne peut pas se contenter de regarder l’Afrique sous le seul angle des Droits de l’homme ou de la Françafrique.Étonnamment, ces conflits majeurs n’ont jamais été appréhendés dans leur globalité.



Qui ont été les soutiens, voire les promoteurs de toutes ces guerres ? Quels intérêts ont-elles servis ? À contre-courant de tout ce qui s’écrit sur l’Afrique, Pierre Péan expose les logiques stratégiques qui visent à remodeler l’Afrique, et dont les « dégâts collatéraux » ont été d’une ampleur inédite et tragique.Il nous révèle ainsi les dessous du Grand Jeu africain des puissances occidentales et les affrontements feutrés entre elles.

Après la chute du mur de Berlin, les États-Unis, aidés notamment de la Grande-Bretagne et d’Israël, ont décidé d’étendre leurs aires d’influence sur le continent africain, en réduisant notamment le pré carré français. L’instauration du nouvel ordre mondial y a été d’autant plus profonde que l’Afrique est devenue un des principaux terrains du « choc des civilisations » qui a installé, avant le 11-Septembre, l’Est africain dans l’espace conflictuel du Proche-Orient.

Les regards braqués sur le Grand Moyen-Orient n’ont pas vu que le Soudan était devenu pour Israël et pour les États-Unis un pays potentiellement aussi dangereux que l’Iran : il fallait donc « contenir » et diviser le plus grand pays d’Afrique.Les États-Unis, le Royaume-Uni, Israël, la France, le Canada, la Belgique et plus récemment la Chine ont été les belligérants fantômes de ce conflit. Il est temps que l’on tire au clair les responsabilités des uns et des autres.Pierre Péan est écrivain et enquêteur.
On lui doit notamment Une jeunesse française : François Mitterrand (Fayard, 1994), La Face cachée du Monde (avec Philippe Cohen, Mille et une nuits, 2003) ; Noires fureurs, blancs menteurs (Mille et une nuits, 2005), Le Monde selon K (Fayard, 2009).

I-TÉLÉ - L'émission d'Audrey Pulvar suspendue d'antenne


La candidature déclarée d'Arnaud Montebourg à la présidence de la République conduit i-Télé à suspendre l'émission d'Audrey Pulvar. La journaliste, qui partage la vie du député socialiste, conserve néanmoins son contrat avec la chaîne info. "On ne suspend pas Audrey Pulvar, on suspend son émission. Nous allons lui proposer d'animer une autre émission qui ne soit pas politique", précise Albert Ripamonti, patron de la rédaction. "L'éthique professionnelle d'Audrey n'est pas en cause, mais nous ne voulons pas nourrir une forme de suspicion de la part des invités politiques qui, à terme, affaiblirait la crédibilité d'Audrey Pulvar et celle de la chaîne." Pour combler ce trou dans sa grille, i-Télé prolonge jusqu'à la fin de l'année L'Info sans interdit, émission qui précède actuellement Audrey Pulvar Soir, et devrait mettre en place une nouvelle émission en janvier 2011.
La décision d'I-Télé a mis la pression sur France Inter, où la journaliste officie tous les matins. En catastrophe, une réunion s'est tenue dans la foulée entre les patrons de la station pour savoir s'il fallait s'aligner ou non sur la chaîne. Leur décision devrait être imminente.

I-Télé se conforme à une jurisprudence tacite qui s'applique aux journalistes vivant en couple avec des politiques. Ainsi Béatrice Shönberg avait dû abandonner la présentation du 20 heures de France 2, en juillet 2005, à la suite de son mariage avec Jean-Louis Borloo, alors ministre. Après Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar, il faut s'attendre à ce que la pression monte autour de l'autre couple du PS : François Hollande et la journaliste Valérie Trierweiler, présente à la fois sur Direct 8 et dans les pages de Paris Match.
Sources Yahoo.FR

lundi, avril 26, 2010

Delphine II revient. Attention, elle déménage


On ne présente plus Delphine II. C’est une jeune black punchy, avenante, mais surtout très drôle. Et qui slame. Dans ce nouveau spectacle, Déclaration(s), le slam se mêle à des mini sketchs croustillant avec des personnages pleins de vie, attachants. De Bintou à la Vieille mamy, on transpire d'impatience. Elle se produit en ce moment au Comic’ Hall jusqu’à fin juin. A savourer sans modération.

lundi, novembre 09, 2009

Oprah Winfrey va lancer sa chaine de télévision


C'est en 1986 que débutait Oprah Winfrey sur le petit écran avec son célèbre talk-show, The Oprah Show, changeant ainsi la face de la télévision américaine. Aujourd'hui, il se pourrait que la charismatique Oprah s'efface de la célèbre émission à la faveur d'un projet de chaîne avec Discovery. Jeudi, l'animatrice réfléchissait encore quant à la décision à prendre... Alors continuera, continuera pas ?

Oprah Winfrey avait annoncé qu'elle arreterait son émission en 2011. Tout le monde des médias se pose la question de savoir si elle ne va pas le faire avant.

Le projet de chaîne câblée avec le groupe Discovery. L'OWN (Oprah Winfrey Network) pourrait être lancé avant 2011.


Sources : SATMAG TV et La Dépêche.fr

lundi, juillet 20, 2009

Votre humble serviteur a vu enfin Aliker le film


Vaux mieux tard que jamais. Ce dimanche 19 juillet, je me lève tard. Pourtant le son de France info qui s’échappe de mon radioréveil harcèle mes tympans depuis l’aube. Gagné par le flegme du dimanche, je décide de rester au lit. En me disant il faut que j’arrête de jouer aux téméraires à deux sous. C’est quand même dimanche, le jour où le créateur posa enfin ses fesses pour contempler son beau merdier. Attention je risque l’inquisition au royaume de la fille aînée de l’Eglise.

Entre temps, les infos en boucle de la seule radio hexagonale en continue finissent par me lasser. Et je décide donc de prendre mon courage à deux mains. Soudain Aliker me revient. Ah ce fameux film dont j’ai entendu parler. Ma curiosité malsaine me transporte jusque dans les mailles de la toile. Je consulte le site « allocine.fr » pour voir les séances en région parisienne. A mon grand étonnement, le film n’est diffusé qu’à deux endroits. L’espace st Michel (5e Paris) et Le Brady (Paris 3e) à côté du mythique passage indo-pakistanais du même nom pour les parigos en mal de sensations exotiques. Sur le champ je devine ma galère : les créneaux horaires du film. L’espace saint Michel a réussi à caser le film en semaine à des horaires impossibles (lundi et vendredi à 13H55) pour le commun des mortels que je suis, tandis que le Brady joue les prolongations en weekend.

Ayant mauvais esprit, je me demande pourquoi une telle diffusion restreinte ?. Pourquoi un tel accueil ? Je me suis fait une raison, peut être pas la bonne. Un film politique sur un personnage encombrant au cœur de la colonie de la Martinique dans les années 30 ne pouvait que déranger. Pour vous donner la mesure de quoi il retourne voici le résumé de l’intrigue.

Antilles. Colonie de la Martinique, dans les années 30.
Un simple militant communiste, André Aliker, malgré l’opposition effrayée de ses proches, va prendre la direction de la feuille imprimée que son Parti fait paraître vaille que vaille.
Par une intuition extraordinaire, Aliker devinera la force d’impact que pourrait atteindre ce moyen d’expression, et il transformera très vite la petite feuille militante en un véritable journal, appliquant des méthodes d’investigations et une éthique dignes de la presse moderne.
Dans cet univers colonial, hiérarchisé et clos, soumis à la toute-puissance des usiniers et des planteurs, ce nouveau journalisme aura l’effet d’un cyclone. Aliker s’attaquera directement au plus puissant des usiniers : Le Dragon.
Ce dernier a la réputation de détruire tout ce qui s’oppose à ses intérêts. Mais, André Aliker, affrontant sa propre peur, défiant sa propre mort, avec juste l’idée qu’il se fait du journalisme, ira jusqu’au bout de son intransigeant souci d’information et de vérité. De liberté aussi
.”

A 17 heures pétantes j’arrive au Brady. L’endroit est drôlement chouette. Une petite salle avec ses allures de cinéma d’art et d’essai complètement à l’opposé des mastodontes comme UGC. Le guichetier n’est pas là. Il doit sûrement être polyvalent, caissier et technicien en même temps. Classique pour les petites salles dont on peut imaginer le budget de fonctionnement. En attendant, je m’éloigne brièvement du cinéma pour enfin emprunter le célèbre passage Brady. En foulant le sol de cet endroit particulier, je suis un peu déçu au regard du tapage médiatique dont il fait l’objet dans une certaine presse touristique. Quelques commerces et deux ou trois restaurants, ensuite des ombres enturbannées tapies dans ce décor qui rappelle étrangement l’Inde.

C’est un autre décor qui ouvre le film Aliker dans la Martinique des années 30. Ce sont des images en noir et blanc de femmes, d’hommes et d’enfants qui s’activent, balluchons sur la terre sur fond de bombardements. Le réalisateur a voulu peut être montré le contexte et la condition de l’homme noir en colonie dans une période post-esclavagiste. En tout cas il plante ce décor émaillé d’images de guerre en arrière plan.Le personnage principal d’Aliker campé par Stomy Bugsy met du temps à émerger. Il parle peu. Il reste effacé et introverti malgré les gros plans du visage matérialisant l’importance du personnage. Finalement ce sont les autres personnages, les compagnons de route d’Aliker qui vont porter le film du moins dans la première partie. Faut-il ou pas créer un syndicat ? Va-t-il accepter la gérance de « Justice » sur l’insistance de ses amis? Quelles orientations donner à la feuille de choue ? Les doutes puis l’engagement au final d’André Aliker aux côtés de ses camarades communistes vont progressivement faire sortir de l’ombre le personnage Aliker, mais sans grand éclat.

Pourtant tous les ingrédients sont réunis pour creuser sous le vernis du personnage. D’abord l’intransigeance d’André Aliker sur la manière de gérer le journal. Visiblement c’est un militant épris de justice qui ne marchande pas sa conscience pour un sou. Mais les considérations du journaliste vont prendre le pas sur son engagement militant le mettant parfois en porte à faux avec la vision de ses camarades. Grâce à son intransigeance, sa rigueur, son exigence de vérité et de justice, que « Justice » va passer de la feuille de chou locale à un journal d’investigation digne de ce nom. Sa renommée dépassant même les frontières du Lamentin.

Mais il y a aussi un autre aspect du personnage qui ressort dans ce portrait du journaliste. L’humaniste proche du peuple qui arpente les rues de la Martinique avec son deux roues pour distribuer le journal. Le petit peuple dont il défend les intérêts dans « Justice » lui est d’ailleurs reconnaissant.

Le personnage d’Aliker s’installe vraiment dans le film au moment où commence le face à face tragique auquel il se livre avec le béké Aubery, un homme puissant dans la Martinique des années 30. A l’origine, une affaire de fraude fiscale que l’animateur de « Justice » révèle après enquête dans une édition spéciale du 11 juillet 1933 mettant en cause le Béké grand propriétaire planteur de l’usine Lareinty. S’ensuivront de menaces de mort et de tentatives de meurtres avant sa liquidation.

vendredi, juin 12, 2009

La voix militante de Tracy va envoûter le Zenith


Tracy revient après cinq années d'absence. Elle sera au Zenith le 26 juin 2009 avec un nouvel albulm au titre très évocateur "Our bright future ". En tant qu'afro-américaine, peut être un clin d'oeil à son pays qui semble t-il a inauguré l'ère post-raciale...



bonus

mercredi, juin 03, 2009

Nathaly Coualy ou tout sur mon père dans un éclectique show créole

Nathalie Coualy pour ceux qui ne la connaissent pas est une jolie métisse originaire de la Guadeloupe. Elle a fait un peu de télé, un peu de comédie, un peu de mannequinnat. Elle se produit en ce moment dans un one man show au théâtre côté court dans le 11e arrondissement parisien. Malgré son physique de princesse de îles, Nathaly est toujours célibataire. Pour une « chabine », cela peut surprendre. Et vous allez comprendre pourquoi ?

Enfant, Nathaly, fille de dentiste, a été marqué par son père antillais. Un brin autoritaire, limite macho au caractère ultramarin bien trempé, l’image de cet homme aux bistouris pèse comme une chape de plomb sur Notre Bridget Jones des îles. Du coup la jolie célibataire en veut un peu à son père. Elle qui a toujours eu un faible pour l’homme antillais. Sauf que ce n’est pas réciproque. Alors elle se cherche, repoussant à chaque rencontre l’instant de la vie à deux. Chaque rencontre sera donc l’occasion de tailler un portrait sur mesure des hommes en général et de l’antillais en particulier. Leurs travers passent au peigne fin, plutôt soigneusement au scalpel. Comme pour venger son coquin de père, elle retourne le bistouri contre lui et la gente dont il est l’incarnation. En n'épargnant rien au passage. Entre l’homme antillais faisant le coq sur la piste de danse et le « blaireau » qui s’adonne au cunnilingus, la galerie de portraits donne à voir l’homme dans tous ses états. N’hésitant pas à les faire venir sur la scène pour exécuter des pas de Zouk, Nathaly prend un malin plaisir à rire de l’homme.

Punchy, dynamique, Nathaly revisite son environnement d’enfance sur fond d’anecdotes et de vannes qui ne manquent pas de piquant. Cela peut faire clichés par endroits, mais c’est sans méchanceté. On ne s’ennuie pas. Bien au contraire. Varié, dense, le spectacle s’impose comme un buffet à volonté haut en couleurs. A déguster sans modération. Il n’y a pas de plat de consistance, mais des clins d’œil aux particularismes des îles à travers la figure du mâle antillais.

mercredi, mai 27, 2009

Slam dit avec Delphine II à l’Inside Bar

19h50. C’est l’heure à laquelle j’arrive à l’Inside Bar. La peau du lieu m’interpelle, car le Pub est reconnaissable à sa devanture très tendance qui tranche avec les façades voisines. Il n’y a pas grand monde. Depuis l’entrée, j’aperçois une silhouette que je reconnais. C’est Delphine II, une femme debout. Devant le bar, elle échange quelques mots avec un ami d’enfance, serveur dans cet endroit chaleureux au décor tamisé sur fond de mûrs rouges foncés. Je suis un peu impressionné. C’est la première fois que je la vois. Je l’imaginais plutôt menue, mais c’est un beau brun de fille que je découvre ornée d’une coupe afro tendance. Je fonce sur ma muse du jour. Elle semble ne pas être disponible. Elle s’active sur les préparatifs. Entre plateaux de bonbons et paquets de jus d’orange, elle s’arrête tout de même. Les présentations sont faites, elle me confond avec un certain blogueur bien connu de la place. Je rectifie le tir avant d’embrayer sur les questions d’usage. Entre temps, les blagues fusent entre elle et sa complice du jour sur fond de pied de grue. Et le temps passe et je m’impatiente.

Petit à petit, l’espace de l’Inside Bar se remplit. Look plutôt de jeun’s, les convives ont l’air de tous se connaître. On devine certains slammeurs à l’allure nonchalante, la tête dans les nuages. Ensuite vient le temps de la performance. C’est la maîtresse des cérémonies elle-même qui ouvre le bal. En digne héritière de Kemet, Delphine II demande à son assistance d’observer une minute de silence pour l’enterrement du fils d’un proche pour ne pas le nommer. (Paix à son âme). Après cette prière, c’est une fièvre qui envahit soudain la salle aux allures de « mbogui » (lieu de la palabre en Afrique). Perchée en haut de la scène improvisée, Delphine II envoûte son auditoire. Elle dédie son premier slam au conservateur de l’Île de Gorée Boubacar Joseph Ndiaye décédé en février. Ces mots en hommage au goréen nous embarquent dans ce lieu emblématique de la souffrance noire d’où elle revenue transformée.

Le ton est donné. Ensuite c’est autour de Layone, un jeune venu du rap, de nous ensorceler à travers un dépliage de l’alphabet façon Gilles Deleuze aux dires d’un spectateur visiblement emballé. Sauf que cette fois-ci il est question de l’insoutenable condition de l’humain. Tour à tour l’abcdaire prend l’allure d’un décryptage des maux de l’homme, de A comme Arme, en passant par H de l’hopital etc. Confinant la performance verbale à un déshabillage des lettres de leur contenant pour en faire ressortir le signifié tabou, interdit. Au fil de la déclamation, le dire slam devient subitement performatif. Tels de jets de sort transformant le corps de la cible. A l’instar de ce slam qu’il dédie aux personnes handicapées. Touchant et plein d’humanité. Pourquoi nous avons ce regard condescendant envers eux ? se demande-t-il.

C’est à ce moment précis qu’un autre slammeur nommé Sadrak vient enfoncer le clou, transportant son public dans les méandres de sa réflexion philosophique sur sa propre expérience d’homme. Une voix de velours, coupe rasta, ce slammeur est à lui seul tout un programme. Un vrai conteur dans l’âme. Mais il aime jouer avec les mots dont la trame narrative repose sur un questionnement personnel mais toujours dans le désir profond de bousculer les « allants de soi ». Parfois comique, son slam dit est assorti d’onomatopées empruntées aux langues africaines (zoungoulou, zoungoulou) à l’instar de « Je viens de la brousse ». En écho à ce chant de la brousse, le slammeur Grand Nico donnera la réplique en répondant à la question que lui posait une de ses conquêtes dans une vie antérieure « Mais qui tu es ? ». Plutôt une définition de l’ « identité de soi », l’intéressé répondra en substance que « je suis ce que je suis au moment où je suis ».

Il est bientôt 23h, la soirée arrive à son terme. Entre temps, d’autres figures se sont exprimées. A l’image de ce jeune garçon, une dizaine d’années seulement, et déjà une carrure de slammeur. En voyant ainsi les aînés, il dit qu’il n’a plus honte de le faire devant ses copains de classe. L’amour comme la maladie sont déclamés, le tout dans une ambiance bon enfant. Le rendez-vous est déjà pris pour le dernier mardi du mois de juin.


lundi, mai 25, 2009

France Ô : être noir aux Etats-Unis

Diffusé le mercredi 27 mai à 20H35
Réalisé par : Richard Karz

Que reste-t-il du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis ? A l'occasion d'une soirée de gala organisée au Musée national de l'histoire et de la culture noire américaine de Smithsonian, des personnalités américaines engagées telles que Deborah Roberts, journaliste à ABC, Ice Cube, rappeur, Andrew Young, ancien maire d'Atlanta et Condoleezza Rice, secrétaire d'Etat des Etats-Unis, témoignent.

Ils ne pensent qu'à ça : marionette congolaise en action

mardi, mars 17, 2009

Ti JOJO au pays des tomates multicolores ou la "diversité" expliquée aux tout petits, Par Birgit PAPE-THOMA


Dans un monde qui a érigé l’altérité en menace irréductible, voici un livre pour les tout petits qui rompt avec l’étalage souvent condescendant de beaux sentiments sur la diversité du monde. L’auteure, une allemande, Birgit Pape-Thoma, a voulu, à travers le symbole d’un fruit bien connu, la tomate, expliquer la « différence », qui fait encore l’objet à notre époque, de nombre de fantasmes et autres discours de régression. Dans cet opuscule joliment illustré par Yannick Robert, on plonge dans l’univers de Ti Jojo, un petit garçon tomate pas comme les autres qui vit au pays des tomates rouges. Lui est jaune. Du fait de sa couleur, il est l’objet de railleries de la part de ses petits camarades qui ne l’acceptent pas comme tel. Notre héros de la diversité est donc malheureux. L’exclusion, le rejet reste une terrible expérience pour lui, malgré le réconfort de ses parents. Il va donc remuer ciel et terre pour échapper à son monde qui a érigé le « binarisme dichotomisant », « Nous et les Autres », en règle de vie.

Dans sa traversée du désert, Ti Jojo fait la connaissance de Grigri, un chat qui ne lui veut que du bien. Il sera le sauveur du jeune fugueur. Avec lui, notre tomate jaune va découvrir un autre monde plus bigarré, plus joyeux. Pluriel et donc plus tolérant rempli de tomates de toutes les couleurs. Tigrella, Basinga, Russy et Pinky, les nouveaux amis, tout aussi colorés que Ti Jojo, vont ainsi l’aider à mieux assumer sa singularité et à ne plus se sentir seul…

La simplicité du récit ne doit pas faire perdre de vue la toile de fond de ce premier ouvrage pour enfant de la journaliste allemande. Celui-ci se veut, en tous les cas, une véritable hymne à la tolérance dont on sait qu’elle passe d’abord par la connaissance de l’autre. Et Dieu sait, combien l’ignorance, et pas seulement du petit enfant est un danger pour l’humanité, la voie idéale pour ériger des frontières et des barrières entre les hommes.

Le mérite de Pape-Thoma est celui de se servir d’un aliment comme la tomate comme métaphore de la diversité. Foin des théories lénifiantes et soporifiques sur la pluralité du monde, mais juste un fruit comme apôtre de l’unicité diverse de l’Humanité. Elle avoue elle-même avoir mis en exergue cette trouvaille à destination des tout petits en s’inspirant du potager de son mari. De l’alimentation à la « diversité », il n’y a qu’un pas.

Ti JOJO au pays des tomates multicolores est publié aux Editions Monde Global avec le soutien de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé).

lundi, août 18, 2008

L’éternel voile de soupçon sur les exploits des sportifs noirs ?


Le nuage est gros, mais n’arrivera pas à assombrir le ciel serein couronné de Usain Bolt. Ce monsieur de 22 ans à peine qui avec son 1,96 m vient de faire voler en éclat le record olympique sur la distance mythique du 100 m. Des voix grondent ou plutôt ronchonnent ici et là, particulièrement en France où un certain Franck Chevalier vient de l’ouvrir. On aurait aimé qui la ferme celui là. Son caquet. «Ils ont des combinaisons qui font aller plus vite". (…) » a-t-il lâché comme on dépose une crotte au fond d’une cuvette. « Bolt ne nous interroge pas parce qu'on l'a vu venir. Ce qui est plus surprenant en revanche, c'est lorsqu'il y a des progressions hors normes. Quand il y a une personne, on peut dire que c'est exceptionnel, quand il y en a dix, c'est étrange". dixit le DTN de l'équipe de France d'athlétisme.
Il ne se passe pas un exploit sportif de nos jours sans qu’il soit couvert du voile de soupçon de dopage, comme si les miracles de la science avait épuisé les capacités du corps humain. Mais pas de n’importe quel corps. Celui qui depuis l’invention des « écritures saintes » continue de nourrir les pires sentiments. Les exploits d’un Michael Phelps sont tout simplement phénoménaux, le résultat d’un travail titanesque à l’image de ce que le sportif a réalisé (huit médailles en un championnat olympique pulvérisant des records mondiaux et dépassant son compatriote Mark Spitz. Dans ce cas précis, les exploits sont salués à l’aune de leur grandeur, tandis que ceux des « autres sportifs», qui plus est basanés, ils sont vus comme le résultat d’une « combinaison ». Du verbe « combiner », autrement dit magouiller. L’accusation est grave. Aussi graves que peuvent l’être les faibles performances de certaines équipes nationales pourtant aux moyens incroyablement scandaleux comparées à celles d’un pays pauvre rempli de descendants d’esclaves comme la Jamaïque.
C’est que les bambins de Kingston, depuis leur jeune âge, ne savent compter que sur leurs propres efforts dans un pays où le chômage guette un jeune sur deux. Elevés à la dure, ils sont souvent entraînés dans des conditions où la loi du plus fort reste impitoyable pour les faibles. Nonobstant, une professionnalisation accrue ces dernières années grâce au savoir faire acquis aux Etats-Unis aux sélections très dures qui ne retiennent que les meilleurs des meilleurs. Rien à voir avec l’indemnité que peut toucher un sportif de haut niveau français. Plutôt que de digresser sur les combinaisons des sportifs jamaïcains, le spécialiste français es athlétisme qui n'a jamais gagné une médaille, au demeurant, bénéficiant d'un parachute doré à la fédé, ferait mieux de se renseigner sur les conditions d’entraînement de ses homologues. Afin de comprendre pourquoi les sportifs français pourtant au capital similaire craquent pendant les grands rendez-vous à l’instar de Kristina AARON, Ronald POGNON etc.

Autant les dires de Monsieur Chevalier relèvent de l’accusation gratuite et sans fondement, autant ils témoignent de quelque chose d’inquiétant. La destruction des carrières de Marion JONES, Justine Gartlin et de bien d’autres dissimule mal les failles d’un système qui, au lieu de sanctionner les vrais coupables, s’en prend aux derniers maillons d’une chaîne à savoir les sportifs qui se laissent corrompre. C’est la raison pour laquelle les soupçons de dopage sur un sportif ne peuvent faire litière de la question fondamentale des vrais coupables. Aujourd’hui nous connaissons seulement le visage des boucs émissaires, pas de vrais salauds. C'est-à-dire, les laboratoires, les coachs, les agents de seconde main, enfin toute la chaîne humaine qui opère en douce en se faisant du fric sur la « naïveté ?» de ces héros d’un jour ? A ces héros de comprendre qu’il s’agit là que d’une stratégie bien huilée de leur destruction.

dimanche, juillet 27, 2008

jeudi, juillet 24, 2008

Delphine II : DES COUPS...LEURRES

Au commencement était le verbe.
Du verbe est venu le Slam.
Du Slam est apparu une femme.
C’est Delphine II. Femme des mots. Des mots pour lire le monde.
Lire et dire la France telle qu'elle la vit comme une femme noire. Je vous laisse
découvrir une ovnie au pays des slammeurs. Puissant et envoûtant.



Delphine II - Des coups...Leurres
envoyé par eikichi

jeudi, juillet 03, 2008

Coupé-décalé : un blanc qui a le rythme dans la peau

Incroyable, mais vrai. C'est un individu vraissemblablement d'origine caucasienne qui a apprivoisé une des danses africaines fétiches connue sous le nom de "coupé décallé". L'exécution quasi parfaite des mouvements est à couper le souffle. Sans doute le résultat d'un travail assidu. Conclusion : il n'y a pas que les Noirs qui ont le rythme dans la peau.

dimanche, mai 18, 2008

Despo RUTTI est un Noir hostile

J’ai découvert il y a peu ce rappeur sur un blog ami, et depuis j’en suis accro. Textes incisifs, langage cru, sans fioritures, paroles pimentées. De la rage, de la colère, de la révolte dans ce rap sûrement inspiré du vécu dans les banlieues. Despo Rutti est un cogneur. Ses coups ne sont pas gratuits, ils ont une cible. Le phrasé peut étonner pour un virtuose de la dénonciation de la condition noire. Sur une des chansons consacrée à la violence policière dont a été victime Eunice Barbeur, noire et Championne française de l’heptathlon, l’enfant terrible du rap nous livre au scalpel le vrai visage de la France, pays autoproclamé des droits de l’homme. Il déchire le voile bleu blanc rouge qui dissimule ce visage. Il l’arrache en sommant chacun de constater la vérité. Point besoin de la nommer. Voici un extrait :





Despo rutti
envoyé par Dominae