
Non pas que le sujet soit dénué d'un quelconque intérêt intellectuel. Bien au contraire. Mais, l’on est en droit de s’interroger sur l’intérêt historique d’une réalité qui a concerné trois « pelés et un tendu », si vous nous permettez l’expression. L’histoire est une science, ce n’est pas de l’anecdote. Or notre cher Bilé nous présente une poignée d’individus pour d’horribles bourreaux comme si ces pauvres messieurs enrôlés de gré ou de force dans la Wehrmacht pouvaient porter le poids de l’ignominie hitlérienne. Impensable. Le Nazisme c'est l'histoire de l'Occident, de l'Europe, de sa propre conscience face à la "bête". Toute tentative visant à mêler les peuples Africains à cette idéologie macabre du Nazisme relève de la pure supercherie. Sombres bourreaux ? Méfions nous des relectures par trop rapides de l’histoire comme de ces apprentis historiens qui prennent certains détails pour de la réalité historique. Or la réalité historique est avant tout un "fait social total" au sens où l’on l’entendait l’anthropologue français Marcel MAUSS. D’où notre interrogation de départ que cherche Serge Bilé ? L’on doute que ce Monsieur dont l’intérêt pour l’histoire du Nazisme est sûrement sincère veuille contribuer à la réhabilitation des peuples négro-africains qui ont tant souffert de la férocité blanche.