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dimanche, juillet 19, 2015

Point de vue : Serena Williams gagne des titres plus facilement que le respect

Quand Roger Federer gagne, c’est parce qu’il est exceptionnel. Quand Serena Williams gagne, comme samedi à Wimbledon, c’est parce que le tennis féminin est faible
 
Serena Williams avait remporté l’Open d’Australie et Roland-Garros en étant malade. Samedi, en finale de Wimbledon, elle se portait comme un charme. Les chances de l’Espagnole Garbine Muguruza étaient donc minces. La jeune révélation du tournoi n’a pas démérité mais elle n’a rien pu faire pour empêcher son adversaire de gagner le match (6-4 6-4). Serena Williams s’adjuge ainsi son sixième titre à Wimbledon, le 21e de sa carrière et le troisième de son année, à un succès d’un Grand Chelem historique en septembre chez elle, à l’US Open. A 33 ans, la numéro un mondiale la plus âgée de l’histoire de son sport règne sans partage depuis février 2013. Son taux de réussite en finale affleure les 85%, avec même un phénoménal 8/8 ces dernières années. Que dire de plus?
Quand Roger Federer gagne, c’est parce qu’il est exceptionnel. Quand Serena Williams gagne, c’est parce que le tennis féminin est faible. C’est ainsi depuis quinze ans et le fait que l’Américaine empile les records les uns après les autres ne change pas fondamentalement le problème. Dans le monde du tennis, de nombreux observateurs renâclent toujours à lui attribuer la place qui lui revient. Quand ils n’ironisent pas lourdement sur son physique ou sa couleur de peau. Ses qualités – la puissance et le mental – ne sont pas «tennistiques».
Le péché du père
Le péché originel vient peut-être du père, Richard Williams, qui déboula dans ce milieu aseptisé voici vingt ans avec quelques certitudes et pas mal d’arrogance. Il prétendait avoir décidé de mettre au tennis ses filles Venus et Serena après avoir vu un match féminin, jugé le niveau faible et considéré qu’il y avait de l’argent facile à se faire. C’était une posture plus qu’un constat et si ses filles, d’abord Venus l’aînée puis ensuite et surtout Serena, exaucèrent ses vœux, elles connurent comme les autres leur lot de doutes, de sueurs, de défaites, de larmes. Serena jeta plus d’une fois sa raquette.
Ce n’est que depuis son retour à la compétition, et sa rencontre sportive et sentimentale en 2012 avec Patrick Mouratoglou, qu’elle est réellement invincible. L’entraîneur français misa tout son discours sur le fait qu’elle était la meilleure, la plus grande de toutes. Jusqu’à l’en persuader. Ce n’est pas le cas de tout le monde, y compris dans son propre pays. Le cas de Serena Williams, qui «adôôre Pariss» et se pique de parler français, rappelle celui des jazzmen noirs des années 30.
«Serena Williams est la plus grande athlète américaine», titrait en septembre 2014 le New Yorker pour tenter de réveiller les consciences. Depuis, elle a ajouté trois titres du Grand Chelem à son palmarès. Trois de suite, ce qui constitue un Grand Chelem un peu bâtard que la presse, pour une fois bienveillante, a préféré baptiser le «Serena Slam». Le vrai, le grand, celui qui mettra tout le monde d’accord et lui permettra d’égaler Steffi Graf, tant en carrière (22 titres majeurs) que sur une saison (l’Allemande est la dernière à y être parvenue, en 1988). Rien que pour cela, on a hâte d’y être.
 
Laurent Favre
 
Source : Le Temps.ch du 12 juillet 2015

samedi, février 18, 2012

R.I.P : Goodbye Whitney !

Newark (New Hope Baptist Church). C'est là qu'a eu lieu samedi la cérémonie religieuse retransmise à la télévision ayant rendu un dernier hommage à la Diva décédée. Une cérémonie, sobre, digne, émouvante, dans la pure tradition des églises baptistes avec le prêche spectaculaire du Reverend Marvin Winans qui enflammé l’assistance. Plusieurs stars étaient présentes (Revs. Jesse Jackson, Al Sharpton, Oprah Winfrey, Beyoncé et Jay-Z etc.), certains se sont succédé à la tribune pour partager leurs souvenirs et lui témoigner son amour. Parmi les prestations marquantes et remarquées, l’on n’oubliera pas celle de R. Kelly qui a interprété « I Look to You » incluant les paroles de “After all my strength is gone, in you I can be strong.”. Steve Wonder avec son coup de piano légendaire a aussi immortalisé ce dernier moment partagé avec la Diva, en réinterprétant spécialement les paroles de « Ribbon in the Sky" transformées en "An angel of God's choir of love" honorant ainsi la mémoire de la chanteuse. Son partenaire dans « Bodyguard », Kevin Costner a aussi ému l’assistance déclarant « il y a une femme au ciel qui doit en ce moment émerveiller Dieu lui-même se disant comment a-t-il fait pour créer une chose aussi parfaite ». Alicia Keys a tenu à dire que Whitney l’avait inspiré comme beaucoup d’autres chanteuses de sa génération Brandy, Monica et Jordin Sparks. Elle a ajouté « qu’elle nous a aidées à se sentir forte, capable, à être aimer ». « Whitney est un ange pour nous », a-t-elle poursuivi avant de lui dédier sa chanson « Send Me an Angel ».

Enfin, son ex-mari Bobby Brown qui est apparu furtivement aux funérailles accompagné de neuf autres personnes n’a pu finalement assisté à la cérémonie. Lui qui tenait à rester aux côtés de sa fille Bobbi Christina est reparti après un malentendu avec la famille de la défunte. Dans un communiqué transmis à l’Ap, il a tenu à expliquer les raisons de son départ précipité. C'est au moment où résonne dans l'église la chanson "I will always love you" composée par la défunte chanteuse que le cercueil est transporté à l'extérieur. Sa mère Cissy Houston en tête. Agé de 48 ans, seulement, Whitney reposera au cimetière de Fairview dans le New Jersey où repose déjà son père, John Russell Houston, décédé en 2003.