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lundi, septembre 13, 2010

SAKINEH : combat de coqs entre l’humoriste Dieudonné et les autorités françaises


Tu me tiens, je te tiens par les droits de l’homme, le premier qui rira sera lapidé (médiatiquement bien sûr). Cette blague enfantine est en ce moment le jeu favori des officiels français et l’humoriste Dieudonné. Elle est jouée non pas dans une cour d’école, mais dans une cour un peu spéciale à propos de l’Iran sur les droits de l’homme où une femme de 43 ans SAKINEH risque réellement d’être lapidée pour cause d’adultère et de complicité de meurtre de son mari. Donc l’affaire est sérieuse.

La cour dans laquelle se déroule cette sordide affaire de droits de la femme est un véritable théâtre de bouffonnerie diplomatique et d’audace comique. Les protagonistes se regardent en chiens de faïence sur fond de noms d’oiseaux et d’insultes mutuels à peine voilés. Les uns accusant les autres de manquer de sincérité au point d’oublier parfois l’objet de ce nouveau scandale national qui est en passe d’outrepasser les frontières hexagonales. De quoi s’agit-il réellement ? Il est question des droits de l’Homme. Une femme SAKINEH Mohammadi-Ashtiani risque la lapidation et même peut être la peine de mort pour avoir participé au meurtre de son mari et couché avec le cousin de ce dernier. Une affaire qui aurait pu rester dans l’ombre si l’Etat iranien n’était pas déjà dans le collimateur des pays occidentaux qui l’attendent au tournant depuis qu’il a décidé de prétendre au Nucléaire et donc de représenter une menace potentielle dans la sous région.

Dans cette ambiance qui sent déjà le souffre, certains ont décidé d’apporter leur petite musique. Parmi eux les officiels français en la personne de Bernard Kouchner et le comique Dieudonné Mbala Mbala. Le premier est connu pour être un militant des droits de l’homme et pour avoir surtout déjà secouru le tiers monde avec des sacs de blé, oh pardon, des sacs de riz. Le second fait partie de la branche humoristique d’Al-Qaïda. Mais il est aussi connu pour être une caution populaire au régime iranien dont il a rencontré le dirigeant lors de ses escapades de « Moudjahidine du rire » en terre persane. Autant dire que ce « terroriste du rire » a quelques cartes en main. Mais ses adversaires ne l’entendent pas de cette oreille et l’accusent de ne pas être sincère dans sa démarche. Bien entendu, l'enfant terrible du rire s'en tartine le fion en attendant d'actionner sa ceinture de gags explosifs en terre persane où il est déjà arrivé. Une bombe hilarante qui risque de ne pas plaire à ses adversaires.
Au pays des droits de l’Homme, pourtant, un autre comique, dans un autre registre, s’agite à coups de manifestations : BHL. Lui n’est pas accusé de manquer de sincérité. Son combat pour Sakineh est étalé dans toute la presse de France et de Navarre. En « terroriste intellectuel soft médiatique », il est aussi le porte drapeau d’une certaine élite cathodique ouvertement engagée contre le régime iranien et pour la défense inconditionnelle de l’Etat hébreu. Autant dire que le soutien du philosophe pue un peu l'instrumentalisation à quelques jets de pierres. Alors qui sera gagnant dans ce duel franco-français ? Qui du représentant de la branche humoristique d’Al-Qaïda, ami du régime iranien et des officiels français dont BHL, amis réels ou supposés de l’Etat hébreu aura le dernier mot ? En tous les cas, la danse du ventre exécuté par nos protagonistes n’enlève en rien le voile sur Sakineh.

mercredi, septembre 30, 2009

La menace iranienne : mythe ou réalité ?


Rhétorique de la peur sur fond d'injustice

L’Iran a-t-elle l’arme nucléaire ? On n’en sait rien. Les inspecteurs de l’AIEA ont-ils trouvé des installations susceptibles de nourrir des doutes au sujet d’un programme nucléaire ? On n’en sait rien. Pourtant le bruit court tel un feu de brousse dans les médias occidentaux que l’Iran serait en possession ou encore en instance d’acquérir l’arme atomique. Info ou intox ? Nul ne le sait. Aucun élément aujourd’hui ne permet de dire que l’empire persan constituerait une menace pour la paix au Moyen Orient. Si rien de tel ne semble vrai, sur quoi donc se fonde les inquiétudes des puissances nucléaires occidentales au sujet de la République islamique ?

Iran : une menace pour la paix au Moyen Orient.
Selon les Occidentaux l’Iran constituerait une menace pour la paix au Moyen Orient dans la mesure où il deviendrait une arrière-cour pour les activistes islamiques. L’Iran est ouvertement accusé de soutenir les mouvements djihadistes, autrement dit les groupes terroristes qui représenteraient eux-mêmes une menace pour la paix dans la région et particulièrement pour l’Etat Hébreu. Or ce dernier pays est lui-même détenteur de l’arme atomique et a refusé de signer le traité de non prolifération nucléaire. Et il ne semble pas être inquiété par les gendarmes antinucléaires occidentaux. C’est ce qu’on appelle le deux poids deux mesures. Une rhétorique du mensonge semble donc accompagner les cris d’orfraie des puissances occidentales à l’endroit de l’Iran entérinant définitivement l’idée que tous les pays ne sont pas à traiter sur le même pied d’égalité.

L’Iran n’est pas une démocratie
C’est l’autre argument qui ne tient pas debout. La Chine, la Russie, Israël, le Pakistan etc. sont des pays détenteurs de l’arme atomique. Ces pays sont-ils des démocraties ? Non. Là encore le deux poids deux mesures. La question que l’on peut se poser qui décide que tel pays a le droit et tel autre n’a pas le droit ? Quels sont les critères pour faire partie du cercle d’impunité des pays nucléarisés ?

mercredi, juin 17, 2009

IRAN : les contestations dans la rue sont-elles un moyen de déstabiliser le pays de l’intérieur ?


A défaut de réediter le scénario irakien, c’est à Mir Hossein Moussavi que les occidentaux se remettent pour mettre hors d’état de nuir celui qui est devenu leur ennemi N°1. Ce n’est pas la première fois que les Occidentaux tentent de déstabiliser la République islamique. Ce fut le cas dans les années 50, lorsque les Anglais se sont se débarrassés de leur ennemi de l’époque Mossadegh après un coup d’état orchestré par la CIA.