Affichage des articles dont le libellé est France. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est France. Afficher tous les articles

samedi, novembre 08, 2014

Willy Sagnol et les joueurs africains : NON, l'affaire n'est pas close...

Les plates excuses n'y feront rien. L'Affaire ne sera jamais close. Et pour cause : les propos du coach du FC Girondins de Bordeaux rappellent étrangement ceux d'un certain Laurent Blanc sur les quotas de joueurs d'origine africaine tenus en novembre 2010. On avait tous cru un moment que cette polémique des quotas avait fait grandir nos hiérarques de la FFF dont fait partie Willy Sagnol. Visiblement non. Dans une interview accordée à Sud Ouest, Willy Sagnol, ancien co-équipier de P. VIEIRA a réédité, de manière surprenante, l'exploit minable de son compatriote Blanc en évoquant la perspective de perdre plusieurs de ses joueurs durant la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (du 17 janvier au 8 février 2015). Sur un ton condescendant il déclarait devant des intervieweurs "très réactifs" ceci :
« Tant que je serais entraîneur des Girondins, il y aura beaucoup moins de joueurs africains qui rejoindront les rangs de Bordeaux parce que je n’ai pas envie de me retrouver avec douze joueurs, qui, une fois tous les deux ans se barrent pendant deux mois ».
Ensuite, l’ancien défenseur de l’équipe de France enfonçait le clou en délaissant le terrain du football pour se livrer à des théories fumeuses anthropologico-footballistiques sur les caractéristiques qui, selon lui, sont propres aux joueurs du continent noir.
« L’avantage du joueur typique africain, c’est un joueur pas cher quand on le prend, prêt au combat généralement, qu’on peut qualifier de puissant sur un terrain, explique-t-il. Mais le foot, ce n’est pas que ça. Le foot, c’est aussi de la technique, de l’intelligence, de la discipline. Il faut de tout. Des nordiques aussi, c’est bien les nordiques, ils ont une bonne mentalité. C’est un mélange, une équipe de foot. C’est comme la vie, c’est comme la France, c’est un mélange. On a des défenseurs, des attaquants, des milieux, des rapides, des grands, des petits, des techniques. »
Voilà qui est clair...Dont acte. 

mardi, novembre 13, 2012

Sanctions sportives en pays gaullois : la triche ça passe, la teuf ça casse

Affaire M'VILA : Point de vue intéressant d'un Négronaute qui revient sur  les sanctions sportives que le milieu de terrain rennais a écopées avec d'autres joueurs de l'équipe de France Espoir pour une virée nocture. Bonne lecture

Le vent punitif qui souffle sur l’équipe de France de football depuis sa déconfiture au mondial 2010 en Afrique du sud continue de faire des victimes et toujours les mêmes. Dernière en date, le franco-congolais Yann Mvila qui vient d’écoper d’une lourde sanction de la commission fédérale de la discipline de la FFF. Pour avoir été à l’initiative d’une virée nocturne en discothèque avec des coéquipiers de l'équipe de France Espoirs, il est privé des sélections nationales jusqu’en juillet 2014. Ce qui veut dire que le jeune footballeur de 22 ans peut faire ses adieux, du moins provisoirement, au maillot tricolore tout comme ses copains fêtards Wissam Ben Yedder, Antoine Griezmann, Chris Mavinga et Mbaye Niang suspendus, eux, jusqu'au 31 décembre 2013. Un précédent qui laissera sans doute des traces d’autant que cette sanction vient allonger la liste des exclusions de joueurs basanés en sélection nationale après celle de Nicolas Anelka et de Samir Nasri.

La sévérité de cette sanction est d’autant plus risible et injuste qu’elle tranche avec les récentes mesures prises à l’endroit des joueurs de handball dont les frères Karabatic impliqués dans une affaire de paris truqués autour du match de championnat Cesson-Montpellier. Bien que la ligue nationale de Handball prévoit des sanctions disciplinaires à l’encontre de sept joueurs impliqués, certains ont depuis réintégré leurs équipes respectives et la sélection nationale à l’instar de Nicolas Karabatic. Ce qui veut dire en gros, « circulez, il n’y a rien à voir », malgré le tapage médiatique fait autour de cette affaire. A croire que les leçons d’exemplarité dont on nous rabat les tympans quotidiennement ne concernent que des cas biens spécifiques : des basanés, qui en plus, ont quelques soucis de comportement se résumant pour la petite anecdote à : faire la teuf avant un match et réagir à chaud après un match devant des journalistes un peu zélés et tendancieux.

En tous les cas, ces sanctions concernant Yann M’Vila et ses coéquipiers créent un précédent puisque tout joueur reconnu coupable de teuf avant une rencontre sportive peut désormais, on y veillera, s’exposer à une interdiction de porter le maillot tricolore. C’est bien le principe d’une sanction qui se veut exemplaire et juste : elle doit pouvoir s’appliquer à tout le monde sans aucune forme de discrimination. De quoi donc se demander si les pontes de la fédération ne sont pas allées trop loin ? Ont-elles pris la mesure de cette décision qui semble disproportionnée par rapport aux faits reprochés au milieu de terrain rennais et à ses camarades de jeu quand bien même ce dernier était déjà sous le coup d’une sanction ? Les responsables de cette commission auraient-ils eu la même intransigeance si la France n’avait pas perdu ce match retour des barrages de l’Euro 2013 contre la Norvège ? L’on présume que non.

Par ailleurs, si aucune clause dans le contrat liant les joueurs à la FFF leur interdit de « s’lacher » comme ils disent, avant une rencontre, l’on ne voit pas ce qui peut justifier une telle sanction. Que Yann M’Vila et ses coéquipiers écopent d’un blâme pour défaut de prise de conscience face à une échéance qualificative, cela peut se comprendre. Mais l’on ne voit pas ce qu’il y a de répréhensible dans le fait de batifoler trois jours avant une rencontre quelle qu’en soit l’importance. S’il s’agit de les punir pour mauvais résultat, il existe d’autres façons de faire comprendre à des joueurs leur mauvaise performance.

De toute l’histoire du sport, les exemples de sportifs sanctionnés pour virée nocturne ne sont pas vraiment légion. Parmi les cas ayant défrayé la chronique récemment, on peut citer celui du sprinter de Saint-Kitts-et-Nevis, Kim Collins, qui s’est vu interdire, pendant les JO de Londres, de prendre part aux séries du 100 m pour avoir passé la nuit à l’hôtel avec sa femme. Sa fédération à l’époque avait donné un son de cloche différent mettant en cause le professionnalisme de l’athlète qui n’avait pas donné suite à de nombreux appels de son directeur d’équipe. Dans tous les cas, ces décisions, lourdes de conséquences pour les sportifs, sont parfois disproportionnées et entachées d’un soupçon de zèle.

Aussi exemplaires qu’elles se veulent, ces sanctions frisent un brin le ridicule lorsque l’on sait que le cocktail « bière, teuf et sexe » est la chose la mieux répandue dans les milieux sportifs. L’on voit mal comment les pontes de la commission de discipline vont pouvoir réitérer cette sentence à chaque rencontre sportive, qui de plus, mettrait sur la touche un nombre incalculable de joueurs. Ce cocktail est une pratique culturelle, au mieux un « habitus » footballistique au sens bourdieusien qui s’est emparé de tous les footeux de la planète qui en raffolent et en connaissent les vertus énergisantes. Très prisé par les professionnels et les amateurs, ce rituel, qui fait monter l’adrénaline avant et après une rencontre sportive, est devenu « un code de vie », « un code de reconnaissance », inscrit dans les gênes de tous les footeux.

Ainsi, au-delà des faits incriminés aux joueurs, un parfum de sacrifice plane au dessus de cette décision. Elle transpire, à bien des égards, une stratégie de gros muscles pour les hiérarques de la FFF engagés dans la bataille pour sa présidence dont le scrutin est prévu pour le 15 décembre. Pour une grande partie des Français, ces sanctions sont ridicules et incompréhensibles. Celles-ci dissimulent mal les contradictions et les doutes qui assaillent cette fédération depuis la rébellion avortée des Bleus à Knysna en 2010 et l’affaire des quotas honteux révélée par Médiapart en 2011. Elles ne sont pas loin de traduire une crise de vision au sein de cette fédération sommée de choisir entre une vision racialiste du football et une vision fondée sur les performances et les qualités sportives des joueurs. Les leçons d’exemplarité, dont suinte la rhétorique moralisante, pompeuse et plate des responsables du foot français, sont le cache-misère d’une politique du ballon rond en mal d’inspiration qui ne sait plus vraiment sur quel pied aller droit au but.



A. M.

samedi, février 25, 2012

Césars 2012 : en souvenir d’Habib, Omar nous a tuer !

Lumière « Noir ». Notre boutade oxymoronique n’est pas à ranger, SVP, dans la catégorie humour noir. Un grand noir, en effet, Omar Sy, est entré dans la légende du cinéma français hier en remportant le césar du meilleur acteur pour sa prestation dans le film Intouchable. Un film vu par 19 millions de français. Avec un tel record, il faut dire que cette 37ème cérémonie des Césars 2012 ne pouvait pas ignorer ce succès. Sans le savoir, elle vient d’écrire une des plus belles pages du cinéma français. Non pas parce qu’un Noir vient d’être récompensé, mais parce qu’elle vient de réparer, d’une certaine manière, une injustice. Celle d’avoir longtemps oublié ses talents qui illuminaient depuis longtemps de leur noirceur la scène française sans être reconnu. Les Américains avaient depuis 1964 attribué cette récompense suprême à un Noir en la personne de Sydney Poitier, en pleine période de lutte pour les droits civiques.

Mais last but not least. Au-delà de sa prestation que d’aucuns ont jugé plutôt caricatural notamment les Américains, Omar Sy n’est pas qu’un acteur méritant. C’est aussi un symbole. Pas seulement de la diversité comme tous les commentateurs de France et de Navarre se plaisent à le dire désormais, mais un symbole pour ce que cela représente pour le cinéma français. Celui-ci vient enfin de mettre fin à la longue nuit blanche traversée par ces comédiens peu habitués aux lumières, toujours dans l’ombre. Car ils sont nombreux ces Noirs avoir rêvé de cette lumière, Jacques Martial, Thierry Desroses, et j’en passe. Tous ces talents oubliés par un cinéma replié sur lui-même. Mais il n’est jamais trop tard.

L’an dernier Leïla Bekti avait déjà illuminait de sa grâce naturelle la salle du Châtelet. Aujourd’hui c’est autour d’Omar. Et Omar nous a tuer ! Avec son pas de danse théâtral, son rire bruyant, qui rappelle étrangement celui d’un aîné aujourd’hui tombé dans l’oubli. Souvenez-vous d’Habib Benglia, premier acteur noir qui marqua de son corps peint les planches parisiennes. Excellent chanteur, acrobate, l’acteur noir originaire du Soudan français, actuel Mali, marqua de son empreinte les planches de ce Paris des années 20. Il forma aussi un duo explosif avec Joséphine Baker. C’était l’époque de la vogue nègre. Le talent de l’acteur, qui jouera dans plusieurs pièces et films de l’époque, le propulse sur le devant de la scène médiatique et le rend populaire auprès des Français et des Françaises. Mais au lendemain du second conflit mondial, l’acteur tombe dans l’oubli et meurt dans l’indifférence. En intitulant cet article, « en souvenir d’Habib », c’est aussi une façon de lui rendre hommage et de lui témoigner d’avoir ouvert la voie à des Omar Sy et à bien d’autres, car il fut le premier noir à émerveiller la scène hexagonale par son talent.

mercredi, février 15, 2012

Alain Mabanckou et son étonnant « verbe cassé » sur les Noirs de France

Ecrivain multi-récompensé, Prix Renaudot 2006 et aujourd’hui fierté française en Amérique où il enseigne, Alain Mabanckou, d’origine congolaise, est aujourd’hui une icône de cette « France noire » qui a décidé de briser le mur dressé entre elle et la République. En parlant de mur, il y a en un qui tient particulièrement à cœur à l’écrivain franco-congolais et qu’il a décidé de faire tomber d’un trait de plume : le sanglot de l’homme noir. Comprendre, les pleurnicheries et jérémiades inutiles qu’entretiendraient les Noirs au sujet de leur passé colonial et esclavagiste. Pour l’écrivain, les Noirs doivent cesser de se plaindre des humiliations du passé qui leur ont été infligées. En gros, les Noirs doivent cesser de pratiquer le culte de la victimisation, cette forme d’autoflagellation qui confine à l’inaction et à l’immobilisme. Ce discours a provoqué un véritable tollé au sein de la négrosphère hexagonale. Plusieurs personnalités, parmi lesquelles l’historien de la diversité François Durpaire, ont tenu à manifester leur désaccord par rapport à un discours qu’ils jugent caricatural et stigmatisant. Sur le plateau d’Avant-premieres du 26 janvier 2012 sur France 2, l’historien a eu à rappeler son opposition à l’écrivain qui ne s’est pas du tout démonté et a réitéré son analyse pour le moins suranné.

En effet, ce discours de Mabanckou, aux effluves nietzschéens, sommant aux Noirs d’oublier leur histoire, est d’autant plus étonnant qu’en 2012, l’on n’a nulle part vu des Nègres en train de se lamenter sur leur passé. D’où vient cette obsession de Mabanckou sur les Noirs de France et leur passé ? L’écrivain serait-il en train de confondre 2005 et 2012. En effet, en 2005, un débat avait surgi sur le passé de la France dessinant deux Frances, celle des bâtards de la république (les descendants de colonisés) et celle des enfants légitimes (les français de souche). Ce débat, qui avait eu le mérite de soulever d’importantes questions quant à la prise en compte de l’histoire des bâtards dans le récit national, s’est achevé avec la première journée commémorative de l’esclavage le 10 mai 2006 décidé par Jacques Chirac sous l’effet des émeutes de l’automne 2005. Ainsi, l’on reste un peu ba.ba quant à la verve nostalgique de l’écrivain qui passe pour Monsieur contre-temps à défaut d’être la plume de la prise de conscience.

Dans le même registre de l’autoflagellation, l’écrivain n’y est pas encore allé de main morte sur l’hypothétique communauté noire dans la préface qu’il lui a consacrée dans le livre collectif éponyme goupillé par l'historien Pascal Blanchard. Pour rappel, ce livre retrace la saga de ces citoyens bâtards dans la société française depuis le 17ème siècle à nos jours. A bien des égards, cette préface aurait pu être rangée dans le placard de mauvaises plaisanteries. Mais son ton particulièrement consternant, dégoulinant de poncifs regrettables, ne nous pas échappé tant il rappelle un peu le discours que tenaient les « House Negros » dont parlait Malxom X par opposition aux « Field Negros ». L’expression n’est pas de nous, mais c’est le qualificatif que François Durpaire a utilisé au sujet de ce discours pendant leur confrontation sur le plateau d’Avant-premières. Voici ce qu’écrit l’une des belles plumes au demeurant de cette nouvelle génération d’écrivains francophones. Jugez-en par vous-même :

« La composition hétéroclite de la France noire m’a toujours conduit à réfuter l’idée l’existence d’une « communauté noire » française. Une telle communauté aurait nécessité une histoire commune ou du moins une idée centrale qui, si elle était foulée par la République, donnerait au groupe le sentiment de marginalisation ». Or qu’y a-t-il de commun, en dehors de la couleur de peau, entre un Noir en situation régulière qui étudie à Sciences-Po, un sans-papiers d’Afrique de l’Ouest, un réfugié haïtien ou un Antillais de couleur qui, normalement, vient d’un département considéré comme une portion du territoire français ? Rien. En général, ils ne se connaissent d’ailleurs pas et placent leurs rapports sur les vestiges des préjugés nés du monde occidental et qui ont justifié l’esclavage ou la colonisation. En France, le sénégalais, le Réunionnais et le Congolais sont des étrangers entre eux, ne parlant pas une langue commune venue d’Afrique mais le français. Et il en va ainsi de la plupart des Africains. Fiers d’être des sœurs et des frères noirs, fiers de venir du « berceau de l’humanité », d’un peuple qui a « beaucoup souffert », tout laisserait à penser qu’en France ils seraient dans une communauté très soudée. Grave erreur. Ils ne peuvent fonder leur lien sur l’histoire de l’esclavage (ou celle de la colonisation) parce que la plupart des sociétés ont subi ces dominations – faut-il d’ailleurs rappeler l’esclavage fait par des Noirs contre les Noirs ? La race noire ne pourrait donc revendiquer éternellement le funeste monopole de la victime. Pour que l’esclavage eût été le moteur d’une communauté en France, encore eût-il fallu que les Noirs aient pour la plupart échoué dans ce territoire par le bais de ce trafic. Ce qui n’est pas le cas. » Alain Mabanckou préface de la France noire de Pascal Blanchard. P. 7

mardi, février 14, 2012

Elections 2012: équipes de campagne et « diversité » ne font bon ménage

Alors que Nicolas Sarkozy annoncera officiellement sa candidature mercredi, Le Negropolitan a voulu jouer le poil à gratter des équipes de campagne des prétendants à l’Elysée. Sans grande surprise, elles lavent encore très blanc, même si certaines améliorations ont été constatées au sein de quelques formations.


Au niveau des grands partis, c’est le PS qui affiche le plus de couleurs en alignant quelques figures de la diversité y compris dans la direction de campagne. Parmi les heureux basanés appelés à rejoindre la dream team du candidat socialiste, citons pêle-mêle, Yocobina Makanda, coordinatrice du cabinet de François Hollande dirigé par Faouzi LAMDAOUI. Ce dernier n’est pas le seul maghrébin puisque Kader Arif a hérité le maroquin de la coopération. Georges Pau-Langevin, Sofia Otokoré et Christiane Taubira, sont notées dans l’organigramme, mais leurs fonctions restes imprécises (Questions sociétales pour la première, chargée de mission pour la seconde et représentante particulière pour la dernière). Pas de quoi donc fouetter une gazelle.

L’UMP, qui a fait le ménage avant l’entrée en scène de son candidat en chassant du basané hors de ses territoires, n’affiche pour l’heure aucune couleur. L’équipe restreinte déjà annoncée qui accompagnera le président sortant ressemble au manteau blanc de l’hiver. L’on ignore si Monsieur Guéant, annoncé en maître des cérémonies de la campagne, pourra faire de la place à des sauvageons et sauvageonnes venus des civilisations inférieures. Ca c’est pas gagné. En matière de civilisation, le FN, autre vestige du discours suprématiste, n’a pas dérogé à la règle, alors que le parti attire désormais des identitaires basanés déçus de la gauche républicaine. S’agissant de ces basanés, si la vétérane Huguette Fatna continue de traîner avec la bande à l’ex-borgne, Yves Munguama n’a pas eu cette chance. Selon le site F.desouche, le bantu aurait été tout simplement expulsé du comité de soutien de Marine Lepen dirigé par l’avocat Gilbert Collard.

Autre parti à se distinguer dans la chasse au basané, les Verts. Après avoir refusé par le passé les services de son ancien porte-parole Stéphane Pocrain, Europe-Ecologie restent toujours verte. L’on attend toujours que le fruit murisse en matière de diversité, même si Jean Placé est devenu entre temps l’arbre qui cache la brousse. Ce dernier est d’ailleurs bien placé dans son rôle de président de campagne. De la brousse au Modem, il n’y a aujourd’hui qu’un pas grâce à la magie de la technologie. Le parti, effet, connaît peu de difficultés de connexion en la matière, car, il affiche Abdoulatifou Aly et Thierry Robert. Venus des DOM ROM, le premier est Député de Mayotte, il siège à la commission des lois de l’Assemblée nationale ; le second est Maire de Saint-Leu, sur l’île de la Réunion, depuis 2008, il est aussi vice-président du Conseil général. Enfin, concernant les petits candidats, les équipes restent introuvables. Apparemment Philipe Poutou, Dominique De Villepin, Nathalie Arthaud et Frédéric Nihoud, ont choisi de faire la bamboula dans leur coin comme les médias meanstream le laissent entendre. En attendant le décryptage du contenu des programmes, l’affiche des présidentielles 2012 est bien pâlotte.

vendredi, décembre 16, 2011

Sois immigré et tais-toi : la chute programmée des sarkozettes Dati et Yade

Du haut de son manteau bleu blanc rouge estampillé droits de l’homme, qu’elle aime tant exhiber aux restes du monde, la belle France aime parfois nous rappeler son essence. Celle de la grande dame impitoyable avec ses enfants surtout lorsqu’ils sont issus du viol colonial. A l’image des cas Ramatoulaye et Rachida. Deux bâtardes fraîchement sorties du bois colonial par le fait d’un homme, Sarkozy, un admirateur zélé du continent africain. Hier illuminées par les feux des médias et de la politique spectacle, aujourd’hui elles subissent ses foudres pour avoir osé se prendre au sérieux et cesser de jouer les « sauvageonnes ». Après avoir été saluées comme des figures de réussites parmi les brebis galeuses de la colonisation, Rama Yade et Rachida Dati, ex-ministres dans les gouvernements Fillon 1, 2 et 3, ont été redescendues de leur nuage républicain. Et de la belle manière. La première officiait comme sous secrétaire d’état au sport avant de tomber en disgrâce auprès de son mentor. Elle a rejoint depuis Borloo, lui aussi écarté du cercle présidentiel. Quant à la deuxième, « crème de beure », elle eut occupé le maroquin très convoité de la justice, avant de devenir persona non grata à l’Elysée. Si la saga des sarkozettes de la diversité a bien amusé la France le temps d’une parade gouvernementale, aujourd’hui il faut bien se rendre à l’évidence que tout cela ne fut que de la poudre aux yeux de surcroît servi avec une bonne dose de cynisme et de paternalisme bon teint.

Rama et Dati : la chute de deux branquignoles

Sale temps pour nos deux ex-chouchous du sarkozysme. Et c’est peu dire. Alors que la polémique sur le plagiat concernant son dernier livre, "Plaidoyer pour une instruction publique" n’est pas totalement éteinte, Rama, l’ex-petite black du gouvernement doit de nouveau faire face à quelques petits règlements de comptes électoraux. Selon le site TF1.fr, l’ex-poupée exotique du paysage politique français a été tout simplement radiée des listes électorales de la commune des Hauts-de-Seine, où elle est élue municipale d'opposition. Depuis qu’elle a officialisée son intention de briguer un siège de député dans les Hauts-de-Seine, Rama Yade estime être attaquée de toutes parts. Il est loin le temps où un seul coup de fil de Sarkozy suffisait pour que tout rentre dans l’ordre. Ce temps, hélas, est bien révolu, Rama doit désormais apprendre à recevoir des coups et à en donner. Pas simple lorsque l’on n’est plus en odeur de sainteté avec celui à qui l’on doit son entrée en politique et qui doit bien se moquer de ses nouvelles « ramayederies ». Comme dit l’adage africain, quand on veut grimper en haut du cocotier, il faut s’assurer que son derrière soit bien propre. Apparemment pour Rama, ce n’était pas encore le cas…


S’agissant de Dati, le tableau n’est guère resplendissant et franchement pitoyable. La pauvre s’attaque à du lourd notamment au premier ministre Fillon qui a laissé tomber son siège de député de la Sarthe pour venir dans la capitale plus précisément dans la deuxième circonscription que brigue aussi la beurrette sarkozyste. Depuis c’est la guerre sans merci entre les deux. Après avoir été soutenue au début par quelques amis à l’Ump, la poupée Dati se retrouve de plus en plus seule et réduite à faire des vagues dans la presse au sujet de son adversaire qu’elle accuse de manquer de courage. Nadine Morano pitbull sarkozyste est même montée au créneau pour aboyer contre l’immigrée de service à qui elle demande de retourner en Saône et Loire. Selon certaines indiscrétions révélées par le quotidien de droite le Figaro, « dans l'entourage du premier ministre, certains ne cachent plus que la coupe est pleine. «Chaque jour une nouvelle salve de Dati, stop!», lâche un conseiller. Avant de s'envoler pour le Brésil, le premier ministre a appelé le patron de l'UMP: «Ça suffit. Occupe-toi du problème.»«Il n'est pas question d'exclure Dati», a répondu Jean-François Copé. «Ce n'est pas le sujet, a lancé Fillon. Je demande que ça cesse, c'est tout.». Autant vous dire, que ça va mal finir…

mardi, novembre 15, 2011

Pourquoi la France doit remercier Nafissatou Diallo ?

« Le scénario d'une étonnante double vie se dessine, soulignant l'inconséquence d'un homme politique surdoué mais gouverné par ses sens. Et finalement perdu par ses pulsions ». L'Express.

Alors que le feu autour de l’affaire Nafissatou/Dsk n’est pas encore totalement éteint, puisqu’une plainte a été déposée par la plaignante au civil, l’ancien patron du FMI est de nouveau sous les cendres d’un scandale politico-sexuel, l'Affaire du Carlton. Auparavant il ne s’agissait que de rumeurs, mais de plus en plus on s’en éloigne. Le récit que vient de publier le journal l’Express au sujet de l’étonnante double vie de l’ex candidat socialiste à la présidentielle est plus qu’effarant. Tant il dégouline de moult détails croustillants. Il est question de partouzes, de soirées échangistes, libertines, d’ébats dans les restaurants et les W-C d’hôtels luxueux comme le « W » ou encore Murano situé près de la place de la République. De sodomie, des rapports sexuels parfois brutaux avec certaines de ses partenaires. Parmi elles, des prostituées venues de « maisons de débauches belges ». DSK est un homme très "entreprenant" que ces acolytes décrivent comme un « gros cochon ». Ces parties fines n'ont rien à envier aux "
bunga bunga" italiennes de Silvio Berlusconi. Au point que le journaliste, auteur de l’enquête, souligne « même les frasques de certains élus de la IVe République paraissent fades en comparaison du système d'approvisionnement en call-girls mis en place pour satisfaire l'ex-patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn ». Comment un homme politique de sa stature, de son rang a pu mener cette vie de patachon, de bâton de chaise, sans que son entourage et ses amis ne soient au courant ou alertés ?

Les proches savaient-ils quelque chose ? DSK les a-t-il manipulés ? En tous les cas, ces nouvelles révélations accréditent un peu plus la thèse d’un homme « malade » ne maîtrisant point ses pulsions sexuelles. D’ailleurs l’intéressé aurait déjà fait des confessions en ce sens à ses proches. Mais ne s’agit-il pas d’une énième parade pour mieux encore échapper à la justice ? Ceux qui l’ont pris pour Casanova ou Don juan en ont pour leur queue. Et voilà que Nafissatou Dialloest réhabilitée. La femme par qui le scandale est arrivé. Au grand dam de ses détracteurs en France. Aujourd’hui ces derniers doivent lamentablement déchanter. Finalement, la guinéenne disait vrai. Ni prostituée ni démon, cette femme, injustement déboutée par une justice américaine aux ordres des puissants, a par sa plainte rendue un service inestimable aux Français qui ont failli élire un « malade sexuel » à la tête de leur pays. Nafissatou a sauvé la France et les Français avec. De ce geste, la jeune femme devrait au moins être élevée au grade de « grand serviteur de la Nation française».

lundi, mai 09, 2011

Un comité de soutien à Laurent Blanc

Sur une idée de l’ancien footballeur professionnel Patrick Guillou, issu du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, plusieurs personnalités du sport français ont créé un comité de soutien à Laurent Blanc et François Blaquart, le Directeur technique national (DTN) de la FFF. Selon des informations du Parisien, le communiqué précise qu'il ne "saurait être question de les sanctionner, ni de les clouer au pilori", après l'affaire des quotas qui secoue le football français depuis deux semaines.

Parmi les 50 signataires de la pétition, on trouve les footballeurs Emmanuel Petit et Dominique Rocheteau, mais aussi des handballeurs comme Jackson Richardson et Thierry Omeyer et aussi des rugbymen comme Marc Lièvremont, Emile Ntamack ou encore Jacques Brunel.

dimanche, mai 08, 2011

Un CRS accusé de racisme à l'encontre d'une journaliste de TF1

Ah bon ! depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 ?" Voilà ce qu'aurait déclaré un CRS à une journaliste de TF1, mercredi 4 mai, à Paris. Une remarque raciste qu'a dénoncée, jeudi, la Société des journalistes de la chaîne dans un communiqué.


"En marge d'une opération d'évacuation d'un immeuble occupé rue Bolivar à Paris, notre collègue journaliste reporter d'images Florice Houngbo s'est vu interdire d'exercer son métier simplement à cause de sa couleur de peau", écrit la SDJ.

INTERDITE D'ACCÈS

"Florice avait été missionnée par notre rédaction pour couvrir l'événement. Sur place, tous nos confrères sans exception avaient été autorisés à se rendre au point presse. Tous, sauf notre collègue de TF1 : les CRS chargés de filtrer les entrées lui en ont interdit l'accès", explique le communiqué.

"Florice a alors demandé des explications. Pas de réponse. Un CRS présent sur place lui demande pour qui elle travaille. Elle répond : 'TF1.' Celui-ci lui dit alors : 'Ah bon ! depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 ?' A aucun moment elle ne s'est montrée agressive ou hautaine à l'encontre des policiers. Elle s'est clairement identifiée, montrant son badge professionnel."

"PROFONDÉMENT CHOQUÉE"

Pour la SDJ, la journaliste, qui est "profondément choquée", "a pris la bonne décision : pour ne pas envenimer les choses, elle n'a pas répondu et a malgré tout tenté de faire son travail". "Elle a fait son métier, elle n'a pas cherché à envenimer les choses, a assuré de son côté à l'AFP Catherine Nayl, directrice de l'information de TF1. Elle a appelé son chef de service qui a débloqué la situation, et elle a ensuite pu faire normalement son travail."

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a condamné "le comportement inadmissible dont a été victime la journaliste"et demandé jeudi au ministre de l'intérieur Claude Guéant de "diligenter une enquête et, dans l'attente, de suspendre le CRS mis en cause". "Le Parti socialiste attend du gouvernement sur ce dossier la même intransigeance, la même fermeté que celle qu'il réclame aux forces de l'ordre dans la lutte contre la délinquance", selon le communiqué.

"Nous ne sommes pas encore saisis de cette affaire, mais, si nous le sommes, nous diligenterons une enquête et nous en tirerons toutes les conséquences", a indiqué jeudi la préfecture de police de Paris (PP), contactée par l'AFP.

Une enquête a été confiée mercredi à la police des polices. "Le ministère de l'intérieur souhaite que toute la lumière soit faite", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Place Beauvau, Pierre-Henry Brandet. "Si ces faits étaient avérés, des mesures seraient évidemment prises", a poursuivi le porte-parole.


Sources Lemonde.fr

jeudi, avril 28, 2011

Racisme dans le foot français : Anelka était-il un visionnaire ?

Les masques tombent. Plusieurs mois, après la démission de Lilian Thuram de la fédération française de football (on ignore encore les vraies raisons), le site Médiapart vient de donner un coup de pied dans la fourmilière bleu blanc rouge en révélant le cynisme et l’hypocrisie de ses dirigeants. Ces derniers ne veulent plus de Noirs et d'Arabes.





Depuis l’épisode catastrophique des Bleus au Mondial 2010 en Afrique du sud, l’on savait déjà ce qui se tramait au sein de la DTN avec la mise à pied de certains joueurs triés à partir de la couleur de leur peau. L’on savait également qu’Anelka, le bouc émissaire, n’était que l’arbre qui cachait la forêt. Aujourd’hui les révélations du sérieux site d’investigation nous donnent raison quant à la nature raciste de la gestion des effectifs de l’équipe tricolore. On se souvient aussi que les noms d’oiseaux avaient fusé après le fiasco des bleus (racaille, caïds immatures de banlieue etc.), dans un flot verbal qui attestait d’un réel mépris envers ces joueurs atypiques n’ayant pas la bonne couleur de peau.

A n’en pas douter, le bras de fer que l’attaquant de Chelsea engagea en plein marasme des Bleus au Mondial 2010 avec la fédération fut un symptôme de cette maladie si caractéristique des français, le complexe racial. La république française en se camouflant derrière les oripeaux de l’universalisme républicain croyait avoir évacué le problème de la race. En réalité, la grande dame des droits de l’homme s’était tout simplement fourvoyée dans un mensonge. Et chaque jour apporte son lot de révélations. A l’instar des tractations footballistiques à travers lesquelles, la France rejoue sans cesse le film de cet impensé de la race qu’elle a du mal au final à bouter hors de son territoire et de son imaginaire. Qui est français et qui ne l’est pas ?

Alors que le pays des droits de l’homme doute de ses citoyens de couleur qui, selon lui, ne seraient pas de vrais français, l’Amérique souvent critiquée élit des présidents, des sénateurs, des députés de couleur. Imaginons un seul instant que l’Amérique décide un jour de mettre des quotas au sein de la prestigieuse NBA pour limiter la présence trop nombreuse des blacks athlétiques au profit des joueurs blancs plus intelligents dans le jeu ? Non pas que cela soit impossible puisque dans les années 60, la NBA pratiquait encore la discrimination au faciès. Ce qui est étonnant, c’est de voir que la France emprunte le même chemin pris par les Etats-Unis il y a 60 ans, devenus bizarrement avec ses Noirs la plus grande nation de basket au monde. Et c’est le pragmatisme des dirigeants de la NBA qui amena ces derniers à accepter les joueurs noirs. Aujourd’hui le résultat est là. La France qui se montre aujourd’hui arrogante et méprisante envers les joueurs de couleur n’aurait jamais accédé à une finale de coupe du monde sans la présence de ces derniers. 1998 est déjà bien derrière nous. Mais la vanité est souvent mauvaise conseillère. L’avenir nous dira si la couleur de peau peut faire une politique de football.

Comme nous l'écrivions ici même, le fiasco des Bleus au mondial 2010 ressemblait davantage à un complot ourdi au sein même de cette fédération par des gens qui ne supportaient plus la composition de cette equipe afin de discréditer les joueurs noirs de l'équipe de France et de donner du crédit aux récentes révélations. A l'époque certains nous ont critiqué ici, aujourd'hui les faits nous donnent raison. Après ces révélations et pour la dignité des Noirs et au nom de tous les citoyens de couleur que compte la France, les joueurs noirs de l’équipe tricolore devraient pour toujours et à jamais quitter ce maillot. Comme Nicolas Anelka l’a fait. C'est une question de Respect.

dimanche, mars 20, 2011

Lybie : danse avec les hyènes de la communauté internationale

La résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU fera sans doute date dans l’histoire des relations entre pays occidentaux et pays dominés. Menée par les Etats-Unis et la France, la coalition euro-américaine a eu le feu de vert de l’Onu pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi, en dépit de l’abstention de la Russie et de la Chine. Une pluie de bombes depuis 24 heures arrose le ciel libyen, redonnant à la rébellion un peu de vigueur qu’elle avait semble-t-il perdue. Mais à peine mise en place, cette coalition fait face à ses premières contradictions. Plusieurs acteurs de la communauté internationale (Chine, Russie, Allemagne, Union Africaine) ont mis en garde contre les bombardements sur un pays souverain. La ligue Arabe qui soit disant avait été consultée est en train de faire volte-face. Elle a vertement critiqué les frappes françaises et américaines. C'est peu dire que cette résolution 1973 ne fait pas autant l’unanimité qu’elle reste illégitime, à bien des égards.

Une résolution avec une forte odeur de pétrole
Le fond du problème n’est ni la démocratie ni la protection des civiles comme le laissent entendre tous les pays engagés dans cette nouvelle guerre contre un pays arabe. Parce que par le passé, la communauté internationale instrumentalisée par les USA avait justifié l’agression de l’Irak en prétextant sa possession de l’arme atomique. Or, il s’est avéré que les armes atomiques n’ont jamais existé. Mais ce pays sera mis à feu et à sang, avec la liquidation spectaculaire de ses dirigeants de l’époque.

Dans le cas de la Libye, le prétexte, cette fois-ci, semble être les assassinats que perpétrerait le régime libyen à l’endroit des civiles. Mais les images de charniers, brandies par les commentateurs des médias occidentaux, restent à ce jour introuvables. Autant dire que tout cela n’est qu’enfumage sur fond d’intérêts pétroliers. En effet, Kadhafi, voyant un manque de soutien de la part des Occidentaux (Britanniques et Américains) à qui pourtant il avait confié la gestion de son pétrole, a commencé à revoir les contrats. D’où l’empressement de ces bombardements qui auraient d’abord pour but de précipiter la chute du régime.

Kadhafi et la fin des « dictateurs cleenex »

On ne le répétera jamais assez, Kadhafi est un dictateur qui fait partie de cette pire espèce de dirigeants imbue de leur personne et incapable d’auto-examen. Il a été utilisé par l’Occident tout comme lui a instrumentalisé celui-ci. Mais seulement voilà, depuis presque plus d’un mois une rébellion sous les oripeaux d’une contestation démocratique et populaire tente de le chasser du pouvoir. Celle-ci ne bénéficiant que de l’appui de la fameuse communauté internationale, s’est résolue à le renverser par les armes, devant les représailles des forces loyales fidèles au colonel. Ce qui se joue en Libye dépasse la petite personne de Kadhafi. Il est question d’un point d’équilibre géostratégique qu’incarnait ce pays dans le ciel corrompu des rapports entre nations occidentales et pays du sud. La petite voix de ce pays, bien qu’amusante et agaçante par moments, était porteuse de bouffée d’oxygène. Sa disparition laissera un vide sans doute.

jeudi, février 24, 2011

Yamina Benguigui menacée, après son échange houleux avec Eric Zemour

Depuis son clash avec le polémiste Éric Zemmour, Yamina Benguigui est inquiète. Si l'échange qu'elle a eu avec le chroniqueur de France 2 sur le plateau d''On n'est pas couché' a été musclé, elle ne pensait pas qu'il pouvait avoir un tel retentissement. Éric Zemmour avait critiqué la réalisatrice à propos de son nouveau téléfilm, 'Aïcha 2' diffusée le 2 mars prochain sur France 2 : il lui reprochait d'édulcorer la réalité, évoquant le syndrome "Plus belle la vie" dans son travail de "bobo de banlieue".

Depuis lors, Yamina Benguigui, qui est aussi adjointe au maire de Paris, en charge des droits de l'homme et de la lutte contre les discriminations, a reçu des menaces explicites. Dès lundi 21 février, elle a découvert des mails menaçants à son bureau de la Mairie de Paris. Elle a confié au Parisien qu'elle est victime "de propos racistes et menaçants, qui dépassent le discours habituel de l'extrême droite". Son assistante a également rapporté des appels du même acabit, dont l'un était sans détours : "On va vous défigurer, on va vous exploser la gueule"... La réalisatrice est inquiète : "Avec la vie que j'ai eue, je n'ai jamais eu peur de rien. Pour la première fois, j'ai peur !"

Il semble, en outre, que ces attaques s'adressent à la réalisatrice et son assistante mais également aux comédiennes Farida Khelfa et Saïda Jawad qui se trouvaient sur le plateau de Laurent Ruquier, aux côtés de Yamina Benguigui. Car selon cette dernière, contactée par la rédaction de PurePeople : "Le fait de voir trois femmes arabes ensemble à la télévision déclenche des insultes, c'est inacceptable. Depuis dix-sept ans que je travaille sur ces sujets-là, je n'ai jamais eu de telles réactions," s'est-elle émue.

Faisant preuve de sang-froid, Yamina Benguigui refuse de blâmer son contradicteur. Elle n'impute pas la poussée de haine dont elle est victime à Éric Zemmour : "Je ne lui en veux pas, je ne le tiens en aucun cas responsable de cela. C'est une frange de la société qui se défoule sur les femmes d'origine maghrébine. De plus, les tensions actuelles dans le monde arabe provoquent des inquiétudes et certains cherchent des boucs émissaires".

La situation est en tous cas prise très au sérieux par la mairie de Paris qui a mis à la disposition de la réalisatrice un agent de sécurité. Yamina Benguigui est également placée sous protection policière. Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de ces menaces.
(Photo © ABACA)

Sources voila.fr

mercredi, août 18, 2010

Paris sommé de rembourser 17 milliards d'euros "extorqués" à Haïti

Dans une lettre ouverte au chef de l'État français, un groupe d'intellectuels et d'hommes politiques demande à la France de rembourser la "dette d'indépendance" contractée par son ancienne colonie il y a 206 ans.
Par Sophie PILGRIM (texte) Dans une lettre ouverte adressée au président français, Nicolas Sarkozy, et publiée dans le quotidien "Libération", des hommes politiques et des intellectuels de différentes nationalités demandent à la France de rendre l’argent qu’elle a " extorqué" à Haïti.

Les signataires, parmi lesquels le célèbre linguiste américain Noam Chomsky ou le député européen José Bové, rappellent qu’en 1804, le roi de France, Charles X, avait imposé aux Haïtiens le paiement de 90 millions de francs or en échange de l’indépendance du pays. C’est cette "dette de l’indépendance", contractée il y a 206 ans, que le "Groupe de soutien au comité pour le remboursement immédiat des milliards envolés d’Haïti" demande aujourd’hui à Paris de s’acquitter.

"Considérant les besoins financiers criants de ce pays dévasté par le terrible séisme du 12 janvier, nous vous pressons donc, Monsieur le président, de restituer à Haïti, la première république noire de l'Histoire, la dette historique de son indépendance", écrivent les signataires. Un tremblement de terre dévastateur, survenu en janvier, a causé la mort d'au moins 250 000 personnes dans l’île.

Le site du Quai d'Orsay victime d'un canular

Le 14 juillet, le comité avait monté un canular en mettant en ligne une réplique du site internet du ministère français des Affaires étrangères qui annonçait que la France était décidée à payer sa "dette" envers son ancienne colonie des grandes Antilles. Les auteurs de ce faux communiqué avaient chiffré à 17 milliards d’euros la somme que Paris consentait à débloquer pour rembourser les 90 millions de francs or payés à l’époque.

C’est sur ce site, www.diplomatiegov.info hébergé au Canada, que sont également publiés le texte de la pétition ainsi que la liste de la centaine de signataires.
Haïti a déclaré son indépendance en 1804, 13 ans après le début d’une révolte d’esclaves qui a contraint la France à se retirer de l’île.

Les anciens esclavagistes français de l’île ont alors demandé un dédommagement pour compenser le manque à gagner lié à la perte de leur activité. Sous la menace d'une invasion militaire et d’un blocus commercial, Haïti a dû s’acquitter de 90 millions de francs or, une somme que le pays a fini de payer 125 ans plus tard, en 1947.


Sources France 24

lundi, février 01, 2010

UMP : l'affiche de trop après la Burqua et l'identité nationale ?


Après, la burqua et l’identité nationale, voici les affiches ouvertement racistes. A l’image de celle voulant montrer la délinquance des jeunes mineurs des quartiers difficiles. Le tout sur fond de surenchère politique de celui se montrera le plus protecteur des Français. On connaissait la droite tire au flanc et décomplexée, voici la droite opportuniste surfant sur n’importe quel morceau de viande gaulois tel un rapace afin de le proposer aux petits moineaux que sont devenus les potentiels électeurs que cherchent à séduire l’UMP.

mardi, décembre 08, 2009

Connaissez-vous la Halde ?

Voici sa composition. Cette orgasisation est censée s'occuper de la lutte contre les discriminations. Chercher l'erreur. Une telle composition est impensable dans les pays anglosaxons.

dimanche, novembre 22, 2009

80% des Français jugent les discriminations "répandues"


Une très grande majorité de Français (80%) jugent les discriminations "répandues" et approuveraient (75%) que la lutte contre ces pratiques devienne "grande cause nationale", selon un sondage Ifop réalisé pour SOS Racisme dévoilé vendredi.

80% des personnes interrogées estiment que les discriminations sont un phénomène "très" (25%) ou "assez répandu" (55%) en France, contre 18% qui le jugent "peu répandu" et 2% "pas du tout répandu".

Parallèlement, 20% disent avoir été discriminés (11% à plusieurs reprises, 9% une fois), tandis que la moitié (48%), qui affirme ne l'avoir jamais été, dit connaître "dans son entourage proche des personnes" victimes.

Enfants: le droit d'être protégé contre la... Retraite: les Français la prendrait bien à 57 ans,... Le travail, meilleur moyen d'insertion des... Grippe H1N1 : une majorité de Français estime que... Un total de 32% se considère pas concerné.

Interrogés sur les institutions les plus susceptibles selon eux de discriminer, les Français évoquent à 67% la police (probabilité "très forte" pour 19%, "assez forte" pour 48%), devant les agences immobilières (66%), l'entreprise (62%), la gendarmerie (59%), les HLM (44%) et la justice (43%).

L'école arrive loin derrière: 26% seulement estiment qu'une personne d'origine étrangère risque d'y être discriminée.

Invités à se prononcer sur des mesures de lutte, 68% sont favorables au fait de "rendre anonymes les demandes de logements sociaux pour qu'il n'y ait plus de répartition en fonction de l'origine ethnique".

Un total de 65% sont pour développer "l'utilisation du CV anonyme dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés", et autant pour "condamner plus lourdement" celles coupables, "par exemple en les empêchant de se présenter à des marchés publics".

60% sont favorables à l'instauration "pour chaque personne contrôlée par la police de la remise d'un ticket sur lequel figureront le numéro de matricule de l'agent et les circonstances du contrôle".

Pour autant, notent les auteurs du sondage, "le taux de personnes considérant chaque mesure +tout à fait+ efficace s'avère relativement faible (entre 6% et 22%), signe que "l'adhésion relève plus de l'accord de principe que d'un souhait fortement exprimé".

Sondage réalisé selon la méthode des quotas du 12 au 13 novembre par téléphone au domicile d'un échantillon de 1.005 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.


Sources : Orange.fr