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mardi, novembre 13, 2012

Sanctions sportives en pays gaullois : la triche ça passe, la teuf ça casse

Affaire M'VILA : Point de vue intéressant d'un Négronaute qui revient sur  les sanctions sportives que le milieu de terrain rennais a écopées avec d'autres joueurs de l'équipe de France Espoir pour une virée nocture. Bonne lecture

Le vent punitif qui souffle sur l’équipe de France de football depuis sa déconfiture au mondial 2010 en Afrique du sud continue de faire des victimes et toujours les mêmes. Dernière en date, le franco-congolais Yann Mvila qui vient d’écoper d’une lourde sanction de la commission fédérale de la discipline de la FFF. Pour avoir été à l’initiative d’une virée nocturne en discothèque avec des coéquipiers de l'équipe de France Espoirs, il est privé des sélections nationales jusqu’en juillet 2014. Ce qui veut dire que le jeune footballeur de 22 ans peut faire ses adieux, du moins provisoirement, au maillot tricolore tout comme ses copains fêtards Wissam Ben Yedder, Antoine Griezmann, Chris Mavinga et Mbaye Niang suspendus, eux, jusqu'au 31 décembre 2013. Un précédent qui laissera sans doute des traces d’autant que cette sanction vient allonger la liste des exclusions de joueurs basanés en sélection nationale après celle de Nicolas Anelka et de Samir Nasri.

La sévérité de cette sanction est d’autant plus risible et injuste qu’elle tranche avec les récentes mesures prises à l’endroit des joueurs de handball dont les frères Karabatic impliqués dans une affaire de paris truqués autour du match de championnat Cesson-Montpellier. Bien que la ligue nationale de Handball prévoit des sanctions disciplinaires à l’encontre de sept joueurs impliqués, certains ont depuis réintégré leurs équipes respectives et la sélection nationale à l’instar de Nicolas Karabatic. Ce qui veut dire en gros, « circulez, il n’y a rien à voir », malgré le tapage médiatique fait autour de cette affaire. A croire que les leçons d’exemplarité dont on nous rabat les tympans quotidiennement ne concernent que des cas biens spécifiques : des basanés, qui en plus, ont quelques soucis de comportement se résumant pour la petite anecdote à : faire la teuf avant un match et réagir à chaud après un match devant des journalistes un peu zélés et tendancieux.

En tous les cas, ces sanctions concernant Yann M’Vila et ses coéquipiers créent un précédent puisque tout joueur reconnu coupable de teuf avant une rencontre sportive peut désormais, on y veillera, s’exposer à une interdiction de porter le maillot tricolore. C’est bien le principe d’une sanction qui se veut exemplaire et juste : elle doit pouvoir s’appliquer à tout le monde sans aucune forme de discrimination. De quoi donc se demander si les pontes de la fédération ne sont pas allées trop loin ? Ont-elles pris la mesure de cette décision qui semble disproportionnée par rapport aux faits reprochés au milieu de terrain rennais et à ses camarades de jeu quand bien même ce dernier était déjà sous le coup d’une sanction ? Les responsables de cette commission auraient-ils eu la même intransigeance si la France n’avait pas perdu ce match retour des barrages de l’Euro 2013 contre la Norvège ? L’on présume que non.

Par ailleurs, si aucune clause dans le contrat liant les joueurs à la FFF leur interdit de « s’lacher » comme ils disent, avant une rencontre, l’on ne voit pas ce qui peut justifier une telle sanction. Que Yann M’Vila et ses coéquipiers écopent d’un blâme pour défaut de prise de conscience face à une échéance qualificative, cela peut se comprendre. Mais l’on ne voit pas ce qu’il y a de répréhensible dans le fait de batifoler trois jours avant une rencontre quelle qu’en soit l’importance. S’il s’agit de les punir pour mauvais résultat, il existe d’autres façons de faire comprendre à des joueurs leur mauvaise performance.

De toute l’histoire du sport, les exemples de sportifs sanctionnés pour virée nocturne ne sont pas vraiment légion. Parmi les cas ayant défrayé la chronique récemment, on peut citer celui du sprinter de Saint-Kitts-et-Nevis, Kim Collins, qui s’est vu interdire, pendant les JO de Londres, de prendre part aux séries du 100 m pour avoir passé la nuit à l’hôtel avec sa femme. Sa fédération à l’époque avait donné un son de cloche différent mettant en cause le professionnalisme de l’athlète qui n’avait pas donné suite à de nombreux appels de son directeur d’équipe. Dans tous les cas, ces décisions, lourdes de conséquences pour les sportifs, sont parfois disproportionnées et entachées d’un soupçon de zèle.

Aussi exemplaires qu’elles se veulent, ces sanctions frisent un brin le ridicule lorsque l’on sait que le cocktail « bière, teuf et sexe » est la chose la mieux répandue dans les milieux sportifs. L’on voit mal comment les pontes de la commission de discipline vont pouvoir réitérer cette sentence à chaque rencontre sportive, qui de plus, mettrait sur la touche un nombre incalculable de joueurs. Ce cocktail est une pratique culturelle, au mieux un « habitus » footballistique au sens bourdieusien qui s’est emparé de tous les footeux de la planète qui en raffolent et en connaissent les vertus énergisantes. Très prisé par les professionnels et les amateurs, ce rituel, qui fait monter l’adrénaline avant et après une rencontre sportive, est devenu « un code de vie », « un code de reconnaissance », inscrit dans les gênes de tous les footeux.

Ainsi, au-delà des faits incriminés aux joueurs, un parfum de sacrifice plane au dessus de cette décision. Elle transpire, à bien des égards, une stratégie de gros muscles pour les hiérarques de la FFF engagés dans la bataille pour sa présidence dont le scrutin est prévu pour le 15 décembre. Pour une grande partie des Français, ces sanctions sont ridicules et incompréhensibles. Celles-ci dissimulent mal les contradictions et les doutes qui assaillent cette fédération depuis la rébellion avortée des Bleus à Knysna en 2010 et l’affaire des quotas honteux révélée par Médiapart en 2011. Elles ne sont pas loin de traduire une crise de vision au sein de cette fédération sommée de choisir entre une vision racialiste du football et une vision fondée sur les performances et les qualités sportives des joueurs. Les leçons d’exemplarité, dont suinte la rhétorique moralisante, pompeuse et plate des responsables du foot français, sont le cache-misère d’une politique du ballon rond en mal d’inspiration qui ne sait plus vraiment sur quel pied aller droit au but.



A. M.

mercredi, mai 11, 2011

Quotas : vous avez dit Blanc comme neige ?








Voici l'interview de Laurent Blanc donné le jour même après la funeste réunion du 08 novembre 2010. On voit que le petit Lolo arrive progressivement à glisser son obsession sur les joueurs costauds, puissants et pas intelligents. Ces paroles ne sont pas les seules que le coach des Bleus aurait prononcées. Sur M6 dans une vidéo récente, le coach s'était déjà livré à cet exercice périlleux sur la présence des joueurs très physiques. Faites-vous votre opinion.



Propos de Laurent Blanc lors de la réunion de la honte rapportés par Médiapart



" On veut pas éliminer les étrangers, pas du tout, mais faire en sorte que les pôles Espoirs ou les pôles de la DTN testent sur des critères mieux définis pour pouvoir attirer d’autres personnes, parce que si on a toujours les mêmes critères, y aura toujours les mêmes personnes. Et plus ça va, plus ça va être encore davantage. Parce que je suis sur les terrains tous les samedis, je vois quelques centres de formation: on a l’impression qu’on forme vraiment le même prototype de joueurs: grands, costauds, puissants. Qu’est-ce qu’il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c’est comme ça. C’est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup. Je crois qu’il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d’autres critères, modifiés avec notre propre culture. Je vais vous citer les Espagnols: ils n’ont pas ces problèmes-là. Ils ont des critères de jeu qui sont très précis, à 12-13 ans",

mardi, mai 10, 2011

10 mai 2011 : les Nègres encore sous le poids des "coups leurres"







Ironie de l’histoire, les conclusions du rapport concernant le scandale des quotas sont tombées en ce jour de souvenir du Yovodah. Depuis 2006, en effet, la France commémore le souvenir de l’esclavage mais également de l’abolition. Mais les commémorations de cette année ont eu un goût un peu particulier. Et pour cause, hasard du calendrier, c’est aujourd’hui que les officiels français ont choisi de divulguer les conclusions de l’enquête concernant les quotas visant les noirs de l’équipe de France. Comme l’on pouvait s’y attendre les apprentis racistes de la fédération française ont été blanchis et aujourd’hui ceux qui ont dénoncé ce scandale sont aujourd’hui au banc des accusés. A commencer par Mohamed Belkacémi, l’homme, ce n’est pas trop forcer le trait que de dire ce "Schœlcher du foot", cet "Abbé Grégoire du ballon rond" par qui le scandale est arrivé. Ce père de famille qui devrait aujourd’hui avoir les honneurs de la république pour avoir déshabillé les fins stratèges de la FFF est devenu ce soir le paria de la France. Mais ce n’est pas la première fois ni la dernière que la France renie les principes qui sont au cœur de son projet républicain. Au grand dam de tous les esprits brillants qui font et ont fait la grandeur de la France.

Thuram, Vieira Noah et Belkacémi au banc des accusés

Les trois têtes de nègres sont aujourd’hui comme Gros jean comme devant. Thuram, Viera et Noah sont les rares seuls négros qu’on a entendus défendre le destin de jeunes footballeurs. Aujourd’hui ils sont bien seuls. Ni les donneurs de leçon à droite, ni les tontons moralisateurs de gauche, ni les saints apôtres de l’extrême gauche ne sont montés au front pour rappeler les principes républicains. On le sait désormais en France les Noirs ne comptent que pour du beurre. A tel enseigne que même le beur de service Zinédine Zidane a pris fait et cause pour Laurent Blanc, son ami, pour protéger ses contrats publicitaires en millions d’euros. Mais le fils d’algérien a sans doute oublié son histoire. Il ne connaît sans doute pas Frantz Fanon, le psychiatre martiniquais et compagnon de lutte de ses grands parents et parents qui ont libéré l’Algérie du joug colonial. On ne lui tiendra pas rigueur, car n’est pas fin esprit qui le veut. Aujourd’hui ce sont les Noirs qui sont de trop, et demain ce sera peut être les musulmans. Ces derniers n’échapperont pas à la liste noire des « nettoyeurs républicanistes ». La question de la religion est l’autre scandale qui attend les Bleus. Il se murmure que la présence des musulmans dans l’équipe de France nuit désormais à l’esprit d’équipe. La pratique de l’islam est-elle compatible avec la sélection en équipe de France ?. Voilà la prochaine crise que nous réserve les professeurs tournesol de la FFF. Ce jour là c’est avec impatience que l’on dégustera la sortie de l’ex-icône français du foot.

Des conclusions sur fond d’arrière pensée électoraliste


« (…) des propos inadmissibles, pas à connotation raciste mais discriminatoires puisqu'ils se rapportent à la mise en place de quotas en fonction de l'origine des joueurs ».





On sait que ces conclusions du rapport sur l’affaire des quotas ont fortement été influencées par le contexte politique pré-électoral marqué par la poussée de l’extrême droite. La vague bleue « Marine » emporte tout le monde. La lepénisation a atteint son pic le plus élevé et il est difficile de faire marche arrière. Mais ce que montre l’attitude des responsables français est quelque chose de beaucoup plus profond. La France a peur et elle doute d’elle-même. Or un pays qui doute de ses principes et de ses valeurs s’attend à vivre des heures sombres. Comme ce fut le cas en 40 où la France avait livré les enfants juifs à l’ennemi allemand piétinant et oubliant son âme. En même temps l’on ne pouvait pas s’attendre à grand-chose de la part d’un membre d’un gouvernement qui a plutôt brillé ces temps-ci par des discours équivoques sur les Roms, les musulmans, l’Afrique, et aujourd’hui les Noirs.

lundi, mai 09, 2011

Racisme dans le foot : Noirs dehors et circulez y a rien à voir

C’est aujourd’hui qu’a eu lieu l’audition très attendue de Laurent Blanc impliqué dans une lugubre affaire de quotas révélée par le site d’investigation en ligne Médiapart. Avant l’audition du sélectionneur tricolore, plusieurs voix se sont fait entendre dont celles de plusieurs champions 98 révélant une vraie fracture raciale. Les Noirs, Thuram et Vieira, ont été les seuls à pouvoir prendre fait et cause des propos honteux sur les Noirs tenus lors de ce conclave de la honte. La voix de Zinédine Zidane, ami du coach et icône du football français, est venue s’ajouter à ce concert de déclarations plutôt en faveur des participants à cette réunion où il fut question de blanchir l’équipe de France devenue la risée dans toute l’Europe à cause d’un trop grand nombre de Noirs. Des Noirs grands, costauds, puissants, immatures, terrorisant des gamins apeurés et en plus pas très intelligents dans le jeu.
Aujourd’hui, on apprend qu’une pétition soutenant le sélectionneur circule actuellement à l’initiative d’un certain Patrick Guillou, ancien footballeur. Parmi les 50 signataires de la pétition, on trouve les footballeurs Emmanuel Petit et Dominique Rocheteau, mais aussi des handballeurs comme Jackson Richardson et Thierry Omeyer et aussi des rugbymen comme Marc Lièvremont, Emile Ntamack ou encore Jacques Brunel. Au regard de tous ces soutiens, il ne fait aucun doute que l’actuel entraîneur des Bleus sera blanchi. Tout comme tous ceux qui faisaient partie de cette réunion du 08 novembre 2010, où il fut question de bouter hors de la sélection française les Noirs. Ces bâtards de la république qui n’ont pas la bonne couleur de peau.

Un comité de soutien à Laurent Blanc

Sur une idée de l’ancien footballeur professionnel Patrick Guillou, issu du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, plusieurs personnalités du sport français ont créé un comité de soutien à Laurent Blanc et François Blaquart, le Directeur technique national (DTN) de la FFF. Selon des informations du Parisien, le communiqué précise qu'il ne "saurait être question de les sanctionner, ni de les clouer au pilori", après l'affaire des quotas qui secoue le football français depuis deux semaines.

Parmi les 50 signataires de la pétition, on trouve les footballeurs Emmanuel Petit et Dominique Rocheteau, mais aussi des handballeurs comme Jackson Richardson et Thierry Omeyer et aussi des rugbymen comme Marc Lièvremont, Emile Ntamack ou encore Jacques Brunel.

jeudi, mai 05, 2011

Foot français : petits meurtres entre champions 98 sur fond de fracture raciale

La France black blanc beur c’est fini. Depuis l’éclatement de l’affaire des quotas, plusieurs joueurs de France 98 qui faisaient partie de cette équipe désormais légendaire s’écharpent de manière cocasse par médias interposés. D’un côté les supporteurs, tous blancs, de l’actuel sélectionneur qui estiment que Laurent Blanc n’est pas raciste. Lizarazu, Dugarry, sont de ceux là. Et de l’autre ceux qui condamnent les propos nauséabonds de tous ceux qui participaient à cette désormais réunion du 8 novembre, ce « conclave de la honte ». Ces derniers sont tous noirs. Thuram, Vieira sont de ceux là qui se sont vivement exprimés à ce sujet, au point de s'attirer les foudres de la bien pensance parisienne.

La presse franchouillarde, souvent hypocrite, a voulu orienté le débat sur la taupe de Médiapart oubliant volontairement de poser et de se poser les vraies questions. Peut-on accepter de tels propos de la part des représentants d’une aussi grande institution qui a vocation par ailleurs d’intégrer ?. Elle analyse cette affaire comme s’il s’agissait d’une simple affaire de « blancs » et de « noirs ». Comme en témoigne les propos de Dugarry qui a glissé une anecdote pour discréditer Thuram en rappelant que ce dernier avait voulu soi-disant prendre des photos avec des Noirs après la victoire des Bleus au mondial 98. Quel rapport ? Petit et Pathétique.

mercredi, mai 04, 2011

L’affaire des quotas : Mohamed Belkacemi ce héros !

Il est chargé du football dans les quartiers à la FFF. Qualifié de Taupe, l’intéressé s’en défend. Il reconnaît avoir bien enregistré la réunion du 8 novembre. « Pour témoigner en interne des propos inqualifiables que j’avais déjà entendus auparavant », dit-il ».



C’est lui par qui le scandale arrive. C’est lui qui a enregistré les propos scandaleux, nauséeux et nauséabonds du gratin français du foot sur la limitation des joueurs noirs dans les centres de formation et par ricochet dans la sélection française. Sans lui ce petit monde, bien propre sur lui, au dessus de tout soupçon jusqu’à hier, n’aurait pas été pris les mains dans le sac. Sans lui, ce petit monde aurait continué à sévir dans le milieu du foot français en commettant leurs forfaits sans jamais s’inquiéter. Désormais c’est chose faite. L’on savait que la haine couvait sous la cendre après le fiasco des Bleus en juillet 2010 en Afrique du sud. Mais cela restait de l’ordre du soupçon.


Aujourd’hui, les masques sont tombés. Lepen n’est plus le seul raciste connu de France et de Navarre. Chaque recoin de l’Hexagone regorge d’esprits lepénisés jusqu’à la moelle. Foot, partis politiques, télévision, administrations, Lepen est partout. Il peut s’incarner dans n’importe quel gaulois même le plus insoupçonnable.

Mais la vraie question de taille reste de mise. Que vont-ils faire de cette vermine qui gangrène le milieu du foot français. Si les dirigeants français sont courageux, ils ne pourront pas éviter le nettoyage de leurs écuries footballistiques. Mais si comme d’habitude ils se contentent des « petits tapes dans le dos », alors la France perdra toute crédibilité envers ses citoyens qui n’ont pas la bonne couleur de peau.

Mais d’ores et déjà saluons le courage de cet homme, Belkacémi, qui a sans doute pris des risques considérables pour sa carrière en dénonçant cette bande d’hypocrites au sein de la fédération française. Il faut le soutenir avant que les esprits grincheux ne le livrent à la vindicte publique. Encore merci Belkacémi, ton nom rejoint celui des grands héros qui ont lutté et luttent contre ce fléau le racisme.

mardi, mai 03, 2011

L'affaire des quotas : les propos de Laurent Blanc, ça sent le vraiment le roussi...

Erick Mombaerts: François (Blaquard, ndlr), ça mérite quand même
qu’on débatte, ne serait-ce que trois minutes. Tu as évoqué les statistiques sur les derniers résultats de l’Institut national du football (à Clairefontaine, ndlr): 4 internationaux A français (sélectionnés en équipe de France, ndlr), 26 internationaux étrangers. 20 ou 26….


Laurent Blanc: Ça, ça me choque.


Erick Mombaerts: Ça nous choque.


Laurent Blanc: Plus qu’autre chose.


Erick Mombaerts: Est-ce qu’on s’attelle au problème et on limite l’entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité? Oui? Non? Donc, auquel cas, on est obligé de le faire sous le coude. C’est-à-dire on est obligé de le faire… Mais est-ce qu’il faut le faire. Je pense que tout le monde doit être concerné, là. Laurent, qu’est-ce que t’en penses?


Laurent Blanc: Moi j’y suis tout à fait favorable. Sincèrement, ça me dérange beaucoup. Ce qui se passe dans le football actuellement, ça me dérange beaucoup. A mon avis, il faut essayer de l’éradiquer. Et ça n’a aucune
connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l’équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu’après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. Ça, il faut quand même le limiter. Je dis pas qu’on va l’éradiquer mais le limiter dans ces pôles-là…
Erick Mombaerts: Donc il faut 30%? Un tiers de gamins qui peuvent changer (de nationalité, ndlr)?
Laurent Blanc: Ou alors tu les fais passer par des critères différents de sélection. Il n’y a qu’à voir les centres de formation. Même le pôle Paris. Tu vois toujours les mêmes gens parce qu’ils répondent toujours aux mêmes critères de sélection.


François Blaquart: On peut baliser, en non-dit, sur une espèce de quota. Mais il ne faut pas que ce soit dit. Ça reste vraiment que de l’action propre. Bon voilà, on fait attention. On a les listes, à un moment donné…


Erick Mombaerts: Il faut qu’on s’attaque au problème, quand même!


Laurent Blanc: Moi c’est pas les gens de couleur qui me posent un problème. C’est pas les gens de couleur, c’est pas les gens nord-africains. Moi j’ai aucun problème avec eux. Mais le problème, c’est que ces gens-là doivent se déterminer et essayer qu’on les aide à se déterminer. S’il n’y a – et je parle crûment – que des blacks dans les pôles (de jeunes, ndlr) et que ces blacks-là se sentent français et veulent jouer en équipe de France, cela me va très bien.

Francis Smerecki: J’entends bien, mais si on enlève tous ces gens-là ? ! Si le mec a envie d’être international, c’est quand même normal qu’il aille vers un pays où il va pouvoir jouer. Je pense que c’est humain quand même. T’as été joueur de très haut niveau, Laurent. Si tu n’avais pas pu jouer en équipe de France…


Laurent Blanc: J’aurais pas demandé à jouer ailleurs. C’est aussi simple que ça.


Francis Smerecki: Non mais y en a. Et on peut reconnaître que c’est humain de vouloir jouer.
Laurent Blanc: Je le reconnais. Mais il ne faut pas que ce soit tous les joueurs qui puissent faire ça. Parce que tous les blacks, si tu enlèves les Antillais, ils ont des origines africaines. Donc, africaines, ils vont pouvoir aller dans une équipe africaine.


Francis Smerecki: Les Polonais, quand on est arrivé, on était blanc, et puis la France a eu cette influence polonaise. Et puis ça nous a quand même servis. Aujourd’hui, les règlements ont évolué. Les blacks aujourd’hui, parce que ça a été l’Afrique, et on est fautifs quand même parce qu’on a été les chercher quelque part par wagons entiers. Et aujourd’hui, on voudrait s’en séparer?


Laurent Blanc: J’ai pas dit s’en séparer.


Francis Smerecki: Ben si, quelque part, puisque certains avancent le nombre de 30%. C’est qu’on veut s’en séparer, d’une manière ou d’une autre. Il faut être concret. Le deuxième point, c’est que si tous ces gens-là, blacks ou beurs, ou autres, on les enlève, est-ce qu’il va nous rester une division?


Erick Mombaerts: On ne veut pas les enlever! Les clubs pros, ils peuvent les prendre. Ils se répartissent! Là on parle des structures fédérales. Nous on travaille pour le football français, on ne travaille pas pour les sélections étrangères.


Francis Smerecki: Et en même temps que tu travailles pour le football français, tu travailles pour l’équipe de France et aussi pour les clubs. Le football français, c’est pas que l’équipe de France! Mais aujourd’hui, ceux-là, si on les enlève… je sais pas


Francis Smerecki: Ecoute, moi, ce qui me gêne sur le fond, c’est (qu’il y a) celui qui a la possibilité d’être français-français et d’aller avec Laurent, et celui, parce qu’il n’a pas assez d’aptitudes et de talent pour aller avec Laurent et qui va aller dans un autre pays, et c’est celui-là que vous voudriez éliminer. C’est impossible.


François Blaquart: C’est pas forcément l’éliminer.


Francis Smerecki: Le limiter? Ça veut dire que vous allez garder lesquels? Les blancs? Les moins bons?
Erick Mombaerts: Ça ne te choque pas que l’INF ait sorti quatre internationaux français et 26 internationaux
étrangers? Est-ce qu’on peut pas basculer un petit peu. Basculer.
Francis Smerecki: Attends, vous allez pas prendre « Dédé » pour plus con qu’il l’est. Les bons jeunes blancs, s’il avait eu un jeune talentueux blanc, il aurait pris, non?

Laurent Blanc: On veut pas éliminer les étrangers, pas du tout, mais faire en sorte que les pôles Espoirs ou les pôles de la DTN testent sur des critères mieux définis pour pouvoir attirer d’autres personnes, parce que si on a toujours les mêmes critères, y aura toujours les mêmes personnes. Et plus ça va, plus ça va être encore davantage. Parce que je suis sur les terrains tous les samedis, je vois quelques centres de formation: on a l’impression qu’on forme vraiment le même prototype de joueurs: grands, costauds, puissants. Qu’est-ce qu’il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c’est comme ça. C’est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup. Je crois qu’il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d’autres critères, modifiés avec notre propre culture. Je vais vous citer les Espagnols: ils n’ont pas ces problèmes-là. Ils ont des critères de jeu qui sont très précis, à 12-13 ans.


Erick Mombaerts: C’est ça le projet.


Laurent Blanc: Avec notre culture, notre histoire, etc. Les Espagnols, ils m’ont dit: « Nous, on n’a pas de problème. Nous, des blacks, on n’en a pas. »


Erick Mombaerts: Mais Laurent, le phénomène que tu évoques, c’est tellement ancré chez nous que les petits gabarits blancs qui sont dans les pôles Espoirs, les clubs pro me les laissent sur les bras. Ils ne les prennent pas, n’importe comment, même si c’est des bons joueurs!


Laurent Blanc: Les clubs ils auront toujours leurs critères de sélection. Ça tu pourras pas… Même si en formant des éducateurs, tu vas pouvoir peut-être à la longue changer un petit peu les choses, ou influencer un peu. Mais c’est surtout dans les pôles qu’il faut avoir ces critères-là. Un participant sort de ses gonds et rappelle qu’un bon joueur est efficace quelle que soit sa couleur de peau, rouge ou blanche, sa taille, grande ou petite.


Laurent Blanc: Oui, mais en ce moment tu n’as pas le choix puisque tu as toujours le même stéréotype de joueurs, tu exagères. Je vois les centres de formation, je les vois de Bordeaux, des cités, et tu as toujours le même stéréotype de joueurs, je suis désolé ! Tu vas aller au centre de formation de Bordeaux, tu vas prendre les joueurs, mais des petits bons joueurs, tu n’en auras pas. Donc il faut inciter.

Erick Mombaerts: Est-ce qu’on peut essayer de proposer avant la fin de l’année un projet, quelque chose de différent, bon pas fondamentalement différent, mais qui va être force de projet. Dire: voilà on va s’attaquer à ça. Bon, on a compris aussi qu’on a besoin d’ouverture, de proposer quelque chose et qu’on peut s’attaquer à quelques croyances bien établies, notamment le jeu, hein, le jeu, au détriment peut-être de l’individu. Mais le jeu, forcément,ça va être d’intégrer d’autres types de joueurs. Parce que le jeu, c’est l’intelligence, donc c’est d’autres types de joueurs. Donc tout est lié, tout est lié!

samedi, avril 30, 2011

Racisme dans le foot français : sanction et mea-culpa de certains responsables

Toute honte bue, certains responsables du football français commencent à se rétracter après avoir fait preuve de mauvaise foi dans ce qu’il faut désormais qualifier l’Affaire des quotas dans le foot français. Particulièrement visés par les révélations du site Médiapart, François Blaquart, le DTN de la FFF, a été suspendu tandis que Laurent Blanc, actuel sélectionneur des bleus s'est platement excusé. Dans un communiqué ce dernier s’explique : "Je ne retire rien aux propos que j'ai tenus hier. Que certains termes employés au cours d'une réunion de travail, sur un sujet sensible et à bâtons rompus, puissent prêter à équivoque, sortis de leur contexte, je l'admets et si, pour ce qui me concerne, j'ai heurté certaines sensibilités, je m'en excuse. Mais être soupçonné de racisme ou de xénophobie, moi qui suis contre toute forme de discrimination, je ne le supporte pas".
Selon le verbatim que s'est procuré le site lepoint.fr, voici les propos prêtés à Laurent Blanc :

"Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks (...) Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture", dirait le sélectionneur Laurent Blanc selon le verbatim.

"Les Espagnols, ils m'ont dit : 'Nous, on n'a pas de problème. Nous, des Blacks, on n'en a pas'", ajoute-t-il.


Devant l’ampleur du discrédit porté désormais sur la moralité et les intentions des responsables de la DTN, cette réaction de Laurent Blanc était sans doute la meilleure. Car l’équipe de France est tout aussi un prolongement de la représentation nationale. Les Antillais qui ne sont pas blancs sont tout aussi fiers de leur équipe que n’importe quel gaulois de l’Hexagone. Mais le mal est désormais fait. Il se murmure déjà ici et là qu’à l’avenir, les blacks athlétiques, ces caïds immatures de banlieue, trouveront d’autres moyens, d’autres pays pour exprimer leur talent.

Communiqué de Laurent Blanc

« Il faut être de mauvaise foi pour ne pas voir que le débat auquel j'ai participé n'avait évidemment pas pour objectif de «diminuer le nombre de noirs et d'arabes dans le football français» comme voulait le laisser entendre le titre outrancier de l'article, mais uniquement d'envisager le futur du football français et donc d'aborder, par voie de conséquence, le lourd et délicat problème des joueurs à double nationalité ainsi que les modalités de détection/sélection pour un nouveau projet de jeu.

Que cela ait des incidences, à moyen ou long terme, sur les différents profils de joueurs en préformation ou en formation, c'est l'évidence, mais il n'y a là aucun lien, strictement aucun, avec une préférence ou un rejet de telle ou telle nationalité.

Mon seul souci est d'avoir de bons joueurs pour une bonne Equipe de France, qu'ils soient petits ou grands, quels que soient leur lieu de naissance ou leurs ascendances. C'est assez facile à comprendre sauf, apparemment, pour ceux qui, pour des motifs qui m'échappent, mais avec des procédés douteux, mélangent tout et font un mal considérable, et pas seulement au football français ».

jeudi, avril 28, 2011

Racisme dans le foot français : Anelka était-il un visionnaire ?

Les masques tombent. Plusieurs mois, après la démission de Lilian Thuram de la fédération française de football (on ignore encore les vraies raisons), le site Médiapart vient de donner un coup de pied dans la fourmilière bleu blanc rouge en révélant le cynisme et l’hypocrisie de ses dirigeants. Ces derniers ne veulent plus de Noirs et d'Arabes.





Depuis l’épisode catastrophique des Bleus au Mondial 2010 en Afrique du sud, l’on savait déjà ce qui se tramait au sein de la DTN avec la mise à pied de certains joueurs triés à partir de la couleur de leur peau. L’on savait également qu’Anelka, le bouc émissaire, n’était que l’arbre qui cachait la forêt. Aujourd’hui les révélations du sérieux site d’investigation nous donnent raison quant à la nature raciste de la gestion des effectifs de l’équipe tricolore. On se souvient aussi que les noms d’oiseaux avaient fusé après le fiasco des bleus (racaille, caïds immatures de banlieue etc.), dans un flot verbal qui attestait d’un réel mépris envers ces joueurs atypiques n’ayant pas la bonne couleur de peau.

A n’en pas douter, le bras de fer que l’attaquant de Chelsea engagea en plein marasme des Bleus au Mondial 2010 avec la fédération fut un symptôme de cette maladie si caractéristique des français, le complexe racial. La république française en se camouflant derrière les oripeaux de l’universalisme républicain croyait avoir évacué le problème de la race. En réalité, la grande dame des droits de l’homme s’était tout simplement fourvoyée dans un mensonge. Et chaque jour apporte son lot de révélations. A l’instar des tractations footballistiques à travers lesquelles, la France rejoue sans cesse le film de cet impensé de la race qu’elle a du mal au final à bouter hors de son territoire et de son imaginaire. Qui est français et qui ne l’est pas ?

Alors que le pays des droits de l’homme doute de ses citoyens de couleur qui, selon lui, ne seraient pas de vrais français, l’Amérique souvent critiquée élit des présidents, des sénateurs, des députés de couleur. Imaginons un seul instant que l’Amérique décide un jour de mettre des quotas au sein de la prestigieuse NBA pour limiter la présence trop nombreuse des blacks athlétiques au profit des joueurs blancs plus intelligents dans le jeu ? Non pas que cela soit impossible puisque dans les années 60, la NBA pratiquait encore la discrimination au faciès. Ce qui est étonnant, c’est de voir que la France emprunte le même chemin pris par les Etats-Unis il y a 60 ans, devenus bizarrement avec ses Noirs la plus grande nation de basket au monde. Et c’est le pragmatisme des dirigeants de la NBA qui amena ces derniers à accepter les joueurs noirs. Aujourd’hui le résultat est là. La France qui se montre aujourd’hui arrogante et méprisante envers les joueurs de couleur n’aurait jamais accédé à une finale de coupe du monde sans la présence de ces derniers. 1998 est déjà bien derrière nous. Mais la vanité est souvent mauvaise conseillère. L’avenir nous dira si la couleur de peau peut faire une politique de football.

Comme nous l'écrivions ici même, le fiasco des Bleus au mondial 2010 ressemblait davantage à un complot ourdi au sein même de cette fédération par des gens qui ne supportaient plus la composition de cette equipe afin de discréditer les joueurs noirs de l'équipe de France et de donner du crédit aux récentes révélations. A l'époque certains nous ont critiqué ici, aujourd'hui les faits nous donnent raison. Après ces révélations et pour la dignité des Noirs et au nom de tous les citoyens de couleur que compte la France, les joueurs noirs de l’équipe tricolore devraient pour toujours et à jamais quitter ce maillot. Comme Nicolas Anelka l’a fait. C'est une question de Respect.

Scandale foot : Les français veulent écarter les noirs et arabes de leur équipe nationale






Anelka avait-il raison sur l'hypocrisie et le racisme qui règnent dans le système footballistique français ? Médiapart en apporte la preuve. Dégustation.


Le foot français accusé de vouloir écarter les noirs et les arabes

Selon le site Mediapart, la Fédération française de football envisage d'ériger en règle le principe de quotas discriminatoires dans les centres de formation.

La Fédération française de football (FFF) est-elle sur le point d'institutionnaliser le principe de quotas discriminatoires dans les centres de formation et les clubs de foot du pays ? C'est ce que révèle le site Internet Mediapart, jeudi 28 avril, dans une longue enquête intitulée "Foot français: les dirigeants veulent moins de noirs et d'arabes".

Selon le site Mediapart, la Fédération française de football envisage d'ériger en règle le principe de quotas discriminatoires dans les centres de formation.

Selon Mediapart, l'objectif de la Direction technique nationale (DTN) "est de limiter, en les triant dès l'âge de 12-13 ans, le nombre de joueurs français de type africains et nord-africains."

Des consignes en ce sens auraient d'ores et dèjà été données à des responsables de centres de formation, comme l'Institut national français (INF), à Clairefontaine dans les Yvelines, assure également le site d'information.

"Pour ces quotas discriminatoires", précise Mediapart, "la proportion de 30% a même été avancée, le 8 novembre 2010", par le directeur technique François Blaquart lors d'une réunion de la DTN.

Laurent Blanc, également présent à cette réunion, se serait dit "favorable" à cette proposition.

Pour justifier une telle mesure, la DNT avancerait plusieurs arguments. Le premier : trop de joueurs bi-nationaux, formés en France, vont ensuite faire les beaux jours d'une équipe étrangère.

L'autre explication fait froid dans le dos. Elle serait "d'ordre morphologique" et concernerait en priorité les "blacks".

"En un mot", résume Mediapart, "il y a trop de grands noirs athlétiques et pas assez de petits blancs qui ont l'intelligence du jeu dans le foot français."

Contacté mercredi 27 avril, François Blaquart a indiqué à Mediapart : "Dans toutes les discussions, il y a des positions qui peuvent être considérées comme excessives, c'est l'objet de tout débat. Mais en aucun cas, il n'est sorti de décision".

Egalement contacté, Laurent Blanc n'a pour sa part pas donné suite aux sollicitations de Mediapart, qui maintient "l'intégralité de ses informations et l'exactitude des propos rapportés".

Et le site d'information de conclure en citant l'article premier de la Constitution française : la République "assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion.


Sources Cameroonvoice