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jeudi, novembre 05, 2009

Votre serviteur a vu This is it


Le film s’ouvre sur les images d’auditions des danseurs venus des quatre coins de la planète. Ils sont jeunes, vieux, hommes, femmes. Y en a pour tous les goûts. D’autres images d’archives viennent compléter la fresque. Voilà le décor pour faire mentir toutes les mauvaises langues au sujet des recrutements des danseurs. Dieu sait combien les rumeurs ont circulé. Soudain le boss apparaît en tenue d’échauffement, séance de répétition oblige. Silhouette frêle matinée de douceur. Mais l’exécution des pas de danse vient démentir cette impression de fragilité. Intenses, physiques, énergiques, les répétitions n’ont rien d’une partie de plaisir. Mais le king est à fond, un peu trop même. C’est à se demander où il va chercher toute cette énergie. Il est infatigable, d’une étonnante exigence à faire déplacer les montagnes de mensonges au sujet de sa santé avant sa mort.

Mais derrière ce portrait du danseur le plus doué sûrement de toute l’histoire de la musique, c’est l’homme qui se dévoile. Il y a cette chose en vous d’indescriptible, d’ineffable qui vous saisit soudain. Tel le fils de l’homme sur terre. Ses gestes, ses paroles trahissent une sorte de beauté intérieure si caractéristique des nouveaux nés. Un peu trop même. On le sent, on le voit qu’il a un respect de l’humain. Il est impensable d’imaginer des horreurs sur le personnage telles qu’elles ont pu être colportées à son sujet au moment de ses démêlés avec la justice.

On ne s’ennuie pas. Chanson après chanson, on découvre le talent infini d’un homme qui a donné sa vie à la musique, c’est le mot même. Il a donné sa vie à la musique. Et les musiciens ne sont pas en reste. Ils reconnaissent en lui celui qui les pousse au-delà des limites de leurs talents. Cela se voit, c’est inimaginable. C’est un être déterminé qui connaît chaque note de musique de ses chansons et pas l’ombre d’une fausse note. Sinon il vous reprend jusqu’à obtenir de vous ce qu’il veut. MJ, C’est un monument de travail. Mais tout cela il le fait comme il le confesse lui-même dans le film au nom de son amour pour les autres, pour les fans qui ne lui ont jamais tourné le dos.

vendredi, juin 19, 2009

Le Black Genius Festival, un évenement à ne pas rater


Le Dimanche 28 Juin 2009 de 13h à 21h à l'Atelier


16, rue de la Procession, 93210 Saint Denis RER B : La Plaine Stade de France


Le Black Genius Festival c'est la révélation du génie noir dans toute sa puissance.


L'objectif étant de célébrer le génie noir à travers l'art, l'artisanat, la musique, la mode...

Réunir des productions afro caraïbéennes dans l'optique de promouvoir l'ouverture prochaine de LA PREMIÈRE ÉCOLE DÉDIÉE AUX AFRO DESCENDANTS : l'INSTITUT REKH SIA.

Au programme : Des exposants, des conférences, des artistes, défilé de mode, de la restauration, des ateliers éducatifs et culturels pour vous et vos enfants.


Avec la participation de : Lyricson, Queen Eteme, Roselyne Belinga, la Big Family, Karifa, Rara Fonpanié et d'autres... Venez nombreux! PAF : 8€ , Gratuit pour les enfants (moins de 12 ans) Contact: 06 25 69 31 71 / 06 11 62 58 66 Plus d'infos :

mercredi, juin 03, 2009

Nathaly Coualy ou tout sur mon père dans un éclectique show créole

Nathalie Coualy pour ceux qui ne la connaissent pas est une jolie métisse originaire de la Guadeloupe. Elle a fait un peu de télé, un peu de comédie, un peu de mannequinnat. Elle se produit en ce moment dans un one man show au théâtre côté court dans le 11e arrondissement parisien. Malgré son physique de princesse de îles, Nathaly est toujours célibataire. Pour une « chabine », cela peut surprendre. Et vous allez comprendre pourquoi ?

Enfant, Nathaly, fille de dentiste, a été marqué par son père antillais. Un brin autoritaire, limite macho au caractère ultramarin bien trempé, l’image de cet homme aux bistouris pèse comme une chape de plomb sur Notre Bridget Jones des îles. Du coup la jolie célibataire en veut un peu à son père. Elle qui a toujours eu un faible pour l’homme antillais. Sauf que ce n’est pas réciproque. Alors elle se cherche, repoussant à chaque rencontre l’instant de la vie à deux. Chaque rencontre sera donc l’occasion de tailler un portrait sur mesure des hommes en général et de l’antillais en particulier. Leurs travers passent au peigne fin, plutôt soigneusement au scalpel. Comme pour venger son coquin de père, elle retourne le bistouri contre lui et la gente dont il est l’incarnation. En n'épargnant rien au passage. Entre l’homme antillais faisant le coq sur la piste de danse et le « blaireau » qui s’adonne au cunnilingus, la galerie de portraits donne à voir l’homme dans tous ses états. N’hésitant pas à les faire venir sur la scène pour exécuter des pas de Zouk, Nathaly prend un malin plaisir à rire de l’homme.

Punchy, dynamique, Nathaly revisite son environnement d’enfance sur fond d’anecdotes et de vannes qui ne manquent pas de piquant. Cela peut faire clichés par endroits, mais c’est sans méchanceté. On ne s’ennuie pas. Bien au contraire. Varié, dense, le spectacle s’impose comme un buffet à volonté haut en couleurs. A déguster sans modération. Il n’y a pas de plat de consistance, mais des clins d’œil aux particularismes des îles à travers la figure du mâle antillais.

dimanche, mai 31, 2009

Les Noirs sont-ils des Français à part entière ?

A l'occasion de la sortie du livre du président du CRAN, Patrick Lozes, co-écrit avec Bernard Lecherbonnier, Les Noirs sont-ils des Français à part entière ?aux éditions Larousse, une conférence de presse s’est tenu au Club Millenium en date du 29 mai 2009, à l’initiative du CAPDIV (cercle d’action pour la diversité). Animé par le journaliste Paul Heutching, cette conférence était l’occasion pour le président du Cran de revenir sur son cheval de bataille à savoir la lutte contre les discriminations qui touchent les populations noires de France.

Les deux auteurs s’exprimaient en présence d’un parterre de fidèles dont Doudou Diene qui fut le rapporteur spécial de l’Onu sur les discriminations raciales. Devant un public clairsemé, Monsieur Patrick Lozes, devenu depuis quelques années le joker symbolique auprès des pouvoirs publics sur la question noire, a réaffirmé ses priorités notamment la mise en place d’outils statistiques sur ce que le personnel politique et médiatique appelle la diversité. Cachons nous derrière des euphémismes pour noyer encore le poisson. En tout cas, de l’avis du principal intéressé, à savoir Monsieur Lozes, le terme ethnique, qu’il a fini par ranger au placard avait tendance à hérisser le poil de quelques gaulois étriqués attachés soi disant à la forteresse « République ». C’est vrai, sur les termes de substitution, il faut avouer que la France est devenue le champion toutes catégories du politiquement correct à l’envers. Où est la francité dans tout ça ? Pour peu que de hordes sauvages qui plus est, des ethnies noires, ne viennent l’assiéger.

L’intéressé s’en est amusé au cours de ce débat, bien que la pertinence de son discours avait tendance un peu à justifier les statistiques comme l’unique moyen d’urgence pour rattraper le retard français en matière des discriminations ethno-raciales. C’est vrai que depuis que Harry et Audrey sont présentateurs de journaux, les discriminations ont presque disparu à coup de baguette magique sur le petit écran. Oh douce France, les blessures de ma peau, c’est déjà fini ?

Par le biais d’anecdotes concoctés au cours de ses périples dans les hautes instances de l’Etat pour demander combien de Noirs elles en comptaient, Patrick Lozes, a réussi par un tour de passe de passe, à faire passer sa pilule anti-discrimination, en posant cette question : devant l’urgence on fait quoi ? Les officiels français ignorant le problème et se drapant derrière un pseudo-cartésianisme (ah bon c’est vrai que ça existe ?). D’où cette idée chère à notre Lozes de mesurer les têtes de nègres dans le paysage institutionnel gaulois. Mais au fait le jour où tout le paysage sera émaillé de quelques têtes de nègres la question sera donc résolue ? Tant mieux, si c’est du quantitatif qu’il nous faut, le qualitatif viendra avec le temps. Espérons que le pire n’est pas à venir.

L’infatigable negrogaulois s’est même fondu d’une lapalissade « je ne veux pas qu’on m’aime, je veux qu’on me respecte ». C’est dit. Sauf qu’aujourd’hui les « intégristes républicains » n’ont trouvé mieux que de lui dire « Monsieur bamboula, vous faites du communautarisme et vous allez tuer la République de France ». C’était un peu le sens de la question de Monsieur Doudou Diene qui dans l’assistance s’étonnait de constater que depuis que ces questions ont été mises sur la place publique, la « République » sert désormais d’argument de choc aux « protecteurs » de la dite République. Evacuant d’un revers de main, les questions de mémoire et d’histoire, pourtant capitales, les intéressés ont botté en touche en renvoyant la fin des stéréotypes aux calendes grecques. Ceci dit ils n’ont pas tort. Mais les Nègres pour qu’ils deviennent de vrais Gaulois à part entière, ne faudrait-il pas commencer par là ?

lundi, mai 25, 2009

France Ô : être noir aux Etats-Unis

Diffusé le mercredi 27 mai à 20H35
Réalisé par : Richard Karz

Que reste-t-il du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis ? A l'occasion d'une soirée de gala organisée au Musée national de l'histoire et de la culture noire américaine de Smithsonian, des personnalités américaines engagées telles que Deborah Roberts, journaliste à ABC, Ice Cube, rappeur, Andrew Young, ancien maire d'Atlanta et Condoleezza Rice, secrétaire d'Etat des Etats-Unis, témoignent.

vendredi, mars 14, 2008

Le Paris black en images




















Comment tordre le cou aux clichés de l’homme noir qui ont malheureusement la vie dure ? L’esclavage des Noirs a été aboli il y a environ plus de 150 ans en France, cependant les univers mentaux associés à cette servitude qui a duré près de quatre siècles, persistent. Les médias en général et la télévision en particulier, principaux véhicules de construction de la réalité sociale, nous en donnent chaque jour la preuve d’un phénomène devenu presque culturel aux conséquences sociales et psychologiques irréfutables.

Fort de ce constat, le groupe BCD Label, une agence artistique crée en 1998, qui a fait de la valorisation de l’image du noir pas seulement son credo, mais aussi, une démarche professionnelle, s’est penché pendant trois ans sur ce qu’il faut bien considérer comme une visibilité problématique du Noir. Résultat, une galerie sémillante de 120 portraits de noirs et de metis franciliens, donnant à voir une diversité d’hommes et de femmes, tout aussi singuliers qu’authentiques dans leurs univers, va occuper, le temps d’un printemps, à partir du 28 mars jusqu’au 27 avril 2008, l’espace du Musée du Montparnasse.

Sous le titre évocateur, « forces noires photographiées, une source de talents indéniables », l’exposition, conçue par l’artiste et photographe BJL, s’est donnée comme ambition, de déconstruire les récalcitrantes idées reçues et stéréotypes éculés colportés par l’ethnonyme Noir. En substance, elle veut donner à voir une image valorisante du Noir, dans ses multiples aspects contemporains, loin des représentations dépréciatives ambiantes. Les modèles choisis par la tête chercheuse du groupe, BJL, devaient avoir élu domicile depuis 7 ans pour les hommes et 10 ans pour les femmes à Paris ou en Banlieues parisiennes. Look particulier, attitude « urbain », code vestimentaire actuel, attirance physique, tels sont les critères qu’il fallait réunir pour immobiliser l’objectif ou « déclencher les neurones » selon les propres mots de l’homme aux trois initiales.

Il aura fallu donc trois ans au groupe pour finaliser un projet au final riche en couleurs, tant il montre différentes personnalités aux talents sans doute insoupçonnés. Imaginé à l’instar d’un réservoir de « talents indéniables », la galerie de portraits se veut une source réfléchissante d’un vécu noir pluriel, vivant, dynamique, urbain, créatif, dans la ville lumière. A mille lieux des figures médiatiques dominantes, ces icônes d’une « noiritude » souriante et bon enfant omniprésentes dans la lucarne hexagonale.

Ce « Paris Black » moderne, dynamique et créatif est donc à découvrir. Réalisateurs, artistes, recruteurs de France et de Navarre etc. pourront aller y puiser de l’inspiration, histoire de décoloniser son univers mental de représentation de l’homme de couleur, mais aussi de l’énergie que cette fresque humaine dégage à travers ces différentes personnalités, ces « talents physiques évidents» hérauts sûrement de la « Nouvelle donne black » de la capitale. Anonymes d’un jour, et peut être « forces noires » de demain.

Exposition, Black Concept Definition, "120 Forces noires photographiées", au Musée du Montparnasse à Paris, du 28 mars au 27 avril 2008.