lundi, avril 26, 2010

Delphine II revient. Attention, elle déménage


On ne présente plus Delphine II. C’est une jeune black punchy, avenante, mais surtout très drôle. Et qui slame. Dans ce nouveau spectacle, Déclaration(s), le slam se mêle à des mini sketchs croustillant avec des personnages pleins de vie, attachants. De Bintou à la Vieille mamy, on transpire d'impatience. Elle se produit en ce moment au Comic’ Hall jusqu’à fin juin. A savourer sans modération.

France : une loi contre la « burna » ?



Les mémés de France en colère

Depuis quelques jours, la « communauté des mémés » de France est en colère. Et pour cause, le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy s’est prononcé pour l’interdiction du port de la burna, traduire « vieille culotte de mémé » qui ne laisse entrevoir aucun détail des parties génitales de la femme. Autant dire que cette culotte qui « voile tout » posait sérieusement la question de l’indignité du sexe faible, et par la même occasion celle de l’intégrisme de certaines « vieilles peaux » encouragées par le club des « pépés » moustachus. A l’ère du string et de la dictature de « tous à poil », comment peut-on tolérer un tel vêtement, qui plus est, menace les libertés de la femme et remet sérieusement en cause le principe de l’égalité des voyeurs que nous sommes devenus sous l’effet des lois de la permissivité sociétale ambiante ?

La « burna » menace t-elle le string ?


Les industriels du string et les représentants des promoteurs de la « société du spectacle » réunis au sein du collectif « Montrer moi ce cul… non ce sein que… », ne cachent plus leur satisfaction. Leur combat a enfin abouti. La burna souvent opposé au string n’aura plus droit de cité dans les lieux publics, et ceci à l’approche de l’été. Autant dire que celui-ci sera Show. Car nos plages de France et de Navarre seront nettoyées au kärcher pour faire de la place à la ficelle provocante et libérée. C’est l’opération « fesses à l’air », un acquis de la laïcité séculaire qu’il nous faut préserver et célébrer.


Critiquée d’enfermer la femme dans un cachot vestimentaire, sans possibilité d’offrir aux « citoyens voyeurs » le moindre aperçu de la « chaire de mémé », la burna devenait insupportable aux yeux des nationalistes ripoux-blicains. Ces derniers n’y sont pas d’ailleurs allés de main morte pour condamner ce cache-sexe des temps révolus.


Mais derrière ces attaques, il fallait plutôt voir une levée de boucliers contre l’anti-consumérisme des sociétés modernes qui ont érigé le « corps » au rang de « Dieu ». Pourtant c’est aussi au nom de « Dieu » que la « communauté des mémés » de France réclame leur « fichu » « cache-pubis ». Et leurs arguments ne sont pas des moindres. Ils vont de l’in-« soumission » au « Dieu plaisir » au refus de la dictature de la transparence, de l’éternelle jeunesse.

« Ô my God »


Si le string est une prescription consumériste au nom de la libération sexuelle de la femme occidentale, la « burna » elle revendique sa filiation céleste. Les mémés se veulent exemplaires devant leur « Dieu-alèse ». Car il protège et il est confortable. Pas question de livrer le corps aux regards vicieux dopés par un matraquage médiatique soumis aux exigences de la publicité mondaine. Le « tous à poil » à laquelle la société consumériste nous contraint est un leurre, mieux un jeu de dupes, destiné à arranger les affaires des intégristes du monétarisme reconvertis dans le national-ripoublicanisme.


Aux arguments d’insécurité, de communautarisme, d’égalité homme-femme, de terrorisme, d’intégrisme, les mémés de France opposent la liberté du choix vestimentaire garantie par notre constitution démocratique. C’est un véritable « Non » « intégral » qu’elles brandissent face au diktat de l’hédonisme consumériste à la sauce Fouquet’s et elles entendent dénoncer toute loi qui vise en réalité à stigmatiser les « vieilles peaux ».