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dimanche, octobre 17, 2010

Une expulsion de sans-papiers tourne au drame à Londres


Lorsque les passagers du vol Londres-Luanda de British Airways commencent l'embarquement à Heathrow, mardi 12 octobre peu avant 20 heures, quatre personnes se trouvent déjà à bord. Jimmy Mubenga et trois agents de la compagnie de sécurité privée G4S ont pris place au fond du Boeing 777.

La procédure de rapatriement en cours est presque routinière. Chaque année, 10 000 sans-papiers sont expulsés de Grande-Bretagne par avion, en charters pour certaines destinations (Iraq, Afghanistan, Nigeria, RDC), sur des vols commerciaux dans la majorité des cas.

Mais pour Jimmy Mubenga, le voyage ne se passe pas comme prévu. Ce sans-papiers angolais de 46 ans, père de cinq enfants, a épuisé tous les recours légaux pour rester au Royaume-Uni. Une fois dans l'avion, il tente de résister à l'inéluctable renvoi dans son pays d'origine.

« On pouvait entendre le type hurler à l'arrière de l'avion »

Le Guardian a reconstitué la scène, à partir du témoignage de plusieurs passagers. Deux d'entre eux racontent.

« On pouvait entendre le type hurler à l'arrière de l'avion. Il disait : Ils vont me tuer ! »

« Au début, sa voix était forte mais avec le temps, elle est devenue de moins en moins puissante. »

Jimmy Mubenga, plaqué contre son siège par les trois agents de sécurité, se plaint à plusieurs reprises de ne plus pouvoir respirer. Puis c'est le retour au calme dans l'avion. Un passager assis sur la même rangée témoigne.

« Les agents de sécurité ont vérifié son pouls, au cou et au poignet. C'est là qu'ils ont semblé un peu inquiets. »

L'avion, qui avait commencé le roulage vers la piste de décollage, fait demi-tour et revient à la porte d'embarquement. Une équipe médicale d'urgence monte à bord pour tenter de réanimer Jimmy Mubenga, puis décide de l'évacuer vers un hôpital.

Sans son passager, le vol 77 de British Airways peut s'envoler pour Luanda. Quelques instants plus tard, le décès de Jimmy Mubenga est officiellement constaté.

L'autopsie pratiquée n'a pas pu déterminer la cause du décès.
Sources : Rue89, Yahoo.fr

dimanche, novembre 22, 2009

France : Darcos veut sanctionner l'emploi des Sans papiers


Le ministre du Travail annonce que les préfets pourront prononcer la "fermeture administrative" des entreprises employant des travailleurs sans papiers dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de dimanche.


"Les employeurs d'étrangers en situation irrégulière seront dans le collimateur des inspecteurs du travail", explique le ministre du Travail Xavier Darcos dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France de dimanche.

Le journal l'a interrogé alors que 5.500 travailleurs sans papiers issus de 1.800 entreprises entament leur sixième semaine de grève. Les initiateurs de ce mouvement estiment être "allés jusqu'au bout avec Eric Besson", rappelle le journal, et espèrent que des négociations sont envisageables avec Xavier Darcos qu'ils doivent rencontrer le 26 novembre prochain.

Les propos de Xavier Darcos au Parisien risquent de les décevoir tant le ministre du Travail se montre intransigeant quant à l'emploi de sans papiers. Le mot qui revient dans l'entretien est "sanction". "Nous allons renforcer les contrôles et recourir à des sanctions qui touchent au porte-monnaie et à l'image de l'entreprise (contrevenante, ndlr) afin d'avoir un effet dissuasif", affirme ainsi Xavier Darcos.

Selon lui, le coût du travail illégal "est estimé à 4 % du PIB, soit 60 milliards d'euros, l'équivalent du budget de l'Education nationale". Aussi, pour combler ce manque à gagner, il explique que "s'il est avéré que l'activité de l'entreprise est construite autour du travail illégal ou de l'emploi de travailleurs étrangers sans titre de travail, on pourra fermer administrativement cette entreprise". Ce "nouveau pouvoir" serait alors confié aux préfets.

Quelque clémence est concédée aux salariés impliqués : "en cas de perte de leur emploi du fait de son caractère irrégulier, les indemnités dues seront néanmoins versées", promet Xavier Darcos. Mais les "donneurs d'ordre", eux, s'exposeront également à des sanctions : "le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010 prévoit une extension de la suppression des exonérations de charges sociales aux donneurs d'ordre complices de sous-traitants qui n'ont pas déclaré leur activité ou qui ont eu recours à du travail dissimulé".

A noter que du côté du PS, la position officielle sur la question sera discutée et tranchée mardi soir lors du bureau national présidé par Martine Aubry, indique Le Parisien. On connaît déjà, rappelle le quotidien, l'avis de Benoît Hamon : "Je suis pour la régularisation des travailleurs sans papiers", avait en effet indiqué le porte-parole du parti socialiste il y a quelques semaines. (source AFP/Europe
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