mardi, mai 13, 2008

Pourquoi je n'aime pas ce clip du Groupe JUSTICE ?






Stigmatisation des banlieues


Stigmatisation des enfants d’immigrés


Manipulation des ados acteurs dans ce clip


Dévalorisation de la jeunesse issue de l’immigration


Racisme anti-blanc puisque les agressés sont en majorité des blancs


Les jeunes de l’immigration sont violents,


Ils sont la racaille


Images caricaturales des enfants de l'immigration


Exprime des idées de l’extrême droite

Un condensé des fantasmes et délires finkelo-zemmouristes

Entretient les clichés sur les banlieues

alimente le racisme ordinaire et la xénophobie

Clip immature fait par des esprits nourris aux thèses de la guerre des civilisations


Les jeunes qui ont accepté de jouer dans ce film ont été manipulés et ont rendu le mauvais service qui soit à l’image des Cités


Ca montre qu’ils n’ont pas le contrôle de leur image


Voilà qui va faire plaisir aux négrophobes cathodiques.

Les auteurs de ce clip doivent s'expliquer, et expliquer leurs intentions. ce n'est pas une oeuvre d'art, il y avait un message derrière. Ils doivent répondre des insinuations et des amalgames contenues dans ce clip. Et pourquoi ont-il fait jouer à des bambins de 10 ans le rôle de délinquants ? Immoral et insensé, ce clip pue la haine. C'est lâche de manipuler des gamins qui n'ont pas les moyens de se défendre (intellectuellement).


dimanche, mai 11, 2008

Commémoration de l’esclavage : la polémique a-t-elle accouché d'une souris ?

La marche des libertés organisée par Claudy Siar et le cran, il me tarde de vous livrer les images de l'autre marche du Coffad.


A en juger et par la couverture médiatique et par les guéguerres fratricides. Visiblement non. A plusieurs reprises et sur les plateaux de télévision, Claudy Siar, que certains blogueurs ont vite comparé à un traître est revenu sur ce qu’il faut comprendre comme un malentendu. Celui qui fait office désormais d’accusé aux yeux de certains membres de la minorité noire a voulu d’abord réglé ses comptes avec le Cran qui aurait signé un véritable hold up en s’accaparant à lui tout seul les honneurs médiatiques de la commémoration. Claudy saura à présent que l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions.

Ensuite, il y a eu la polémique autour des chiffres. Selon la presse de l’Hexagone, la manifestation n’aurait attiré qu’un millier de noirs. Faux, rétorque les organisateurs, qui au passage, il faut le souligner, n’étaient pas que représentait par le conseil représentatif des associations noires. Ces derniers avancent le chiffre de 80 000 personnes qui se sont déplacées pour honorer la mémoire de leurs ancêtres disparus et victimes de la traite et des razzias négrières.

Que penser de tout ce tohu-bohu médiatique autour des commémorations de l’esclavage des Noirs. D’abord, celui-ci révèle que la mauvaise conscience autour de cette mémoire qui n’est pas une affaire de Noirs continue de peser dans la manière de l’appréhender. Il y a une mauvaise conscience de la classe politique, parce qu’elle refuse de lui réserver la place qu’elle mérite dans le récit national. Sans doute, peut être, parce qu’il ne s’agit que des nègres, des noirs. Après tout pourquoi en faire autant. Là où certaines communautés auraient exigé de la République un regard respectueux vis-à-vis des millions de morts et de déportés.

Mais il y a aussi la bêtise du Nègre. Il ne faut pas perdre de vue le fait que les Noirs eux-mêmes ont contribué à salir cette mémoire par des querelles byzantines autour non seulement des dates mais aussi du parcours de la marche. Cela a frisé presque le ridicule. On comprend les haussements d’épaule de certaines personnes, combien même ils ne seraient pas les premiers concernés. Sur ces problèmes de logistique et de calendrier, difficile tout de même, d’accuser « le blanc » qui serait la main noire qui manipulerait pour son compte quelques âmes écervelées de nègres. Trop facile. Alors du coup, exiger que la République fasse un pas dans le respect de cette mémoire, paraît presque comique, quand on sait que les premiers concernés brillent par la médiocrité et l’inconscience des « parvenus ».

Tout compte fait, le nègre a du chemin à faire, et dans la réhabilitation de sa mémoire et dans sa responsabilisation en tant qu’être humain. On ne pourra pas toujours avancer l’excuse de la domination, de l’aliénation, de l’acculturation, de l’exploitation, de la manipulation. C’est trop facile. Les sanglots de l’homme noir ne sont que des larmes de crocodile. De la même manière que les dirigeants africains ont le choix entre le développement de l’Afrique ou le chaos, les fils de la diaspora ont le choix entre la médiocrité et la responsabilité collective.

Nègresses ou gazelles de la République ?

Aminata Konaté



Ramatoulaye Yade




Seybah DAGOMA

samedi, mai 10, 2008

Taubira répond aux accusations du Parisien sur son loyer HLM


Monsieur le Rédacteur en Chef Du Parisien
Ce 7 Mai 2008

N/Réf. : CT/MM-80549
Objet : Article sur l’OPAC dans votre édition de ce jour
Monsieur le rédacteur en Chef,
J’espère que vous ferez droit à mon droit de réponse en publiant les observations suivantes sur votre article de ce 7 mai, intitulé : « L’OPAC de nouveau sur la sellette ». Même si je comprends que, en ces temps de déréliction, les tentations soient grandes pour les uns et les autres de trouver un quelconque gibier sur une quelconque affaire aux fins de se fournir en notoriété, et même si je saisis moins les règles déontologiques qui justifient l’anonymat réservé aux autres parlementaires logés par l’OPAC, j’estime qu’il est juste, puisque vous avez choisi d’informer vos lecteurs sur le sujet essentiel de mon loyer dans le 12ème arrondissement de Paris, que vous fassiez l’effort de les informer complètement.

Si votre journaliste s’en était tenue au descriptif (en tous cas celui qui se trouve dans mon dossier de bail) il s’agit d’un appartement de 2 chambres et d’un salon salle à manger. Quant aux charges qu’elles n’a pas signalées, il se trouve que je dois malgré tout les payer. Mais ne perdons pas de temps sur des détails absurdes !

Je veux bien qu’il soit rappelé, comme il convient pour bien nourrir l’antiparlementarisme brut, que je perçois 11 000 euros net (comme si ce traitement m’était spécifiquement réservé). La vérité voudrait qu’il soit précisé que l’indemnité parlementaire est de 5 700 euros net (hors remboursement d’éventuels emprunts, ce qui reste encore un des droits civiques exercés par les parlementaires). C’est le revenu. L’autre indemnité, de 5 000 euros, l’IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) sert, comme l’indique son nom, à faire face aux frais d’exercice de mandat. Cette indemnité finance ma Permanence parlementaire à Cayenne, puisque je fais partie de l’infime minorité de parlementaires non cumulards. Je ne dispose donc pas de Collectivités et la seule logistique à laquelle s’adosse mon travail de Députée en circonscription est cette Permanence parlementaire de 5 pièces, dont une salle d’archives et une salle de réunion, dont la loi ne me fait aucune obligation. Cette Permanence parlementaire génère plus de coûts annuels que l’IRFM. Pour la simple raison que plus je travaille et plus je dépense. Ici, c’est travailler plus pour dépenser plus. Il est donc abusif d’inclure l’IRFM dans mon revenu.

Ma base étant en Guyane, le loyer que je règle à Paris constitue un surcoût de loyer. En clair, un logement de plus, exclusivement motivé par l’exercice à Paris de mon activité parlementaire. Vérification peut donc être faite qu’en loyers et charges locatives, je dépasse le plafond des 35% recommandés par les organismes financiers. Je ne verrais d’ailleurs aucune objection à ce que le siège de l’Assemblée Nationale soit déplacé en Guyane. Je gage même que mes Collègues et le personnel de l’Assemblée Nationale s’en réjouiraient, malgré les rigueurs du climat semi-équatorial chaud et humide, malgré moustiques et serpents, malgré le souvenir du bagne. Je puis vous assurer qu’il y a de larges parties du territoire totalement assainies.

Si cet article pouvait attirer l’attention sur un sujet qui n’intéresse personne, à savoir les conditions dans lesquelles les parlementaires des Outre-mer exercent leur mandat, il aura fait œuvre utile, en dépit des intentions de son auteur.

Et puisqu’il est permis de considérer que la mission de votre journal est d’informer, et pour garder le goût des coulisses, peut-être y aurait-il lieu de faire savoir que si j’avais choisi de loger à l’hôtel, j’aurais droit au remboursement de mes nuits d’hôtel, moins 30 euros, plafonnées à 200 euros la nuit. Vous voyez que cela m’aurait coûté bien moins cher, pour plus de confort, mais bien plus cher aux fonds publics de l’Assemblée Nationale. Mais j’aurai l’élégance de ne pas insister. Il n’est pas convenable d’imaginer qu’un Parlementaire puisse être vertueux.
Enfin, il ne me semble pas superflu d’insister sur le fait que l’attribution de ce logement n’a fait l’objet d’aucun passe-droit, que j’ai simplement répondu à une annonce disponible au service logement de l’Assemblée Nationale (qui demeure quand même mon lieu de travail !), que je n’ai eu ni n’ai aucune influence sur la fixation des loyers d’ILN (immeuble à loyer normal). Et que je me conforme aux procédures. Ainsi, j’ai rempli et renvoyé à l’OPAC il y a quelques mois, la fiche de situation qui m’avait été adressée. Il me reste à vous dire que si je rentre très souvent tard la nuit et que je pars tôt le matin, ce n’est pas parce que je suis logée clandestinement et que je souhaite échapper aux regards des voisins et journalistes en embuscade. C’est simplement dû à l’intensité de mon activité, librement choisie. Et la prise en chasse fait partie des risques de ma fonction. Je ne m’en plains pas. Je comprends la dureté du métier d’informer.

Toutes ces choses furent expliquées à votre journaliste. Ces détails n’ont sûrement pas été omis par manque de place, vu l’espace occupé pour rappeler mes élections et réélections et mon travail sur une loi qui n’a rien à voir avec le logement. Cela s’appelle peut-être l’esprit d’escalier. Ce serait donc un article-duplex !
Sans rancune, et en continuant à penser que ce métier de journaliste est un très beau métier, qu’il peut offrir l’opportunité d’un éveil permanent, d’une curiosité stimulante, d’une impertinence savoureuse, d’une belle culture générale et d’un regard sur la vie et le monde constamment renouvelés,
Je vous prie de recevoir, Monsieur le Rédacteur en Chef, mes salutations distinguées.

Ch. TAUBIRA

Source site http://www.christiane-taubira.org

vendredi, mai 09, 2008

Les Noirs ne savent pas chanter…en chœur


OH LORD WE PRAISE YOU
envoyé par xbadboy


Les commémorations du 160e anniversaire de l’abolition de l’esclavage n’annoncent pas très bien la couleur. Et pour cause, les Noirs ont décidé ne pas chanter…en chœur. Par le passé, il eut des querelles byzantines sur les dates, qui se sont soldées au final par deux dates officielles, le 10 mai et désormais le 23 mai. D’une part pour satisfaire l’ego de certains, d’autre part pour bien montrer cette cacophonie si caractéristique des luttes noires. Aujourd’hui, la pomme de discorde semble être la destination. Mais tous ces Noirs, savent-ils au moins où ils veulent aller ? A croire, qu’ils sont venus sur terre uniquement pour amuser la galerie.

Depuis le réveil de la question noire en France, les querelles de chapelles ont redoublé de plus belle. Qui d’entre elles exécutera le meilleur Zouk ou Coupé-décalé sur la place publique pour plaire au Maître ? Entre noms d’oiseaux et doigts d’honneurs, les luttes négrières ont quelque chose d’amusant, mais surtout de consternant. D’un côté, il y a ceux qui sont impliqués dans une démarche de reconnaissance institutionnelle, et de l’autre ceux qui privilégient le terrain. Les premiers accusent les seconds d’êtres « de petits extrémistes de la cause noire », « empêcheurs de dîner en paix avec le maître », les seconds accusent les premiers d’être des « vendus ». Au-delà de l’anecdotique, ce que l’on constate c’est une absence de voix nègres au chapitres de grands chantiers qui intéressent la majorité des Nègres : le racisme, la discrimination, l’égalité effective, et toutes les injustices quotidiennes dont sont victimes les Noires en général. Et ce ne sont pas des exemples qui manquent où on a senti plutôt un black out, Huguette Nomo, Frédéric Dumesnil, Théodore Kambo et bien d’autres que j’oublie de citer. Loin noircir le tableau, toutes les associations (Cran, Coffad, MNH, Collectif DOM, ANC, et que sais-je d’autres etc…) ont à leur manière accompagné ce processus de visibilité des malaises noires. Certains dans un registre de soumission et de reconnaissance institutionnelle, d’autres sur la base d’une démarche terrain de refus de toute compromission. Mais la cacophonie pointe dans ce ciel bigarré de bonnes intentions.

On aurait pu croire que l’expérience d’un tort ou d’exposition à un tort spécifique et irréductible, qui plus est d’ordre racial, pouvait déboucher sur l’invention d’une identité noire capable de rompre avec les siècles de divisions qui ont marqué les luttes noires. Cette insoutenable légèreté de l’homme noir vis-à-vis de sa condition tend à postuler l’existence d’un atavisme victimaire qui le pousse à agir ainsi. Le souvenir des luttes passées ne semble résonner qu’en termes de vague fumée noire. Souvenons nous des personnages aussi illustres que Martin Luther King, Malcom X, Lumumba, Mandela, Marcus Garvey, Du Bois et bien d’autres, tous leurs sacrifices ont été brûlés sur l’autel des divisions internes contre-productifs. A maints égards, ce qui se dégage c’est en réalité l’absence d’une vision globale. Le Nègre n’a pas de vision globale de sa condition qui est liée elle-même à l’attribut de couleur sur la base duquel se fondent toutes les humiliations dont il est l’objet.

Belgique : le jeune Camerounais sans papiers serait mort de violences policières et non de suicide


Source : Linternationalmagazine.com avec Pana, publié le 08/05/2008


Des traces de violence sur le corps du jeune demandeur d’asile


Plusieurs centaines de sans-papiers, soutenus par des députés européens, ainsi que des ONG humanitaires, syndicats et étudiants, ont manifesté mercredi 7 mai devant le Parlement européen à Bruxelles pour protester contre la mort dans un centre fermé d’un demandeur d’asile camerounais.

Les proches de ce jeune Camerounais, Ebenizer Folefack Sontsa, demandeur d’asile, retrouvé mort jeudi dernier dans le centre de Merkplas, ont introduit une demande officielle pour qu’une autoptie soit pratiquée, a annoncé à la presse l’avocat de l’infortuné.

Selon une sources proche de la victime qui s’est rendue à la morgue, le corps ne présente aucune trace de strangulation au cou, ce qui laisse supposer que le suicide aurait été simulé.
Le corps porterait plutôt des traces de violence, que le Camerounais aurait subie durant une tentative d’expulsion samedi de la semaine d’avant. Pour l’avocat, une enquête extérieure s’impose pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes du décès.

La ministre en charge de l’asile et des migrations appelée à démissionner

Des députés belges réclament maintenant la démission de la ministre en charge de l’asile et des migrations, pour sa "responsabilité morale" dans la mort du Camerounais. Ils lui reproche de tarder à signer la circulaire pour la mise en application de la nouvelle loi permettant la régularisation des sans- papiers qui remplissent les conditions exigées.
Selon l’avocat du jeune camerounais, son client remplissait les conditions pour obtenir un séjour légal en Belgique.

Pour sa part, la ministre belge de l’Asile et des migrations a annoncé, par voie de presse, qu’elle signera avant le 20 mai la circulaire autorisant la régularisation des sans-papiers remplissant les conditions exigées.

Des députés européens se sont joints à la manifestation pour protester contre l’adoption ce mercredi par la Commission européenne de la directive sur l’immigration qui autorise la détention pendant au moins 18 mois, des étrangers trouvés en situation irrégulière en Europe.
Au cours d’une conférence de presse, le député vert européen, Giasto Catania, s’est élevé contre cette directive qui traduit, selon lui, une criminalisation de l’immigration, alors que selon des rapports officiels l’Europe aura besoin de 20 millions de travailleurs immigrés d’ici à l’horizon 2020.

La "directive de la honte"

Le député européen, a exigé l’ouverture d’une enquête sur les conditions de détention dans les quelques 170 centres de détention, ouverts en Europe, qualifiant la directive européenne sur l’immigration de "directive de la honte".
Rappelons qu’en septembre 1998, une jeune Nigérianne, Sémira Adouma, 21 ans, était morte étoufée par 6 gendarmes qui tentaient de l’ambarquer de force dans un avion pour son expulsion. L’affaire avait provoqué une vive émotion et le ministre belge de l’Intérieur de l’époque fut contraint à la démission.

Commémorations du 10 mai : le spectacle ridicule des Nègres de la République


Depuis quelque temps une polémique fait couler beaucoup de sueur nègre au sujet des commémorations du 160e anniversaire de l’abolition de l’esclavage européen prévues en date du 10 mai. Elle porte sur comment doit-on rendre dignement hommage aux ancêtres esclaves disparus ? A cette question, il semble que personne parmi les Nègres de la république n’ai eu comme il se doit le moindre comportement ancestral, à savoir « savoir rester uni le temps d’une cérémonie », qui plus est, sur le calvaire enduré par ceux que nous voulons honorer.


Mais non, il a fallu encore une fois démontrer le contraire aux restes de l’humanité que les Nègres étaient définitivement de grands enfants qui adoraient le spectacle, quitte à se rendre ridicules. Sur ce spectacle qui s’annonce très banania, plusieurs associations sont en lice pour le trophée du Nègre le plus ridicule de la cérémonie. Le maître appréciera. D’ailleurs, c’est le but du jeu. Lorsqu’il s’agit de jouer au tam-tam, on dit que les nègres sont intouchables. Ils savent mieux que quiconque bomber le derrière. Mais, pour les choses qui exigent un sens de la responsabilité collective, c’est le trou noir le plus complet.


D’un côté, il y a le Cran (Conseil représentatif des associations noires) et Claudy Siar et de l’autre il y a une myriade d’associations reunie autour du Coffad (Collectif des filles et fils des déportés). A chacun sa route de l’esclave. Le premier duo Cran- Tropique FM a prévu un défilé qui partira à 14 h 00 de la place de la République jusqu’à Bastille, tandis que les second eux se réuniront également place de la république à 14h00, mais leur défilé s'effectuera en direction de la place de la Nation. Ajouté à cela, la partition, last but not least, CM98 et Collectif Dom, qui ont obtenu leur autorisation pour le spectacle à la date du 23 mai. C’est presque la cerise sur ce gâteau négrier. Pour la dégustation, je vous en laisse le soin aux dates prévues pour le grand show blackos de l’année. Voilà qui va régaler les poils à gratter nègres de tous bords spécialisés dans les négrologies cathodiques quotidiennes.


Quel enseignement tirer de ces gesticulations nègrières ? Comme au temps de l’esclavage, il y eut toujours trois types d’esclaves, trois types de nègres : ceux qui mangeaient les restes du maître à table, ceux qui étaient dans les champs, et ceux qui avaient le cul entre deux chaises qui au final se révélaient renégats. De nos jours ces trois espèces n’ont pas disparu. A leur façon, ces associations reproduisent ce vieux conflit qui a d’ailleurs longtemps empoisonné les luttes pour l’émancipation.

USA : des innocents noirs victimes de violences policières

Passage à tabac d'innocents noirs à Philadelphie





Une affaire qui rappelle étrangement plusieurs autres.

mercredi, mai 07, 2008

Etats-Unis : certains Etats ont continué à pratiquer l’esclavage jusqu’au 20e siècle

Une histoire incroyable. Aboli officiellement en 1863, après que Abraham Lincoln ait rendu effectif l’acte d’émancipation, l’esclavage a continué à sévir dans certaines contrées reculées des états-unis, et ce jusqu’au vingtième siècle. Ce sont les recherches conduites par la généalogiste et historienne de la famille Antoinette Harrell qui ont mis au jour ce qui semblait être un secret d’Etat soigneusement gardé. Puisque, le gouvernement fédéral, le FBI, les Présidents Calvin Coolidge et Franklin D. Roosevelt, la Cour suprême, les sheriffs locaux, et même la NAACP, étaient au courant. Pendant que l’Amérique s’affichait au reste du monde, comme le pays de la liberté, des Africains étaient encore sous le joug de certains esclavagistes dans six Etats et Comtés à travers la vallée de Mississipi, de Kosciusko à Clarksdale, jusqu’au fin fond de Money où Emmett Till fut assassiné en 1955. Pourquoi personne n’en savait rien ? La vérité sur ce scandale avait bénéficié du silence des autorités fédérales. Quant aux archives sur lesquelles s’appuient les recherches conduites par Antoinette Harell, elles croupissaient dans les greniers poussiéreux de la Cour de justice et du département national des archives à Washington. ( Pour plus d'infos lire ci-dessous la suite en Anglais).

Who Kept Slavery in America a Secret in the 20th Century?

"The Untold Story: 20th Century Slavery"


Genealogist/Family Historian Antoinette Harrell is conducting peonage research in the childhood Oprah Winfrey, where African Americans were held in slavery in the 20th Century.


New Orleans, LA (BlackNews.com) - When did slavery in America end? The American history books teach us that enslaved Blacks in the United States of America celebrated their freedom in 1863, when Abraham Lincoln freed us by enacting the Emancipation Proclamation.
But what if--just if--America's grips on slavery never loosen? What if slavery continued to be reality for African Americans in sixteen states and sixteen counties throughout Mississippi, from Kosciusko, MS the childhood hometown of Oprah Winfrey to the hometown of Morgan Freeman,
Clarksdale, MS down to the lonely roads of Money, MS where Emmett Till was murdered in 1955.

What if the same hunger for a slave economy still nourished America's soils and perverted Southern appetite as it feast along the mightiest rivers. Deep in the bowels of America's richest agricultural belt behind a million cotton bolts. Lived the 20th century masters and African Americans, who were still under the whips and flogging of the master and overseers. Still working from sun up to sun down, who dares to utter the word "slavery," yet lived its reality each and every backbreaking day.



So why don't you know anything about slavery in the 20th Century. The U.S. Government knew, the FBI knew, the NAACP knew, Governor Earl Brewer of Mississippi knew, President Calvin Coolidge, President Franklin D. Roosevelt knew, local sheriffs, elected officials knew, and the Supreme Court knew. You didn't know because the truth of this American nightmare--for those who lived it--has been buried in an unnamed darkness in dusty courthouse attics and the National Archives "Department of Justice" files in Washington, D.C.

Antoinette Harrell have dedicated the last ten years of my life exposing the truth and facts. Harrell has researched through thousands of documents housed in the National Archives and traveled throughout Mississippi, searching through criminal and civil documents as it relates to peonage "Involuntary Servitude" a condition of slavery.


Join genealogist Antoinette Harrell as she unearths peonage research documents. Hear former slave Mae Louise Miller recount her personal experience as a slave in the 20th Century during the '40s, '50s, '60s and her escape from slavery in 1963. On Saturday May 10th, a documentary will premiere entitled The Untold Story: Slavery in the 20th Century at Loyola University in New Orleans, LA, Miller Hall 114 at 6:00 p.m. Written and produced by Antoinette Harrell whose previous works on peonage were featured in People Magazine and Nightline News on "20th Century Slavery."
Source Blacknews.com


vendredi, mai 02, 2008

Négreries au pays des blancs : deux dates pour commémorer l'esclavage



Commémoration de l’abolition


La date du 23 mai reconnue


Dans une circulaire relative à la traite négrière, l’esclavage et l’abolition, le Premier ministre a reconnu la date du 23 mai comme ‘celle de la commémoration du passé douloureux (...) qui ne doit pas être oublié’, conformément aux souhaits de nombreuses associations ultramarines.


Pour tenter de clore la polémique sur le choix du 10 mai pour commémorer l’abolition de l’esclavage dans l’Hexagone, le gouvernement a ajouté une autre date, le 23 mai, pour que les habitants de métropole issus de l’Outre-mer puissent commémorer le « passé douloureux de leurs aïeux ».


Le 10 mai contesté Dès avant la décision officielle, annoncée en janvier 2006, le choix du 10 mai avait été contesté par les principales associations de Français originaires d’Outre-mer. Mais le président Jacques Chirac avait finalement retenu cette date en suivant les recommandations du Comité pour la mémoire de l’esclavage (CPME), présidé par l’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé.


Le comité avait suggéré de retenir cette date, celle de l’adoption en 2001 par le Parlement de la Loi reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité, loi portée à bout de bras par la députée guyanaise Christiane Taubira. « Je souhaite que, dès cette année, la France métropolitaine honore le souvenir des esclaves et commémore l’abolition de l’esclavage », avait déclaré M. Chirac. « Aucune date ne saurait concilier tous les points de vue. Mais ce qui compte, avant tout, c’est que cette journée existe », avait-il justifié. Il n’avait toutefois pas réussi à calmer la polémique, des associations et des partis politiques militant pour le 23 mai, date d’une marche qui avait réuni en 1998 à Paris environ 40.000 Français originaires des Antilles, de Guyane et de la Réunion.


Refusant un choix « inique », le professeur Serge Romana, président du Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98), association nationale défendant la mémoire des victimes de l’esclavage colonial, avait démissionné du CPME. Et bon nombre d’associations « domiennes » continuaient à boycotter la date du 10 mai, jugée illégitime.


Peinture figurant l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises © Musée national du château et de Trianon/VersaillesSept dates commémoratives Dans une circulaire du Premier ministre parue vendredi 2 mai au Journal Officiel, l’Etat a donc finalement décidé de reconnaître le 23 mai comme date commémorative de l’esclavage en métropole par les associations regroupant les Français d’Outre-mer. « Cette date rappelle, d’une part, celle de l’abolition de l’esclavage en 1848, et, d’autre part, celle de la marche silencieuse du 23 mai 1998 qui a contribué au débat national aboutissant au vote de la loi reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité », souligne le Premier ministre François Fillon dans la circulaire.


« La date du 23 mai sera, pour les associations regroupant les Français d’Outre-mer de l’Hexagone, celle de la commémoration du passé douloureux de leurs aïeux, qui ne doit pas être oublié », poursuit-il. Parallèlement, la journée "nationale" de commémoration du 10 mai « consacrée à l’histoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » est maintenue. Au total, la circulaire liste jusqu’à sept dates commémoratives consacrées à l’esclavage et à son abolition. Outre les journées des 10 et 23 mai, seront célébrées des journées de commémoration de l’abolition de l’esclavage à Mayotte le 27 avril, le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane et le 20 décembre à La Réunion (conformément au décret du 23 novembre 1983).


« La journée de commémoration du 10 mai, comme chacune des dates rappelées dans cette circulaire, contribue à l’unité et à la cohésion sociale de notre pays, en permettant notamment aux jeunes générations d’en connaître toute son histoire, dans le partage, en évitant d’occulter, de fragmenter, de limiter le champ chronologique et géographique, voire d’opposer des faits et des mémoires. A ce titre, ces journées participent pleinement au calendrier français de la mémoire » conclut le texte.


Source Rfo , O2 mai 2008

jeudi, mai 01, 2008

Eunice Barber : Paris n'a pas de leçon à donner à Pékin


La Française Eunice Barber s'est déclarée mardi "contre le boycott et le badge", envisagé par certains athlètes français mais interdit par le Comité national et olympique sportif français (CNOSF). La quintuple médaillée mondiale pense qu'"humanitairement, ce n'est pas la France qui va donner des leçons à la Chine".


Eunice Barber ne garde pas sa langue dans sa poche. La quintuple médaillée mondiale a pris position : le badge et le boycott des JO, c'est non ! "Je suis contre tout. Ce ne sont pas les affaires des athlètes. Il faut boycotter quand on signe des contrats de millions d'euros pour le business. J'ai un avis dur là-dessus, je ne porterai pas le badge. Humanitairement, ce n'est pas la France qui va donner des leçons à la Chine. Il y a tellement de Noirs et d'Arabes qui se font incendier en France. Là, les humanitaires ne se lèvent pas", a-t-elle déclaré.


"Pourquoi avez-vous donné (les JO) à la Chine ? C'est ça la question. Les Chinois, je les admire d'un autre côté. Ils sont en train de se développer. J'aimerais que les Noirs soient un peu comme les Chinois, qu'ils se développent, qu'ils achètent tout ce qu'ils peuvent acheter. Ils ne font que du business. C'est ainsi qu'on respecte les gens et les Chinois on les respecte car économiquement ils sont bien. J'ai envie qu'on leur donne leur chance", a ajouté la native de Sierra Léone. "Je ne suis pas pour tout ce qu'ils font non plus", a conclu Barber.


Le 4 avril, des athlètes français avaient annoncé leur intention d'arborer un badge de forme ronde, avec un slogan "Pour un monde meilleur", orné des anneaux olympiques et du mot France, à l'occasion des Jeux de Pékin. Le Comité national et olympique sportif français (CNOSF) avait d'abord apporté son soutien à l'initiative des athlètes, avant de revenir sur sa position et interdire le port du badge.
Source Europe1.fr

mardi, avril 29, 2008

Congo : les casques bleus de L’ONU auraient armé les milices contre de l’or


Pilleurs ou forces de maintien de la paix ?

La BBC a affirmée avoir obtenu la preuve que des soldats de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUC), la force de maintien de la paix au Congo, ont armé des milices opérant dans l’est du pays.
La BBC affirme avoir obtenue ces preuves après une enquête d’un an et demi.
Selon les témoignages recueillis sur place, des soldats des contingents indo-pakistanais ont profité de leurs positions pour leur échanger des armes et des munitions contre de l’or.
Rappelons que ce scandale avait été dénoncé l’an dernier. Une enquête des Nations Unies avait alors débouché sur aucun trafic d’arme et classée le dossier sans suite.
La MONUC était dirigée à cette époque par le diplomate américain William Lacy Swing, nommé le 1er juillet 2003 comme Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RDC et chef de la MONUC par l’ancien Secrétaire Général Kofi Annan. William Swing a été remplacé en Janvier 2008 par Alan Doss

Source L'internationalmagazine.com , publié le 28/04/2008

dimanche, avril 27, 2008

"A nous de préparer les petits Obama"


Le Monde parle de la fascination qu'exerce Barack OBAMA sur les Afro-français


CHOSES VUES au rayon fruits d'un Monoprix parisien. Le vendeur, africain, engage la conversation avec une jeune Américaine : "Qu'est ce que vous pensez de Barack Obama ?" Elle le dévisage, éclate de rire et répond : "Je trouve qu'il est merveilleux !" Le visage de l'homme s'illumine : "Il est éloquent, courageux et brillant, n'est-ce pas ?" "Et tellement craquant !" acquiesce-t-elle. Le vendeur s'enhardit : "Vous voterez pour lui ?" Ramassant ses fruits, l'étudiante répond : "Pour lui ou pour McCain, je n'ai pas encore choisi." L'homme semble abasourdi. "Mais ils n'ont rien de commun ! Un homme comme Obama, c'est Dieu qui nous l'envoie ! Pour réconcilier les peuples. Et faire la paix dans le monde..."

En quelques mois, la figure de Barack Obama a conquis les coeurs et les esprits des Noirs de France. Les sites Internet communautaires regorgent de photos, portraits, citations du sénateur américain. Les blogs et forums de discussion évaluent ses chances. Son nom est prononcé dans les fêtes et les concerts, associé parfois à la prière du dimanche. Son image et sa biographie sont un motif d'espoir et de fierté. "Il décomplexe, donne envie de s'engager et de relever la tête", affirme le Martiniquais Christian Bidonot, à l'origine du site Outremer-obama-organisation.
"Le coeur vibre ! dit Dominique Loubao, fondatrice de l'association La plume noire. En tant que femme, je soutenais Hillary Clinton, et voilà qu'est arrivé Barack Obama comme une sorte d'incarnation du rêve de Martin Luther King. Ce président noir, qui, par une formidable ironie, est aussi africain, changerait le cours de l'histoire." Alphonse Boye, le président du club élitiste Diallo Telli, partage cet enthousiasme : "Il transcende les catégories sociales, les âges, les races. Il représente la nouvelle génération, elle-même très métissée. Il incarne la mondialisation."

Dogad Dogui, le président de l'organisation Africagora, entend bien relayer le message aux jeunes gens d'ici : soulevez le couvercle, vos origines, votre différence peuvent être utiles à une nouvelle France, plus ouverte, plus moderne. "A condition de dépasser la question de la couleur de la peau, insiste-t-il. De ne pas faire d'Obama un étendard communautaire. Il réussit parce qu'il fait rêver l'Amérique, blanche et noire. A nous, enfants d'origine africaine, de faire rêver la France. A nous de préparer des petits Obama." Mais avec réalisme. "La France est tellement figée, la classe politique si cadenassée", dit-il.

Passionné par "l'image inspirante" d'Obama, "pacifiste", "rassembleur", "symbole d'une redistribution possible des cartes", Salomon Mezepo, le fondateur des éditions Menaibuc et du site Africamaat.com, ne cache cependant pas un certain pessimisme. "La machine abat ceux qui veulent changer le monde", dit-il.
A. Co.

Source Journal le Monde du 27 avril 2008

vendredi, avril 25, 2008

Les ennemis intérieurs de l'Afrique : les dirigeants francmaçons (1)


L'Afrique aux premières loges
Par Vincent Hugeux, avec François Koch


Si les "Frères de Lumière" hantent les palais présidentiels du continent, ils ont davantage perpétué les travers de la Françafrique que diffusé l'idéal humaniste maçonnique.
a scène a près de huit ans d’âge mais n’a pas pris une ride. Le 22 octobre 2000, à la nuit tombée, le criminologue Alain Bauer, alors grand maître du Grand Orient de France (GODF), reçoit cet appel insolite d’un conseiller élyséen : « Un colonel de la gendarmerie mobile de Côte d’Ivoire veut vous parler de toute urgence. » Soit. Bientôt, un dialogue ubuesque s’engage entre le pandore africain et le dignitaire franc-maçon replet au crâne poli, amateur de havanes et de mots d’esprit. « J’ai pour instruction de marcher sur le siège du FPI à la tête d’une colonne blindée, confie le gradé, faisant ainsi allusion au Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo, vainqueur annoncé d’un scrutin présidentiel orageux. Or cet ordre est contraire à mes convictions maçonniques. J’ai besoin de tes conseils. » « Les valeurs démocratiques valent plus qu’une injonction illégale », tranche Bauer. « En tant que militaire, je suis soumis au devoir d’obéissance », riposte le gendarme. « Si tu ne suis pas ta conscience, assène le grand maître, on te radie de l’obédience. » Le lendemain, l’ex-patron du GO découvre, en parcourant le quotidien Libération, qu’un convoi lancé sur le QG abidjanais de Gbagbo a mystérieusement changé de cap. « Pour une fois, ironise-t-il, j’ai eu l’impression de servir à quelque chose. Quelle puissance ! »
Trombinoscope


Tous les chefs d’Etat africains francs-maçons gravitent dans l’orbite de la Grande Loge nationale française (GLNF). Les frères au grand jour Omar Bongo Ondimba (Gabon). Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville). Idriss Déby Itno (Tchad). François Bozizé (République centrafricaine). A noter que celui-ci, par ailleurs révérend supérieur d’une Eglise du christianisme céleste-Nouvelle Jérusalem, a sollicité à l’automne 2007 la bénédiction du pape Benoît XVI. Les frères de l’ombre Ceux-là s’abstiennent de confirmer, voire démentent. Il arrive que les sources initiées consultées par L’Express se contredisent... Abdoulaye Wade (Sénégal). A, semble-t-il, pris ses distances avec sa loge. D’autant qu’il doit tenir compte de l’hostilité de l’islam confrérique envers la franc-maçonnerie. Blaise Compaoré (Burkina Faso). Parrainé par son ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé. Amadou Toumani Touré (Mali). Mamadou Tandja (Niger). Thomas Yayi Boni (Bénin). Paul Biya (Cameroun). Aurait été initié avant de se rapprocher de la mouvance rosicrucienne. Les demi-frères Ils ont été approchés et envisagent de rallier la « tribu ». Faure Gnassingbé (Togo). Joseph Kabila (République démocratique du Congo).


Réseau des réseaux, la maçonnerie n’en finit plus de fasciner, au risque du fantasme. En Afrique plus qu’ailleurs, la saga des « frères trois points » s’est trouvé un terreau fertile, tant ses codes et ses usages y font écho à la magie des rites initiatiques ou du bois sacré et à la force ancestrale du clan. Le désir d’accéder à ce sanctuaire laïque de l’élite blanche, puis le souci d’instaurer avec l’ex-métropole coloniale des canaux inconnus des profanes, discrets vecteurs d’influences, ont fait le reste. Au-delà des fables, un fait : sur le continent, une douzaine de chefs d’Etat de l’espace francophone ont « reçu la lumière ». Seul le Gabonais Omar Bongo Ondimba, initié jadis par un certain Naudy, inspecteur général des PTT, athée et socialiste, revendique cette allégeance. Maître du Congo-Brazzaville, son cadet et néanmoins beau-père, Denis Sassou-Nguesso, alias DSN, longtemps énigmatique, sinon méfiant, se fait prosélyte. Au point d’avoir orchestré la « conversion » du putschiste centrafricain François Bozizé et du Tchadien Idriss Déby, initié en 1996 en même temps que ses cousins zaghawa Tom et Timan Erdimi, devenus depuis lors les cerveaux d’une rébellion aux aguets en lisière du Darfour soudanais... Les soutiens fraternels n’ont pas manqué à Jean Ping, gabonais lui aussi, lorsqu’il brigua la présidence de la Commission de l’Union africaine. Pour le reste, on navigue entre rumeurs, demi-aveux et démentis ambigus.
Mesurée à l’aune des guerres et guérillas qui endeuillent l’Afrique, l’autorité de la maçonnerie a du plomb dans l’aile. Car l’histoire des médiations entreprises çà et là au nom des « enfants de la Veuve » ressemble à s’y méprendre à la chronique d’un long échec. Certes, les « frangins » peuvent à bon droit se prévaloir de leur activisme louable dans les coulisses du centre Kléber, théâtre en janvier 2003 d’un rabibochage interivoirien aussi théâtral que fictif. Lors de la révolte civile qui ébranla 1991 l’assise du Malgache Didier Ratsiraka, il se peut que la sage neutralité des frères engagés de part et d’autre ait concouru, aussi, dans l’ombre des influentes Eglises malgaches, à conjurer le spectre du bain de sang. Tout comme elle entravera, une décennie plus tard, l’insurrection de Toamasina (l’ex-Tamatave), bastion d’un Ratsiraka qui récuse la victoire de son rival Marc Ravalomanana. De même, en rédigeant ès qualités un document solennel, la Fraternelle béninoise a sans doute amplifié en 1989 la portée de la Conférence nationale, vaste déballage un rien pagailleux dont l’ex-Dahomey fut le pionnier. Reste que la traçabilité des succès revendiqués paraît pour le moins aléatoire. Allez prouver que l’on doit à l’aura de tel vénérable l’alternance apaisée du Sénégal en 2000, ou, deux ans plus tard, la retenue du général ivoirien Robert Gueï, tenté d’arracher par les armes un mandat présidentiel que lui refusent les urnes... « Oui, nous avons évité des conflits armés ! » tonne l’avocat François Stifani, grand maître de la Grande Loge nationale française (GLNF). Où et quand ? Mystère.

Un legs colonial


Dédiée à « Saint-Jacques des Vrais Amis rassemblés », la première loge en terre africaine a vu le jour en 1781 à Saint-Louis du Sénégal. Il s’agira longtemps d’une maçonnerie coloniale, réunissant sous le maillet militaires, commerçants et fonctionnaires. Plusieurs maçons fameux ont plaidé en faveur de l’abolition de l’esclavage, notamment l’abbé Grégoire sous la Révolution puis Victor Schœlcher. D’autres ont œuvré à l’expansion de l’empire français, tels Pierre Savorgnan de Brazza et Jules Ferry, désireux d’« apporter les Lumières aux races inférieures ». L’émir algérien Abd el-Kader a rallié le Grand Orient en 1864. Longtemps laissés à la porte du Temple, les frères noirs y trouvent peu à peu leur place au xxe siècle. Citons le Sénégalais Blaise Diagne, nommé commissaire de la République en 1918 par Clemenceau, puis sous-secrétaire d’Etat aux Colonies sous Paul Doumer, ou le Guyanais Félix Eboué, qui, gouverneur du Tchad en 1940, rallie l’Afrique centrale à la France libre. A l’heure des indépendances, les loges africaines s’émancipent, créant des obédiences nationales, souvent nées de la fusion entre les filiales locales du GO et de la GLNF. A lire : La Franc-Maçonnerie en Afrique, par Georges Odo. Editions maçonniques de France, 2000.


Les revers, eux, sont dénués d’ambiguïtés. En 1993, la tentative de réconciliation menée au siège du GO entre le satrape togolais Gnassingbé Eyadema et ses opposants n’aboutit à rien. Quand, en 2003, Alain Bauer réunit les émissaires des crocodiles du marigot ivoirien, c’est pour entendre un maçon pro-Gbagbo lâcher sans ciller que « les Burkinabés – entendez les musulmans dioula du nord du pays – ne sont pas des êtres humains ». Mais aucun épisode ne reflète mieux l’impuissance des « triponctués » que le fiasco congolais. Conflit ô combien fratricide : il met aux prises dès 1993 le président sortant Pascal Lissouba, adepte du Grand Orient initié l’année précédente à Besançon, au lendemain de sa prestation de serment, et le général Denis Sassou-Nguesso, illuminé quant à lui à Dakar sous le label GLNF. Pour l’anecdote, Sassou avait vainement tenté d’attirer son futur ennemi juré dans l’orbite de sa propre obédience… Missions multiples, appels pressants, palabres « sous le maillet » : rien n’y fit. Pas même l’entregent du roué Bongo. « La raison avait quitté la Cité, soupire Joseph Badila, ancien très puissant souverain grand commandeur du Grand Orient et des loges associées du Congo (1). L’appétit de pouvoir prévaut souvent sur nos idéaux. C’est ainsi : les maçons sont partout, la maçonnerie nulle part. » Conseiller pour l’Afrique de François Mitterrand entre 1981 et 1986, le frère Guy Penne connaît la complainte. « Je me souviens avoir organisé des agapes – banquet rituel – à la mairie de Pointe-Noire. Six convives, venus de tous les camps. Ce fut très fraternel. Un mois après, ils se foutaient sur la gueule. »


Déchirements internes et guéguerres de succession


En août 1999, même topo. Réunis au siège du GO, rue Cadet (Paris IXe), les envoyés des trois belligérants – Sassou, Lissouba et Bernard Kolélas – doivent finaliser un « pré-accord ». Las ! On attendra en vain la délégation du premier nommé. C’est dire combien la sévère mise en demeure adressée quelques mois plus tôt aux frères dévoyés par Philippe Guglielmi, alors à la tête du Grand Orient, avait fait long feu. Le prédécesseur d’Alain Bauer peut au moins se targuer d’une intercession utile : en joignant in extremis DSN en brousse, il sauva sans doute la vie à six civils, dont trois francs-maçons, que les miliciens Cobra du futur vainqueur brûlaient de liquider.
Si le tablier, l’équerre et le compas garnissent la panoplie de tant de puissants, ils ont longtemps suscité la méfiance, voire l’hostilité des potentats du continent, hantés par la terreur du complot. Pour preuve, cet échange, en 1981, entre Guy Penne et le Béninois Mathieu Kérékou, marxiste repenti sur le tard. En visite à Cotonou, l’africain de l’Elysée prévient son hôte de son intention de rendre visite dans l’après-midi à ses frères locaux.


« Comment ? Vous êtes franc-maçon ? tonne Kérékou. Et Mitterrand le sait ? – Bien sûr. – L’est-il lui-même ? – Non. – Et il vous laisse faire... Au fait, pourquoi m’en parler ? – Mes amis hésitent à se réunir sans votre aval. Or leurs requêtes écrites restent sans réponse. – Mais qui vous dit qu’ils ne conspirent pas contre moi ? » Plus tard, le même Penne s’emploiera à désamorcer les soupçons de Laurent Gbagbo, dont l’oncle, Laurent Ottro, patron de la Société ivoirienne de raffinage, est pourtant un frère fameux. Il faut dire que la Côte d’Ivoire fut, sous le règne du très catholique Félix Houphouët-Boigny, le théâtre d’authentiques persécutions. En 1963, invoquant une cabale imaginaire, le patriarche de Yamoussoukro embastille plusieurs ministres et députés. Ernest Boka périra en détention. Quant aux rescapés, ils seront réhabilités, après qu’Houphouët, fourvoyé à l’en croire par le chef de sa police, eut fait amende honorable. Et c’est sur les instances de Pierre Biarnès, alors correspondant du Monde en Afrique de l’Ouest et mandaté par le Grand Orient, qu’il autorise les frangins du cru à « rallumer les feux ». Le Zaïrois Mobutu, lui, lève en 1972 à la demande du GO de Belgique l’interdit décrété sept ans plus tôt. Quant au Malgache Ratsiraka, il affiche envers les « trois-points » une défiance inaltérable. « Normal, grince Guy Penne. Un despote marxisant marié à une grenouille de bénitier : voilà bien le cocktail antimaçonnique parfait. » Au jeu des anathèmes, les sectes évangéliques supplantent désormais l’Eglise de Rome. « Il a fallu les calmer, ces pasteurs, admet un proche de Sassou. Des frères haut placés au sein des services de sécurité s’en sont occupés. » Nulle part pourtant la chasse aux maçons ne fut plus barbare qu’au Liberia anglophone, paradis des loges jusqu’au coup d’Etat du sergent Samuel Doe (1980). Sur fond de massacres, le mutin ordonnera le saccage du temple le plus fameux de Monrovia. S’il n’y a pas mort d’homme, la violence des querelles au sein même de la nébuleuse des Lumières laisse pantois. Il y a bien sûr la rivalité entre le GODF, réputé de gauche et très attaché à la laïcité, et la GLNF, qui attend de ses ouailles la foi en un Grand Architecte d’essence divine ; classée à droite, celle-ci doit à sa stratégie d’entrisme par le haut – priorité à la cooptation des chefs d’Etat – de tailler depuis vingt ans des croupières au Grand Orient, pionnier de l’enracinement maçon en terre d’Afrique. Témoin, le 90e anniversaire de la Grande Loge nationale française, fêté avec faste en décembre 2003 dans un palace cannois : un écran géant déployé dans le lobby du Grand Hôtel diffuse alors en boucle l’arrivée à l’aéroport de Nice d’une demi-douzaine de présidents africains, Bongo et Sassou en tête, escortés par le grand maître Jean-Charles Foellner. Mais il y a surtout les déchirements internes et les guéguerres de succession


Un rire franc et maçon


Autrefois patron de la cellule africaine de l’Elysée, le truculent Guy Penne, lui-même haut gradé du Grand Orient, se plaît à raconter cette anecdote : « Un jour que nousdiscutons à trois – Omar Bongo, François Mitterrand et moi – le président se met à me charrier en ces termes : “Ah ! mais c’est vrai que, tous les deux, vous êtes... Comment dit-on chez vous, déjà ? Des cousins ? Non, des frères, c’est cela.” Bref, il faisait son numéro et, pour tout dire, se fendait la pêche. » Enclin à ironiser sur les « frérots la grattouille », référence à la poignée de main codée des trois points, l’homme de Latché appréciait en connaisseur la blague favorite de son ami Penne. Laquelle met en scène uAn initié cuisant à petit feu dans une marmite, au centre d’un village africain. En désespoir de cause, le captif adresse au sorcier local le signe de détresse des maçons. « Tu es un frère ? », s’enquiert le marabout. « J’en suis. – De quelle obédience ? – C’est tellement important ? – Oui, j’aime préciser sur le menu. »
« Pourquoi pas une ligne Subvention Foellner au Budget ? »


Le profane ne saurait soupçonner la virulence des imprécations, parfois fondées d’ailleurs, qui circulent par courrier ou sur le Web. Affairisme, détournements de fonds, cavalerie financière, mœurs, alcoolisme : tout est bon pour détrôner l’adversaire. En 2004, un document suffit à ébranler les colonnes du temple GLNF. Il s’agit de la photocopie d’une lettre à en-tête du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie du Congo-Brazzaville, datée du 18 novembre 2002 et signée par Rodolphe Adada, titulaire du portefeuille à l’époque. La missive prie le trésorier-payeur général de remettre, « sur instructions du président de la République », la somme de 250 millions de francs CFA – soit plus de 380 000 euros – au grand maître Foellner. « Montage ! Faux grossier ! s’insurge Adada, prompt à pointer les incohérences de la lettre. Si le chef de l’Etat voulait faire don d’une telle somme, croyez-vous vraiment qu’il agirait ainsi ? Pourquoi pas inscrire carrément une ligne Subvention Foellner au Budget ? » « Ce poulet est douteux, nuance un Congolais initié à plus d’un titre, mais la pratique est courante. Dans le genre, croyez-moi, on a vu pire. » Jamais Alain Bauer n’oubliera ce tête-à-tête avec Omar Bongo, au Palais du bord de mer, à Libreville, ni les trois mallettes pleines de cash, posées sur l’estrade où trône le bureau du chef. « Il prétendait épauler ainsi la fraternité, se souvient le criminologue. Un vrai choc culturel... »


« Un univers pourri jusqu’à la moelle »


Un autre travers fausse l’équerre : l’initiation à marche forcée de despotes élus ou pas, hermétiques aux idéaux humanistes de la maçonnerie et propulsés au sommet de la hiérarchie, sinon à la tête d’une obédience taillée sur mesure. « Brûler ainsi les étapes, c’est idiot », grommelle Guy Penne. Tel fut le cas du défunt Robert Gueï, initié en présence d’une brochette d’anciens officiers français et catapulté en un clin d’œil au 33e degré, dignité suprême. Soulève-t-on ce dévoiement et l’ascension météorique de Sassou devant François Stifani (GLNF) ? La riposte cingle : « Je ne peux pas vous laisser dire ça. Le président Sassou-Nguesso tient son maillet de manière impeccable. Chez lui, l’observance des rites est exemplaire. Moi, à la différence de mes amis du GO, je ne fais pas de politique. » L’ennui, c’est que DSN, lui, ne fait que cela. « Il veut verrouiller un consensus maçon en sa faveur d’ici à l’échéance présidentielle de 2009, avance un dignitaire congolais. Son gouvernement compte une vingtaine de frères, mais où sont les écoles, les dispensaires, les routes, les emplois, les retraites, la justice, la solidarité, le partage. Où ? Que devient le pactole que nous vaut la flambée du cours du pétrole ? » « Cessons donc d’infliger des leçons à l’Afrique, réplique Stifani l’Antibois. Pourquoi la France jetterait-elle l’anathème sur ses leaders au moment où l’Amérique et la Chine les courtisent ? » Antibois, certes. Anti-langue de bois, voire...


Au Gabon, au Congo-Brazza ou au Cameroun, décrocher un maroquin demeure, pour le non-initié, un authentique exploit. Reste que l’allégeance maçonne ne suffit pas toujours. En décembre 2004, le frère centrafricain Charles Massi, candidat à la magistrature suprême, sollicite les conseils de Bongo. A l’en croire, celui-ci lui suggère de négocier avec son futur vainqueur François Bozizé un accord de désistement mutuel « sous le couvert de la Veuve ». Trois ans plus tard, le même Massi, nommé entre-temps à l’Agriculture, fera les frais d’un remaniement, tout comme Enoch Lakoué-Derant, protégé de Sassou et prétendant malheureux à la primature (2).


Maçonnerie d’affaires, maçonnerie du ventre : maintes histoires de corruption plombent, en Afrique comme ailleurs, le prestige des loges. « Ma première impression ? Un univers pourri jusqu’à la moelle », assène Alain Bauer. « Dans le business, concède un proche de Sassou-Nguesso, le risque de trafic d’influence n’est jamais loin. A offres égales, je choisis le frère. Mais je vois mal un décideur écarter le mieux-disant profane au profit d’un initié. » En revanche, la fraternelle postcoloniale n’a rien d’un mythe. « Les passerelles fonctionnent, souligne Joseph Badila. Pour le pire, dès lors qu’elles perpétuent les travers de la Françafrique. Et pour le meilleur, parfois. Quand on peinait à instaurer à Brazza le guichet unique pour les entreprises, j’ai appelé un frère, expert en la matière au cabinet d’Alain Madelin, alors ministre de l’Economie. Sa venue nous a été utile. »


L’hôtel de Montesquiou, siège du ministère de la Coopération, a vu passer sous ses lambris plus d’un frangin. Avec un bonheur inégal : paravent d’un pillage des fonds publics, le Carrefour du développement torpilla en 1984 la carrière du socialiste Christian Nucci et de son chef de cabinet Yves Chalier, son parrain en maçonnerie, tendance Grand Orient. Plus tard vint l’Aveyronnais Jacques Godfrain, jadis élu... de Saint-Affrique. Comment le sait-on ? Grâce à la convocation à un atelier de son obédience que ce disciple de Jacques Foccart avait laissé traîner sur une photocopieuse. Machiavel africain de la France gaulliste, Foccart avait pris soin d’affranchir Guy Penne, fraîchement installé au 2, rue de L’Elysée. « Vous vous débrouillez pas mal, lui dit-il alors. Les premiers échos sont bons. Au fait, vous savez ce qui vous vaut d’être là ? Votre profil franc-mac’. » Un pedigree qui ne sauvera pas l’ancien patron du Quai d’Orsay, Roland Dumas, suspendu du GO par Alain Bauer sur fond d’affaire Elf. Question à 1 million de CFA : Omar Bongo aurait-il exigé – et obtenu – la tête de Jean-Marie Bockel si ce dernier avait été maçon ? Question à 2 millions de CFA : Bockel aurait-il dans ce cas prétendu « signer l’acte de décès de la Françafrique » ?


Qui l’eût cru ? Les initiés sont légions au sein de la tribu des « sorciers blancs », ces conseillers en communication familiers des palais africains. Témoin, Patricia Balme. A l’en croire, la fondatrice de PB Com International n’a jamais évoqué son engagement maçonnique avec ses clients, tels le président camerounais Paul Biya, le chef d’Etat centrafricain François Bozizé, l’opposant ivoirien Alassane Ouattara ou l’ex-ministre français Renaud Dutreil. Etrange coïncidence : tous, à l’exception de Biya, affilié à la mouvance Rose-Croix, sont des « triponctués ».
Quelques cadavres et de troublantes énigmes
Les placards de la maçonnerie franco-africaine recèlent encore quelques cadavres et plus d’une troublante énigme. A commencer par la mort, en février 1987, de Michel Baroin, ancien grand maître du GO et alors patron de la Garantie mutuelle des fonctionnaires (GMF), tué avec six frères, tous hommes d’affaires, lors du crash de son jet privé sur les flancs du mont Cameroun. Un autre épisode, plus ancien, mérite qu’on s’y arrête : l’assassinat, le 26 août 1973, du communiste tchadien Outel Bono, trois jours avant le lancement programmé d’un nouveau parti d’opposition. Selon les proches de cet ancien médecin-chef de l’hôpital de Fort-Lamy – aujourd’hui N’Djamena – son sort aurait été en partie scellé lors d’échanges entre le gouverneur de la Banque de développement du Tchad et un ex-colonel des services français, nommé Henri Bayonne, tous deux membres de la même loge parisienne de la GLNF. Pure coïncidence, sans doute.


Enquête paru dans L'express.

jeudi, avril 24, 2008

Nubians come back




Le 1 Mai marque le grand retour des Nubians à Paris ! Porteuses émérites du flambeau de la francophonie autour du monde, elles font leur grand retour chez elles, confortablement installées sur LE DIVAN DU MONDE. Opening Jacques Songo.
Le Divan du Monde 75 rue des martyrs 75018 PARISMétro Anvers

mercredi, avril 23, 2008

Les statistiques ethniques reviennent sur la place publique



L'association des directeurs des ressources humaines réclame un recensement des origines des salariés, afin de lutter contre les discriminations en entreprise.

LIBERATION.FR : mercredi 2 avril 2008
Doit-on recenser l'origine des salariés en France ? C'est ce que propose l’association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), dans ses propositions pour 2008. Une mesure censée améliorer la lutte contre les discriminations dans le monde du travail.
Afin de «mesurer l’équité à l’égard des origines», et au vu de l’étude conduite par l’Institut national des études démographiques (Ined) dans plusieurs administrations et entreprises, l’ANDRH «propose d’élaborer un outil de mesure de la diversité» et sa «mise en place progressive», selon les propositions que l’association présentera jeudi à ses membres et à la presse.

Alors que ce type de recensement est controversé et strictement encadré, l’ANDRH précise que la mise en place d’un tel outil «doit évidemment se faire en pleine concertation avec les partenaires sociaux». Il serait en outre «placé sous l’égide de l’Etat, et/ou de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) et/ou de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil)», précise l’ANDRH, confirmant une information des Echos.

La proposition de l’ANDRH intervient alors que le Conseil constitutionnel a invalidé en novembre un article de la nouvelle loi Hortefeux sur l’immigration autorisant des statistiques ethniques, notamment dans les entreprises. Alors que de nombreux salariés sont encore discriminés pour leur origine, notamment sur la base de leur couleur de peau ou de la consonnance de leur nom, l’ANDRH soutient qu’on ne peut pas demander aux entreprises de progresser si celles-ci n’ont pas d’outil pour mesurer leur politique d’embauche ou de déroulement de carrières.
L’ANDRH se garde de se prononcer sur la meilleure façon de mesurer l’origine des salariés et s’en remet à l’Ined. Elle précise en revanche qu’elle «souhaite favoriser une immigration de travail et une installation provisoire en France» des immigrés, militant pour «des contrats de travail limités à 2-3 ans».

Parmi les méthodes testées par l’Ined, la première consiste à demander au salarié son pays de naissance, sa nationalité et celle des parents et des grands-parents, la deuxième à lui demander de déclarer ses origines parmi une liste pré-établie d’aires culturelles et une liste de nationalités. La troisième utilise «une déclaration ethnoraciale sur une liste inspirée du recensement britannique».

Près de quatre fois sur cinq, un employeur français préfère embaucher un candidat «d’origine hexagonale ancienne» plutôt que son collègue d’origine maghrébine ou noire africaine, selon le Bureau international du travail (BIT). L’ANDRH travaille au lancement «avant l’été» d’un «label diversité», qui pourrait être accordé après un audit aux entreprises qui le demandent. La mise en place de ce label avait été demandée fin 2005 par le gouvernement Villepin, et le ministère de l’immigration de Brice Hortefeux a ensuite confirmé le projet à l’ANDRH. Il sanctionnerait une attitude exemplaire en matière de discrimination sur l’origine mais aussi dans tous les domaines où le code du travail interdit de faire des différences entre les salariés: âge, handicap, orientation sexuelle, opinions politiques, syndicales ou religieuses.

http://www.liberation.fr/actualite/societe/318998.FR.php