En France, malgré le vote de la loi Taubira en 2001 reconnaissant la traite atlantique et l’esclavage comme crime contre l’humanité, il se trouve encore une certaine engeance scientifique parrainée de surcroît par le CNRS à revenir sur les faits clairement établis. Depuis la publication du torchon scientifique de Pétré Grenoulleau, il se répand, au pays des droits de l’homme, un parfum de négationnisme à propos de la tragédie des africains déportés outre atlantique et dans l’océan indien. Comme si le crime à lui seul ne suffisait pas, il fallait aussi achever l’homme noir en niant le crime et en imputant la responsabilité aux africains. En tout cas c’est le sens et l’esprit d’une manifestation pseudo scientifique qui se tiendra en mai 2011 au titre puant un négationnisme négrophobe. D’ores et déjà, le Négropolitan appelle tous ceux qui se reconnaissent dans le combat que nous menons, historiens et intellectuels à saisir leur plume pour dénoncer ce qu’il convient de considérer comme une entreprise pseudo scientifique de falsification de l’histoire dont le contenu biaisé et tendancieux reste un acte de guerre lancé à tous les descendants d’esclaves qui souffrent encore du martyr de leurs aïeux. Voici le contenu nauséabond. Jugez-en par vous-même. A ce rythme, on écrira bientôt que le code noir est issu des lois africaines spécifiques à l'esclavage interne. Et les brigands européens sont en réalité venus sauver les victimes en les déportant vers les Amériques et l'Océan indien.
Elena Vezzadini
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To: H-AFRICA@h-net.msu.edu
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Date: Fri, 22 Oct 2010 11:12:54 -0000 (UTC)
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Date: Fri, 22 Oct 2010 10:54:17 +0200
From: Nathalie Collain
Subject: CFP: Esclavages, traites, travail contraint en Afrique : logiques
politiques et dynamiques sociales
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Colloque "Esclavages, traites, travail contraint en Afrique :
logiques politiques et dynamiques sociales"
3èmes rencontres atlantiques du Musée d'Aquitaine
Bordeaux, France, 12-14 mai 2011
Colloque coordonné par le CIRESC (Centre International de Recherches sur
les Traites et les Esclavages, Acteurs, Systèmes et Représentations) (GDRI
CNRS), le Musée d¹Aquitaine, le Centre d'étude d'Afrique noire (CEAN),
l¹Université Montesquieu-Bordeaux IV, l¹Université Paris Diderot et le
laboratoire Sedet
En Afrique, le discours sur l¹esclavage occulte généralement plusieurs
réalités, en particulier la dimension africaine du phénomène : il se
concentre sur les traites atlantiques et, dans une moindre mesure, sur les
traites sahariennes et celles de l¹Océan indien. L¹intrusion des Etats
dans la spécification, la codification et la gestion des traites
permettent d¹expliquer la polarisation de l¹analyse sur certains acteurs
institutionnels et étatiques. Si la responsabilité européenne est établie,
les traitants du Maghreb et du Moyen-Orient sont, eux, mis en procès,
tandis que la culpabilité des acteurs africains est occultée sinon
refusée. L¹opinion largement partagée est que le continent a plus subi
qu¹il n¹a été acteur des traites, soulignant ainsi la dimension marchande
et l¹inégalité des échanges. L¹esclavage en Afrique, se réduit de ce fait,
surtout, aux traites transatlantiques et transsahariennes et, dans une
moindre mesure, aux conditions de mise en servitude : capture, transport,
etc..
L¹historiographie, après l¹essor des études quantitatives ayant pour
corollaire les débats sur les conséquences démographiques et leur impact
sur le développement du continent africain, s¹intéresse maintenant à la
place des esclavages dans les sociétés africaines et leur effet dans la
construction des identités. Ces recherches oscillent, d¹ailleurs, entre
études monographiques, thématiques et analyses de données sur des temps
conjoncturels laissant voir une variété de situations comme les mouvements
de population sur le continent, la violence avec son lot de guerres, de
razzias et de rapts.
Les recherches en cours montrent qu¹à la fin du XVIIIe siècle, la pression
des abolitionnistes et les luttes des esclaves eux-mêmes en Afrique ou aux
Amériques ont provoqué un tournant majeur dans la réglementation et ont
abouti à l¹interdiction du commerce des êtres humains aux niveau
international et national au XIXe siècle. Certes, les États coloniaux se
sont dotés alors d¹un arsenal juridique répressif, mais les nouveaux
statuts juridiques des populations africaines n¹ont pas empêché
l¹exploitation par le travail forcé. Différentes formes de sujétion
apparaissent alors indispensables au modèle économique de la colonisation
qui prend place et s¹accompagne de spoliation de terres, d¹exploitation à
outrance des richesses naturelles et de mise en place d¹infrastructures
pour l¹évacuation des produits. La coercition prend le pas sur le salariat
libre et donne naissance à une jurisprudence dans les colonies nouvelles.
Le travail forcé supplée alors à l¹esclavage. De cette longue et large
assimilation du travail salarié à la mise en position d¹esclave émerge une
durable confusion entre l¹entrée dans la modernité renforcée par les
imaginaires religieux et les agendas des potentats locaux. Cette
situation, assez bien documentée par certains administrateurs coloniaux et
écrivains voyageurs, sous le couvert de l¹apostolat du travail censé «
tirer les indigènes de l'indolence et de la barbarie », est faite de
réquisitions, de conditions de travail abominables sur les chantiers, les
exploitations agricoles, forestières et minières, de rapines et d¹autres
artifices du patronat pour se soustraire à ses obligations légales.
La naissance des Etats modernes africains avec l¹accession à la
souveraineté des anciens territoires coloniaux au XXè siècle ne dissipe
pas les situations d¹asservissement. Bien que la plupart des États aient
signé les conventions internationales sur l¹abolition de l¹esclavage et du
travail forcé, transposé en droits nationaux les différents traités
relatifs à la suppression de l¹esclavage, et introduit le principe
d¹égalité des citoyens, les situations d¹esclavage moderne perdurent dans
les faits. Les organisations humanitaires font le procès des avatars de
l¹esclavage que sont le servage, la mise en gage pour dettes et leurs
corollaires, les traites des femmes ou de main-d¹¦uvre infantile. C¹est
dans les constructions sociales et identitaires que l¹esclavage apparaît
en creux. Ainsi, son empreinte touche la sphère religieuse ou domestique
(la « cinquième épouse » chez certains musulmans sahéliens), sociale (la
transmission par héritage) ou politique (remise en cause de la
citoyenneté, disqualification de compétiteurs).
Dans ce contexte, le colloque s¹assigne un double objectif : celui de
faire l¹état de la recherche en cours sur les esclavages et les traites
internes à l¹Afrique et celui de rendre compte des perspectives de
recherches avec une mise en débats de l¹historiographie sur l¹Afrique. Il
s¹agira d¹analyser et de comparer la dimension sociale des esclavages et
des traites, la législation et le traitement des esclaves africains ou sur
le continent africain ainsi que les formes de l¹esclavage moderne. On
s¹interrogera sur l¹introduction de la question de l¹esclavage dans les
textes juridiques, les lois et les traités internationaux au sein des pays
africains et des instances communautaires ou internationales. Derrière
cette institution de la servitude, il s¹agira d¹analyser les enjeux
socio-politiques et les représentations que l¹on se fait à la fois du/sur
le continent africain.
Proposition de communication
Les organisateurs du colloque favorisent la diversité des approches et des
formats de présentation. Les résumés des communications d¹une page maximum
devront parvenir au plus tard le 10 novembre 2010 accompagnés d¹un court
CV (6 lignes au maximum) et mentionnés l¹institution de rattachement et
une adresse électronique valide.
Les communications devront être soumises aux organisateurs le 28 février
2011 au plus tard, selon les normes de présentation communiquées
ultérieurement afin de permettre leur édition électronique.
Le colloque se déroulera à Bordeaux (France), dans le cadre des « 3èmes
rencontres atlantiques du Musée d'Aquitaine". Le détail des activités
élaborées en partenariat avec le Musée d¹Aquitaine, le Centre d'étude
d'Afrique noire (CEAN), le Rectorat et l¹Inspection Académique sera
disponible en ligne sur les sites du musée d¹Aquitaine, du CIRESC, du
Rectorat d¹Aquitaine et de l¹Inspection Académique de Gironde, du CEAN et
du laboratoire Sedet.
Contact : Prière de transmettre vos propositions de communications à :
Nathalie Collain, (secrétariat scientifique)
Centre International de Recherches sur les Esclavages CNRS, EHESS
Bureau 21, EHESS, 105, boulevard Raspail 75006 Paris, France
tel : +33-(0)1-53-63-51-60 - +33-(0)6-27-59-61-53
nathalie.collain@ehess.fr
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