Lumière « Noir ». Notre boutade oxymoronique n’est pas à ranger, SVP, dans la catégorie humour noir. Un grand noir, en effet, Omar Sy, est entré dans la légende du cinéma français hier en remportant le césar du meilleur acteur pour sa prestation dans le film Intouchable. Un film vu par 19 millions de français. Avec un tel record, il faut dire que cette 37ème cérémonie des Césars 2012 ne pouvait pas ignorer ce succès. Sans le savoir, elle vient d’écrire une des plus belles pages du cinéma français. Non pas parce qu’un Noir vient d’être récompensé, mais parce qu’elle vient de réparer, d’une certaine manière, une injustice. Celle d’avoir longtemps oublié ses talents qui illuminaient depuis longtemps de leur noirceur la scène française sans être reconnu. Les Américains avaient depuis 1964 attribué cette récompense suprême à un Noir en la personne de Sydney Poitier, en pleine période de lutte pour les droits civiques.
Mais last but not least. Au-delà de sa prestation que d’aucuns ont jugé plutôt caricatural notamment les Américains, Omar Sy n’est pas qu’un acteur méritant. C’est aussi un symbole. Pas seulement de la diversité comme tous les commentateurs de France et de Navarre se plaisent à le dire désormais, mais un symbole pour ce que cela représente pour le cinéma français. Celui-ci vient enfin de mettre fin à la longue nuit blanche traversée par ces comédiens peu habitués aux lumières, toujours dans l’ombre. Car ils sont nombreux ces Noirs avoir rêvé de cette lumière, Jacques Martial, Thierry Desroses, et j’en passe. Tous ces talents oubliés par un cinéma replié sur lui-même. Mais il n’est jamais trop tard.
L’an dernier Leïla Bekti avait déjà illuminait de sa grâce naturelle la salle du Châtelet. Aujourd’hui c’est autour d’Omar. Et Omar nous a tuer ! Avec son pas de danse théâtral, son rire bruyant, qui rappelle étrangement celui d’un aîné aujourd’hui tombé dans l’oubli. Souvenez-vous d’Habib Benglia, premier acteur noir qui marqua de son corps peint les planches parisiennes. Excellent chanteur, acrobate, l’acteur noir originaire du Soudan français, actuel Mali, marqua de son empreinte les planches de ce Paris des années 20. Il forma aussi un duo explosif avec Joséphine Baker. C’était l’époque de la vogue nègre. Le talent de l’acteur, qui jouera dans plusieurs pièces et films de l’époque, le propulse sur le devant de la scène médiatique et le rend populaire auprès des Français et des Françaises. Mais au lendemain du second conflit mondial, l’acteur tombe dans l’oubli et meurt dans l’indifférence. En intitulant cet article, « en souvenir d’Habib », c’est aussi une façon de lui rendre hommage et de lui témoigner d’avoir ouvert la voie à des Omar Sy et à bien d’autres, car il fut le premier noir à émerveiller la scène hexagonale par son talent.
Mais last but not least. Au-delà de sa prestation que d’aucuns ont jugé plutôt caricatural notamment les Américains, Omar Sy n’est pas qu’un acteur méritant. C’est aussi un symbole. Pas seulement de la diversité comme tous les commentateurs de France et de Navarre se plaisent à le dire désormais, mais un symbole pour ce que cela représente pour le cinéma français. Celui-ci vient enfin de mettre fin à la longue nuit blanche traversée par ces comédiens peu habitués aux lumières, toujours dans l’ombre. Car ils sont nombreux ces Noirs avoir rêvé de cette lumière, Jacques Martial, Thierry Desroses, et j’en passe. Tous ces talents oubliés par un cinéma replié sur lui-même. Mais il n’est jamais trop tard.
L’an dernier Leïla Bekti avait déjà illuminait de sa grâce naturelle la salle du Châtelet. Aujourd’hui c’est autour d’Omar. Et Omar nous a tuer ! Avec son pas de danse théâtral, son rire bruyant, qui rappelle étrangement celui d’un aîné aujourd’hui tombé dans l’oubli. Souvenez-vous d’Habib Benglia, premier acteur noir qui marqua de son corps peint les planches parisiennes. Excellent chanteur, acrobate, l’acteur noir originaire du Soudan français, actuel Mali, marqua de son empreinte les planches de ce Paris des années 20. Il forma aussi un duo explosif avec Joséphine Baker. C’était l’époque de la vogue nègre. Le talent de l’acteur, qui jouera dans plusieurs pièces et films de l’époque, le propulse sur le devant de la scène médiatique et le rend populaire auprès des Français et des Françaises. Mais au lendemain du second conflit mondial, l’acteur tombe dans l’oubli et meurt dans l’indifférence. En intitulant cet article, « en souvenir d’Habib », c’est aussi une façon de lui rendre hommage et de lui témoigner d’avoir ouvert la voie à des Omar Sy et à bien d’autres, car il fut le premier noir à émerveiller la scène hexagonale par son talent.
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