jeudi, février 03, 2011

« Dictateur toi-même » : l’insulte à la mode dans les cours des palais présidentiels africains


Le ridicule ne tue pas, dit le dicton populaire. Il semble que nos satrapes des tropiques, au sud du Sahara, aient définitivement érigé ce dicton en principe de gouvernement. Malgré leurs exploits en « do cambua » diplomatique sur la crise ivoirienne, nos roitelets se retrouvent bien comme Gros-jean comme devant. Qui l’eut cru, toute honte bue, ils en sont tous réduits maintenant à l’insulte, « dictateur toi-même », qu’ils se balancent désormais entre eux, pendant que le peuple ivoirien se meurt à petit feu. Il fallait s’y attendre. A cette descente aux abysses « troufignonnesques ». Car dans ce salmigondis postélectoral ivoirien, où pontifes internationaux et pupazzis panafricanistes se prennent encore les pates, aucun monarque ne se risquerait à chercher à paraître plus qu’on ne vaut. Normal, on ne critique pas le chieur d’en face quand on a soi même fait caca dans son froc.

« Dictateur toi-même », quel dictateur tropical peut fièrement promener son derrière en se vantant d’avoir instauré une vraie démocratie chez lui. Aucun. Mis à part l’Afrique du sud et le Ghana dans une moindre mesure, les satrapies tropicales sont des mornes dictatures tranquilles sous perfusion. Avec la complicité des peuples affamés qui cherchent d’abord salut dans la débrouillardise que dans la revendication d’un changement démocratique. Pendant que la rue arabe se mobilise, les rues africaines sont encore endormies par les émanations des derrières par trop encombrés des autocrates africains. Mais pour combien de temps encore…

1 commentaire:

Pascale a dit…

La question est : Qu'est-ce qu'une "vraie" démocratie ?