L’Union Africaine : la mission impossible ?
Après sept tentatives de médiation qui se sont toutes soldées par un échec, voici un panel de quatre chefs d’états membres de l’organisation africaine au chevet de la Côte d’Ivoire. Le panel qui devait au départ être composé de cinq membres a été réduit à quatre en raison du désistement du burkinabé Blaise Campaoré, jugé persona non grata en Côte d’Ivoire par les partisans de Laurent Gbagbo. Au final, c’est un quatuor composé de Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Déby (Tchad) et Jakaya Kikwete (Tanzanie) qui est arrivé à Abidjan depuis ce lundi pour tenter de recoller les morceaux de ce qui reste de cette crise politique postélectorale. C’est la mission de la dernière chance avant l’embrasement total de ce pays de cocagne ouest africain. Embrasement, le mot est peut être fort. Mais la politique de la terre brûlée décidée par la communauté internationale pour endiguer et étouffer le camp Gbagbo y ressemble bien à s’y méprendre. Fermeture des banques, injonction à des entreprises internationales de ne pas s’approvisionner en cacao ivorien etc… C’est du lourd. Dans l’histoire des relations internationales, on n’a jamais vu une telle débauche de sanctions s’abattre sur un seul pays et pour une historiette de contentieux postélectoral. Une « simple histoire d’élections », comme dirait Calixthe Beyala…
La communauté internationale, l’UA en manque de crédibilité…
Il ne fait aucun doute que la communauté internationale et l’UA, soient aujourd’hui des entités totalement décrédibilisées aux yeux des peuples africains pour leur partialité dans cette crise. L’UA, après plusieurs hésitations, a fini par s’aligner sur les positions de son bailleur de fonds qui n’est autre que l’Union européenne. La question qui se pose : quelles cartes en main dispose ce panel pour tenter d’éteindre le feu en Côte d’Ivoire ? S’il s’agit d’intimer l’ordre à Gbagbo de quitter le pouvoir, les quatre chefs d’état, à coup sûr, recevront, une fin de non recevoir. S’il s’agit de proposer un gouvernement d’union nationale, la médiation peut réussir à condition que les parties en présence acceptent ce deal par défaut qui pourrait éviter à la Côte d’Ivoire de sombrer encore plus. Mais quelque soit la solution, ce sera une victoire à la Pyrrhus. Trop de rancœurs, trop de haine, trop de tergiversations, trop de morts, trop d’ingérence qui finiront par exploser tôt ou tard.
Dans ce salmigondis postélectoral, certains intellectuels estiment à tort ou à raison que l’avenir de l’Afrique se joue en ce moment en Côte d’Ivoire. Calixthe Beyala qui s’est beaucoup mouillée dans cette crise appelle même les ivoiriens à faire preuve d’imagination. Ce qu’ils vivent va servir à l’ensemble des peuples africains qui ont du mal à couper le cordon ombilical avec le système de la Françafrique. En gros il faut saisir l’occasion pour ne plus se plaindre de la domination et la main mise extérieure.
Côte d’Ivoire en mission divine ?
Si l’UA est en mission impossible avec son panel, la Côte d’Ivoire elle semble aux yeux de certains en mission divine. Des voix s’élèvent partout pour exhorter le peuple ivoirien à un courage titanesque. Facile à dire, difficile à faire surtout lorsque l'on sait que les africains font davantage confiance à leur ventre qu’à leur conscience. Il se lit sur cette crise quelque chose qui nous dépasse. Tous les peuples africains ont les yeux rivés sur la CI. Et ce n’est pas un hasard. D’aucuns disent qu’une mission a été donné au peuple ivoirien de servir de guide à l’Afrique entière. C’est l’occasion rêvée de reconquérir la dignité piétinée des fils et filles d’Afrique avec la complicité des nôtres au profit de lugubres intérêts étrangers. Le temps de la peur, de la mendicité est révolu. Il est même conseiller au président Gbagbo de créer une monnaie ivoirienne afin de rompre définitivement avec le Franc colonial.
Un « boulanger » rentre dans l’histoire
Le boulanger le plus célèbre de l’histoire de la politique mondiale est-il en train de réussir sa pâte ? La réponse n’est pas facile, même les nombreux soutiens dans toute l’Afrique y compris dans le monde arabe dont il bénéficie rend cet homme presque providentiel. En tous les cas, Gbagbo, mort ou vivant, le restaurateur de la paix en Côte d’Ivoire est définitivement entré dans l’histoire pour avoir dit non aux injonctions et diktats de la communauté des intérêts des pays impérialistes qualifiée abusivement de communauté internationale. Celui qui a donc mis fin à l’hernie nationaliste de l’ivoirité en permettant la tenue d’élections libres sous la houlette d’une commission noyautée et infiltrée par d’opposants notoires sortira ainsi par la grande porte. Laurent Gbagbo ne sera certainement pas le messie que la Côte d’Ivoire attend ni l’Afrique entière qui lui a témoigné son soutien massif malgré une campagne médiatique internationale particulièrement hostile à son égard. Il n’est pas un saint, mais qui l’est dans ce monde rempli d’opportunistes ?
Après sept tentatives de médiation qui se sont toutes soldées par un échec, voici un panel de quatre chefs d’états membres de l’organisation africaine au chevet de la Côte d’Ivoire. Le panel qui devait au départ être composé de cinq membres a été réduit à quatre en raison du désistement du burkinabé Blaise Campaoré, jugé persona non grata en Côte d’Ivoire par les partisans de Laurent Gbagbo. Au final, c’est un quatuor composé de Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Déby (Tchad) et Jakaya Kikwete (Tanzanie) qui est arrivé à Abidjan depuis ce lundi pour tenter de recoller les morceaux de ce qui reste de cette crise politique postélectorale. C’est la mission de la dernière chance avant l’embrasement total de ce pays de cocagne ouest africain. Embrasement, le mot est peut être fort. Mais la politique de la terre brûlée décidée par la communauté internationale pour endiguer et étouffer le camp Gbagbo y ressemble bien à s’y méprendre. Fermeture des banques, injonction à des entreprises internationales de ne pas s’approvisionner en cacao ivorien etc… C’est du lourd. Dans l’histoire des relations internationales, on n’a jamais vu une telle débauche de sanctions s’abattre sur un seul pays et pour une historiette de contentieux postélectoral. Une « simple histoire d’élections », comme dirait Calixthe Beyala…
La communauté internationale, l’UA en manque de crédibilité…
Il ne fait aucun doute que la communauté internationale et l’UA, soient aujourd’hui des entités totalement décrédibilisées aux yeux des peuples africains pour leur partialité dans cette crise. L’UA, après plusieurs hésitations, a fini par s’aligner sur les positions de son bailleur de fonds qui n’est autre que l’Union européenne. La question qui se pose : quelles cartes en main dispose ce panel pour tenter d’éteindre le feu en Côte d’Ivoire ? S’il s’agit d’intimer l’ordre à Gbagbo de quitter le pouvoir, les quatre chefs d’état, à coup sûr, recevront, une fin de non recevoir. S’il s’agit de proposer un gouvernement d’union nationale, la médiation peut réussir à condition que les parties en présence acceptent ce deal par défaut qui pourrait éviter à la Côte d’Ivoire de sombrer encore plus. Mais quelque soit la solution, ce sera une victoire à la Pyrrhus. Trop de rancœurs, trop de haine, trop de tergiversations, trop de morts, trop d’ingérence qui finiront par exploser tôt ou tard.
Dans ce salmigondis postélectoral, certains intellectuels estiment à tort ou à raison que l’avenir de l’Afrique se joue en ce moment en Côte d’Ivoire. Calixthe Beyala qui s’est beaucoup mouillée dans cette crise appelle même les ivoiriens à faire preuve d’imagination. Ce qu’ils vivent va servir à l’ensemble des peuples africains qui ont du mal à couper le cordon ombilical avec le système de la Françafrique. En gros il faut saisir l’occasion pour ne plus se plaindre de la domination et la main mise extérieure.
Côte d’Ivoire en mission divine ?
Si l’UA est en mission impossible avec son panel, la Côte d’Ivoire elle semble aux yeux de certains en mission divine. Des voix s’élèvent partout pour exhorter le peuple ivoirien à un courage titanesque. Facile à dire, difficile à faire surtout lorsque l'on sait que les africains font davantage confiance à leur ventre qu’à leur conscience. Il se lit sur cette crise quelque chose qui nous dépasse. Tous les peuples africains ont les yeux rivés sur la CI. Et ce n’est pas un hasard. D’aucuns disent qu’une mission a été donné au peuple ivoirien de servir de guide à l’Afrique entière. C’est l’occasion rêvée de reconquérir la dignité piétinée des fils et filles d’Afrique avec la complicité des nôtres au profit de lugubres intérêts étrangers. Le temps de la peur, de la mendicité est révolu. Il est même conseiller au président Gbagbo de créer une monnaie ivoirienne afin de rompre définitivement avec le Franc colonial.
Un « boulanger » rentre dans l’histoire
Le boulanger le plus célèbre de l’histoire de la politique mondiale est-il en train de réussir sa pâte ? La réponse n’est pas facile, même les nombreux soutiens dans toute l’Afrique y compris dans le monde arabe dont il bénéficie rend cet homme presque providentiel. En tous les cas, Gbagbo, mort ou vivant, le restaurateur de la paix en Côte d’Ivoire est définitivement entré dans l’histoire pour avoir dit non aux injonctions et diktats de la communauté des intérêts des pays impérialistes qualifiée abusivement de communauté internationale. Celui qui a donc mis fin à l’hernie nationaliste de l’ivoirité en permettant la tenue d’élections libres sous la houlette d’une commission noyautée et infiltrée par d’opposants notoires sortira ainsi par la grande porte. Laurent Gbagbo ne sera certainement pas le messie que la Côte d’Ivoire attend ni l’Afrique entière qui lui a témoigné son soutien massif malgré une campagne médiatique internationale particulièrement hostile à son égard. Il n’est pas un saint, mais qui l’est dans ce monde rempli d’opportunistes ?
2 commentaires:
Quand je lis que l'auteur de cet article se prétend n'être d'aucun parti, je me demande s'il se relit ou tout simplement s'il ne lui manque pas une case !
Non seulement cet article relève véritablement de la propagande, mais il respire toutes les clichés nauséabonds de l'époque.
Vous répétez comme un perroquet quelques formules apprises par coeur, sans aucune analyse, sans aucune réflexion, mais tout ce qui fait le pro-Gbagbo : propagande et incantations.
Comme Gbagbo qui assassine son peuple chaque jour, fait reculer la CI de plusieurs décennies, vous êtes de ceux qui font intellectuellement reculer l'Afrique de plusieurs siècles !
Comme je l'ai dit et répéter ce site analyse les événements du Continent à travers un prisme panafricain. Lorsque je regarde la crise ivoirienne, il ne peut échapper à quiconque que le soutien de la CI en faveur de la démocratie en CI me paraît un peu gros. Comme on dit la ficelle est grosse. C'est cousu de fil blanc. C'est la même communauté internationale qui a fait assassiner des dignes fils d'Afrique comme Lumumba, Sankara, c'est la même communauté internationale qui soutient des dictateurs, et aujourd'hui, de bon matin, vous vous levez elle vous annonce la bonne nouvelle, la communauté internationale est pour la démocratie en Afrique et pour le bien des Africains. Avouez quand même qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Cela s'appelle, neuf jours pour le voleur, le 10ème c'est pour le proprio. Chaque chose a une fin. La communauté internationale s'est tout simplement pris à son propre jeu... Eh oui
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