mercredi, mars 19, 2008

Beautés noires, masques blancs : l’assimilation au dominant











Les rues d’Afrique comme celles d’Europe se peuplent de drôles de poupées noires ambulantes ? Non il ne s’agit pas de la dernière lubie d’un artiste contemporain qui veut choquer ses contemporains en parant les femmes noires de drôles de coiffures qui rappellent, à s’y méprendre, les attributs capillaires de l’indo-européenne. C’est à se demander jusqu’où peuvent aller les pratiques esthétiques des femmes noires ?


Une chose est sûre, les extensions ou rajouts leuco-capillaires synthétiques ou pas dont se parent désormais les créatures d’ascendance africaine sont un symbole des rapports sociaux entre dominants et dominés qui se sont installés depuis la rencontre entre les civilisations occidentales et négro-africaines. Du défrisage du cheveu crépu au blanchissement de la peau, la quête de la ressemblance au dominant est devenue une religion dont les femmes noires sont devenues les ferventes pratiquantes. Comme toute religion, dont la fonction principale est de relier l’adepte à une divinité, celles que pratiquent les femmes noires, la chasse au cheveu crépu ou encore aux traits négroïdes, est là pour maintenir et restaurer les chaînes d’aliénation mentale, tout en célébrant le modèle dit de la beauté universelle. Ici le dogme consiste à s’appliquer les attributs du modèle érigé en idéal esthétique suprême.


Intériorisés depuis plusieurs siècles, les rites de cette religion anti-esthético-négroïde, se déclinent en diverses pratiques qui vont de l’utilisation des dermo-corticoïdes hyper agressives pour la peau à des produits défrisant à base de toutes sortes de composants chimiques. Cette imitation du modèle dominant caucasoïde ne saurait se traduire par un simple effet de mode. Il s’agit d’aliénation même inconsciente. L’aliénation c’est la renonciation à soi, à ses codes culturels, qui peuvent être capillaires ou esthétiques. On s’éloigne de sa matrice culturelle pour adopter des codes qui lui sont étrangères. Une forme de renonciation à soi, à sa nature, éloignement de soi-même. Et celle-ci a un coût et pas seulement financier.


En s’imposant une esthétique éloignée de sa nature, non seulement la femme noire perpétue cette forme d’asservissement aux canons de la beauté dit universelle, mais elle enrichit les grandes enseignes mondiales de la cosmétique. En plus du dépouillement somatique, l’imitation du modèle plume les adeptes. Il y a à la fois une exploitation psychologique de la femme noire qui relève de l’aliénation culturo-mentale, et une exploitation économique de la femme noire par l’absence de contrôle économique de son image. Vaste programme donc que celui de la libération de l’homme noir.


Précision: loin de nous l'idée de condamner les usages médicaux de certaines pratiques esthètiques.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Lire le blog en entier, pretty good