Alors que la France entière a assisté récemment à l’éviction spectaculaire de PPDA, une figure emblématique du JT sur TF1, elle apprend aujourd’hui le départ de la même chaîne d’une autre figure en la personne de Harry Roselmack. A la différence du premier, ce dernier est noir et son exposition fracassante sous les feux de la rampe n’aura duré que deux ans. Retour donc du nègre à la case départ. La France noire qui un temps avait commencé à prendre ses désirs pour des réalités vient de réaliser le mirage d’une télévision en couleurs que symbolisait la présence de Harry au JT de la première chaîne française.
Logiques de pouvoir contre logiques médiatiques
Au-delà de ce petit jeu de meurtres entre professionnels médiatiques, il faut y voir davantage des logiques de pouvoir dont la finalité consiste à imposer un modèle dominant de rapports sociaux avec la promotion de certaines personnes. En règle général, blanches, de sexe masculin, propres sur eux, au physique très avenant, même si l’on constate une féminisation progressive des présentateurs. Il s’agit davantage de construire une représentation de ce que seraient les rapports sociaux selon une logique symbolique de reproduction de la domination sociale, voire raciale. Harry Roselmack est sur Tf 1 non pas pour ses compétences, mais pour ce qu’il représente. Un alibi, assez symptomatique, pour trahir la mauvaise conscience des recruteurs au sein de ce média. D’ailleurs, c’est Sarkozy en personne qui s’était enorgueilli de la nomination du journaliste noir en remplacement de PPDA. Le même Sarkozy, aux dires de certaines sources, serait aussi à l’origine de la nomination au JT de TF1 de Laurence Ferrari dont ont dit qu’elle serait un ami intime du président. Pour peu qu’on soit observateur, ce sont des logiques de pouvoir qui influent sur des logiques médiatiques au détriment de la compétence, de l’Homme. Les grands médias en France sont inféodés au pouvoir politique, lequel pouvoir rythme les changements aux postes les plus en vue.
Conservatisme, réseaux et violence symbolique
La promotion d’une certaine catégorie d’individus dans la société française s’inscrit en fin de compte dans ce schéma un peu cornélien dont les dés sont pipés d’avance. Cette promotion repose sur le conservatisme et la conservation d’un certain nombre de privilèges détenus par un certain nombre de personnes souvent les mêmes et qui restent les maîtres du jeu de la plupart des carrières. Le hasard n’existe pas dans la société française qui semble s’être construite sur la base du clientélisme, du népotisme, du clanisme, de l’éthnocentrisme, parfois de la condescendance lorsque les candidats ont la malchance de ne pas correspondre à l’archétype dominant. Difficile d’imaginer une réussite personnelle comme dans certains pays anglosaxons où le talent permet à certains d’émerger, de quitter leur trajectoire de base et rompre ainsi avec le déterminisme social. On peut difficilement imaginer une Oprah Winfrey en France.
Une telle configuration des rapports sociaux permet l’expression d’une violence symbolique insidieuse dont sont en premier victimes les personnes que la société veut exclure (les immigrés, les étrangers, les Noirs, etc..). Les carrières sont ainsi faites, défaites et refaites en fonction de cette configuration. Un noir qui croit à sa chance peut vite déchanter un matin. Eric Blanc ne l’a-t-il pas expérimenté pour avoir tourné en dérision un certain Chapié qui avait de solides appuis pour nuire suffisamment à la carrière de l’humoriste ? Housine, un brillant candidat à la starac disparu des plateaux télé faute d’appuis, mais pas seulement, comparé à certains moins bons que lui ? Delo, un humoriste noir victime de son talent ? Princesse Erika, les Nubians, le groupe Kassav, ont un moment de leur carrière vécu cet ostracisme avant de connaître l’exil outre-atlantique ou ultramarin pour les raisons sus-évoquées. La liste est longue de ces carrières bloquées, brisées et détruites du fait du conservatisme, des réseaux et de la violence symbolique qui en résulte.
Présence banania et figures du politiquement correct
Dans une telle configuration des rapports sociaux biaisée, les rescapés de la fracture télévisuelle ethno-raciale sont presque des figures du politiquement correct version française. Ils doivent savoir chanter « la marseillaise de la diversité », en être des icônes, parler le black blanc beur de la Cité, remercier en permanence les actionneurs de l’ascenseur social et surtout savoir jouer du bamboula et savoir chanter du y a bon. En dehors de ces critères, point de salut pour un nègre. Rien ne se crée au hasard, tout est préfabriqué, recadré en permanence de tel sorte que cela correspondre à une vision préalablement définie. Cela s’appelle le moule. Il faut que ça rentre dans le moule. Parler des réussites individuelles serait presque faire entorse à la déontologie d’un système qui repose sur le piston, les camaraderies, les réseaux, le conservatisme, l’ethnocentrisme et qui ignore les talents anti-archétype, exotique.
Aujourd’hui, les nouveaux rescapés de la fracture urbaine et ethno-raciale (Njigol, Eboué etc.) savent qu’ils ont une épée de Damoclès au dessus de leurs têtes. Le moindre dérapage, c’est la sortie à l’instar de leur grand frère Dieudo. A en croire les rumeurs, le premier serait déjà sur la ligne de mire des KGBistes du PAF, ceux qui font et défont les carrières. L’historien Claude Ribbe en sait un rayon tout comme ses collègues ultramarins (Raphaël Confiant etc…). Ceux qui ont voulu analyser l’arrivée de Roselmack sur la première chaîne comme une victoire de la France multiraciale ou encore des réseaux de la diversité comme le Club Averroès se trompent lourdement. Ils ignorent les gigantesques chaînes pétries de racisme, d’ethnocentrisme qui encerclent cet espace de visibilité cathodique.
Logiques de pouvoir contre logiques médiatiques
Au-delà de ce petit jeu de meurtres entre professionnels médiatiques, il faut y voir davantage des logiques de pouvoir dont la finalité consiste à imposer un modèle dominant de rapports sociaux avec la promotion de certaines personnes. En règle général, blanches, de sexe masculin, propres sur eux, au physique très avenant, même si l’on constate une féminisation progressive des présentateurs. Il s’agit davantage de construire une représentation de ce que seraient les rapports sociaux selon une logique symbolique de reproduction de la domination sociale, voire raciale. Harry Roselmack est sur Tf 1 non pas pour ses compétences, mais pour ce qu’il représente. Un alibi, assez symptomatique, pour trahir la mauvaise conscience des recruteurs au sein de ce média. D’ailleurs, c’est Sarkozy en personne qui s’était enorgueilli de la nomination du journaliste noir en remplacement de PPDA. Le même Sarkozy, aux dires de certaines sources, serait aussi à l’origine de la nomination au JT de TF1 de Laurence Ferrari dont ont dit qu’elle serait un ami intime du président. Pour peu qu’on soit observateur, ce sont des logiques de pouvoir qui influent sur des logiques médiatiques au détriment de la compétence, de l’Homme. Les grands médias en France sont inféodés au pouvoir politique, lequel pouvoir rythme les changements aux postes les plus en vue.
Conservatisme, réseaux et violence symbolique
La promotion d’une certaine catégorie d’individus dans la société française s’inscrit en fin de compte dans ce schéma un peu cornélien dont les dés sont pipés d’avance. Cette promotion repose sur le conservatisme et la conservation d’un certain nombre de privilèges détenus par un certain nombre de personnes souvent les mêmes et qui restent les maîtres du jeu de la plupart des carrières. Le hasard n’existe pas dans la société française qui semble s’être construite sur la base du clientélisme, du népotisme, du clanisme, de l’éthnocentrisme, parfois de la condescendance lorsque les candidats ont la malchance de ne pas correspondre à l’archétype dominant. Difficile d’imaginer une réussite personnelle comme dans certains pays anglosaxons où le talent permet à certains d’émerger, de quitter leur trajectoire de base et rompre ainsi avec le déterminisme social. On peut difficilement imaginer une Oprah Winfrey en France.
Une telle configuration des rapports sociaux permet l’expression d’une violence symbolique insidieuse dont sont en premier victimes les personnes que la société veut exclure (les immigrés, les étrangers, les Noirs, etc..). Les carrières sont ainsi faites, défaites et refaites en fonction de cette configuration. Un noir qui croit à sa chance peut vite déchanter un matin. Eric Blanc ne l’a-t-il pas expérimenté pour avoir tourné en dérision un certain Chapié qui avait de solides appuis pour nuire suffisamment à la carrière de l’humoriste ? Housine, un brillant candidat à la starac disparu des plateaux télé faute d’appuis, mais pas seulement, comparé à certains moins bons que lui ? Delo, un humoriste noir victime de son talent ? Princesse Erika, les Nubians, le groupe Kassav, ont un moment de leur carrière vécu cet ostracisme avant de connaître l’exil outre-atlantique ou ultramarin pour les raisons sus-évoquées. La liste est longue de ces carrières bloquées, brisées et détruites du fait du conservatisme, des réseaux et de la violence symbolique qui en résulte.
Présence banania et figures du politiquement correct
Dans une telle configuration des rapports sociaux biaisée, les rescapés de la fracture télévisuelle ethno-raciale sont presque des figures du politiquement correct version française. Ils doivent savoir chanter « la marseillaise de la diversité », en être des icônes, parler le black blanc beur de la Cité, remercier en permanence les actionneurs de l’ascenseur social et surtout savoir jouer du bamboula et savoir chanter du y a bon. En dehors de ces critères, point de salut pour un nègre. Rien ne se crée au hasard, tout est préfabriqué, recadré en permanence de tel sorte que cela correspondre à une vision préalablement définie. Cela s’appelle le moule. Il faut que ça rentre dans le moule. Parler des réussites individuelles serait presque faire entorse à la déontologie d’un système qui repose sur le piston, les camaraderies, les réseaux, le conservatisme, l’ethnocentrisme et qui ignore les talents anti-archétype, exotique.
Aujourd’hui, les nouveaux rescapés de la fracture urbaine et ethno-raciale (Njigol, Eboué etc.) savent qu’ils ont une épée de Damoclès au dessus de leurs têtes. Le moindre dérapage, c’est la sortie à l’instar de leur grand frère Dieudo. A en croire les rumeurs, le premier serait déjà sur la ligne de mire des KGBistes du PAF, ceux qui font et défont les carrières. L’historien Claude Ribbe en sait un rayon tout comme ses collègues ultramarins (Raphaël Confiant etc…). Ceux qui ont voulu analyser l’arrivée de Roselmack sur la première chaîne comme une victoire de la France multiraciale ou encore des réseaux de la diversité comme le Club Averroès se trompent lourdement. Ils ignorent les gigantesques chaînes pétries de racisme, d’ethnocentrisme qui encerclent cet espace de visibilité cathodique.
1 commentaire:
Comme je le disais l'autre jour : en France, la place des Harry Roselmacks est réservée dans...l'équipe de foot !
La lionne
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