mercredi, mars 21, 2012

Tueries de Toulouse et Montauban : à qui profite le crime ?

Sarko en route pour un deuxième mandat ? Le scénario idéal pour un candidat en perte de vitesse et qui a fait de la sécurité une de ses thématiques favoris depuis plusieurs années. Autant dire qu’il n’y a plus match. Les thématiques sociales et financières qui avaient mobilisé les candidats aux premiers jours de la campagne vont désormais passer au second plan. Au moment où nous écrivons ces lignes, le suspect est en train d’être cerné par les policiers du Raid dans le quartier du Côte-Pavée. Mohamed Merah, c’est son nom, un français de 24 ans d’origine algérienne, auteur de sept meurtres : quatre militaires parachutistes à Montauban (trois d’origine maghrébine, un autre d’origine antillaise actuellement entre la vie et la mort). Puis, il a terminé sa série macabre lundi matin à Toulouse devant une école juive tuant trois enfants et un rabbin. On connaît la suite…

Jusque là le déroulement factuel paraît tout à fait clair. Sauf que des zones d’ombre subsistent sur la chasse à l’homme qui voulait, dit-on, mettre à genoux la République. Comment un homme ayant séjourné dans une zone afghano-pakistanaise de combats pouvait-il être laissé sans surveillance ? Pourquoi n’a-t-il pas été interpellé avant d’avoir exécuté les victimes de l’école juive, puisque la police avait fait le lien entre la vente du scooter et l’identité de la mère du meurtrier grâce aux adresses (ip) des consultants ? Pourquoi le domicile de la mère n’a-t-il pas été perquisitionné avant de commettre ses derniers forfaits ? Pourquoi les autorités ont-elles tant attendu avant de se prononcer sur les meurtres de militaires, même si elles avaient commencé à entreprendre les recherches ? Voilà des zones d’ombres qui restent sans réponse mais qui en disent long sur ce que certains appellent une forme de récupération politique de la part de certains protagonistes de la campagne électorale.

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