lundi, février 13, 2012

Diaspora : certains afro-américains refusent le terme africain-americain

C’est un article publié par le site afro-américain Blacknews.com daté du 7 février qui apporte cette révélation sous le titre "African American, Black American or Just American?". Certains afro-américains rejettent le terme africain-americain. Un sentiment grandissant parmi certains citoyens afro-américains depuis l’élection de Barack Obama. Selon le tabloïd en ligne, ces derniers rejettent l’appellation africain-américain parce qu’ils la jugent étrangère voire éloignée quant à la réalité de leur vécu en tant que citoyen américain et ils disent préférer le terme « black » utilisé pour qualifier les captifs africains pendant l’esclavage. Celui-ci, d’après eux, est le plus approprié pour les définir. Comment expliquer ce retour en arrière ? Quelles sont les raisons qui expliquent le rejet de l’ethnonyme « africain-américain » ? Un terme qui représentait encore, il y a quelques années, un consensus parmi l’élite noire des Etats-Unis qui avait choisi de le populariser, dans les années 80, au détriment de black american pour rappeler le lien qui unit les afro-américains à la terre-mère l’Afrique, le continent de leurs ancêtres.

Un débat relancé par l'éléction de Barack Obama

Le débat sur l’appellation des afro-américains a surgi dans la sphère publique états-unienne au moment de l’élection de Barack Obama. L’actuel président américain avait fait l’objet de critiques de la part de certains afro-américains qui le jugeaient peu représentatif des africains-américains et le considéraient alors comme un immigré africain. En effet, le président démocrate est né d’un père immigré kenyan et d’une mère blanche américaine. Théoriquement, il n’est pas africain-américain au sens orthodoxe du terme, c'est-à-dire, qu’il n’est pas en tant que tel un descendant d’esclave. Pour certains intégristes afro-américains, l’appellation africain-américain doit être exclusivement réservée aux descendants d’esclaves. D’où la polémique qui avait refait surface pendant la campagne du candidat démocrate devenu président qui avait préféré, à l’époque, se situait au dessus de la mêlée. Pourtant métis, il fera son coming out sans problème, montrant sa carte d’identité avec la case cochée « blackamerican ». Le débat était clos. C’est clair que l’actuel occupant de la maison blanche n’a aucun problème avec son identité qu’il assume parfaitement, mais préférant, en fin tacticien politique, de choisir la ligne au milieu. Parler non pas aux Noirs mais à l’Amérique. La suite nous la connaissons.


Le retour au mot black

L’élection de Barack Obama, qui semble-t-il a inauguré l’ère post-raciale aux Etats-Unis, est allée de pair avec l’attachement de nombre d’Afro-américains à leur pays d’adoption. Comme si cette élection avait enterré les années de divorce, la hache de guerre entre afro-américains et un pays qui, il y a juste cinquante ans, se montrait encore hostile à leur égard. Et c’est pas fini, car l’Amérique n’a pas totalement enterré ses vieux fantômes. Dans certaines villes du sud, le Nègre est encore accueilli par des pancartes un peu spécial « Nigger out ». C’est dans cette ambiance aux effluves soit disons postraciales, que certains afro-américains se mettent à prendre leurs distances avec l’Afrique. Ils veulent juste qu’on les appelle « Américains » sans plus ou encore « black », un terme plus neutre. Ils disent ne pas renier leur héritage africain, mais rappeler cet attache dans leur ethnonyme n’est pas justifié tant leurs vies, leurs parcours paraissent très éloignés de ce continent qu’ils ignorent. Parmi les témoignages que rapporte le tabloïde virtuel, citons celui de :
Shawn Smith « “I prefer to be called black,” said Shawn Smith, an accountant from Houston. “How I really feel is, I’m American.”“I don’t like African-American. It denotes something else to me than who I am,” said Smith, whose parents are from Mississippi and North Carolina. “I can’t recall any of them telling me anything about Africa. They told me a whole lot about where they grew up in Macomb County and Shelby, N.C.
Gibré George, an entrepreneur from Miami, started a Facebook page called “Don’t Call Me African-American” on a whim. It now has about 300 “likes.”
“We respect our African heritage, but that term is not really us,” George said. “We’re several generations down the line. If anyone were to ship us back to Africa, we’d be like fish out of water.”
Joan Morgan « That act of calling me African-American completely erased their history and the sacrifice and contributions it took to make me an author,” said Morgan, a longtime U.S. citizen who calls herself Black-Caribbean American. (Some insist Black should be capitalized.)

Au regard de ces témoignages, il semble que cette tendance, même s’il ne touche qu’un certain nombre d’afro-américains soit le signe de quelque chose de beaucoup plus profond qui secoue les populations noires américaines. En effet, ces témoignages relèvent ce que l’on nomme en sociologie par le terme de stratégies de distinction sociale. A mesure que l’Amérique devient aussi une terre d’immigration qui réussit aux récents immigrés africains, certains afro-américains de longue date sont tentés par ce type de comportement pour se distinguer de ces citoyens récents n’ayant aucune attache historique avec ce pays. Il s’agit de se protéger par rapport à ces derniers, de revendiquer un statut de citoyen de longue date. Cette attitude n’est pas très éloignée de celle de certains afro-caribéens en France qui refusent d’être associés à l’Afrique coûte que coûte.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

on peut assimiler cela a du racisme les afro americains se plaignaient d'être désigné par la couleur de leur peau(nègre) aujourd'hui retour en arrière ... les nouveaux arrivants africains ne doivent pas etre assimiler aux autres ... ridicules et contestables (pas trés généreux comme conception) l'afrique n'est pas trés humaniste ... encore un effort

Anonyme a dit…

IL faut relativiser, tous les afro-américains n'ont pas aussi une conception étriquée des rapports avec leurs frères d'Afrique ou du Continent de leurs ancêtres. C'est une tendance seulement comme toutes les modes, elle passera.

Anonyme a dit…

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