mardi, janvier 11, 2011

Abidjan, comment ça va avec la douleur postélectorale ?

Les dernières News sur la CI font état d'un possible gouvernement d'union national (voir article sur Grioo.om). On change de fusil d'épaule ? Après l'échec de l'appel à la désobéissance civile, après l'échec de la menace militaire, il semble que le camp Ouattara revient progressivement vers la raison.

Le sieur ADO vient peut être de comprendre que l'Afrique a changé, et que l'on ne se décrète pas président sous prétexte que l'on a reçu l'onction de la communauté internationale. Une communauté internationale de plus en plus détestée par la jeunesse panafricaine à cause de ses agissements sans cohérence, paternalistes, impérialistes, voire négrophobes. Il est vrai que Laurent GBAGBO n'est peut être pas l'homme qu'il faut à la Côte d'Ivoire, comme le sont de nombreux roitelets tropicaux. Mais de là à vouloir imposer un président à un état souverain au mépris des conventions internationales relève de l’amateurisme au mieux du brigandage diplomatique.

Il est loin le temps où il suffisait entre pays occidentaux de se passer de coups de fils pour déloger les dirigeants africains récalcitrants. Sauf que désormais les peuples africains ont bien compris la leçon. Endormis hier par manque d’information et de formation, ils ne se risquaient pas à attendre de pied ferme les décisions unilatérales imposées par la violence par les puissances impérialistes. Aujourd’hui ils osent se faire entendre et c’est une bonne chose. Dommage que cela se fasse au profit d’individus aussi peu recommandables que Gbagbo lui-même qu’il ne faut pas vite ranger dans la case de pseudo panafricanistes même s’il a bradé les leviers de l’économie ivoirienne aux hommes d’Affaires français et étrangers.

Ce qui est sûr quelque soit l’issue de ce bras de fer Ouattara-Gbagbo, il est préférable de dire Puissances euro-occidentales contre Gbagbo, via UA et CEDEAO caporalisées, les deux hommes ont contracté une dette envers les peuples africains qu’ils se doivent d’honorer le paiement au risque d’être définitivement rangés dans la case de fossoyeurs des intérêts ivoiriens et africains.

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