Dans le livre du journaliste Pierre Péan, "le monde selon K", on apprend que l'actuel ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, aurait touché des émoluments de la part des Chefs d'état congolais et gabonais pour une étude sur l'amélioration du système d'accès aux soins. Au regard de la situation plus que critique des hôpitaux dans les deux pays, on peut légitimement se demander à quoi ont réellement servi les soins du French Doctor ? L'ex-humanitaire et medecin a-t-il réellement adminisitré des soins aux hôpitaux mourants de Brazzaville et de Libreville?
Le Congo comprend un CHU, six hôpitaux généraux, 24 hôpitaux de base fonctionnels et 60 centres de santé. Malgré la retenue évidente d'un rapport commandé par le chef de l'Etat, la description des établissements ne donne pas envie de tomber malade. Au CHU, qui " devrait être le miroir de la santé au Congo ", les bâtiments sont " dans un état de délabrement avancé ", l'équipement lourd est " déficient ou peu performant ", l'équipement d'exploitation "vétuste et parfois inutilisable, les ascenseurs ne fonctionnent plus et l'absence en eau potable dans certains étages (maternité) est inacceptable, ne permettant pas les gestes élémentaires de l'hygiène". Des ordures sont stockées ici et là dans certains couloirs...
A l'hôpital Blanche Gomes, qui " devait servir de vitrine au pays en matière de santé de la mère et de l'enfant " et contribuer ainsi à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, les locaux, et plus particulièrement le bâtiment principal de quatre étages, '' sont dans un état de délabrement inimaginable (fenêtres cassées, ascenseurs en panne, absence d'eau, d'électricité...) " L'équipement est " déficient (absence d'échographie, d’oxygène, d’aspirateur, d’une seule couveuse) », tandis que les lits sont « vieux et rouillés ». L’absence de maintenance et de d’hygiène sont « visibles partout ». Pourtant, s’étonnent les rapporteurs, un financement de la BADEA et du Congo-B à hauteur de 13 millions $, a été affecté à cette structure sanitaire en 2006 pour la réhabiliter et ouvrir 100 lits supplémentaires, A peu près les mêmes constatations pour les hôpitaux de Makélékélé et de Talangaï. En revanche, les structures privées (telles que la clinique Cogemo, le centre des Brasseries du Congo et le centre médico-social évangélique de Mayangui) sont bien organisées et bien équipées. Aussi, le personnel soignant démotivé des hôpitaux d'Etat va souvent pratiquer "en complément" dans ces structures privées. Maternité Blanche GOMEZ
Pour la mise en place d'un système d'assurance maladie au Congo-B, IMEDA liste une dizaine de conditionnalités qui débutent par "la volonté politique et l'implication réelle de l'État" et se terminent par les mesures qui pourraient " redonner confiance à la population dans son système de santé ". Un an et demi après la rédaction de ce rapport et sept mois avant l'élection présidentielle de 2009, qu'est-ce qui a changé ?
Avant qu'il ne devienne le ministre français des affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner avait proposé au président Denis Sassou Nguesso la création d'une "assurance maladie" au Congo-B. C'est dans ce cadre qu'une étude sur le système de santé congolais avait été réalisée via la société IMEDA (Global Médical Alliance), dont le gérant était Eric Danon, un diplomate alors en disponibilité, actuel ambassadeur à Berne après quelques mois passés à Monaco.
Réalisé par la Dr Isabelle Stroebel et le Dr Jean-Elle Malkin, ce rapport a été avalisé en juillet 2007 par le ministère de la santé. La pauvreté "monétaire" touche plus de 50% de la population tandis que le paludisme constitue toujours la principale cause de mortalité, avec la tuberculose. D'emblée, les rapporteurs relèvent que le développement d'une assurance maladie devra "prendre en considération" que 9,5% de la population active travaillent dans le secteur public, 13,4% dans le secteur privé... et 77,1 % dans le secteur informel !
N.B.
© " La Lettre du Continent " (11/12/08). publié par Mwinda http//:www.mwinda.org. (sources)
A l'hôpital Blanche Gomes, qui " devait servir de vitrine au pays en matière de santé de la mère et de l'enfant " et contribuer ainsi à la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, les locaux, et plus particulièrement le bâtiment principal de quatre étages, '' sont dans un état de délabrement inimaginable (fenêtres cassées, ascenseurs en panne, absence d'eau, d'électricité...) " L'équipement est " déficient (absence d'échographie, d’oxygène, d’aspirateur, d’une seule couveuse) », tandis que les lits sont « vieux et rouillés ». L’absence de maintenance et de d’hygiène sont « visibles partout ». Pourtant, s’étonnent les rapporteurs, un financement de la BADEA et du Congo-B à hauteur de 13 millions $, a été affecté à cette structure sanitaire en 2006 pour la réhabiliter et ouvrir 100 lits supplémentaires, A peu près les mêmes constatations pour les hôpitaux de Makélékélé et de Talangaï. En revanche, les structures privées (telles que la clinique Cogemo, le centre des Brasseries du Congo et le centre médico-social évangélique de Mayangui) sont bien organisées et bien équipées. Aussi, le personnel soignant démotivé des hôpitaux d'Etat va souvent pratiquer "en complément" dans ces structures privées. Maternité Blanche GOMEZ
Pour la mise en place d'un système d'assurance maladie au Congo-B, IMEDA liste une dizaine de conditionnalités qui débutent par "la volonté politique et l'implication réelle de l'État" et se terminent par les mesures qui pourraient " redonner confiance à la population dans son système de santé ". Un an et demi après la rédaction de ce rapport et sept mois avant l'élection présidentielle de 2009, qu'est-ce qui a changé ?
Avant qu'il ne devienne le ministre français des affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner avait proposé au président Denis Sassou Nguesso la création d'une "assurance maladie" au Congo-B. C'est dans ce cadre qu'une étude sur le système de santé congolais avait été réalisée via la société IMEDA (Global Médical Alliance), dont le gérant était Eric Danon, un diplomate alors en disponibilité, actuel ambassadeur à Berne après quelques mois passés à Monaco.
Réalisé par la Dr Isabelle Stroebel et le Dr Jean-Elle Malkin, ce rapport a été avalisé en juillet 2007 par le ministère de la santé. La pauvreté "monétaire" touche plus de 50% de la population tandis que le paludisme constitue toujours la principale cause de mortalité, avec la tuberculose. D'emblée, les rapporteurs relèvent que le développement d'une assurance maladie devra "prendre en considération" que 9,5% de la population active travaillent dans le secteur public, 13,4% dans le secteur privé... et 77,1 % dans le secteur informel !
N.B.
© " La Lettre du Continent " (11/12/08). publié par Mwinda http//:www.mwinda.org. (sources)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire