mardi, mai 10, 2011

10 mai 2011 : les Nègres encore sous le poids des "coups leurres"







Ironie de l’histoire, les conclusions du rapport concernant le scandale des quotas sont tombées en ce jour de souvenir du Yovodah. Depuis 2006, en effet, la France commémore le souvenir de l’esclavage mais également de l’abolition. Mais les commémorations de cette année ont eu un goût un peu particulier. Et pour cause, hasard du calendrier, c’est aujourd’hui que les officiels français ont choisi de divulguer les conclusions de l’enquête concernant les quotas visant les noirs de l’équipe de France. Comme l’on pouvait s’y attendre les apprentis racistes de la fédération française ont été blanchis et aujourd’hui ceux qui ont dénoncé ce scandale sont aujourd’hui au banc des accusés. A commencer par Mohamed Belkacémi, l’homme, ce n’est pas trop forcer le trait que de dire ce "Schœlcher du foot", cet "Abbé Grégoire du ballon rond" par qui le scandale est arrivé. Ce père de famille qui devrait aujourd’hui avoir les honneurs de la république pour avoir déshabillé les fins stratèges de la FFF est devenu ce soir le paria de la France. Mais ce n’est pas la première fois ni la dernière que la France renie les principes qui sont au cœur de son projet républicain. Au grand dam de tous les esprits brillants qui font et ont fait la grandeur de la France.

Thuram, Vieira Noah et Belkacémi au banc des accusés

Les trois têtes de nègres sont aujourd’hui comme Gros jean comme devant. Thuram, Viera et Noah sont les rares seuls négros qu’on a entendus défendre le destin de jeunes footballeurs. Aujourd’hui ils sont bien seuls. Ni les donneurs de leçon à droite, ni les tontons moralisateurs de gauche, ni les saints apôtres de l’extrême gauche ne sont montés au front pour rappeler les principes républicains. On le sait désormais en France les Noirs ne comptent que pour du beurre. A tel enseigne que même le beur de service Zinédine Zidane a pris fait et cause pour Laurent Blanc, son ami, pour protéger ses contrats publicitaires en millions d’euros. Mais le fils d’algérien a sans doute oublié son histoire. Il ne connaît sans doute pas Frantz Fanon, le psychiatre martiniquais et compagnon de lutte de ses grands parents et parents qui ont libéré l’Algérie du joug colonial. On ne lui tiendra pas rigueur, car n’est pas fin esprit qui le veut. Aujourd’hui ce sont les Noirs qui sont de trop, et demain ce sera peut être les musulmans. Ces derniers n’échapperont pas à la liste noire des « nettoyeurs républicanistes ». La question de la religion est l’autre scandale qui attend les Bleus. Il se murmure que la présence des musulmans dans l’équipe de France nuit désormais à l’esprit d’équipe. La pratique de l’islam est-elle compatible avec la sélection en équipe de France ?. Voilà la prochaine crise que nous réserve les professeurs tournesol de la FFF. Ce jour là c’est avec impatience que l’on dégustera la sortie de l’ex-icône français du foot.

Des conclusions sur fond d’arrière pensée électoraliste


« (…) des propos inadmissibles, pas à connotation raciste mais discriminatoires puisqu'ils se rapportent à la mise en place de quotas en fonction de l'origine des joueurs ».





On sait que ces conclusions du rapport sur l’affaire des quotas ont fortement été influencées par le contexte politique pré-électoral marqué par la poussée de l’extrême droite. La vague bleue « Marine » emporte tout le monde. La lepénisation a atteint son pic le plus élevé et il est difficile de faire marche arrière. Mais ce que montre l’attitude des responsables français est quelque chose de beaucoup plus profond. La France a peur et elle doute d’elle-même. Or un pays qui doute de ses principes et de ses valeurs s’attend à vivre des heures sombres. Comme ce fut le cas en 40 où la France avait livré les enfants juifs à l’ennemi allemand piétinant et oubliant son âme. En même temps l’on ne pouvait pas s’attendre à grand-chose de la part d’un membre d’un gouvernement qui a plutôt brillé ces temps-ci par des discours équivoques sur les Roms, les musulmans, l’Afrique, et aujourd’hui les Noirs.

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