mercredi, juillet 30, 2008

Médias afro et Dieudonné : une relation tumultueuse ?


Le site Grioo.com vient de franchir le Rubicon en se retirant "vaillamment" sous sa tente. Pour le grand bonheur ou malheur de grionautes, la feuille de chou virtuelle a décrété que « Dieudonné ne fera plus l'objet d'article sur ce site, et les réactions seront verrouillées sur les articles existants » dans un édito fleuve (28/07/08) signé Hervé Mbouguen, un des co-fondateurs du site. Une mise au point qui intervient après que l’humoriste ait fait l’objet, encore une fois, d’une campagne de presse particulièrement houleuse au sujet de l’affaire désormais célèbre du « parrain », selon laquelle, Jean Marie Lepen serait le parrain de sa fille récemment baptisée. Une « rumeur ?», une « info ? » ou une « stratégie de COM » pour son nouveau spectacle (j’ai fait l’con) » aux dires de l’intéressé ?. En tous les cas, rien ni même le sketch de l'humoriste en guise d'explication n'a pu dissiper les doutes autour du buzz. Mais celui-ci a eu l'effet d'une véritable bombe, jetant une suspicion autour de l’athéisme autoproclamé du bouffon et alimentant de surcroît les accusations d’antisémitisme.

Dans le chapelet des affaires ayant secoué l’humoriste, « l’affaire du parrain » s’apparente sans doute à la goûte de trop, « un coup de Jarnac », aux yeux de certains pour qui Dieudonné a véritablement dépassé les bornes tout en abusant en plus de leur confiance. De quelle confiance s’agit-il ? On peut supposer, parmi les multiples affaires concernant l’humoriste, de l’affaire Fogiel aux déclarations à Alger sur les commémorations de la Shoah, qu’une relative neutralité, mi-figue mi-raisin, semblait dominer leur traitement médiatique dans les rédactions afro. Des médias classiques (presse, radio) aux nouveaux médias (Site Internet, blogs), le son de cloche oscillait entre la défense ouverte et la condamnation sans appel. En 2004 le site afrikara.com, non alimenté depuis quelque temps, saluait au sujet de son spectacle au Zénith, dans un article à la limite de l’hagiographie, le « triomphe du Rire, Sommet de la Satire sociale, Quintessence de la critique des Lumières ». Avant d’ajouter « (…) notre rédaction se fait foi de soutenir encore et toujours les diverses initiatives marquées par la quête de davantage de justice, d’équité… ». Il se désolidarisera quelques années plus tard. France Ô, chaîne de la diversité, consacra par exemple, au moment de l’agression de l’humoriste en Martinique par deux jeunes israélites en mars 2005, presque un quart d’heure à l’événement dans une même édition, contrastant avec le silence médiatique assourdissant des grandes chaînes généralistes nationales qui n’avaient diffusé que quelques communiqués. Africa N° 1, à travers quelques émissions consacrées à l’enfant terrible de la scène française, avait fait entendre sa partition tout en pointant du doigt sa relation adultérine avec l’extrême droite française. Certains animateurs journalistes avaient particulièrement mouillé leur chemise à l’image de Claudia Siar officiant sur RFI, avant d’en essuyait les frais. D’autres, en revanche, avaient brillé aux abonnés absents à l’instar de Serge Bilé qui sur le plateau d’Arrêt sur image en mars 2005 s’en était désolidarisé, bien qu’il ne faille pas oublier les combats de ce grand journaliste, peut être le plus talentueux de tous. Afrik.com, fidèle à lui-même, demeura une caisse de résonance virtuelle au brouhaha médiatique des médias nationaux français. Pour Africamaat.com qu’on ne présente plus, son soutien au franco-camerounais n’a jamais souffert d’aucune nuance comme en témoigne ce chapeau « L’agression dont a été victime Dieudonné en Martinique a soulevé l’indignation de la population. Aimé Césaire, Garcin Malsa, Francis Carole (etc.), Africamaat et Dieudonné : "Même combat : le respect de la mémoire de nos ancêtres !" ». Dans la même veine, on peut citer Thotep, B world connection, Kemmiou (ex-Black de France.com), Afrostyly.com… La chaîne 3A télésud entonna aussi son refrain en taillant toutefois un costume sur mesure au pince-sans-rire de l’espace public hexagonal. Quant à Trace Tv, c’est l’une des rares chaînes a avoir invité le comique au sujet de son nouveau spectacle dans l’émission Raï connection.

Grioo.com n’est pas le premier média afro se targuant de jouer les nettoyeurs des écuries d’Augias concernant les polémiques de Monsieur Mbala Mbala. Afrikara.com dans un article en forme d’adieu en date du 20/02/2007 sur sa condamnation sur ses propos tenus en 2003 au magazine Lyon Capitale, après l’avoir ouvertement soutenu même aux heures les plus difficiles, finit par lâcher le morceau suivant : « Il demeure que l’image du vrai faux humoriste qui dit ne plus faire de politique tout en balançant à la moindre occasion des communiqués de presse, tentant de se placer en médiateur national autoproclamé sans oublier de remplir son théâtre -normal-, s’est beaucoup dégradée depuis ses récentes tribulations. Entre la Palestine, le Code noir, la position contre la loi Taubira, Le Pen, Sevran, l’Anti-diabolisation comme nouveau cri de ralliement, les premiers soutiens, des plus fervents, savent gré à Mbala Mbala de ce qu’il a pu faire -ou que l’on pourrait un peu hâtivement lui attribuer-, mais au mieux s’interrogent sur une stratégie qui fleure chaque jour davantage l’équation personnelle.
Les causes apparentes, que beaucoup plus que lui-même ont pu dédier à Mbala Mbala [qui est au moins clair sur le fait qu’il est anticommunautariste, anticommunautaire, contre les communautés], passeraient désormais pour un portefeuille opportun de cartes stratégiques permettant à l’amuseur public de se maintenir dans le champ médiatique au gré l’actualité. Avec une certaine réussite personnelle d’ailleurs. Mais à quel prix et jusqu’à quelle échéance ? ».
Le contenu de ces lignes en dit long sur une possible déception, un agacement certain devant l’éparpillement, voire l’égarement présumé du franco-camerounais. De changement brusque de posture de l’antiraciste d’hier à celle aujourd’hui de bigot à l’égard de l’ex-borgne de St Cloud. Il va de soi que cette bigoterie frontiste, pour déroutant, incompréhensible, qu’elle soit, pose moins de questions d’ordre philosophique, psychanalytique, voire métaphysique que d’ordre matérialiste pour les médias afro ?

Pour les médias afro et les journalistes, il s’agit plus d’une question de survie dans un environnement politique et intellectuel miné, voire pollué où il vaut mieux éviter les liaisons déclarées dangereuses par l’intelligentsia méditico-politique. Dans un deuxième temps, jusqu’où il est possible de soutenir les fracas, les sorties à « haut risque professionnel » d’un homme devenu tricard ? Quel est le sens de la lutte « communautaire » d’un Dieudonné face au système ? Quelle stratégie adoptée face à un homme déroutant dont la relation avec le leader frontiste désarçonne parfois le plus zélé des sympathisants ? Quelle est la finalité de tout ça ? Dans sa vie de « moine comique », Dieudo n’a-t-il pu trouver que Jean Marie LEPEN, comme seul personnage public avec qui copuler intellectuellement, politiquement et humoristiquement ? Comment l’anticommunautariste arrive t-il à supporter les éructations lepénistes puantes du style « la France aux Français » ? .

La condition noire ou la haine de soi ? Racisme anti-noir au pays de Khadafi

Exemple des immigrés sud sahariens victimes de racisme en Lybie




Exemple de migrants sud sahariens jetés dans le désert par la police marocaine

dimanche, juillet 27, 2008

La Chine, les JO et les stéréotypes du Noir



Sport et racisme font souvent bon ménage. A quelques jours de l’ouverture des Jo de Pékin, un son de cloche pas du tout drôle, nous est étrangement venu de Chine. Des propriétaires de bars auraient reçu l’ordre de ne pas servir les Noirs, bref les populations socialement indésirables, ajoutait la circulaire. Peu importe que la traductrice de cette note des autorités chinoises se soit peut être trompée sur les mots, mais le fait est que des Noirs ont été explicitement visés. Il ne s’agit pas d’autres populations, à l'exception des mongoles, mais des Noirs. Un groupe humain qui continue d’être associé à la dégénérescence raciale et humaine, dont la couleur de peau continue de susciter les pires discours et d'entretenir les pires fantasmes depuis l’époque de l’esclavage et de la traite européenne. Devant la ribambelle de sportifs noirs qui foulera le sol pékinois venue des quatre coins du monde, ironie de l’histoire, on peut se demander, si la circulaire chinoise relevait de la maladresse ou de l’expression d’un racisme profond dans l’empire du milieu ?

Si aucune littérature scientifique que nous ayons à notre disposition ne semble faire état des représentations du Noir dans la culture confucéenne, des récits de voyage de diplomates, d’étudiants, de marchands relatent une xénophobie latente des chinois à l’endroit des Noirs. Un document virtuel lu sur un site communautaire racontait par exemple le traitement que subissent les étudiants noirs africains en Chine. Longtemps perçue comme une terre hospitalière par les Africains de manière générale, du fait d’une expérience commune de lutte contre la domination coloniale et de son pragmatisme économique sur le continent africain, la Chine semble peu à peu verser dans une forme d’arrogance qui sied aux nouveaux riches. Dans un monde ultraproductiviste qui ne pardonne pas aux faibles et aux pauvres, l'ultralibéralisme qui semble avoir envahi ce pays encore sous-developpé, il y a quelques années, pousse à juger l’hôte à l’aune de son capital économique. Et dans ce tri capitaliste, c’est tout bonnement que les « Noirs » pointent aux yeux des Chinois comme « des populations socialement indésirables ». Réfugiés économiques et politiques, étudiants, à la recherche d’un eldorado, fuyant un Continent exsangue livré à la malveillance des descendants d’envahisseurs et à la médiocrité affligeante de ses dirigeants corrompus, ont transformé peu à peu l’image que jouissait le Noir dans l’imaginaire confucéen.

Plutôt que de poser la question somme toute habituelle du pourquoi de tels stéréotypes véhiculés de surcroît par les autorités chinoises, il nous semble plus pertinent de poser la question de la Chinafrique. Car, il se murmure ici et là, dans un optimisme béat et une satisfaction quasi enfantine, que le remplacement du néocolonialisme européen par la Chinafrique, aurait quelque chose de bon. Les Chinois feraient plus dans l’équité, voire l’équitable que ne le font leurs homologues européens. Bref, il est question d’affaires entre « hommes » et non entre ex-colons et ex-colonisés. Adieu la Françafrique et son paternalisme qui fait dire à Sarkozy que le paysan africain ne connaît que le temps cyclique, oubliant de souligner que la France ne rêvait que d’une relation cyclique avec l’Afrique. Celle où on se tape toujours sur les épaules entre présidents africains, on sable le champagne à la gloire des pseudos contrats à vie à l’avantage de l’ancien colon, au grand dam du paysan africain. A l’inverse, les Chinois, eux, ces anges en affaires tout vêtus de blanc, auraient inventé le pragmatisme économique. Leurre aurait dit Delphine II. Savoir-faire contre matières premières. Coup aurait rajouté la slammeuse.

La vraie question n’est pas tant les stéréotypes aujourd’hui, mais de combien pèse-t-on économiquement face à l’autre. Il y a quelques années les Chinois faisaient l’objet des mêmes railleries que les Noirs dans les récits colportés par les fonctionnaires des pays colonisateurs. Souvenons nous du mythe de la négresse, de l’orientale. Aujourd’hui, le jaune, le mongole d’hier est plus craint que raillé. Il y a fatalement un lien entre l’épanouissement économique de nos contrées et le misérabilisme des stéréotypes qui se nourrit de la réalité africaine. Loin de nous d’exclure la part importante des fantasmes entretenus sur l’Afrique et les africains, les Noirs, en général, sans lien avec la réalité. Mais il nous semble que pour imposer une nouvelle image du Continent et de ses descendants, cette étape s’avère indispensable. Aux africains d’imposer aux dirigeants sans aucune vision d’avenir, ce qu’il faut les contraindre de faire même dans le sang. La question politique du déficit d’image du Noir est aussi une question économique. Même si l’économie à elle seule ne peut défaire les plis du racisme, elle peut y contribuer en exigeant aux autres le respect qui se doit sous peine de représailles… Césaire N.

Faut-il brûler l’afrocentricité ?



Les kemitocentristes n’aiment pas beaucoup l’afrocentricité et ses disciples. Un texte du site Maatworld, http://maatworld.blog.fr/, pose froidement le scalpel sur un mouvement intellectuel qui a fait pourtant connaître les travaux du savant sénégalais Cheikh Anta Diop, bien que qu’on peut regretter le pillage intellectuel dont celui-ci a été victime par nombre de ses « pseudo » disciples. Ce texte n’est pas seulement une herméneutique de l’œuvre et l’action du plus grand intellectuel africain, il distribue aussi gentiment une volée de bois verts aux poursuivants. Vous apprécierez la verve du rédacteur qui ne laisse pas indifférent, bien que je ne souscris pas à la critique faite à l’égyptologue sénégalais pour lequel j’ai la plus grande estime et dont il faut sans cesse rappeler le combat pour la réhabilitation de l’Histoire des peuples noirs. Pour ma part, il n’est pas nécessaire, pour s’inscrire dans la continuité, de jeter le bébé avec l’eau du bain…

Le coup de pied au cul de Keny arkana au Système...


Pourquoi ils ont peur de la liberté ?



Henri Guaino persiste et signe sur l'Africain...et son exclusion de l'Histoire

Dans une tribune récente au journal Le Monde en date du 26 juillet, le Conseiller spécial de Sarkozy, a remis une couche sur le fameux discours de Dakar. « L'homme africain est entré dans l'histoire et dans le monde, mais pas assez. Pourquoi le nier ? ». a –t-il réitéré avec une suffisance sans nom. Ce qui n’est pas un signe d’intelligence, dit l’adage africain qui veut que l’arrogance compulsive soit une caractéristique en général des sottes gens.
Plutôt que de blâmer un ignorant ou celui qui fait semblant de l’être, il convient de se demander dans quel but Monsieur Guaino persiste dans ses balivernes ? En pleine période estivale, on aurait pu s’épargner de la logorrhée puante d’un serviteur de la République française. Non, Monsieur en a jugé autrement, entretenant désormais un flou sur la crédibilité de son personnage. Est-il raciste ? Est-il fou ? Pourquoi est-il si préoccupé par le sort de ceux qui ne sont pas à ses yeux entrés dans son histoire qu’on imagine très leucoderme pour reprendre un terme très underground ?
Le silence est peut être le meilleur moyen de répondre à ce "petit plaisantin", qui plus est arrogant, dont la science infuse confond lamentablement l’Histoire et la « modernité » occidentale apparue seulement fin 16 ème siécle. Faudrait peut être commencer par lui rappeler cela, que l’Histoire ne commence pas avec la modernité occidentale et ne se confond avec elle. Heureusement. Au lieu de nous bassiner avec son "galimatias" sur qui est dans l’histoire et qui n’y est pas assez entré.

jeudi, juillet 24, 2008

Congo-Brazza : L'Ambassade de France fait son business de l'immigration




A DENONCER SANS MODERATION


L’Ambassade de France à Brazzaville vient de publier le communiqué suivant :


Ambassade de France en République du Congo COMMUNIQUÉ Prise de rendez-vous VISAS
L’ambassade de France à Brazzaville vous informe qu’à compter du 1er août 2008, l’accès au service des visas se fera exclusivement sur rendez-vous en appelant le numéro suivant : 977 77 97 À l’aide d’une carte sim MTN uniquement. La société opératrice indiquera, de manière sécurisée, la date et l’heure du rendez-vous et en informera cette ambassade en lui précisant, notamment, l’identité de la personne et son numéro de passeport. Le coût de la communication téléphonique, taxée directement par l’opérateur, est de 4000 FCFA. _Cette mesure d’externalisation des rendez-vous permettra de supprimer les files d’attentes constatées devant l’entrée du public de la section consulaire et d’assurer un meilleur accueil aux demandeurs de visa. Elle ne concerne pas les voyages officiels. Le retrait des formulaires et les informations relatives aux visas continueront d’être distribués à tout moment de la journée au guichet d’entrée, Place de la Poste.

Le contenu de ce communiqué montre qu’après les humiliations (attentes sous le soleil ou sous la pluie) sans pour autant être certain de décrocher la fameuse vignette, Monsieur l’ambassadeur de France nous prépare une nouvelle arnaque. Ces derniers années,on assiste de la part des services consulaires à des modifications tant fonctionnelles que formelles. Après l’augmentation des frais de visas qui sont passés de 25 000 fcfa à 65 000 fcfa pour le visa long séjour (nous rappelons que ces dernières années, les frais se payent en même temps que le dépot du dossier. ils ne sont pas remboursables). Imaginez le nombre de personnes qui demande cette vignette et qui ne l’ont pas.
La nouvelle disposition n’est pas mise en place pour faciliter l’accès au guichet, comme cela est dit, mais au contraire de se faire de la "thune" sur le dos de ces pauvres indigènes qui vont chercher l’El Dorado en occident.
Si un appel téléphonique, coûte 4000 fcfa la minute, il faudrait au moins 4 à 5 minute pour avoir un opérateur au bout du fil. L’addition va être très salée.Ce qui revient à une somme qui oscille entre 15 000 cfa et 20 000 fcfa pour décrocher un simple rendez-vous. Cette somme ajouté au frais de visa, représente un mois de salaire d’un fonctionnaire moyen. Que lui restera t-il pour payer son loyer ou encore nourrir sa famille ? Que fait le gouvernement Sassou devant cette arnaque ? En *France,les associations de consommateurs de sont levées pour dénoncer cette pratique dans le service public. Or, l’ambassade qui est un service public quoique qu’ayant une autre focntion, se permet de reproduire cette arnaque décriée en métrople.

Article Proposé par: ULYSSE Source congopage

Delphine II : DES COUPS...LEURRES

Au commencement était le verbe.
Du verbe est venu le Slam.
Du Slam est apparu une femme.
C’est Delphine II. Femme des mots. Des mots pour lire le monde.
Lire et dire la France telle qu'elle la vit comme une femme noire. Je vous laisse
découvrir une ovnie au pays des slammeurs. Puissant et envoûtant.



Delphine II - Des coups...Leurres
envoyé par eikichi

mardi, juillet 22, 2008

La Négrophobie, racisme de pacotille, n’intéresse pas la justice française.


Affaire Kitenge. Désormais : « Vous avez le droit de les traiter de sale noirs ». Le verdict du parquet de Créteil ne souffre pas de nuances. Selon un communiqué de l'avocat de M. Béranger, Me Mathieu Davy, rapporté par l’Afp, "la plainte pour diffamation et injures raciales déposée par M. Pierre-Damien Kitenge contre M. Gautier Béranger, ainsi que la plainte pour subornation de témoin déposée par (l'association) SOS Racisme, ont toutes deux été classées sans suite par décision du parquet de Créteil en date du jeudi 17 juillet dernier". Au bout de trois mois d'enquête.
Rappel des faits. Un banal contrôle de routine. Un employé remplissant son rôle comme il se doit. Un haut fonctionnaire du ministère de l’immigration et de l’identité nationale plus que zélé, irrité par son serviteur de couleur. Un homme noir insulté, rabaissé, diffamé, à cause de la couleur de sa peau. Morceau choisi : « vous n’avez pas le droit de me toucher sale noir… ». S’ensuit, une plainte. Au final, une justice qui lave blanc.

Pourquoi ce verdict ? Que signifie t-il aux yeux des millions de personnes stigmatisés dans ce pays à cause de leur couleur de peau assimilé à un tort irréductible ? Pourquoi cette affaire n’a pas provoqué autant d’indignation comme il est de coutume en France d’entendre des cris d’orfraie de la part des médias et des politiques lorsqu’il s’agit d’affaires similaires ? Les moralisateurs du dimanche et les donneurs de leçons ne se lèvent jamais pour des causes sans valeur ajoutée. Ce racisme bon marché, à portée de main, une camelote pour tout mortel. La haine banale, banalisée qui ne procure pas de l’adrénaline médiatico-politique. Bref, ce racisme de pacotille n’intéresse pas les puissants.

D’expérience, on sait qu’un homme noir est d’abord un noir. La justice, dont la mission première pourrait être de protéger chaque individu, indépendamment de son anatomie, enfonce le clou, qui plus est, en décernant des médailles d’or à ceux qui enfreignent la Loi. Noir tu es, noir tu resteras. La justice l’a redit noir sur blanc. Il n’y a pas de salut du sauvage dans le système conçu d’abord à la gloire du civilisateur. Aporie. Les règles sont faites pour d’abord profiter et servir à ceux qui les font. Humiliation. Le contester n’est que charabia. Persister n’est que se complaire dans la victimologie. Sous homme. De quoi noir te plains tu ? Le pays d'accueil t'a offert le gîte, le couvert et les papiers. Affabulation. Tes jérémiades n'y changeront rien. Mytho. Et rentres enfin dans ta bambolie.

dimanche, juillet 20, 2008

La bête immonde et la bête de scène invitées surprises au bal des médias hypocrites



Les grands médias et même certains sites de la communauté afro s’en sont donnés à cœur joie en diffusant une information livrée par le journal Libération selon laquelle la fille de l’humoriste franco-camerounais Dieudo aurait comme parrain JMLP (Jean Marie Lepen). Le meilleur défenseur de la laïcité aurait viré « intégriste catho » avec la bénédiction du représentant de Lucifer en terre hexagonale. On nous aurait menti ? L’athéisme autoproclamé de l’humoriste le plus diabolisé de France n’était qu’un leurre destiné à nous mener en bateau ? Du marketing humoristique destiné à nous vendre de la lessive du comique ? Canular, info ou intox ? En tout cas la vérité médiatique n’a pas eu tous les attributs de la bonne nouvelle ou des saintes écritures ?

Les médias ne se sont pas contentés de diffuser l’info, mais l’ont abondamment commenté à coup d’éditos, de chroniques et de débats fleuve sur fond d’accusation d’antisémitisme. A l’instar du débat sans contradicteurs intervenu sur la chaîne d’info en continu I-Télé entre un journaliste visiblement aux ordres et un certain bonimenteur du nom de Claude Askolovitch.

En spectateur averti, je me suis gardé de ne pas crier avec les loups. J’ai voulu moi-même relever des choses dans ce brouhaha médiatique qui me semblaient incohérentes tant elles avaient les apparences d’une diabolisation orchestrée.

Si l’on considère que le but de cette médiatisation était de montrer le côté sombre, obscur de l’humoriste à travers cette alliance jugée contre nature entre l’antiraciste d'hier et le raciste de toujours, il y a lieu de penser que les médias enfonçaient des portes déjà ouvertes. Pour ce qui n’est plus qu’un fantasme éculé, un secret de polichinelle. A plusieurs reprises, l’humoriste n’a pas hésité à s’afficher avec la bête noire de la politique française. Voyage avec Madame Lepen au Cameroun chez les pygmées, apparition à la fête BBR, et puis son amitié avec un certain Alain Soral etc. On pourrait en remettre une couche en supposant qu’il est peut être même sur écoute, au regard de sa dangerosité. En ce sens que le camerounais menacerait le pacte républicain d’un « pays enlisée » dans les eaux boueuses du communautarisme dont il serait à lui tout seul le principal coupable. Alors de quoi s’offusquent nos médias hexagonaux ? Qu’y a t-il de si nouveau dans cette union sacrée de la bête noire de la politique française et de la « bête de scène » de l’humour hexagonal.

Qui plus est, JMLP est un personnage régulièrement invité dans les médias par les mêmes journalistes qui aujourd’hui jouent les vierges effarouchés. De TF1 à Canal+, en passant par France 5, les grandes chaînes de télévision hexagonale ont longtemps affiché leur dévolu sur l’ex-borgne breton, certains font même dans la sympathie, la camaraderie etc. Il y a lieu de penser que ce festival de baisers à l’endroit du diable continue dans les coulisses et les cénacles parisiens où magouilles et compagnie ont lieu sans que les hypocrites de la place crient aux liaisons dangereuses. Mais pourquoi diable, lorsqu’il s’agit de mbala mbala, ça se bouscule au portillon médiatique ?

Au fond qu’est ce qui est plus grave dans une démocratie ? Entre les représentants de l’Etat et des médiateurs de la société qui fréquentent en catimini celui qu’on présente comme le symbole du mal démocratique et de l’autre les gesticulations d’un amuseur de la galerie ?

Finalement, ce type d’emballement médiatique ne fait rajouter à la suspicion qui pèse sur les médias en général à savoir qu’ils seraient contrôlés et ne diffuseraient les informations que de manière partiale et partielle au nom des intérêts de certains groupes, sélectionnant leurs experts sans contradicteurs dans un débat qui mériterait tout de même un peu de nuance.
Soit il s’agit d’une compagne de déstabilisation, soit les journalistes ne savent plus faire leur métier quitte à diffamer une personne parce que soupçonnée, suspectée, des pires intentions du monde.

Que fait la Chine en Afrique ?

Le dessous des cartes nous livre la réalité de ce nouveau colonialisme du 3ème millénaire :

samedi, juillet 19, 2008

Chine JO Les Noirs interdits de bistrots à Pekin

A quelques semaines du lancement de la grand-messe olympique, la lutte contre les "fauteurs de troubles" potentiels s'amplifie. A Pékin, des propriétaires de bars viennent de recevoir l'ordre de ne plus servir les Noirs.

En contradiction avec le slogan officiel des Jeux – One World, One Dream –, les autorités chinoises préparent secrètement l'interdiction d'entrée dans les bars de la capitale aux Noirs et aux autres populations "socialement indésirables".

Les propriétaires de bars situés dans le centre de Pékin ont déclaré au quotidien South China Morning Post qu'ils avaient dû, sous la contrainte du Bureau de la sécurité publique, signer un document dans lequel ils promettaient de ne pas laisser entrer les Noirs dans leurs établissements.

"Des responsables du Bureau de la sécurité publique sont venus ces jours-ci, en civil, pour me demander de ne pas servir les Noirs et les Mongols", a déclaré au journaliste du South China Morning Post le copropriétaire d'un bar au style occidental qui a souhaité conserver l'anonymat. Selon les propriétaires de ce bar, les autorités de la capitale sévissent contre les Noirs et les Mongols afin de réprimer le trafic de drogue et la prostitution à la veille des Jeux.

Quelques mois auparavant, la police pékinoise avait lancé une opération d'envergure contre les Noirs, habitués des bars du district de Sanlitun, le quartier des expatriés de Pékin où se concentrent les bars occidentaux.

Le document qu'ont dû signer les tenanciers de bars de Sanlitun ne se limitait pas à l'interdiction de servir les Noirs ; ils devaient également promettre de suspendre, le temps des Jeux, certaines activités telles que la danse ou les concerts. Ils ont pu conserver des copies de ce document, à l'exception des pages concernant l'interdiction de servir les Noirs. Les autorités se méfieraient des accusations de racisme que pourrait déclencher la révélation de telles mesures.

Au cours des dernières décennies, la présence de Noirs dans les grandes villes du pays a suscité des réactions violentes de la part des Chinois. Régulièrement, des manifestations réunissant des centaines de milliers de personnes sont organisées pour protester contre la présence des étudiants africains. On reproche à ces derniers de sortir avec de jeunes Chinoises.

"Le gouvernement local tente de contrôler tous les aspects de ce que vont vivre les étrangers pendant les Jeux", a déclaré au South China Morning Post David Mitchell, un musicien de jazz résidant à Pékin, pour qui il devient de plus en plus difficile de trouver des lieux de concert dans la capitale. "Tout vise à créer l'impression d'une stabilité sociale, mais ils ne comprennent pas que cette impression de stabilité est précisément le préjugé, d'ailleurs infondé, que les étrangers ont sur la société chinoise, celui d'une société totalement contrôlée et qui n'a pas vraiment de vie culturelle".
Céline Allemand

Source : courrier international.com

mercredi, juillet 09, 2008

Médias français : comment on fabrique la haine de l'immigré ?

Voici la réponse : vous remarquerez que médias et politiques se tiennent la main.Alliance sacrée.






jeudi, juillet 03, 2008

Coupé-décalé : un blanc qui a le rythme dans la peau

Incroyable, mais vrai. C'est un individu vraissemblablement d'origine caucasienne qui a apprivoisé une des danses africaines fétiches connue sous le nom de "coupé décallé". L'exécution quasi parfaite des mouvements est à couper le souffle. Sans doute le résultat d'un travail assidu. Conclusion : il n'y a pas que les Noirs qui ont le rythme dans la peau.