Sport et racisme font souvent bon ménage. A quelques jours de l’ouverture des Jo de Pékin, un son de cloche pas du tout drôle, nous est étrangement venu de Chine. Des propriétaires de bars auraient reçu l’ordre de ne pas servir les Noirs, bref les populations socialement indésirables, ajoutait la circulaire. Peu importe que la traductrice de cette note des autorités chinoises se soit peut être trompée sur les mots, mais le fait est que des Noirs ont été explicitement visés. Il ne s’agit pas d’autres populations, à l'exception des mongoles, mais des Noirs. Un groupe humain qui continue d’être associé à la dégénérescence raciale et humaine, dont la couleur de peau continue de susciter les pires discours et d'entretenir les pires fantasmes depuis l’époque de l’esclavage et de la traite européenne. Devant la ribambelle de sportifs noirs qui foulera le sol pékinois venue des quatre coins du monde, ironie de l’histoire, on peut se demander, si la circulaire chinoise relevait de la maladresse ou de l’expression d’un racisme profond dans l’empire du milieu ?
Si aucune littérature scientifique que nous ayons à notre disposition ne semble faire état des représentations du Noir dans la culture confucéenne, des récits de voyage de diplomates, d’étudiants, de marchands relatent une xénophobie latente des chinois à l’endroit des Noirs. Un document virtuel lu sur un site communautaire racontait par exemple le traitement que subissent les étudiants noirs africains en Chine. Longtemps perçue comme une terre hospitalière par les Africains de manière générale, du fait d’une expérience commune de lutte contre la domination coloniale et de son pragmatisme économique sur le continent africain, la Chine semble peu à peu verser dans une forme d’arrogance qui sied aux nouveaux riches. Dans un monde ultraproductiviste qui ne pardonne pas aux faibles et aux pauvres, l'ultralibéralisme qui semble avoir envahi ce pays encore sous-developpé, il y a quelques années, pousse à juger l’hôte à l’aune de son capital économique. Et dans ce tri capitaliste, c’est tout bonnement que les « Noirs » pointent aux yeux des Chinois comme « des populations socialement indésirables ». Réfugiés économiques et politiques, étudiants, à la recherche d’un eldorado, fuyant un Continent exsangue livré à la malveillance des descendants d’envahisseurs et à la médiocrité affligeante de ses dirigeants corrompus, ont transformé peu à peu l’image que jouissait le Noir dans l’imaginaire confucéen.
Plutôt que de poser la question somme toute habituelle du pourquoi de tels stéréotypes véhiculés de surcroît par les autorités chinoises, il nous semble plus pertinent de poser la question de la Chinafrique. Car, il se murmure ici et là, dans un optimisme béat et une satisfaction quasi enfantine, que le remplacement du néocolonialisme européen par la Chinafrique, aurait quelque chose de bon. Les Chinois feraient plus dans l’équité, voire l’équitable que ne le font leurs homologues européens. Bref, il est question d’affaires entre « hommes » et non entre ex-colons et ex-colonisés. Adieu la Françafrique et son paternalisme qui fait dire à Sarkozy que le paysan africain ne connaît que le temps cyclique, oubliant de souligner que la France ne rêvait que d’une relation cyclique avec l’Afrique. Celle où on se tape toujours sur les épaules entre présidents africains, on sable le champagne à la gloire des pseudos contrats à vie à l’avantage de l’ancien colon, au grand dam du paysan africain. A l’inverse, les Chinois, eux, ces anges en affaires tout vêtus de blanc, auraient inventé le pragmatisme économique. Leurre aurait dit Delphine II. Savoir-faire contre matières premières. Coup aurait rajouté la slammeuse.
La vraie question n’est pas tant les stéréotypes aujourd’hui, mais de combien pèse-t-on économiquement face à l’autre. Il y a quelques années les Chinois faisaient l’objet des mêmes railleries que les Noirs dans les récits colportés par les fonctionnaires des pays colonisateurs. Souvenons nous du mythe de la négresse, de l’orientale. Aujourd’hui, le jaune, le mongole d’hier est plus craint que raillé. Il y a fatalement un lien entre l’épanouissement économique de nos contrées et le misérabilisme des stéréotypes qui se nourrit de la réalité africaine. Loin de nous d’exclure la part importante des fantasmes entretenus sur l’Afrique et les africains, les Noirs, en général, sans lien avec la réalité. Mais il nous semble que pour imposer une nouvelle image du Continent et de ses descendants, cette étape s’avère indispensable. Aux africains d’imposer aux dirigeants sans aucune vision d’avenir, ce qu’il faut les contraindre de faire même dans le sang. La question politique du déficit d’image du Noir est aussi une question économique. Même si l’économie à elle seule ne peut défaire les plis du racisme, elle peut y contribuer en exigeant aux autres le respect qui se doit sous peine de représailles… Césaire N.
Si aucune littérature scientifique que nous ayons à notre disposition ne semble faire état des représentations du Noir dans la culture confucéenne, des récits de voyage de diplomates, d’étudiants, de marchands relatent une xénophobie latente des chinois à l’endroit des Noirs. Un document virtuel lu sur un site communautaire racontait par exemple le traitement que subissent les étudiants noirs africains en Chine. Longtemps perçue comme une terre hospitalière par les Africains de manière générale, du fait d’une expérience commune de lutte contre la domination coloniale et de son pragmatisme économique sur le continent africain, la Chine semble peu à peu verser dans une forme d’arrogance qui sied aux nouveaux riches. Dans un monde ultraproductiviste qui ne pardonne pas aux faibles et aux pauvres, l'ultralibéralisme qui semble avoir envahi ce pays encore sous-developpé, il y a quelques années, pousse à juger l’hôte à l’aune de son capital économique. Et dans ce tri capitaliste, c’est tout bonnement que les « Noirs » pointent aux yeux des Chinois comme « des populations socialement indésirables ». Réfugiés économiques et politiques, étudiants, à la recherche d’un eldorado, fuyant un Continent exsangue livré à la malveillance des descendants d’envahisseurs et à la médiocrité affligeante de ses dirigeants corrompus, ont transformé peu à peu l’image que jouissait le Noir dans l’imaginaire confucéen.
Plutôt que de poser la question somme toute habituelle du pourquoi de tels stéréotypes véhiculés de surcroît par les autorités chinoises, il nous semble plus pertinent de poser la question de la Chinafrique. Car, il se murmure ici et là, dans un optimisme béat et une satisfaction quasi enfantine, que le remplacement du néocolonialisme européen par la Chinafrique, aurait quelque chose de bon. Les Chinois feraient plus dans l’équité, voire l’équitable que ne le font leurs homologues européens. Bref, il est question d’affaires entre « hommes » et non entre ex-colons et ex-colonisés. Adieu la Françafrique et son paternalisme qui fait dire à Sarkozy que le paysan africain ne connaît que le temps cyclique, oubliant de souligner que la France ne rêvait que d’une relation cyclique avec l’Afrique. Celle où on se tape toujours sur les épaules entre présidents africains, on sable le champagne à la gloire des pseudos contrats à vie à l’avantage de l’ancien colon, au grand dam du paysan africain. A l’inverse, les Chinois, eux, ces anges en affaires tout vêtus de blanc, auraient inventé le pragmatisme économique. Leurre aurait dit Delphine II. Savoir-faire contre matières premières. Coup aurait rajouté la slammeuse.
La vraie question n’est pas tant les stéréotypes aujourd’hui, mais de combien pèse-t-on économiquement face à l’autre. Il y a quelques années les Chinois faisaient l’objet des mêmes railleries que les Noirs dans les récits colportés par les fonctionnaires des pays colonisateurs. Souvenons nous du mythe de la négresse, de l’orientale. Aujourd’hui, le jaune, le mongole d’hier est plus craint que raillé. Il y a fatalement un lien entre l’épanouissement économique de nos contrées et le misérabilisme des stéréotypes qui se nourrit de la réalité africaine. Loin de nous d’exclure la part importante des fantasmes entretenus sur l’Afrique et les africains, les Noirs, en général, sans lien avec la réalité. Mais il nous semble que pour imposer une nouvelle image du Continent et de ses descendants, cette étape s’avère indispensable. Aux africains d’imposer aux dirigeants sans aucune vision d’avenir, ce qu’il faut les contraindre de faire même dans le sang. La question politique du déficit d’image du Noir est aussi une question économique. Même si l’économie à elle seule ne peut défaire les plis du racisme, elle peut y contribuer en exigeant aux autres le respect qui se doit sous peine de représailles… Césaire N.
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