mardi, mai 17, 2011

DSK : le roi de la finance est nu

Tempête dans le microcosme politico-médiatique franchouillarde. Depuis l’arrestation du patron français du FMI Dominique Strauss Khan accusé de Viol, séquestration, attouchements, une débauche de réactions aussi ahurissantes qu’insensées pleut sur la France. Pourtant, les faits dont on accuse le Don Juan gaulois semblent ne souffrir d’aucune ambiguïté, même si ce dernier a droit comme n’importe quel quidam à la présomption d’innocence. Seulement voilà, l’intéressé qui a d’abord nié les faits est en train de changer sa version des faits, selon certains médias français et étrangers. On parle désormais d’un acte commis avec le consentement de la victime. Ca change tout. Sans doute le procès-verbal lu lors de l'audience préliminaire de Dominique Strauss-Kahn au tribunal de Manhattan, à New York, lundi, a dû se révéler sans appel au point que les avocats du French Honcho décident de changer de stratégie. Ce document, publié par ABC News, non seulement, décrit au scalpel l’agression mais surtout corrobore les déclarations de la femme de ménage du Sofitel qui affirme avoir été agressée par DSK. Ce document dont vous trouverez copie ici détaille les chefs d’accusation auxquels ces faits relatés correspondent. Il est écrit que l'accusé

1) a fermé la porte du lieu susmentionné au 45 West de la 44e rue dans le comté et l'Etat de New-York et empêché la plaignante de quitter le lieu susmentionné
2) saisi la poitrine de la plaignante sans son consentement
3) tenté de retirer le collant de la plaignante et de toucher sa zone vaginale de force
4) a mis par la force son pénis en contact avec la bouche de la plaignante à deux reprises et
5) est parvenu à réaliser les actes susmentionnés en recourant à la force physique.
La France un drôle de pays des droits de l’Homme

Alors que les faits reprochés au patron du FMI sont graves, d’autant qu’il s’agit d’une femme, sans antécédents, à priori, les journalistes et politiques français se sont contentés jusqu’ici à afficher leur solidarité avec un des leurs. Scandaleux et honteux, ces réactions de caste. La victime, une simple employée, de surcroit noire, n’a eu aucun égard de la part ni des responsables socialistes français ni de la part des responsables politiques dans leur ensemble. Cette attitude du microcosme politico-médiatique français traduit une mentalité latine très éloignée de la culture anglo-saxonne où depuis les années 70 la parole de la victime est devenue tout aussi importante que celle du bourreau, fût-il puissant.

L’Amérique donne une leçon de droit au pays des droits de l’homme, mais jusqu’où ?

Alors qu’en France et plus largement en Europe, une telle affaire aurait été étouffée dans l’œuf, l’Amérique est en train de donner une leçon de droit au pays des droits de l’homme, mais jusqu’où ? J’ai le sentiment que cette affaire n’ira pas jusqu’au bout en raison de nombreux soutiens de l’inculpé aux Etats-Unis. Et l’on peut même prédire que l’équipe de la juge est actuellement sous pression du fait de l’action des lobbys qui pourraient agir en faveur de DSK. N’oubliez pas que l’Amérique c’est le pays du droit, mais aussi le pays de tous les excès. D’ores et déjà, les détectives sont à l’affût du moindre détail qui pourrait éventuellement mettre en doute le témoignage de la jeune femme. L’éventualité d’une rançon n’est pas à exclure tout comme un arrangement avec le tribunal en faveur de la libération de DSK. Au grand dam de Nafissatou Diallo, elle qui ne connaissait même pas ce Monsieur comme patron du FMI avant que les médias ne révèlent l’affaire. Moralité : il ne fait bon d’être noire et pauvre.

vendredi, mai 13, 2011

Duékoué : "Le Nouvel Observateur" dénonce une "épuration ethnique" lancée par les forces pro-Ouattara

C'est un reportage publié dans l'hebdomadaire "Le Nouvel Observateur", dans son édition du 12 mai 2011. C'est le premier article de la "grande presse" hexagonale qui évoque une expression que nous utilisons, pour notre part, depuis le 2 avril 2011, c'est-à-dire avant la capture de Laurent Gbagbo. Extraits d'un article qui devrait être envoyé à Nicolas Sarkozy, qui se prépare à aller faire une "méga-teuf" avec un homme dont les troupes se sont rendues coupables de crimes se rapprochant de plus en plus d'actes de génocide.

"1000, 2000 morts ? On ne sait pas. Mais la grande tuerie de Duékoué a duré toute une semaine, dans la ville, les villages, la brousse. Accusées : les Forces du Nord du président Ouattara qui ont lancé leurs supplétifs à l'assaut. Jean-Paul Mari a reconstitué sur place la mécanique d'une bataille qui a tourné à l'épuration ethnique".



"Dans l'église incendiée du quartier Carrefour, il faut marcher entre les cadavres encore frais d'hommes abattus à bout portant, découpés à la machette ou la gorge tranchée, à même le sol, mains liées dans le dos, comme des animaux de ferme. Il y avait un quartier, une population de 10 000 personnes, il ne subsiste plus grand-chose d'humain. Sinon l'église Jésus-Christ Sauveur, carbonisée, les maisons noircies, les allées défoncées en terre ocre, le sol noir couvert de gravats et de vêtements sales, dispersés."



"Tuer, tuer, tuer, la solution est toujours la même. La solution à quoi ? D'abord à un conflit politique. Entre les Forces du Nord, ex-rebelles devenus l'armée du nouveau président Ouattara, et les Forces du Sud, l'armée de l'ancien président déchu Laurent Gbagbo. Une solution aussi au conflit ethnique qui oppose les Malinkés ou Dioulas du Nord et les Guérés du Sud. Une solution, enfin et surtout, au conflit foncier, la terre pour la terre, la guerre dans la guerre, pour un village, une ferme, un champ de cacao. Tuer l'autre, le grand propriétaire, le fermier, c'est laisser la terre vide, comme un cimetière fertile, à prendre là, maintenant. Un conflit politico-militaire et la revanche des métayers, cela suffit pour justifier le massacre des innocents. Cela s'appelle une épuration ethnique".



"Carrefour est le premier quartier sur leur chemin. Ils encerclent les maisons. Les hommes sont triés, leur carte d'identité examinée. Un nom malinké : la vie sauve. Une carte d'identité ivoirienne, un nom guéré : une balle dans la tête. Dehors les femmes sont à genoux. "Ils nous forçaient à chanter leur gloire, à répéter : "Guerriers ! Guerriers !", dit Julie, une habitante. Les assaillants se divisent en trois groupes : "Les tueurs, les pillers et les gâteurs... Les gâteurs, c'est ceux qui arrosaient nos maisons d'essence avant de mettre le feu." Un curé et ses enfants de choeur sont surpris devant l'église : "Quel est ton parti ? - Le parti de Jésus-Christ. - Jésus-Christ ? C'est pas un parti" Ils sont abattus. Au milieu des cris et des explosions, les assaillants insultent leurs victimes : "Vous avez voté Gbagbo ! Traîtres !" Et les anciens métayers exultent : "Vous nous avez pris pour des domestiques. Nous sommes revenus en maîtres. Nous prendrons vos femmes, vos terres, vos champs. Et vous mangerez de la boue !" Et ils tuent."



"A Bahé-B, à quelques kilomètres de Duékoué (...) au troisième jour des massacres, les tueurs ne trient plus leurs victimes. "Ma femme, Félène, mes jumeaux de 4 ans et demi, mon fils de 2 ans... Ils ont tué neuf personnes de ma famille", dit Denis. Couché dans les herbes hautes, paralysé, en sang, Denis entend l'appel au secours de sa nièce, sa fille adoptive, âgée de 13 ans : "Papa ! Au secours ! Ils sont en train de me violer!" Denis aperçoit plusieurs hommes autour de l'enfant, les cris durent uen éternité. Puis ils cessent. Et Denis découvrira le corps de sa nièce, abattue d'une décharge dans la poitrine."



"Parfois, même le père Cyprien sent le courage lui manquer. Surtout dans la nuit noire, quand il entend les rôdeurs assassins continuer à hurler des menaces sous le nez des survivants : "On vous tuera jusqu'au dernier". Oui, le père Cyprien tremble lui aussi."

Sources Le blog Théophile Kouamouo

mercredi, mai 11, 2011

Quotas : vous avez dit Blanc comme neige ?








Voici l'interview de Laurent Blanc donné le jour même après la funeste réunion du 08 novembre 2010. On voit que le petit Lolo arrive progressivement à glisser son obsession sur les joueurs costauds, puissants et pas intelligents. Ces paroles ne sont pas les seules que le coach des Bleus aurait prononcées. Sur M6 dans une vidéo récente, le coach s'était déjà livré à cet exercice périlleux sur la présence des joueurs très physiques. Faites-vous votre opinion.



Propos de Laurent Blanc lors de la réunion de la honte rapportés par Médiapart



" On veut pas éliminer les étrangers, pas du tout, mais faire en sorte que les pôles Espoirs ou les pôles de la DTN testent sur des critères mieux définis pour pouvoir attirer d’autres personnes, parce que si on a toujours les mêmes critères, y aura toujours les mêmes personnes. Et plus ça va, plus ça va être encore davantage. Parce que je suis sur les terrains tous les samedis, je vois quelques centres de formation: on a l’impression qu’on forme vraiment le même prototype de joueurs: grands, costauds, puissants. Qu’est-ce qu’il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c’est comme ça. C’est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup. Je crois qu’il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d’autres critères, modifiés avec notre propre culture. Je vais vous citer les Espagnols: ils n’ont pas ces problèmes-là. Ils ont des critères de jeu qui sont très précis, à 12-13 ans",

mardi, mai 10, 2011

10 mai 2011 : les Nègres encore sous le poids des "coups leurres"







Ironie de l’histoire, les conclusions du rapport concernant le scandale des quotas sont tombées en ce jour de souvenir du Yovodah. Depuis 2006, en effet, la France commémore le souvenir de l’esclavage mais également de l’abolition. Mais les commémorations de cette année ont eu un goût un peu particulier. Et pour cause, hasard du calendrier, c’est aujourd’hui que les officiels français ont choisi de divulguer les conclusions de l’enquête concernant les quotas visant les noirs de l’équipe de France. Comme l’on pouvait s’y attendre les apprentis racistes de la fédération française ont été blanchis et aujourd’hui ceux qui ont dénoncé ce scandale sont aujourd’hui au banc des accusés. A commencer par Mohamed Belkacémi, l’homme, ce n’est pas trop forcer le trait que de dire ce "Schœlcher du foot", cet "Abbé Grégoire du ballon rond" par qui le scandale est arrivé. Ce père de famille qui devrait aujourd’hui avoir les honneurs de la république pour avoir déshabillé les fins stratèges de la FFF est devenu ce soir le paria de la France. Mais ce n’est pas la première fois ni la dernière que la France renie les principes qui sont au cœur de son projet républicain. Au grand dam de tous les esprits brillants qui font et ont fait la grandeur de la France.

Thuram, Vieira Noah et Belkacémi au banc des accusés

Les trois têtes de nègres sont aujourd’hui comme Gros jean comme devant. Thuram, Viera et Noah sont les rares seuls négros qu’on a entendus défendre le destin de jeunes footballeurs. Aujourd’hui ils sont bien seuls. Ni les donneurs de leçon à droite, ni les tontons moralisateurs de gauche, ni les saints apôtres de l’extrême gauche ne sont montés au front pour rappeler les principes républicains. On le sait désormais en France les Noirs ne comptent que pour du beurre. A tel enseigne que même le beur de service Zinédine Zidane a pris fait et cause pour Laurent Blanc, son ami, pour protéger ses contrats publicitaires en millions d’euros. Mais le fils d’algérien a sans doute oublié son histoire. Il ne connaît sans doute pas Frantz Fanon, le psychiatre martiniquais et compagnon de lutte de ses grands parents et parents qui ont libéré l’Algérie du joug colonial. On ne lui tiendra pas rigueur, car n’est pas fin esprit qui le veut. Aujourd’hui ce sont les Noirs qui sont de trop, et demain ce sera peut être les musulmans. Ces derniers n’échapperont pas à la liste noire des « nettoyeurs républicanistes ». La question de la religion est l’autre scandale qui attend les Bleus. Il se murmure que la présence des musulmans dans l’équipe de France nuit désormais à l’esprit d’équipe. La pratique de l’islam est-elle compatible avec la sélection en équipe de France ?. Voilà la prochaine crise que nous réserve les professeurs tournesol de la FFF. Ce jour là c’est avec impatience que l’on dégustera la sortie de l’ex-icône français du foot.

Des conclusions sur fond d’arrière pensée électoraliste


« (…) des propos inadmissibles, pas à connotation raciste mais discriminatoires puisqu'ils se rapportent à la mise en place de quotas en fonction de l'origine des joueurs ».





On sait que ces conclusions du rapport sur l’affaire des quotas ont fortement été influencées par le contexte politique pré-électoral marqué par la poussée de l’extrême droite. La vague bleue « Marine » emporte tout le monde. La lepénisation a atteint son pic le plus élevé et il est difficile de faire marche arrière. Mais ce que montre l’attitude des responsables français est quelque chose de beaucoup plus profond. La France a peur et elle doute d’elle-même. Or un pays qui doute de ses principes et de ses valeurs s’attend à vivre des heures sombres. Comme ce fut le cas en 40 où la France avait livré les enfants juifs à l’ennemi allemand piétinant et oubliant son âme. En même temps l’on ne pouvait pas s’attendre à grand-chose de la part d’un membre d’un gouvernement qui a plutôt brillé ces temps-ci par des discours équivoques sur les Roms, les musulmans, l’Afrique, et aujourd’hui les Noirs.

lundi, mai 09, 2011

Racisme dans le foot : Noirs dehors et circulez y a rien à voir

C’est aujourd’hui qu’a eu lieu l’audition très attendue de Laurent Blanc impliqué dans une lugubre affaire de quotas révélée par le site d’investigation en ligne Médiapart. Avant l’audition du sélectionneur tricolore, plusieurs voix se sont fait entendre dont celles de plusieurs champions 98 révélant une vraie fracture raciale. Les Noirs, Thuram et Vieira, ont été les seuls à pouvoir prendre fait et cause des propos honteux sur les Noirs tenus lors de ce conclave de la honte. La voix de Zinédine Zidane, ami du coach et icône du football français, est venue s’ajouter à ce concert de déclarations plutôt en faveur des participants à cette réunion où il fut question de blanchir l’équipe de France devenue la risée dans toute l’Europe à cause d’un trop grand nombre de Noirs. Des Noirs grands, costauds, puissants, immatures, terrorisant des gamins apeurés et en plus pas très intelligents dans le jeu.
Aujourd’hui, on apprend qu’une pétition soutenant le sélectionneur circule actuellement à l’initiative d’un certain Patrick Guillou, ancien footballeur. Parmi les 50 signataires de la pétition, on trouve les footballeurs Emmanuel Petit et Dominique Rocheteau, mais aussi des handballeurs comme Jackson Richardson et Thierry Omeyer et aussi des rugbymen comme Marc Lièvremont, Emile Ntamack ou encore Jacques Brunel. Au regard de tous ces soutiens, il ne fait aucun doute que l’actuel entraîneur des Bleus sera blanchi. Tout comme tous ceux qui faisaient partie de cette réunion du 08 novembre 2010, où il fut question de bouter hors de la sélection française les Noirs. Ces bâtards de la république qui n’ont pas la bonne couleur de peau.

Un comité de soutien à Laurent Blanc

Sur une idée de l’ancien footballeur professionnel Patrick Guillou, issu du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, plusieurs personnalités du sport français ont créé un comité de soutien à Laurent Blanc et François Blaquart, le Directeur technique national (DTN) de la FFF. Selon des informations du Parisien, le communiqué précise qu'il ne "saurait être question de les sanctionner, ni de les clouer au pilori", après l'affaire des quotas qui secoue le football français depuis deux semaines.

Parmi les 50 signataires de la pétition, on trouve les footballeurs Emmanuel Petit et Dominique Rocheteau, mais aussi des handballeurs comme Jackson Richardson et Thierry Omeyer et aussi des rugbymen comme Marc Lièvremont, Emile Ntamack ou encore Jacques Brunel.

dimanche, mai 08, 2011

Un CRS accusé de racisme à l'encontre d'une journaliste de TF1

Ah bon ! depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 ?" Voilà ce qu'aurait déclaré un CRS à une journaliste de TF1, mercredi 4 mai, à Paris. Une remarque raciste qu'a dénoncée, jeudi, la Société des journalistes de la chaîne dans un communiqué.


"En marge d'une opération d'évacuation d'un immeuble occupé rue Bolivar à Paris, notre collègue journaliste reporter d'images Florice Houngbo s'est vu interdire d'exercer son métier simplement à cause de sa couleur de peau", écrit la SDJ.

INTERDITE D'ACCÈS

"Florice avait été missionnée par notre rédaction pour couvrir l'événement. Sur place, tous nos confrères sans exception avaient été autorisés à se rendre au point presse. Tous, sauf notre collègue de TF1 : les CRS chargés de filtrer les entrées lui en ont interdit l'accès", explique le communiqué.

"Florice a alors demandé des explications. Pas de réponse. Un CRS présent sur place lui demande pour qui elle travaille. Elle répond : 'TF1.' Celui-ci lui dit alors : 'Ah bon ! depuis quand ils font travailler des Noirs à TF1 ?' A aucun moment elle ne s'est montrée agressive ou hautaine à l'encontre des policiers. Elle s'est clairement identifiée, montrant son badge professionnel."

"PROFONDÉMENT CHOQUÉE"

Pour la SDJ, la journaliste, qui est "profondément choquée", "a pris la bonne décision : pour ne pas envenimer les choses, elle n'a pas répondu et a malgré tout tenté de faire son travail". "Elle a fait son métier, elle n'a pas cherché à envenimer les choses, a assuré de son côté à l'AFP Catherine Nayl, directrice de l'information de TF1. Elle a appelé son chef de service qui a débloqué la situation, et elle a ensuite pu faire normalement son travail."

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a condamné "le comportement inadmissible dont a été victime la journaliste"et demandé jeudi au ministre de l'intérieur Claude Guéant de "diligenter une enquête et, dans l'attente, de suspendre le CRS mis en cause". "Le Parti socialiste attend du gouvernement sur ce dossier la même intransigeance, la même fermeté que celle qu'il réclame aux forces de l'ordre dans la lutte contre la délinquance", selon le communiqué.

"Nous ne sommes pas encore saisis de cette affaire, mais, si nous le sommes, nous diligenterons une enquête et nous en tirerons toutes les conséquences", a indiqué jeudi la préfecture de police de Paris (PP), contactée par l'AFP.

Une enquête a été confiée mercredi à la police des polices. "Le ministère de l'intérieur souhaite que toute la lumière soit faite", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Place Beauvau, Pierre-Henry Brandet. "Si ces faits étaient avérés, des mesures seraient évidemment prises", a poursuivi le porte-parole.


Sources Lemonde.fr

jeudi, mai 05, 2011

Foot français : petits meurtres entre champions 98 sur fond de fracture raciale

La France black blanc beur c’est fini. Depuis l’éclatement de l’affaire des quotas, plusieurs joueurs de France 98 qui faisaient partie de cette équipe désormais légendaire s’écharpent de manière cocasse par médias interposés. D’un côté les supporteurs, tous blancs, de l’actuel sélectionneur qui estiment que Laurent Blanc n’est pas raciste. Lizarazu, Dugarry, sont de ceux là. Et de l’autre ceux qui condamnent les propos nauséabonds de tous ceux qui participaient à cette désormais réunion du 8 novembre, ce « conclave de la honte ». Ces derniers sont tous noirs. Thuram, Vieira sont de ceux là qui se sont vivement exprimés à ce sujet, au point de s'attirer les foudres de la bien pensance parisienne.

La presse franchouillarde, souvent hypocrite, a voulu orienté le débat sur la taupe de Médiapart oubliant volontairement de poser et de se poser les vraies questions. Peut-on accepter de tels propos de la part des représentants d’une aussi grande institution qui a vocation par ailleurs d’intégrer ?. Elle analyse cette affaire comme s’il s’agissait d’une simple affaire de « blancs » et de « noirs ». Comme en témoigne les propos de Dugarry qui a glissé une anecdote pour discréditer Thuram en rappelant que ce dernier avait voulu soi-disant prendre des photos avec des Noirs après la victoire des Bleus au mondial 98. Quel rapport ? Petit et Pathétique.

Côte d'Ivoire: La descente aux enfers de Dacoury Tabley en vidéo !



Les propagandistes ouattaristes confondus par une vidéo sur le traitement inhumain et animal infligé à l’ex-gouverneur ivoirien de la BCEAO, Dacoury Tabley, par les forces rebelles et les miliciens dozos de Ouattara. Parmi eux, un blogueur-journaliste bien connu de la place qui s’est fendu d’un billet sur un possible montage de la vidéo.Comme quoi la propagande peut mener loin. Et toc.




mercredi, mai 04, 2011

L’affaire des quotas : Mohamed Belkacemi ce héros !

Il est chargé du football dans les quartiers à la FFF. Qualifié de Taupe, l’intéressé s’en défend. Il reconnaît avoir bien enregistré la réunion du 8 novembre. « Pour témoigner en interne des propos inqualifiables que j’avais déjà entendus auparavant », dit-il ».



C’est lui par qui le scandale arrive. C’est lui qui a enregistré les propos scandaleux, nauséeux et nauséabonds du gratin français du foot sur la limitation des joueurs noirs dans les centres de formation et par ricochet dans la sélection française. Sans lui ce petit monde, bien propre sur lui, au dessus de tout soupçon jusqu’à hier, n’aurait pas été pris les mains dans le sac. Sans lui, ce petit monde aurait continué à sévir dans le milieu du foot français en commettant leurs forfaits sans jamais s’inquiéter. Désormais c’est chose faite. L’on savait que la haine couvait sous la cendre après le fiasco des Bleus en juillet 2010 en Afrique du sud. Mais cela restait de l’ordre du soupçon.


Aujourd’hui, les masques sont tombés. Lepen n’est plus le seul raciste connu de France et de Navarre. Chaque recoin de l’Hexagone regorge d’esprits lepénisés jusqu’à la moelle. Foot, partis politiques, télévision, administrations, Lepen est partout. Il peut s’incarner dans n’importe quel gaulois même le plus insoupçonnable.

Mais la vraie question de taille reste de mise. Que vont-ils faire de cette vermine qui gangrène le milieu du foot français. Si les dirigeants français sont courageux, ils ne pourront pas éviter le nettoyage de leurs écuries footballistiques. Mais si comme d’habitude ils se contentent des « petits tapes dans le dos », alors la France perdra toute crédibilité envers ses citoyens qui n’ont pas la bonne couleur de peau.

Mais d’ores et déjà saluons le courage de cet homme, Belkacémi, qui a sans doute pris des risques considérables pour sa carrière en dénonçant cette bande d’hypocrites au sein de la fédération française. Il faut le soutenir avant que les esprits grincheux ne le livrent à la vindicte publique. Encore merci Belkacémi, ton nom rejoint celui des grands héros qui ont lutté et luttent contre ce fléau le racisme.

mardi, mai 03, 2011

L'affaire des quotas : les propos de Laurent Blanc, ça sent le vraiment le roussi...

Erick Mombaerts: François (Blaquard, ndlr), ça mérite quand même
qu’on débatte, ne serait-ce que trois minutes. Tu as évoqué les statistiques sur les derniers résultats de l’Institut national du football (à Clairefontaine, ndlr): 4 internationaux A français (sélectionnés en équipe de France, ndlr), 26 internationaux étrangers. 20 ou 26….


Laurent Blanc: Ça, ça me choque.


Erick Mombaerts: Ça nous choque.


Laurent Blanc: Plus qu’autre chose.


Erick Mombaerts: Est-ce qu’on s’attelle au problème et on limite l’entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité? Oui? Non? Donc, auquel cas, on est obligé de le faire sous le coude. C’est-à-dire on est obligé de le faire… Mais est-ce qu’il faut le faire. Je pense que tout le monde doit être concerné, là. Laurent, qu’est-ce que t’en penses?


Laurent Blanc: Moi j’y suis tout à fait favorable. Sincèrement, ça me dérange beaucoup. Ce qui se passe dans le football actuellement, ça me dérange beaucoup. A mon avis, il faut essayer de l’éradiquer. Et ça n’a aucune
connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l’équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu’après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. Ça, il faut quand même le limiter. Je dis pas qu’on va l’éradiquer mais le limiter dans ces pôles-là…
Erick Mombaerts: Donc il faut 30%? Un tiers de gamins qui peuvent changer (de nationalité, ndlr)?
Laurent Blanc: Ou alors tu les fais passer par des critères différents de sélection. Il n’y a qu’à voir les centres de formation. Même le pôle Paris. Tu vois toujours les mêmes gens parce qu’ils répondent toujours aux mêmes critères de sélection.


François Blaquart: On peut baliser, en non-dit, sur une espèce de quota. Mais il ne faut pas que ce soit dit. Ça reste vraiment que de l’action propre. Bon voilà, on fait attention. On a les listes, à un moment donné…


Erick Mombaerts: Il faut qu’on s’attaque au problème, quand même!


Laurent Blanc: Moi c’est pas les gens de couleur qui me posent un problème. C’est pas les gens de couleur, c’est pas les gens nord-africains. Moi j’ai aucun problème avec eux. Mais le problème, c’est que ces gens-là doivent se déterminer et essayer qu’on les aide à se déterminer. S’il n’y a – et je parle crûment – que des blacks dans les pôles (de jeunes, ndlr) et que ces blacks-là se sentent français et veulent jouer en équipe de France, cela me va très bien.

Francis Smerecki: J’entends bien, mais si on enlève tous ces gens-là ? ! Si le mec a envie d’être international, c’est quand même normal qu’il aille vers un pays où il va pouvoir jouer. Je pense que c’est humain quand même. T’as été joueur de très haut niveau, Laurent. Si tu n’avais pas pu jouer en équipe de France…


Laurent Blanc: J’aurais pas demandé à jouer ailleurs. C’est aussi simple que ça.


Francis Smerecki: Non mais y en a. Et on peut reconnaître que c’est humain de vouloir jouer.
Laurent Blanc: Je le reconnais. Mais il ne faut pas que ce soit tous les joueurs qui puissent faire ça. Parce que tous les blacks, si tu enlèves les Antillais, ils ont des origines africaines. Donc, africaines, ils vont pouvoir aller dans une équipe africaine.


Francis Smerecki: Les Polonais, quand on est arrivé, on était blanc, et puis la France a eu cette influence polonaise. Et puis ça nous a quand même servis. Aujourd’hui, les règlements ont évolué. Les blacks aujourd’hui, parce que ça a été l’Afrique, et on est fautifs quand même parce qu’on a été les chercher quelque part par wagons entiers. Et aujourd’hui, on voudrait s’en séparer?


Laurent Blanc: J’ai pas dit s’en séparer.


Francis Smerecki: Ben si, quelque part, puisque certains avancent le nombre de 30%. C’est qu’on veut s’en séparer, d’une manière ou d’une autre. Il faut être concret. Le deuxième point, c’est que si tous ces gens-là, blacks ou beurs, ou autres, on les enlève, est-ce qu’il va nous rester une division?


Erick Mombaerts: On ne veut pas les enlever! Les clubs pros, ils peuvent les prendre. Ils se répartissent! Là on parle des structures fédérales. Nous on travaille pour le football français, on ne travaille pas pour les sélections étrangères.


Francis Smerecki: Et en même temps que tu travailles pour le football français, tu travailles pour l’équipe de France et aussi pour les clubs. Le football français, c’est pas que l’équipe de France! Mais aujourd’hui, ceux-là, si on les enlève… je sais pas


Francis Smerecki: Ecoute, moi, ce qui me gêne sur le fond, c’est (qu’il y a) celui qui a la possibilité d’être français-français et d’aller avec Laurent, et celui, parce qu’il n’a pas assez d’aptitudes et de talent pour aller avec Laurent et qui va aller dans un autre pays, et c’est celui-là que vous voudriez éliminer. C’est impossible.


François Blaquart: C’est pas forcément l’éliminer.


Francis Smerecki: Le limiter? Ça veut dire que vous allez garder lesquels? Les blancs? Les moins bons?
Erick Mombaerts: Ça ne te choque pas que l’INF ait sorti quatre internationaux français et 26 internationaux
étrangers? Est-ce qu’on peut pas basculer un petit peu. Basculer.
Francis Smerecki: Attends, vous allez pas prendre « Dédé » pour plus con qu’il l’est. Les bons jeunes blancs, s’il avait eu un jeune talentueux blanc, il aurait pris, non?

Laurent Blanc: On veut pas éliminer les étrangers, pas du tout, mais faire en sorte que les pôles Espoirs ou les pôles de la DTN testent sur des critères mieux définis pour pouvoir attirer d’autres personnes, parce que si on a toujours les mêmes critères, y aura toujours les mêmes personnes. Et plus ça va, plus ça va être encore davantage. Parce que je suis sur les terrains tous les samedis, je vois quelques centres de formation: on a l’impression qu’on forme vraiment le même prototype de joueurs: grands, costauds, puissants. Qu’est-ce qu’il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c’est comme ça. C’est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup. Je crois qu’il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d’autres critères, modifiés avec notre propre culture. Je vais vous citer les Espagnols: ils n’ont pas ces problèmes-là. Ils ont des critères de jeu qui sont très précis, à 12-13 ans.


Erick Mombaerts: C’est ça le projet.


Laurent Blanc: Avec notre culture, notre histoire, etc. Les Espagnols, ils m’ont dit: « Nous, on n’a pas de problème. Nous, des blacks, on n’en a pas. »


Erick Mombaerts: Mais Laurent, le phénomène que tu évoques, c’est tellement ancré chez nous que les petits gabarits blancs qui sont dans les pôles Espoirs, les clubs pro me les laissent sur les bras. Ils ne les prennent pas, n’importe comment, même si c’est des bons joueurs!


Laurent Blanc: Les clubs ils auront toujours leurs critères de sélection. Ça tu pourras pas… Même si en formant des éducateurs, tu vas pouvoir peut-être à la longue changer un petit peu les choses, ou influencer un peu. Mais c’est surtout dans les pôles qu’il faut avoir ces critères-là. Un participant sort de ses gonds et rappelle qu’un bon joueur est efficace quelle que soit sa couleur de peau, rouge ou blanche, sa taille, grande ou petite.


Laurent Blanc: Oui, mais en ce moment tu n’as pas le choix puisque tu as toujours le même stéréotype de joueurs, tu exagères. Je vois les centres de formation, je les vois de Bordeaux, des cités, et tu as toujours le même stéréotype de joueurs, je suis désolé ! Tu vas aller au centre de formation de Bordeaux, tu vas prendre les joueurs, mais des petits bons joueurs, tu n’en auras pas. Donc il faut inciter.

Erick Mombaerts: Est-ce qu’on peut essayer de proposer avant la fin de l’année un projet, quelque chose de différent, bon pas fondamentalement différent, mais qui va être force de projet. Dire: voilà on va s’attaquer à ça. Bon, on a compris aussi qu’on a besoin d’ouverture, de proposer quelque chose et qu’on peut s’attaquer à quelques croyances bien établies, notamment le jeu, hein, le jeu, au détriment peut-être de l’individu. Mais le jeu, forcément,ça va être d’intégrer d’autres types de joueurs. Parce que le jeu, c’est l’intelligence, donc c’est d’autres types de joueurs. Donc tout est lié, tout est lié!

France : les Africains disent adieu au PS

La photo du jour : OBAMA et son staff regardent l'opération de liquidation de Ben Laden

dimanche, mai 01, 2011

Thabo Mbeki: Qu'est ce que le monde s'est trompé en Côte d'Ivoire !

Une contribution de l'ancien président Sud-africain, M. Thabo Mbeki, parue dans le magazine Foreign Policy en date du 29 avril 2011, fait état de l’échec des Nation Unies dans la crise ivoirienne et encourage les Africains à prendre en main la résolution de leurs propres conflits.

Le second tour des élections présidentielles du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire montés les uns contre deux autres de longue date des opposants politiques, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Pour cette raison d’une importance stratégique, il était inévitable que ce concours électoral décide de l’avenir à long terme du pays. Toutes les personnes concernées devraient avoir sondé très au sérieux la question critique: Est-ce que les élections de 2010 ont crée les conditions permettant d’établir la base d’un meilleur avenir possible pour le peuple ivoirien?

Ce qui n’a pas été fait

La communauté internationale a insisté pour que la Côte d’Ivoire mettre fin à la crise et organise des élections démocratiques, même si les conditions n’étaient pas réunies pour mener de telles élections. Bien qu’ils aient su que cette proposition était fondamentalement mauvaise, les Ivoiriens ne pouvaient pas résister à la pression internationale à la tenue des élections.

Cependant, la réalité objective est que les élections présidentielles ivoiriennes n’auraient pas dû avoir lieu au moment où elles se sont tenues. Il était parfaitement prévisible qu’elles ne feraient que renforcer le conflit, même s'il a été suggéré qu’elles y mettraient fin.

La rébellion de 2002 en Côte d’Ivoire a divisé le pays en deux parties, avec le nord contrôlé par les rebelles des Forces Nouvelles, qui a soutenu Alassane Ouattara, et le sud aux mains du gouvernement dirigé par Laurent Gbagbo. Depuis lors, la Côte d’Ivoire a eu deux gouvernements, deux administrations, deux armées, et deux leaders «nationaux».

Toutes élections tenues dans ces circonstances enracinent inévitablement les divisions et les animosités représentées et aggravées par la rébellion de 2002.

Les défauts structurels qui se trouvaient à la base de la rébellion de 2002 comprennent des questions inflammables telles que les tensions transnationales qui touchent en particulier la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, les antagonismes ethniques et religieux en Côte d’Ivoire, le partage du pouvoir politique, et l’accès au pouvoir et aux opportunités socio-économiques.

À cet égard, la communauté internationale a assidûment supprimé une juste appréciation des diverses allégations explosives qui, à tort ou à raison, ont informé et continueront d’informer l’opinion de la population partisane de Gbagbo dans le sud de la Côte d’Ivoire – ainsi qu’ une grande partie de l’Afrique francophone !

A savoir que Ouattara est un étranger né au Burkina Faso, qui, avec le Président Blaise Compaoré du Burkina Faso, a été responsable de la rébellion de 2002, que son accession au pouvoir se traduirait par la prise de contrôle du pays en particulier par des étrangers burkinabé, et que, historiquement, Jusqu’ici, il a été prêt à faire avancer les intérêts français en Côte d’Ivoire.

Prenant en compte tout cela, l’Union africaine a compris qu’une solution durable à la crise ivoirienne nécessitait un accord négocié entre les deux factions belligérantes, portant sur les questions interdépendantes de la démocratie, la paix, la réconciliation et l’unité nationales.

Après de longues négociations à partir de 2002, les Ivoiriens ont convenu que l’élection présidentielle ne se tiendrait pas avant que des conditions diverses aient été remplies. Il s’agissait notamment de la réunification du pays, la restauration de l’administration nationale à toutes les parties du territoire ivoirien, et le désarmement des rebelles et de toutes les milices et leur intégration dans le mécanisme de sécurité nationale, ceci au moins deux mois avant la tenue des élections présidentielles. Malgré le fait que rien de tout cela n’ait été honoré, les élections présidentielles ont été autorisées.

En fin de compte, Ouattara a été installé comme président de la Côte d’Ivoire. Gbagbo, et son épouse Simone, ont fini comme des prisonniers humiliés. Beaucoup d’Ivoiriens sont morts et ont été déplacés, de nombreuses infrastructures ont été détruites, et les animosités historiques ont été exacerbées à cette fin.

Beaucoup de choses ont été radicalement faussées tout le long de la route jusqu’à ce résultat.

Les accords portant sur ce qui aurait dû être fait pour créer les conditions d’élections libres et équitables ont été volontairement et dédaigneusement ignorés. Le Conseil constitutionnel ivoirien (CC) est le seul organisme habilité par la Constitution à déterminer le vainqueur dans une élection présidentielle et à installer le président, avec la Commission électorale indépendante (CEI), chargée de transmettre les résultats provisoires au CC. Toutefois, ceux-là mêmes qui insistent sur le caractère sacré du droit fondamental à toute pratique démocratique, ont choisi de façon illégale de reconnaître le résultat provisoire annoncé par un président de la CEI tout seul, comme le résultat authentique de l’élection présidentielle.

Comme prévu par la loi, Gbagbo a contesté la régularité des élections dans certaines parties du pays, surtout dans le nord. Le CC, à tort ou à raison, a accepté la majorité des plaintes déposées par Gbagbo, a identifié d’autres irrégularités, a annulé les votes dans certains districts, et a déclaré Gbagbo vainqueur. Le président de la CEI n’a pas pris ces prétendues irrégularités en compte et a décidé que Ouattara avait gagné.

L’envoyé de l’ONU, le Secrétaire général Ban Ki-moon, et son collègues sud-coréen, RSSG Young-jin Choi, ont également déterminé que Ouattara avait gagné, mais sur la base de moins de voix que celles annoncées par la CEI, après avoir déterminé que certaines des plaintes déposées par Gbagbo étaient légitimes. En termes de suffrages exprimés pour les deux candidats, la CEI, le CC, et le représentant spécial de l’ONU ont fait trois mesures différentes
Gbagbo a proposé que pour résoudre cette question, qui porte sur l’importante question de la volonté du peuple ivoirien, une commission internationale devrait être établie pour vérifier les résultats des élections, avec la condition préalable importante que lui et Ouattara doivent accepter la décision de la commission.

Cette proposition a été rejetée par la communauté internationale – en dépit du fait qu’elle aurait réglé le contentieux électoral, sans recourir à la guerre, et malgré le fait que certains observateurs électoraux aient émis des doutes quant à l’équité des élections, en particulier dans le nord de la Côte d’Ivoire.

Par exemple, rapportant aux élections dans le Nord, la mission d’observation électorale de l’Union africaine dirigée par Joseph Kokou Kofigoh, ancien Premier ministre du Togo, indépendant de la société civile Société Civile Africaine pour la Démocratie et l’assistance électorale dirigée par Seynabou Indieguene de Sénégal, et la coordination des experts électoraux en Afrique (CAEE) du Cameroun, Sénégal, Bénin, Mali, Maroc, Gabon, Togo et dirigée par Jean-Marie Ongjibangte du Cameroun, tous ont sonné l’alarme au sujet des élections dans le Nord.

Par exemple, le CAEE a déclaré: "Après le partage d’informations avec d’autres observateurs électoraux nationaux et internationaux, nous vous informons que le second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire a eu lieu au milieu des problèmes majeurs dans différentes régions du Nord ..."

” Ces problèmes étaient le vol des urnes, l’arrestation des représentants des candidats, le vote multiple, le refus d’admettre des observateurs internationaux pour assister aux comptages des bulletins de vote, et l’assassinat des représentants des candidats. A cet effet, nous déclarons que le second tour de scrutin n’a pas été libre, justes et transparents dans ces localités (nord). ”

Pour sa part, à ce jour, la mission d’observation électorale de la CEDEAO n’a pas publié son rapport sur le deuxième tour de l’élection présidentielle! Pourquoi ?

Il est clair que la Commission internationale indépendante proposée par Laurent Gbagbo aurait pu être établie et habilitée à prendre une décision définitive et contraignante sur ce qui s’était passé. Le temps nous dira pourquoi cela n’a pas été fait!

En outre, le Représentant spécial de l’ONU a pris la décision extraordinaire de dépasser son mandat en déclarant qui avait remporté l’élection présidentielle, contrairement à ses attributions comme indiqué par le Conseil de sécurité. Cette décision a positionné la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) en tant que partisan dans le conflit ivoirien, plutôt qu’artisan de la paix neutre, à égale distance des parties belligérantes.

A partir de cet instant, l’ONUCI n’avait pas d’autre choix que de travailler activement pour l’installation de Ouattara en tant que président du pays et la suppression de Gbagbo. En fin de compte, cela s’est matérialisé dans l’utilisation flagrante de ses capacités militaires pour ouvrir la voie aux Forces nouvelles afin de vaincre les forces pro- Gbagbo et la capture Gbagbo, sous le prétexte sans vergogne de pour protéger les civils.

Bien que dans l’obligation de respecter son mandat de maintien de la paix, qui consistait à maintenir les forces belligérantes à part, l’ONUCI n’a rien fait pour arrêter avancée des Forces Nouvelles parties du nord au sud, et jusqu’à Abidjan. Ni l’ONUCI , ni les forces françaises Licorne, tel que mandaté par les Nations Unies, n’ont agit pour protéger les civils dans la région de Duékoué, où, évidemment, la plus forte concentration d’assassinat de civils a eu lieu! Cela rappelle l’incapacité de l’Organisation des Nations Unies à mettre fin au plus catastrophique assassinat et abus de civils dans l’est de la République démocratique du Congo!

Les points de la réalité ivoirienne ont un certain nombre de conclusions irréfutables.

Les conditions convenues pour la tenue d’élections démocratiques en Côte d’Ivoire n’ont pas été créées. Malgré les fortes allégations de fraudes électorales, la communauté internationale a décidé de ne mener aucune vérification du processus et des résultats annoncés. Cela a laissé sans réponse la question d’une importance vitale à savoir qui a gagné les élections, et les responsabilités de Ouattara dans les fraudes commises.

L’Organisation des Nations Unies a décidé d’abandonner sa neutralité en tant que conciliateur et décidé d’être un belligérant partisan dans le conflit ivoirien.

La France a utilisé sa place privilégiée au sein du Conseil de sécurité afin de se positionner pour jouer un rôle important dans la détermination de l’avenir de la Côte d’Ivoire, son ancienne colonie dans laquelle, entre autres, elle a d’importants intérêts économiques. Elle a rejoint l’Organisation des Nations Unies pour veiller à ce que Ouattara émerge en tant que vainqueur dans le conflit ivoirien.

Cette initiative répond à des intérêts nationaux de la France, conformément à ses politiques françafricaines, qui visent à perpétuer une relation particulière avec ses anciennes colonies africaines. Cela est conforme aux observations faites par l’ancien président français François Mitterrand, quand il dit: «Sans l’Afrique, la France n’aurait pas d’histoire au 21e siècle», ce que l’ancien ministre des Affaires étrangères français Jacques Godfrain a confirmé quand il a dit: “Un petit pays [France ], avec une petite quantité de force, nous pouvons déplacer une planète à cause [de nos] ... relations avec 15 ou 20 pays d’Afrique... ”

L’UA n’est pas non plus sans reproche, car elle n’a pas su s’affirmer pour convaincre tout le monde à travailler pour parvenir à la réconciliation entre les Ivoiriens, et donc à une paix durable. Malheureusement, les résultats qui ont été réalisés en Côte d’Ivoire consacrent un conflit endémique dans ce pays. Ceci parce qu’elle a placé entre les mains exclusives de la rébellion de 2002 le droit de déterminer de l’avenir du pays, là où la situation objective exigeait et exige encore que les peuples de Côte d’Ivoire s’ engagent les uns les autres comme égaux afin de déterminer leur destinée commune.

Au cours de la décennie durant laquelle il a servi comme président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo n’avait aucune possibilité d’agir de son propre chef pour réunifier le pays et réaliser la réconciliation entre ses diverses populations, malgré l’existence d’accords négociés à cet égard. Comme il sert en tant que président du pays, Ouattara ne réussira pas à réaliser ces objectifs, en agissant de son propre chef, en dehors du contexte d’un accord honnête avec les sections de la population ivoirienne représentée par Gbagbo.

Ce qui devait arriver avait été prévu par l’ambassadeur des États-Unis d’alors en Côte d’Ivoire, Wanda L. Nesbitt. En Juillet 2009, elle en informait le gouvernement des États-Unis :

“Il semble maintenant que l’accord de Ouaga IV, [le quatrième accord de l'accord politique de Ouagadougou, qui prescrit que le désarmement doit précéder les élections], est fondamentalement un accord entre Blaise Compaoré [Président du Burkina Faso] et Laurent Gbagbo à partager le contrôle du nord jusqu’à après l’élection présidentielle, en dépit du fait que le texte appelle les Forces Nouvelles à rendre le contrôle du nord au gouvernement et à achever le désarmement complet deux mois avant les élections..."


"Mais les 5.000 soldats des Forces Nouvelles qui doivent être « désarmés », et regroupés dans des casernes dans quatre grandes villes dans le nord et l’ouest jusqu’à ce qu’une nouvelle armée nationale soit créée, représentent une capacité militaire sérieuse que les FAFN [Forces Nouvelles] ont l’intention de garder bien formés et en réserve jusqu’à la fin de l’élection. La remise du pouvoir administratif des FAFN aux autorités civiles du gouvernement était un pré-requis pour les élections, mais, comme les voyageurs vers le nord (y compris le personnel des ambassades) confirment: les FAFN conservent de facto le contrôle de la région en particulier quand il s’agit de finances."

L’incapacité à résoudre les “pré-requis aux les élections” prédéterminent leurs résultats. Les rebelles au «contrôle» du Nord, cité par l’Ambassadeur Nesbitt, déterminait par le résultat de l’élection présidentielle de 2010. De même, c’était les “capacités militaires” de la rébellion, dont l’Ambassadeur Nesbitt faisait mention, qui ont été utilisées pour s’assurer que Ouattara devienne président de la Côte d’Ivoire.

Il n’est pas étonnant qu’au plus fort de la crise post-électorale, Laurent Gbagbo ait crié: j’ai été trahi!

À la fin de tout cela, il y a de nombreuses victimes.

L’une d’entre elles est l’Union africaine. Les événements tragiques en Côte d’Ivoire ont confirmé la marginalisation de l’union dans sa capacité à résoudre les défis les plus importants d’Afrique.

Au lieu de cela, l’UA a affirmé la capacité des grandes puissances à intervenir pour résoudre ses problèmes à l’aide de leurs capacités différentes pour légitimer leurs actions en persuadant l’Organisation des Nations Unies d’autoriser leurs interventions égoïstes.

L’ONU a gravement compromis son acceptabilité comme une force neutre dans la résolution des conflits internes, comme celui en Côte d’Ivoire. Il sera désormais difficile pour l’Organisation des Nations Unies de convaincre l’Afrique et le reste du monde en développement que ce n’est pas un simple instrument entre les mains des grandes puissances du monde. Cela a confirmé l’urgence de la nécessité de restructurer l’organisation, basée sur l’idée que dans sa structure actuelle les Nations Unies n’a pas la capacité d’agir en tant que représentant véritablement démocratique de ses États membres.

Ainsi, de diverses manières, les événements en Côte d’Ivoire pourraient servir à un moment déterminant en termes de l’urgente nécessité de restructurer le système des relations internationales. Ils ont mis en évidence la réalité de l’équilibre et l’abus de pouvoir dans la période post-électorale, et mis fin à la fiction que les grandes puissances respectent la primauté du droit dans la conduite des relations internationales, même telle que défini par la Charte des Nations Unies, et que, en tant que démocrates, ils respectent les opinions des peuples du monde.

Nous ne pouvons qu’espérer que Laurent et Simone Gbagbo et le peuple ivoirien ne continuent pas à souffrir, victimes maltraitées et humiliées d’un système mondial qui, dans son intérêt, tout en criant haut et fort les droits universels de l’homme, ne cherche qu’à perpétuer la domination du plus grand nombre par quelques-uns qui disposent de la prépondérance du pouvoir politique, économique, militaire et médiatique.

Vues les procédures perverses et toxiques qui ont frappé la Côte d’Ivoire, on peut se poser la question d’urgence: Combien de violations flagrantes du pouvoir l’Afrique et le reste des pays en développement devront expérimenter avant que la vision d’un système démocratique de la gouvernance mondiale ne soit réalisée ?