dimanche, juin 07, 2009

Le vieux Omar de la France à Fric a cassé sa pipe


Il n’y aura pas d’article sur le décès d’un des symboles les plus pittoresques de la françafrique, cette mafia qui règne au dessus des états, profitant à une oligarchie et ayant bâti son pouvoir sur le crime et la violation des droits humains des Africains, le tout orchestré sur fond d’un ballet diplomatique de blanchiment d’argent.Le silence est parfois préférable face à la bêtise humaine.

Ce qu’il faut noter dans le chant du cygne de ce roi tropical qui aura fait la pluie et le beau temps des relations France-africaines, c’est qu’il avait choisi de passer de vie à trépas non pas dans le pays qui l’a longtemps soutenu en signe de reconnaissance à sa fidélité au dogme françafricain, mais dans un autre l’Espagne. Un sacré pied de nez peut être à sa bande de maffiosos qui le savait peut être mourant et qui n’a pas hésité à lui coller au cul une enquête sur les biens amassés pendant 41 ans de règne. Voulait-il mourir en rebelle de la Françafrique ? En tous les cas, le vieux comme le surnommait les intimes du cercle de malfrats, était capable du pire et du ridicule comme l’éviction de Jean marie Bockel à la tête de la coopération africaine. Mourir en Espagne plutôt qu’en France était peut être sa façon à lui de dire symboliquement « merde » à un système inique dont il a su tirer des milliards de dollars, mais aussi de la légitimité pour son règne sans partage.

Pour autant, le sort d’un million de Gabonais n’est pas réglé. Dans un premier temps, les luttes pour le pouvoir vont d’abord accaparé les officiels gabonais, même si le vieux avait plus ou moins préparé sa succession en nommant ses rejetons à des postes clefs (Ali Bongo, défense ; Pascaline Bongo, affaires étrangères et épouse du premier ministre). Le scénario à la eyadéma ou encore à la kabila est peut être le plus probable au regard des intérêts françafricains en jeu.

2 commentaires:

Pascale a dit…

Cela semble officiel depuis aujourd'hui.
A qui présenter des condoléances ?
Au peuple gabonais ou aux français (du moins certains français...)???

C.N.X. a dit…

A mon avis aux deux puisqu'il était dans le coeur, oh pardon dans la poche d'un certain nombre de français surtout les partis politiques qui ont grassement bénéficié de la génorosité du Papa Mbongo et de beaucoup de gabonais qui l'ont supporté 41 ans (ironique).