samedi, juin 27, 2009

CHRISTOPHE BARBIER EN REMET UNE COUCHE



"Ici est l'autre vérité que les Antilles, et presque tout l'Outre-Mer, doivent regarder en face : l'assistanat y est moins dénoncé que l'exploitation ; les délices de Capoue des aides publiques ne soulèvent que peu de critiques... Quand leurs concitoyens du lointain ont besoin d'aide, les contribuables de l'Hexagone ferment rarement leur porte-monnaie. Aux Français des tropiques qui veulent travailler à l'antillaise et consommer à la métropolitaine, rappelons qu'il faut labourer la terre arable pour qu'elle lève d'autres moissons que celle du songe et que, hors de la France, les Antilles seraient au mieux une usine à touristes américains, au pire un paradis fiscal rongé par la mafia, ou un Haïti bis ravagé par des "tontons macoutes" moins débonnaires qu'Yves Jégo..."

L’auteur de ces propos excrémentiels sur les domiens vient d’en remettre une couche. Au sujet de la mort du Roi de la pop, il déclare (voir vidéo ci-dessus) « attention, ce n’est pas Mozart qui est mort, c’est un antédiluvien. Oui on en fait trop ». La musique comme la couleur rouge de son écharpe est une affaire de goût. N’en déplaise à notre journaleux parisien, MJ était un grand artiste. L’hommage qui lui est rendu aujourd’hui est à la mesure de son talent, de ce qu’il a pu offrir à tous ceux qui se reconnaissaient dans son œuvre. Que Monsieur Barbier trouve à redire sur l’importante couverture médiatique concernant son décès, c’est son droit le plus absolu, mais de grâce qu’il nous épargne son avis sur la musique du King of Pop, Mozart ou pas Mozart ? Bon sang quel rapport ???
Il apparaît désormais clair que Monsieur Barbier analyse un peu trop l’actualité sous le prisme de sa barbe, à travers sa bulle parisienne. Or la bulle parisienne n’est pas le monde. S’il n’y avait pas la France, écrit-il, «les Antilles seraient au mieux une usine à touristes américains, au pire un paradis fiscal rongé par la mafia, ou un Haïti bis ravagé par des "tontons macoutes" moins débonnaires qu'Yves Jégo..." ». Si ce Monsieur était un grand journaliste, il aurait pu se renseigner un peu plus sur Haïti avant de nous pondre sa crotte sortie de sa bulle parisienne. Il aurait pu par exemple s’informer sur l’histoire de la première République noire. Ce Monsieur sait-il au moins qu’Haïti n’est pas devenu ce que les pères fondateurs voulaient en faire parce qu’il a continué à payer la révolte des esclaves jusqu’à aujourd'hui. L’ancien colon, n’ayant jamais digéré sa défaite, imposa à Haïti de payer une indemnité aux esclavagistes. Un dédommagement chiffré à 150 millions de francs or, mais que ce pays de nègres marons a honoré au prix de sa propre régression et destruction.

jeudi, juin 25, 2009

KING OF POP LAST MOONWALK

Micheal Jackson est décédé jeudi après-midi après un arrêt cardiaque. Transporté à l'Hopital de Los Angeles en urgence, les medecins n'ont pas pu le réanimer. Sa soeur La Toya est arrivée sur les lieux après avoir été informé. De nombreux fans se sont rassemblés devant l'hopital où le roi de la pop serait arrivé dans un profond coma.
Ironie de l'histoire, les mêmes médias qui hier l'ont livré aux chiens, sont les premiers qui vont exploiter cet événement. De nombreux médias ont pointé leur artillerie de lynchage sur les lieux du décès. A l'image de l'assassin qui cerné par le remords revient sur les lieux du crime pour renifler l'odeur du cadavre.
Agé de 50 ans, MJ laisse deux enfants Prince et Paris. RIP


Racisme : Pierre Damien Kitenge, l’ex-vigile de carrefour poursuivi par son ancien employeur pour diffamation.


Est-ce que ce monde est sérieux ? Le monde à l’envers ou l’envers de la société française. Le 26 avril 2008, Pierre-Damien Kitenge, vigile au magasin Carrefour du centre commercial Bercy 2 (Val-de-Marne), porte plainte contre Gautier Béranger, collaborateur du secrétaire général du ministère de l'Immigration. Celui-ci lui aurait lancé, alors qu'une caissière avait demandé au vigile de vérifier les papiers du client qui voulait payer par chèque : "Monsieur, vous n'avez pas le droit de toucher mes papiers. Sale noir, je vous connais, vous êtes sans-papiers (…). Vous ne savez pas qui je suis, vous pouvez faire une croix sur votre carrière".

L’affaire est classée sans suite et Monsieur Kitenge a perdu depuis son emploi. La justice ayant estimé que ce sale noir n’était qu’un affabulateur de première qui de surcroît osait attaquer en justice des gens très importants comme Monsieur Gauthier Béranger.

Mais le comble du comble est que son ancien employeur le poursuit en justice pour diffamation. L'enseigne de grande distribution l'accuse de lui avoir fait du tort en évoquant cette affaire dans la presse.

100.000 euros de dédommagement

En effet, l’enseigne de grande distribution poursuit son ex-employé en diffamation, car ce dernier aurait porté atteinte à l’image du groupe dans une interview accordée au journal l’Entrevue dans laquelle il mettait en cause l’attitude de certains supérieurs qui auraient exercé des pressions sur certains collègues. C’est vrai que dans la grande distribution le client est roi et que l’employé qui sert ce même client n’est qu’une merde, même lorsqu’il se fait insulter par ce même client roi. Les insultes racistes d’un client à l’endroit d’un employé ne sont rien à côté de ce que peut endurer l’image d’une entreprise. Et comme, le groupe n’y va pas avec le dos de la cuillère, il réclame à ce pauvre Monsieur qui a eu le tort de naître noir 100 000 euros de dédommagement.

Mauvaise stratégie de communication

Les responsables de communication de ce grand groupe doivent s’y connaître en com. Poursuivre un ex-employé en justice victime sur son lieu de travail de la pire des injustices, l’abandonner seul dans ce combat contre le racisme qui aurait pu apporter beaucoup plus qu’une plainte en diffamation. Voilà qui s’appelle en com un « suicide communicationnel ». Si l’humiliation d’un employé par un client fautif en plein exercice de ses fonctions ne mérite pas d’être soutenu pour préserver l’image d’une entreprise, il n’est pas sûr que la stratégie de le poursuivre en justice soit aussi payante en termes d’image. Affaire à suivre.

vendredi, juin 19, 2009

Le Black Genius Festival, un évenement à ne pas rater


Le Dimanche 28 Juin 2009 de 13h à 21h à l'Atelier


16, rue de la Procession, 93210 Saint Denis RER B : La Plaine Stade de France


Le Black Genius Festival c'est la révélation du génie noir dans toute sa puissance.


L'objectif étant de célébrer le génie noir à travers l'art, l'artisanat, la musique, la mode...

Réunir des productions afro caraïbéennes dans l'optique de promouvoir l'ouverture prochaine de LA PREMIÈRE ÉCOLE DÉDIÉE AUX AFRO DESCENDANTS : l'INSTITUT REKH SIA.

Au programme : Des exposants, des conférences, des artistes, défilé de mode, de la restauration, des ateliers éducatifs et culturels pour vous et vos enfants.


Avec la participation de : Lyricson, Queen Eteme, Roselyne Belinga, la Big Family, Karifa, Rara Fonpanié et d'autres... Venez nombreux! PAF : 8€ , Gratuit pour les enfants (moins de 12 ans) Contact: 06 25 69 31 71 / 06 11 62 58 66 Plus d'infos :

mercredi, juin 17, 2009

IRAN : les contestations dans la rue sont-elles un moyen de déstabiliser le pays de l’intérieur ?


A défaut de réediter le scénario irakien, c’est à Mir Hossein Moussavi que les occidentaux se remettent pour mettre hors d’état de nuir celui qui est devenu leur ennemi N°1. Ce n’est pas la première fois que les Occidentaux tentent de déstabiliser la République islamique. Ce fut le cas dans les années 50, lorsque les Anglais se sont se débarrassés de leur ennemi de l’époque Mossadegh après un coup d’état orchestré par la CIA.

Marseille : adieu Diouf


Après avoir dirigé brillamment le club phocéen, Pape Diouf quitterait finalement le club. Le président de l'OM a rencontré Robert Louis-Dreyfus dans l'après-midi à Zürich. Alors que les premières rumeurs faisaient état d'une stabilité de direction, il semblerait que l'ancien journaliste doive faire ses valises. Démission ou remerciement, en tout cas le dénouement de ce feuilleton footballo-affairiste a un arrière-goût de souffre.

Gabon, mensonge d’Etat : Omar Bongo serait mort depuis le 7 mai 2009

C'est le site congoplus lien ci-dessous qui annonce cette information. Omar Bongo serait décédé depuis un mois avant que la famille du défunt président soit contraint par l'Espagne à divulguer l'information le 06 juin sur fond de guerre fratricide et de réglements de comptes. http://www.congoplus.info/fr/actualites-news-basango-nsangu/people-celebrite/804--gabon-mensonge-detat--omar-bongo-serait-mort-depuis-le-7-mai-2009-


mardi, juin 16, 2009

Diplômés africains au chevet de l’Afrique ou sacrifiés de la mal gouvernance préoccupés par leur propre survie ?


Depuis la loi Gaston Defferre de 1956 qui avait posé le principe de l’africanisation des cadres, le retour sur le continent des futures élites africaines n’a jamais été aussi problématique. Si la situation chaotique du Continent y est pour quelque chose, ceux qui se considèrent désormais comme des sacrifiés de la mal gouvernance semblent avoir tourné le dos à l’Afrique en se muant en opportunistes préoccupés par leur propre survie.

Au moment où les étudiants français reprennent le chemin des amphithéâtres restés bloqués pendant 4 mois pour cause de grève, on apprend dans le même temps que cette grève a été particulièrement préjudiciable pour les étudiants sud-sahariens selon l'Association des stagiaires et étudiants africains en France (ASEAF). Dans une lettre envoyée au Premier ministre français, François Fillon, cette association a demandé réparation pour le temps perdu et a menacé de saisir la justice au cas où le gouvernement n’assume pas le préjudice financier subi par les étudiants africains. C’est dans ce contexte que l’on apprend également que ces mêmes étudiants sont les plus mobiles au monde très loin devant les américains et juste après les chinois, selon un rapport publié fin mai par l’Institut de statistique de l'UNESCO (ISU).
Au-delà de ces faits, c’est une réalité de l’étudiant africain qui est brusquement mise en évidence. Préoccupé d’une part par les problèmes de coût de la formation et de l’autre par l’exode quasi compulsif auquel le contraint la situation critique des universités africaines, l’étudiant africain est devenu un symbole de la mal gouvernance. Quant à sa situation, c’est peu dire qu’il s’agit d’un symptôme affligeant des désastres dans lesquels pataugent nombre de pays africains mal gouvernés qui compromettent encore plus le retour improbable des cerveaux exilés.

Les étudiants de l’enseignement supérieur originaires d’Afrique subsaharienne sont les plus mobiles au monde : un sur 16 (soit 5,6 %) part étudier à l’étranger, selon un rapport publié par l’Institut de statistique de l'UNESCO (ISU). Toutefois, si l’étudiant africain est le plus mobile, il a du mal en revanche à retrouver le chemin du retour comparé à son collègue chinois dont le pays envoie le plus grand contingent d’étudiants à l’étranger (14% du total des étrangers dans le monde). En 2007, quelque 44 000 chinois ayant fait leurs études à l’étranger sont revenus en Chine, un chiffre en hausse de 4% par rapport à 2006[1]. De 1978 à 2007, environ 1, 21 millions de chinois ont fait leurs études à l’étranger et 319 700 sont revenus en Chine. Au regard de ces chiffres, on peut aisément deviner le savoir-faire dont a pu bénéficier l’Empire du milieu dans le rattrapage des économies occidentales, en comparaison avec certains pays africains qui affichaient les mêmes symptômes de sous-développement et parfois un PIB supérieur dans les années 60-70. Avec 657 200 étudiants effectuant actuellement leur scolarité dans les écoles et universités étrangères, la Chine, aujourd’hui première puissance économique mondiale, semble avoir placé au cœur de sa stratégie de croissance, la formation des ressources humaines. Le B. A. BA pour tout pays qui veut s’en sortir. Hélas, cela a du mal à être assimilé par les potentats sud-sahariens.
Dans l’enfer de jobs de survie : de l’exode scolaire à l’exil économique

Il n’existe pas de statistiques officielles sur les diplômés africains de l’étranger qui ont choisi soit de rentrer dans le pays d’origine ou de rester dans le pays d’accueil. Outre l’inexistence de statistiques officielles, il y a des disparités entre pays. D’un côté ceux qui ont plus ou moins la maîtrise de leurs flux estudiantins et de l’autre ceux qui n’en ont point. D’une façon générale, en dehors de quelques contrats passés entre certaines universités du Nord et certains Etats africains, la formation semble relever d’un choix individuel plutôt que d’un choix d’ordre étatique de planification des besoins futurs du pays. Dans de telles conditions on comprend l’exil économique du jeune diplômé africain qui a vite fait le choix entre réussite sociale garantie dans le pays d’étude et la précarité dans son propre pays. Les raisons du « ventre » s’avérant plus fortes que la « Raison d’Etat ». Mais ce choix s’apparente aussi à un saut à l’élastique dans l’inconnu pour certains, tant cet exil prend parfois l’allure d’un véritable calvaire de canaan. Résultat des courses, ils sont nombreux à revoir à la baisse leurs ambitions professionnelles dans un marché de l’emploi très sélectif, qui plus est, soutenu par des pratiques discriminatoires. Stages non rémunérés, petits boulots, l’exil devenant un chemin parsemé d’embûches avec au final le risque d’une dévaluation des compétences. Dans ce marché de dupes, il y a beaucoup d’appelés, peu d’élus. La débrouillardise et la reconversion guettent le diplômé africain qui n’a pas réussi à s’insérer dans le circuit économique du pays d’étude. C’est ainsi qu’on passe allègrement de BAC+5 à manœuvrier, vigile ou encore livreur.

Un énorme gâchis : « vaut mieux être utile quelque part qu’inutile dans son propre pays »

Le sentiment général est celui d’un énorme gâchis. Les meilleurs universitaires africains sont employés dans les universités occidentales. Mais ils ne sont pas les seuls concernés. D’autres professions comme les médecins, les informaticiens ont eux aussi posé leurs valises dans les pays du Nord. Tous semblent avoir en tout cas intégré cette devise « il vaut mieux être utile quelque part que raser les mûrs sous les tropiques ». Ainsi, les cadres continentaux ne se bousculent pas au portillon pour mettre leur savoir faire au service du développement de l’Afrique. Pourtant, ce ne sont pas les tentatives qui manquent. Les « bureaucraties claniques », de la « formation sur le tas », « la politique du ventre », le népotisme éloignent les bons élèves souvent d’ailleurs perçus par les pouvoirs locaux comme des « empêcheurs de détourner en rond » lorsqu’ils ne collaborent pas aux régimes corrompus en place.

Rescapés de la mal gouvernance ou opportunistes attirés par l’appât du gain

La fuite des cerveaux est un fléau que les jeunes états africains devraient éradiquer dans un proche avenir s’ils ne veulent pas annihiler tous les espoirs d’un décollage économique. Si les Etats sont les principaux responsables de ce gaspillage de ressources humaines, les intéressés eux mêmes les ont largement aidé par manque de culture du sacrifice. Au lieu de se poser en bâtisseurs de l’Afrique, les élites fraîches et émoulues des universités occidentales ont préféré le mutisme dans le confort économique qu’octroie un poste à l’étranger, plutôt que la lutte sur le terrain contre les résistances au changement. A l’instar du savant sénégalais Cheikh Anta Diop qui n’hésita pas à rentrer dans son pays, malgré l’hostilité du président de l’époque. Si les aînés ont échoué à redresser l’Afrique, il incombe aux jeunes générations de relever ce défi.


[1] Sources Ministère de l’Education chinois

Guinée : la fessée diplomatique de Dadis Camara à l'ambassadeur allemand

vendredi, juin 12, 2009

La voix militante de Tracy va envoûter le Zenith


Tracy revient après cinq années d'absence. Elle sera au Zenith le 26 juin 2009 avec un nouvel albulm au titre très évocateur "Our bright future ". En tant qu'afro-américaine, peut être un clin d'oeil à son pays qui semble t-il a inauguré l'ère post-raciale...



bonus

Drépanocytose : concert de soutien

Lancement de drepaction le samedi 13 juin. La drépanocytose est en France la maladie génétique la plus répandue et pourtant la plus méconnue. Elle touche principalement les familles ultramarines de l’Hexagone et d’Outre-mer, mais aussi les Français originaires d’Afrique sub-saharienne et d’Afrique du Nord.

dimanche, juin 07, 2009

Le vieux Omar de la France à Fric a cassé sa pipe


Il n’y aura pas d’article sur le décès d’un des symboles les plus pittoresques de la françafrique, cette mafia qui règne au dessus des états, profitant à une oligarchie et ayant bâti son pouvoir sur le crime et la violation des droits humains des Africains, le tout orchestré sur fond d’un ballet diplomatique de blanchiment d’argent.Le silence est parfois préférable face à la bêtise humaine.

Ce qu’il faut noter dans le chant du cygne de ce roi tropical qui aura fait la pluie et le beau temps des relations France-africaines, c’est qu’il avait choisi de passer de vie à trépas non pas dans le pays qui l’a longtemps soutenu en signe de reconnaissance à sa fidélité au dogme françafricain, mais dans un autre l’Espagne. Un sacré pied de nez peut être à sa bande de maffiosos qui le savait peut être mourant et qui n’a pas hésité à lui coller au cul une enquête sur les biens amassés pendant 41 ans de règne. Voulait-il mourir en rebelle de la Françafrique ? En tous les cas, le vieux comme le surnommait les intimes du cercle de malfrats, était capable du pire et du ridicule comme l’éviction de Jean marie Bockel à la tête de la coopération africaine. Mourir en Espagne plutôt qu’en France était peut être sa façon à lui de dire symboliquement « merde » à un système inique dont il a su tirer des milliards de dollars, mais aussi de la légitimité pour son règne sans partage.

Pour autant, le sort d’un million de Gabonais n’est pas réglé. Dans un premier temps, les luttes pour le pouvoir vont d’abord accaparé les officiels gabonais, même si le vieux avait plus ou moins préparé sa succession en nommant ses rejetons à des postes clefs (Ali Bongo, défense ; Pascaline Bongo, affaires étrangères et épouse du premier ministre). Le scénario à la eyadéma ou encore à la kabila est peut être le plus probable au regard des intérêts françafricains en jeu.

mercredi, juin 03, 2009

Hommage au Professor Ivan Van Sertima


Le Negropolitan rend hommage au combattant de la lutte nègre que fut le Pr Ivan Van Sertima décédé le 25 mai 2009. L’auteur de They came before Colombus s’en est allé laissant derrière lui une immense œuvre sur l’histoire et la culture du monde nègre. Rest in Peace.

Nathaly Coualy ou tout sur mon père dans un éclectique show créole

Nathalie Coualy pour ceux qui ne la connaissent pas est une jolie métisse originaire de la Guadeloupe. Elle a fait un peu de télé, un peu de comédie, un peu de mannequinnat. Elle se produit en ce moment dans un one man show au théâtre côté court dans le 11e arrondissement parisien. Malgré son physique de princesse de îles, Nathaly est toujours célibataire. Pour une « chabine », cela peut surprendre. Et vous allez comprendre pourquoi ?

Enfant, Nathaly, fille de dentiste, a été marqué par son père antillais. Un brin autoritaire, limite macho au caractère ultramarin bien trempé, l’image de cet homme aux bistouris pèse comme une chape de plomb sur Notre Bridget Jones des îles. Du coup la jolie célibataire en veut un peu à son père. Elle qui a toujours eu un faible pour l’homme antillais. Sauf que ce n’est pas réciproque. Alors elle se cherche, repoussant à chaque rencontre l’instant de la vie à deux. Chaque rencontre sera donc l’occasion de tailler un portrait sur mesure des hommes en général et de l’antillais en particulier. Leurs travers passent au peigne fin, plutôt soigneusement au scalpel. Comme pour venger son coquin de père, elle retourne le bistouri contre lui et la gente dont il est l’incarnation. En n'épargnant rien au passage. Entre l’homme antillais faisant le coq sur la piste de danse et le « blaireau » qui s’adonne au cunnilingus, la galerie de portraits donne à voir l’homme dans tous ses états. N’hésitant pas à les faire venir sur la scène pour exécuter des pas de Zouk, Nathaly prend un malin plaisir à rire de l’homme.

Punchy, dynamique, Nathaly revisite son environnement d’enfance sur fond d’anecdotes et de vannes qui ne manquent pas de piquant. Cela peut faire clichés par endroits, mais c’est sans méchanceté. On ne s’ennuie pas. Bien au contraire. Varié, dense, le spectacle s’impose comme un buffet à volonté haut en couleurs. A déguster sans modération. Il n’y a pas de plat de consistance, mais des clins d’œil aux particularismes des îles à travers la figure du mâle antillais.