mardi, mars 17, 2009

La honte des falsificateurs de l'Histoire de l'Egypte pharaonique


Cléopâtre, du sang africain dans les veines

Source : 20 minutes.fr

ARCHEOLOGIE - Des chercheurs pensent avoir découvert le squelette de sa sœur...

Son nez a fait fantasmer des générations d’historiens. Il pourrait bien ne pas avoir été aussi «grec» que le veut la légende. Selon le documentaire de la BBC «Cléopâtre: Portrait d'une meurtrière», qui sera diffusé le 23 mars, des analyses ont prouvé que les restes retrouvés dans une tombe en Turquie étaient ceux de sa sœur Arsinoé. D’après les scientifiques, ce squelette aurait des caractéristiques africaines.

«Le fait qu'Arsinoé avait une mère africaine est réellement sensationnel et jette une nouvelle lumière sur la famille de Cléopâtre», s'est félicité Hilke Thuer, de l'Académie autrichienne des sciences, qui a conduit l'équipe de chercheurs.

Peu de traces

La reine d'Egypte Cléopâtre VII était surnommée «la Grecque» du fait de son appartenance à la dynastie ptolémaïque d'origine macédonienne. Née vers 69 avant J.C., elle descend de la dynastie macédonienne des Lagides, issue du général Ptolémée. Lors du partage de l'empire d'Alexandre le Grand, Ptolémée est devenu roi d’Egypte et le pays a vu s'épanouir la civilisation hellénistique sur les bords du Nil.

La reine, au pouvoir en Egypte de 51 à 30 avant J.C., est donc généralement considérée comme ayant des origines européennes et non africaines.

Si les historiens en sont réduits aux spéculations, c’est que les principaux indices sur l'apparence du visage de la reine sont sur des pièces de monnaie. Malheureusement, le royaume étant plutôt fauché à l’époque, il ne s’agit pas d’or, et il est difficile de différencier Cléopâtre de Marc-Antoine.

Ti JOJO au pays des tomates multicolores ou la "diversité" expliquée aux tout petits, Par Birgit PAPE-THOMA


Dans un monde qui a érigé l’altérité en menace irréductible, voici un livre pour les tout petits qui rompt avec l’étalage souvent condescendant de beaux sentiments sur la diversité du monde. L’auteure, une allemande, Birgit Pape-Thoma, a voulu, à travers le symbole d’un fruit bien connu, la tomate, expliquer la « différence », qui fait encore l’objet à notre époque, de nombre de fantasmes et autres discours de régression. Dans cet opuscule joliment illustré par Yannick Robert, on plonge dans l’univers de Ti Jojo, un petit garçon tomate pas comme les autres qui vit au pays des tomates rouges. Lui est jaune. Du fait de sa couleur, il est l’objet de railleries de la part de ses petits camarades qui ne l’acceptent pas comme tel. Notre héros de la diversité est donc malheureux. L’exclusion, le rejet reste une terrible expérience pour lui, malgré le réconfort de ses parents. Il va donc remuer ciel et terre pour échapper à son monde qui a érigé le « binarisme dichotomisant », « Nous et les Autres », en règle de vie.

Dans sa traversée du désert, Ti Jojo fait la connaissance de Grigri, un chat qui ne lui veut que du bien. Il sera le sauveur du jeune fugueur. Avec lui, notre tomate jaune va découvrir un autre monde plus bigarré, plus joyeux. Pluriel et donc plus tolérant rempli de tomates de toutes les couleurs. Tigrella, Basinga, Russy et Pinky, les nouveaux amis, tout aussi colorés que Ti Jojo, vont ainsi l’aider à mieux assumer sa singularité et à ne plus se sentir seul…

La simplicité du récit ne doit pas faire perdre de vue la toile de fond de ce premier ouvrage pour enfant de la journaliste allemande. Celui-ci se veut, en tous les cas, une véritable hymne à la tolérance dont on sait qu’elle passe d’abord par la connaissance de l’autre. Et Dieu sait, combien l’ignorance, et pas seulement du petit enfant est un danger pour l’humanité, la voie idéale pour ériger des frontières et des barrières entre les hommes.

Le mérite de Pape-Thoma est celui de se servir d’un aliment comme la tomate comme métaphore de la diversité. Foin des théories lénifiantes et soporifiques sur la pluralité du monde, mais juste un fruit comme apôtre de l’unicité diverse de l’Humanité. Elle avoue elle-même avoir mis en exergue cette trouvaille à destination des tout petits en s’inspirant du potager de son mari. De l’alimentation à la « diversité », il n’y a qu’un pas.

Ti JOJO au pays des tomates multicolores est publié aux Editions Monde Global avec le soutien de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé).