Cléopâtre, du sang africain dans les veines
ARCHEOLOGIE - Des chercheurs pensent avoir découvert le squelette de sa sœur...
Son nez a fait fantasmer des générations d’historiens. Il pourrait bien ne pas avoir été aussi «grec» que le veut la légende. Selon le documentaire de la BBC «Cléopâtre: Portrait d'une meurtrière», qui sera diffusé le 23 mars, des analyses ont prouvé que les restes retrouvés dans une tombe en Turquie étaient ceux de sa sœur Arsinoé. D’après les scientifiques, ce squelette aurait des caractéristiques africaines.
«Le fait qu'Arsinoé avait une mère africaine est réellement sensationnel et jette une nouvelle lumière sur la famille de Cléopâtre», s'est félicité Hilke Thuer, de l'Académie autrichienne des sciences, qui a conduit l'équipe de chercheurs.
La reine d'Egypte Cléopâtre VII était surnommée «la Grecque» du fait de son appartenance à la dynastie ptolémaïque d'origine macédonienne. Née vers 69 avant J.C., elle descend de la dynastie macédonienne des Lagides, issue du général Ptolémée. Lors du partage de l'empire d'Alexandre le Grand, Ptolémée est devenu roi d’Egypte et le pays a vu s'épanouir la civilisation hellénistique sur les bords du Nil.
La reine, au pouvoir en Egypte de 51 à 30 avant J.C., est donc généralement considérée comme ayant des origines européennes et non africaines.
Si les historiens en sont réduits aux spéculations, c’est que les principaux indices sur l'apparence du visage de la reine sont sur des pièces de monnaie. Malheureusement, le royaume étant plutôt fauché à l’époque, il ne s’agit pas d’or, et il est difficile de différencier Cléopâtre de Marc-Antoine.